On avance (malgré tout)

 

    Alors que le monde semble foncer vers sa perte, ou du moins celle des humains, fors quelques zones tribales autarciques (1), et que la plupart des pays est dirigée par des fous furieux rétrogrades, qui parfois sont des femmes, et que ça brûle ou que ça tempête ou que ça inonde un peu partout, il reste parfois de petites bouffées d'espoir dans le sens d'avancer vers des temps moins moches.

Stade 2 ce soir, m'en a fourni une et j'en ai pleuré. 


Quand j'étais enfant, nous suivions religieusement l'émission de sport du dimanche soir, laquelle s'appelait alors Sports dimanche ; on y croisait parfois quelque débutant prometteur

À l'époque ça me semblait aller de soi, et je n'avais aucune peine pour me glisser dans l'intérêt paternel pour le sport et les pratiques sportives de ma mère (2), ça correspondait sinon à ma santé, qui était fragile, du moins à mon tempérament et goût pour les jeux de plein air. 

À l'époque, les présentateurs n'étaient que des hommes. Les femmes en tant que sportives étaient évoquées pour les sports où leur féminité était mise en avant (la gymnastique, le patinage artistique), un peu l'athlétisme et la natation (bien obligés, il y avait Kiki Caron) et le ski, à la marge.
J'étais tellement habituée à devoir m'identifier aux garçons pour tout, que je n'étais pas consciente de la discrimination géante.
Et quand j'ai voulu à l'entrée en 6ème m'inscrire au club de foot comme les copains de la bande avec laquelle j'y jouais dans la rue entre sans arrêt et tout le temps, j'étais tombée des nues : Ben tu ne peux pas, t'es une fille.
C'est un chagrin encore à vif, un immense sentiment d'injustice et de révolte face à ce qui était pour moi absurde et insensé.

Je l'ai déjà raconté maintes fois, en bataillant j'avais fini par trouver un club, et ça avait pris fin trop peu de temps après, à mon goût, faute de dirigeants (3).

Ce soir : le sport du dimanche soir était présenté par une femme jeune, et c'est de plus en plus souvent le cas, et déjà j'apprécie.
L'invitée d'honneur était une internationale de l'équipe de France de rugby.
Donc déjà : une femme, et là aussi, des femmes sont désormais invitées fréquemment, alors qu'elle ne le furent longtemps que par exception (Marie-Jo Pérec).
En plus un sport, le rugby qui était considéré comme encore plus "pas pour les filles" que le foot.
Que de bonheur, et ultra consciente du chemin parcouru, je pleurais déjà.
Et puis, comme de nos jours il faut inévitablement parler de soi, il a été fait mention de la femme de l'invitée et de leur joyeux mariage.

Dommage qu'on aille vers une fin du monde, dans certains domaines, on commençait à devenir enfin évolués, libres et équitables, du moins dans certains pays dont la France fait partie. Femmes, vie, liberté, allez, pour 2025, on y croit.



(1) Je vois vraiment les époques prochaines comme dans Enig Marcheur. Russell Hoban me semble avoir vu juste.
(2) Qui avait été parmi les premières à s'inscrire à la GV (Gymnastique Volontaire) et partant de là se mettre au tennis et à la danse.
(3) Il fallait vraiment des hommes de bonne volonté pour s'occuper de la section filles. 


La poste de quartier


    Je n'ai plus assez la foi pour exprimer des vœux comme autrefois, surtout lorsqu'un danger public a été élu pour la seconde fois à la tête de l'une des plus grandes puissances mondiales. Pour autant, je respecte celles et ceux qui le font encore et m'efforce de répondre, et d'en profiter pour échanger quelques nouvelles. Partant du principe que s'ils ont utilisé un média précis c'est qu'il leur convient, je m'efforce également de répondre de la même façon.

J'avais donc ce matin une carte de vœux classique à poster.
Puisque Chronopost a encore fait de la fantaisie lors de la distribution d'un colis, en le déposant dans un relais autre que la pick-up station demandée, j'ai voulu profiter d'aller chercher l'un pour aller à une poste différente de celle dont dépend mon domicile.

Pratique, un outil de cartographie sur le téléfonino, m'indique immédiatement la poste la plus proche de là où je me trouvais.
Arrivée sur les lieux, je constate qu'il s'agissait en fait d'un relais postal : une blanchisserie qui fait également relais colis. C'est donc là de façon archi-artisanale, que j'ai fait peser ma carte et l'ai fait affranchir. Seule la balance pour la pesée semblait un peu officielle. J'en ai profité pour acheter de beaux timbres.
Je note ici que c'est pour moi la première fois en France où je confie un courrier à un tiers, sans le déposer dans une boîte à lettres ni le remettre à quelqu'un dans un bureau de poste, qui le tamponne avant de le jeter dans un panier de collecte. La fin des services publics nécessite de la part de l'usager transformé en client, une bonne dose de confiance.
Je date quand même de l'époque de "Le cachet de la poste faisant foi". This is quite a change.


Un exploit (invisible)


    Je suis une championne des exploits invisibles (1) et commence l'année avec l'un de ceux-là. Rhume carabiné qui m'est tombé dessus la veille au fil de la journée, cadeau du Joueur de Pétanque que je ne remercie pas. Ce n'est qu'un rhume pas ou peu de fièvre (pour l'instant) et surtout du mouchage et du toussage. 
Sauf qu'au taf la période est chargée. Alors je prends une provision de masques (Je ne veux pas contaminer les collègues ni les voyageurs dans le métro) et j'y vais.

J'ai tenu la journée, aller retour en transports, repas archi-léger (j'ai tout rapporté chez moi ou presque), une 20 taine de tickets travaillés, ce qui n'est pas glorieux, mais normal mais remarquable en n'étant pas en bon état. 

Quand j'ai franchi la porte de l'appartement en rentrant, je m'attendais presque à entendre un speaker clamer Your are an iron woman ! comme lorsque l'on est finishers des triathlons les plus longs. 

Douche faite, dîner frugal aussi, une aspirine et au lit.  
Je l'avoue, je suis assez fière de m'en être sortie sans malaise. 

Programme des deux jours à venir : dodo.

 

(1) et des heures sup invisibles aussi : je reste un peu terminer un truc parce qu'on ne peut pas laisser le client en plan, mais comme personne ne me l'a demandé, et qu'effectivement je le fais de mon plein gré, ça compte pour du beurre. 
Je suis certaine que c'est comme ça dans plein de boulots où l'on ne peut pas se permettre de dire C'est l'heure, je m'en vais, et pendant ce temps les décideurs trouvent que 35 h c'est peu.  


Elle m'avait fait pleurer de beauté (Dada Masilo)

 

    Je l'avais vue danser en 2018 à La Villette, et auparavant au Palais de Chaillot, Théâtre du Rond Point me semble-t-il, la première dans le cadre d'un abonnement que je pouvais avoir  via le comité d'entreprise de mon employeur d'alors le groupe d'amies du ciné-club (1), et ensuite avec le désir de ne manquer aucun de ses passages à Paris.

Elle avait une façon unique de revisiter la danse classique et d'en faire quelque chose qui redonnait parole au corps et aux femmes une liberté. Il y avait un niveau technique époustouflant et de l'humour aussi dans ses créations. Quand je les voyais, j'étais prise aux tripes et pleurais de beauté ; ce qui est plus rare chez moi pour la danse que pour l'opéra.

Je la suivais sur Instagram, où rien de ce qu'elle avait pu poster encore récemment ne permettait de donner l'alerte, si ce n'était un When I can walk qui pouvait aussi s'entendre comme Quand tu me laisseras redescendre (elle était sur une photo perchée sur les épaules de quelqu'un).

J'étais en train de dîner en regardant quelques fils d'infos lorsque j'ai vu passer un article ou un autre (La photo étant la même qui illustre les deux articles, m'est venu un doute en l'écrivant). Nous ne nous connaissions guère, un échange de regard ou de message, tout au plus, il y a déjà si longtemps. Elle était quelqu'un de très attentif aux autres, tous les autres. Mais je suis bouleversée comme par le décès d'une personne proche, et particulièrement affligée pour la perte que son décès représente dans le domaine de la danse. Elle avait encore tant à créer, tant de rêves à explorer. 

(1) À défaut d'avoir une mémoire stable, il convient d'avoir un blog. Voici ce que j'en écrivais sur le moment ou peu après :


Trois moments de grâce absolue

Avec un groupe d'ami•e•s du ciné-club nous prenions chaque année un abonnement au théâtre du Rond-Point. C'est à l'automne 2013, je crois. Et c'est Swan Lake. Mon propre blog me confirme la période et me réapprend que j'y étais allée hors programme sur les conseils d'une amie du cours de danse (Natacha ? Martine ?). "Crucifiée par tant de grâce, de générosité, d'humour et de beauté, je suis sortie de l'heure qu'il dure (3) et des dix minutes de standing ovation (4), en larmes et les jambes en coton". C'est un des plus beaux moments de ma vie. Je me sens toujours autant éperdue de gratitude envers Dada Masilo et la troupe qui l'accompagnait. (25 décembre 2018)

Alors on danse 

(billet écrit dans l'élan, non relu (pour le moment))

 C'est une amie des cours de danse qui te sachant abonnée au Théâtre du Rond-Point t'a dit : Si tu ne l'as pas pris dans ton abonnement, vas-y vite !

Quand avec les camarades du ciné-club mais qui aiment le théâtre aussi, vous aviez sélectionné en juin vos spectacles pour l'année à venir, tu n'étais pas précisément dans ton assiette. Et puis tu avais des contraintes de travail qui rendaient difficiles un spectacle à 18h30 (1). Enfin tu as effectué des choix a minima : il fallait que le budget final reste ultra-raisonnable.

Donc "Swan Lake" n'y était pas.

Et puis ce dimanche tu t'es retrouvée seule et il ne fallait pas. Alors tu as écouté les conseils de l'amie danseuse. Un strapontin a fait l'affaire. La salle était comble. 

Tu avais bien compris qu'il s'agissait d'une adapatation débridée du "Lac des cygnes". Ça tombait bien : la danse classique, tu n'apprécies guère fort quelques exploits techniques masculins. La façon dont le corps des femmes y est standardisé, contraint, t'horripile, que tu trouves rarement gracieuse et plutôt étudiée à la base pour titiller la libido de vieux bourgeois du XIXème coincés. Tu supportes mal la vue de leurs bras maigres. Et comme tu es sensible dans certains cas à l'effet miroir (2), rien qu'à les regarder danser tu as mal aux pieds.

Tu avais plus ou moins capté qu'il s'agissait d'une troupe d'Afrique du Sud. 

Dès les premières secondes, tu as été saisie. D'essayer soi-même de danser, semaines après semaines depuis de longues années te rend capable de percevoir avec précision le niveau de difficulté de chacun des gestes, des enchaînements effectués. La chorégraphe a pris le meilleur du classique, le meilleur de danses africaines, le meilleur des grands maîtres (on croit deviner qu'elle apprécie le travail de Pina Bausch dont elle cousine par l'humour). Les danseurs sont également comédiens, avec des textes presque tous brefs fors un monologue explicatif spirituel et drôle qui résume en début de jeu tous les grands balets classiques. 

Captivée au point de ne me rendre compte que vers la fin qu'il était dit en anglais.

Tout le spectacle ainsi, d'un rythme soutenu précipitant le sourire et l'émotion avec un niveau de danse ahurissant.

C'est sans doute aussi un brin subversif - un pas de deux entre deux hommes est à tomber de beauté -, je ne m'en rends pas bien compte, tout était normal pour moi, mais sans doute était-ce très militant.

Et beau, et beau, et beau.

Crucifiée par tant de grâce, de générosité, d'humour et de beauté, je suis sortie de l'heure qu'il dure (3) et des dix minutes de standing ovation (4), en larmes et les jambes en coton. J'ai dû manger quelque chose, m'asseoir sur un banc, reprendre mes esprits avant de me sentir capable de prendre le métro pour rentrer.

Réconciliée au moins pour quelques heures (une soirée ?) avec l'humanité. Équipée à nouveau de l'espoir que tout n'est pas perdu (5).

(Et éperduement reconnaissante envers l'amie qui avait insisté afin que je fasse l'effort d'y aller).

J'aimerais savoir nommer les danseurs. Mais retenir leur noms est au dessus de mes forces pour l'instant. En revanche je n'oublierai pas : Dada Masilo, chorégraphe.

Et dèche ou pas, j'irai à chacun des spectacles qu'elle créera qui passeront à ma portée.

PS : C'est peut-être déjà tout complet mais si vous voulez tenter votre chance c'est par là. Je lis au passage dans le billet de présentation "La chorégraphe Dada Masilo n’a pas trente ans. Elle trafique toutes les armes de la danse classique, de la tradition africaine et des tendances contemporaines.". Voilà. 

(1) Entre temps la contrainte (hélas) a disparu.

(2) Par pour tout et j'ignore pourquoi. Par exemple je ne peux pas regarder de la natation synchronisée, je retiens trop mon souffle. En revanche la sexualité au cinéma me laisse impavide sauf dans de très rares cas ... ou on ne la montre en fait pas.

(3) L'intensité est telle qu'on a, à se le remémorer l'impression qu'il est beaucoup plus long. Sur le moment on est plutôt embarqués dans une faille spatio-temporel où l'horloge n'a plus de sens. Encore un coup de la mécanique quantique de l'état de grâce.

(4) Pourtant c'était le public du dimanche après-midi, plus naturellement porté à digérer le déjeuner dominical qu'à trépigner.

(5) Malgré une fin de ballet triste, mais c'est le fait même qu'il existe une chorégraphe pour l'inventer et des interprètes capables de suivre, qui était réconfortant. 

 

 

Il me semble qu'à La Villette, j'étais allée seule, ce que je fais parfois quand je souhaite me laisser entraîner par une œuvre totalement, et donc pouvoir faire abstraction des personnes qui m'entourent - éviter d'avoir le cerveau qui doit switcher entre la scène et par exemple quelques mots qu'on voudrait me glisser ; éviter d'avoir à parler en sortant -.
À me relire, je comprends mieux pourquoi je me sens triste, si profondément.


Glanages du 1er janvier 2025


    Mon emploi, intense et essentiellement en ligne au téléphone, induit un rapport particulier avec l'actualité. Il peut se passer des blocs d'heures entiers et pour peu que nous déjeunions entre collègues le midi, une journée entière, sans que je ne sache rien de la marche du monde. 
Si certains jours on le retrouve à peu près dans l'état dans lequel on l'avait laissé en quittant le logis après le petit-déjeuner, d'autres fois il s'est passé toutes sortes de choses. Rarement réjouissantes, il faut bien l'avouer.

Souvent, avant de tomber de sommeil, je m'efforce de rattraper le coup. J'aime bien la chaîne Hugo Décrypte pour ça.
Parfois il y a des pans entiers d'événements qui m'échappent.

Ça a été le cas en fin d'année concernant la Syrie. Vague souvenir d'avoir lu un soir brumeux de fatigue que quelque part au fin fond d'une région des rebelles islamistes avaient pris une ville sous leur coupe. Et l'impression que soudain juste après, retour du boulot, et plus d'Assad ni de son régime dictatorial sanglant (En fait 10 jours s'étaient écoulés). 
Les scènes de liesse étaient belles à voir.
Restait pour moi une perplexité : pourquoi alors que pendant tant d'années ce régime ultra-violent avait tenu face à la guerre civile, soudain en 10 jours c'était plié. Il me semblait que l'abandon du soutien par la Russie de Poutine ne suffisait pas à expliquer.

Et puis ce matin je suis tombé sur cet article par Marc Gozlan dans Le Monde et qui s'il ne permet pas de tout expliquer, lève un coin du voile. Je me souviens avoir lu un jour, il y a longtemps de ça, d'autres articles évoquant cette drogue et les ravages sur les soldats. Seulement, comme souvent, j'ignorais que ce fût à ce point-là. 

*                    *                    *

Des nouvelles du dérèglement climatique : 

via Extrême Météo au gré de prévisions pour la semaine prochaine

"Sauf changements encore possibles mais de plus en plus à la marge certainement, nous n'aurons pas une semaine prochaine hivernale faut bien le reconnaître. Les scénarios doux et plutôt humides sont en train de gagner la partie comme dans 95% des cas en saison hivernale depuis plus de 10 ans. Une telle disparition quasi complète des advections froides d'altitude sur l'Europe de l'ouest notamment, ne peut pas s'expliquer seulement que par le hasard depuis plus de 10 ans. Les changements de circulation atmosphérique à l'oeuvre, affectent notablement la représentativité des différents régimes de temps en hiver. La NAO- est d'ailleurs de moins en moins froide en hiver alors qu'auparavant elle était réputée amener froid et humidité. Nous avons aussi une disparition des configurations d'anticyclones scandinaves en hiver ou alors mal placés pour drainer du froid jusqu'en Europe de l'ouest.

                    *                    *                    *

Je continue à me désabonner sur ex-Twitter de comptes que je peux suivre ailleurs, l'idée étant de quitter la plateforme si une fois que je n'aurais plus de fils essentiels à y suivre, son boss est toujours le même (1).
Au gré de mes vérifications et de mes Suivre ailleurs et Désabonner là, je m'aperçois que bien des personnes dont les publications étaient intéressantes se sont tout simplement tues (ou sont sur d'autres plateformes encore, que Bluesky ou Mastodon).
Je constate qu'un ami mort accidentellement, y a toujours son compte et qu'on pourrait croire qu'il est dans ce cas, d'autant plus que ses dernières publications sont vives et alertes.
D'une certaine façon, l'illusion est jolie : comme d'autres il aurait décidé de ne plus cautionner l'archi-milliardaire en ne publiant plus là où il est devenu patron. D'une autre c'est glaçant : ses écrits sont encore sur un lieu numérique dont il n'avait pas idée (et pour cause) de ce qu'il allait devenir. Et puis ça reste extrêmement triste, le fait qu'il ne soit définitivement plus de ce monde, celui dans lequel on mange, on dort, on vit. Pensées pour ses proches.
 

                  *                    *                    *                                        

 

J'ai sur mon téléfonino, un phénomène voisin : parmi mes contacts, perdurent quelques défunts qui y figuraient de leur vivant via leur compte Google +.
La plateforme a fermé. Les contacts se sont figés dans une sorte d'imputrescibilité. 
Je me doute bien qu'en effectuant quelques recherches, je trouverais le moyen de les supprimer. Seulement dans l'immédiat, la disparition du socle d'où pouvaient provenir facilement modifications et suppressions, a en quelque sort lyophilisé leur présence.

Pour l'instant je les laisse, après tout c'est une façon d'avoir pour eux une pensée. Il n'empêche, notre époque est étrange par certains aspects. 

                                    *                    *                    *

Une pensée en ce premier janvier pour les personnes pourvues d'un homonyme célèbre ou qui fait carrière en politique même en n'étant que localement connu. 
Comme ça m'arrive régulièrement, je tente de retrouver des adresses perdues lors du vol de mon sac fin 2017 et d'une reconstitution hasardeuse d'un back-up (en gros j'ai récupéré des infos mais sans corrélation, donc à part appeler tout le monde ...) et plusieurs des personnes que je fréquentais alors que j'étais libraire se trouvent avoir un prénom + nom qui si on effectue une recherche affichent des personnes dont le métier demande de beaucoup communiquer. Ce qui rend les (anciens) amis invisibles.
Coucou au passage à l'ami écrivain dont un réalisateur est l'homonyme (mais à présent ils sont tous deux visibles et je les imagine devoir échanger régulièrement des messages ou colis à l'un l'autre destinés).
Pensées au passage pour le voisin du dessous musicien qui n'est ni exactement dessous ni exactement voisin. 
Plusieurs fois dans ma vie je me suis dit Wow ! en entendant chanter quelqu'un, une fois lors d'un mini concert à une station de métro et à par ailleurs lors de fêtes des voisins, pour apprendre ensuite qu'il s'agissait de professionnels réputés. 
Je suis une incommensurable découvreuse de talents confirmés.

        *                    *                    *

Bienvenue et bon courage à la génération bêta. Les défis à relever sont immenses. 

Le Morrison Hotel de Morrisson Hotel a brûlé. C'était devenu un squat mais il y avait un projet pour le réhabiliter.

 

Last but not least : 

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(1) à tous les sens du terme 


Quarante ans (?!)

 

    Au gré de cette semi-grasse matinée de jour férié (1), je laisse YouTube et ses algos malins me proposer un peu de sujets musicaux, et après un documentaire sur l'histoire des Pink Floyd (comme si je n'en avais pas déjà vus une palanquée), voici un enregistrement d'un concert de Jean-Jacques Goldman au Zénith fin 1988. Or j'y suis allée, même si je n'ai pas souvenir de la date précise, je sais que j'ai assisté à l'un des concerts au Zénith de cette tournée.

Il y a une vingtaine d'années.

Euh, non 1988. 
Mon cerveau arithmétique a déjà fait le calcul mental, depuis en fait le début : 36 et instantanément, mais il a l'habitude : mon cerveau intime ne le croit pas. Alors il accroche le nombre sur une paroi dans un coin et n'insiste pas.
Mon cerveau intime sait qu'il doit se rendre à l'évidence mais avant de se rendre il pilote la carcasse pour compter sur les doigts.
Ben oui, on est près de 40, là.

Ces derniers temps ce scénario se répète au moins une fois par jour, pratiquement dès qu'un souvenir pointe son nez.
Je parviens bien à capter que j'ai 60 ans passés, je le sens à l'énergie qui diminue et au travail salarié banal qui devient jour après jour pour tenir un exploit. En revanche qu'une foule de choses que j'ai faites ou auxquelles j'ai assisté ou d'événements généraux dont je me souviens aient eu lieu non pas il y a 15 ou 20 ans mais 30 ou 40, je n'y parviens toujours pas.
Peut-être que cette perception vient du fait que j'ai passé tant de temps à bosser dans des postes sans grand intérêt pour lesquels je devais enfiler mentalement une blouse grise, le temps d'exécuter les taches qui m'étaient confiées.

Peut-être qu'il s'agit simplement d'un effet d'âge normal. 
Le saurais-je jamais ?
En attendant, je traverse mes journées actuelles avec à chaque fois un temps non négligeable de stupéfaction.

 

(1) Parce que bon quand même un petit 4 km de course à pied, E.F. + petites accél. 


Terminer tôt

 

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Il était doux de terminer tôt la journée de travail - la vie pourrait être si équilibrée s'il en était toujours ainsi : 09:00 / 15:00 et une simple pause de 30 à 40 mn vers 12:30, le temps de se caler l'estomac -, d'emprunter un vélo puis le métro pour compléter le trajet et puis de sortir qu'il faisait encore jour.

Il était léger de pouvoir caser une séance d'entraînement vite enchaînée en rentrant, le temps de poser sa besace, ôter une épaisseur de vêtements qui vont bien au travail, la remplacer par une épaisseur de vêtements qui vont bien pour courir (dont celui qui est chauffant, ce secours que c'est) et les chaussures aussi, et puis filer gambader.

Il était amusant de découvrir (en l'occurrence : parc Salengro) les illuminations très réussies (des couleurs changeantes dans les allées du parc) et qu'il y avait une fête foraine aussi. Présentes l'une comme l'autre pour les fêtes mais je n'en avais rien su. 
Rien su non plus de la fresque sur une façade entière d'un immeuble d'un des axes principaux. 

Et pourtant je ne me suis pas absentée récemment, comme au travail nous accompagnons les librairies dans leur rush de Noël c'est une période très métro - boulot - vélotaf - run - dodo.

Je crois toutefois que pour que je n'aie rien vu de cette transformation d'immeuble, c'est que la partie boulot, sauf aujourd'hui, s'étale un peu trop. 
En tout cas la ville s'embellit. 


Apprendre incidemment ce que l'on faisait un jour qu'il y a 12 ans (et demi)

 

    Tout a commencé par un curieux courrier de la banque de la poste qui m'annonçait que fautes de mouvements, un compte que je détenais chez eux allait être fermé.

Je me souvenais de mon premier compte courant, lequel était bien chez eux mais avait été me semblait-il déjà fermé par manque de mouvements, et il me semblait que c'était lié au vol de mon sac en 2017, lequel contenait mon ordinateur. J'avais immédiatement fait opposition sur toutes les cartes que je détenais (dont une carte de retrait simple et gratuite qu'ils proposaient alors) ; mais n'étais pas parvenue (et avais eu d'autres laits sur le feu), dont le vidage et la vente de la maison parentale, à recouvrer proprement mes identifiants, du moins me semblait-il et ensuite j'avais eu ce courrier qui m'avait semblé définitif : Faute de mouvement, nous avons clôturé. J'y avais peu d'argent, c'était devenu un compte de secours, tant pis.

Comme suite au nouveau courrier je me suis dit que cette fois-ci je n'allais pas laisser passer une nouvelle chance, et par la grâce des liquidations de jours de RTT en fin d'année, ai décidé d'effectuer les démarches. 
Pour quelqu'un qui voisine la phobie administrative (1), c'était un bel effort. 
J'ai dû téléphoner deux fois, avec une longue attente, être renvoyée vers la poste de ma ville, devoir jongler sur les horaires afin de pouvoir y aller, me faire rembarrer une première fois parce que leur système informatique ne répondait pas et qu'on ne pouvait donc même pas prendre un rendez-vous avec un conseiller, et qu'il fallait un conseiller pour réactiver un compte, me faire rembarrer une seconde fois parce que non réactiver un compte ce n'est pas sur rendez-vous mais ici les conseillers ne sont-là que le mercredi et le vendredi matin (2) ; et enfin reteléphoner mais avec moins d'attente expliquer que je venais de la poste et qu'on me proposait finalement seulement de passer à nouveau à des jours où je travaillais, et s'il vous plaît pourriez-vous m'aider. Cette fois-ci j'étais tombée sur la bonne personne qui a fait le nécessaire pour me faire parvenir des courriers papier avec un jour un mot de passe provisoire, et quelques jours plus tard le fameux identifiant qui, depuis le début, manquait (3).

Ce soir, j'ai enfin pu réactiver mon accès et je ne ferai certes pas fortune avec le reliquat retrouvé mais pourrai éviter une fin de mois compte (légèrement) débiteur si l'un de nos salaires tardait à être payé, le petit quelque chose qui manque parfois et fait qu'on paie des agios pour peu. C'est déjà ça.

Et au passage, j'ai pu lire cette précision : dernière connexion le 08.05.2012 à 17:06
Je sais donc soudain exactement ce que je faisais un beau jour de printemps en fin d'après-midi d'il y a 12 ans et demi, deux jours après l'élection de François Hollande en tant que président de la République, ce qui n'avait sans doute rien à voir, pas plus que le fait que ma nouvelle connexion ait eu lieu au lendemain de la mort d'un ancien président des États-Unis.
Comme je venais de me mettre à la course à pied, qui sait si je ne m'étais pas connectée afin de voir si mon compte de secours allait me permettre de m'offrir une paire de chaussures adaptées ? La question restera : à part cet horodatage rien ne reste visible de mon historique de mouvements.

L'an 2012 m'a laissé de bons souvenirs à plus d'un titre, j'aimais mon travail à la librairie Livre Sterling, j'écrivais, ça avançait, les ami/e/s m'avaient soutenue en m'offrant un ordinateur, je commençais à découvrir qu'une pratique soutenue du sport jointe à un métier physique mais à temps partiel tenait la fatigue en respect, en octobre 2012 nous avions pu faire venir Joël Dicker à la librairie juste à la veille de son immense succès (4), il y avait eu d'autres très belles soirées, bref, une bonne année. 
Dès 2013, les choses reprenaient leur cours ordinaire : des obstacles, des difficultés, la perte, qui se révéla longtemps plus tard définitive, de quelqu'un qui comptait, l'écriture gênée par la recherche d'emploi, les ennuis de santé des uns et des autres proches ... 
Ce soir, fatiguée, je me plais à rêver d'un sortilège heureux qui ferait que ma reconnection coïncide avec la reprise d'une période moins âpre et munie d'une part de bon, d'un peu de légèreté et de devoir moins batailler. La parenthèse magique des J.O. m'avait donné un avant-goût de belle vie normale (5) et j'ai très envie de retrouver cette énergie-là.

 

(1) Mais j'ai toujours fait ce qu'il fallait faire, et généralement à temps. Simplement ça me demande une énergie disproportionnée par rapport à ce qui est à effectuer. Et ça ne marche jamais du premier coup.  
(2) Je n'ai plus le souvenir précis des jours et des horaires mais c'était deux demi-journées dans les jours travaillés à des horaires qui sont ceux auxquels je suis moi-même au travail, et ce deuxième passage avait lieu lors de mon dernier jour de RTT accordé donc c'était plié.
(3) Car mon compte était si ancien que l'identifiant mentionné sur le courrier initialement reçu ... n'était pas conforme. Un peu comme si un document actuel mentionnerait encore un numéro de téléphone à 7  chiffres.
(4) C'est si typique de ma vie que j'en ris encore : voir venir les mouvements mais n'en tirer aucun bénéfice financier. Quelques jours plus tard, premiers prix le concernant, et envol des ventes. Notre soirée avait été sympathique et plutôt satisfaisante, mais rien qui renflouait les caisses. Et, pour raisons économiques, j'ai perdu ce travail que j'aimais l'été qui a suivi.
(5) J'ai principalement et beaucoup travaillé, avec un fort sentiment d'utilité et pour des gens formidables. Ça m'a rendu heureuse, y compris quand il s'agissait de trier des chaussettes orphelines ou balayer la cour.


Nette amélioration des trajets (vélotaf)

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Depuis la prolongation de la ligne 14 vers le sud, j'effectue moins de trajets vélotafs complets, aussi ce soir, malgré le froid et parce que j'étais bien équipée (5 couches de vêtements du tee-shirt à une veste coupe-vent parfaite et un collant de course à pied et un pantalon par dessus et de grosses chaussures d'hiver montantes fourrées, mitaines, bonnets, tours de cou (2 couches)) et qu'on était vendredi (donc demain, qui sera pour moi un samedi non travaillé, tranquille), je me suis fait un petit plaisir de retour à vélo intégral.
Je n'avais pas emprunté les pistes cyclables des maréchaux ouest depuis un long moment. J'ai pu constater que de réels progrès avaient été faits, c'est assez formidable cette évolution. 

Ne reste plus que vers la partie entre Brancion et porte de Versailles cette installation absurde qui fait qu'en étant sur la piste cyclable on doit rouler en se baissant un peu (1) sous les structures des stands du marché. Capture d’écran 2024-12-27 à 23.44.07

Et par ailleurs vers la porte de la Muette et jusqu'à la porte Dauphine un passage où il n'y a plus du tout de piste cyclable, pas même un tracé un peu restreint, rien. Or les voitures roulent à 50 km/h en cet endroit.

C'est le seul endroit. Tout le reste du trajet est à présent en pistes et le tronçon Porte Dauphine / Porte Maillot est désormais une expérience cyclable de rêve, on est entre des installations sportives et des arbres et on longe les voies de tramways. Bidir large. L'idéal.

Et puis il y a eu ce petit miracle, à moins que ça ne soit la trace du début d'une prise de conscience collective, mais sur l'une des portions où la piste cyclable n'est que délimitée par de la peinture, un taxi était garé LE LONG DE LA PISTE et non pas sur la piste. C'était aux automobilistes de le contourner et non pas aux vélos de devoir se confronter aux frôlages le temps qu'ils dépassent le véhicule arrêté (2). Respect. Et je me suis fait un plaisir d'attendre paisiblement que sa cliente soit descendue et ait regagné le trottoir. 
Chacun a bien tenu son rôle et ainsi personne n'a couru le moindre danger. 

Je finis ma semaine de travail sur une note positive, j'espère que ce petit bonheur me tiendra au moins le début du week-end. 

(1) Enfin un peu pour moi qui ne suis pas grande. Mais un homme d'1,80 m ou plus ne passerait pas.
(2) Car d'expérience et même si on a attendu que ça soit dégagé derrière nous pour dépasser, des véhicules arrivent à toute blinde alors qu'on est engagés et n'attendent pas que l'on ait achevé le dépassement pour passer à leur tour et donc doublent le cycliste qui est en train de déjà doubler le véhicule arrêté. En frôlant de très près puisque la rue, même large n'est pas tout à fait prévue pour un double dépassement, même si l'un des véhicules n'a que deux roues. 

 

PS : Rien à voir avec ce qui précède mais si d'aventure vous vous êtes demandés un jour ce qu'était devenue Teri Moïse, la réponse, triste, est relatée entre autre dans cette vidéo de NostalgicKid. Pour ma part je me demande si je savais et ai complètement oublié (2013 ayant été pour moi une de ces années difficiles) ou si je n'en avais rien su. Elle faisait partie des artistes dont j'appréciais le travail, les musiques, les chansons, mais sans non plus être prise d'envies d'écoutes en boucle, ni de concerts. Ce qui fait qu'un jour, on s'aperçoit qu'on ne l'entend plus mais que ça faisait peut-être depuis longtemps.

PS' : Une belle et triste histoire : le pilote de chasse syrien, Ragheed al-Tatari, qui avait refusé d'obéir aux ordres de bombarder en 1980 la ville de Hama était embastillé depuis 43 ans. Il avait survécu et le voilà libre, grâce au renversement du régime dictatorial. Et le voilà reconnu comme héros et fêté comme tel. Il le mérite d'autant plus qu'il avait pu s'exiler en Égypte mais était revenu en Syrie quand il a su que sa femme, elle-même rentrée au pays pour y rejoindre leur fils bébé auquel un visa avait été refusé, avait été arrêtée et était victime de violences. Alors il était rentré se rendre (source : Le courrier international). 

https://metro.co.uk/2024/12/09/son-one-syrias-longest-serving-prisoners-tells-dads-release-22153889/


Jour férié, jour pour récupérer

 

    Travailler passé 60 ans, c'est dans mon cas, presque privilégié (1), rester dans un environnement stimulant mais le payer cher en terme de ne pas avoir de temps résiduel, fors à le consacrer intégralement ou presque à me maintenir dans la meilleure santé possible : et donc mes jours de congés sont de sport et récupération (et je ne parle pas de l'état terrible de l'appartement, des piles de livres et de leurs effondrements).

L'avantage d'être de vieux orphelins, s'il y en a un, c'est que sont finis les Noël parentaux pas simples. L'avantage d'avoir des enfants adultes et pas de petits-enfants c'est qu'on ne se sent pas tenus de faire une grande fête, et donc aujourd'hui c'était délicieusement quartier libre et récupération.

J'ai donc tenu ma séance aux allures, le matin et très volontairement dormi ou somnolé le reste de la journée. Et, en dehors d'un petit déjeuner d'un classicisme époustouflant (café, lait, croissant et jus de fruit), nous avons fait un seul repas, vers 15:00, parce que nous n'avons eu faim ni avant ni après. C'est également un grand privilège de n'être ni en manque ni en excès. 

Au cours de mon après-midi de repos, j'ai un peu lu, un peu regardé des informations, profité pour aller chercher des données sur divers sujets (que des choses pas commerciales, aurait dit le chanteur (quoi que (2))) et donc glané. Comme je sais que dès demain, boulot salarié oblige et manque de place active disponible dans mon cerveau, j'aurai oublié, et parce qu'aussi ça pourrait intéresser d'autres personnes, j'en partage quelques-un : 

Séparer l'horreur de l'artiste chez "Un invincible été"
Avec l'IA les poètes mettent leurs textes en musique  sur ActuaLitté

Écrire dans le flux chez mon amie Anne Savelli

La force de Gisèle Pelicot , article sur France Info

RIP X chez Yann Orpheus (J'ai l'intention d'en faire autant, mais je n'en suis qu'à la phase de me désabonner de celles et ceux qui sont désormais ailleurs et m'abonner chez eux ailleurs si ce n'est déjà fait)

divers articles, dont celui-ci,  sur le terrible suicide d'un conducteur de train qui a conduit à des perturbations lourdes dans le trafic SNCF sur certaines lignes. Il devait vraiment être au bout du rouleau pour en arriver là. Au fil des heures on a vu d'abord les mécontentements exploser sur les réseaux sociaux, de la part des personnes facilement furieuses d'un réveillon raté (en fait pas mal devaient être bien contentes d'échapper à une corvée familiale, mais ne l'avoueront jamais), puis quelques voix qui se lèvent pour dire, Euh calmez-vous ils ont dit que c'était suite à un "incident de personne" et tout le monde sait que ça veut dire un suicide, puis des messages un peu plus officiels indiquant qu'il s'agirait peut-être du suicide d'un conducteur puis les précisions et la communication de la SNCF qui détaille le processus qui a fait qu'à part celui qui ne voulait plus vivre, il n'y a eu aucune victime. J'ai appris au passage qu'un TGV lancé pleine balle met environ 2 km pour, en freinage d'urgence, passer à l'arrêt. 

Et puis le cadeau de Noël, que je n'ai vu qu'aujourd'hui, une video, datant de novembre, de Sade, Young Lion en soutien à son fils YzaacTheo

 

(1) Un job utile aux autres, un employeur respectueux, et une brochette de collègues fréquentables. En plus dans une entreprise qui recrute ce qui est un luxe inouï que de toute ma vie professionnelle antérieure je n'avais jamais connu autrement que sous la forme : on me recrutait moi car quelqu'un n'était plus là et qu'il y avait du boulot pour trois. 

(2) Je suis tombée de liens en liens sur des baskets d'ultra-riches qui m'ont bien plu.
Leur prix est à ce point stratosphérique par rapport à mon salaire, lequel est clairement inférieur au salaire net moyen et est 4 tranches en dessous du salaire net médian , que je ne suis pas même tentée et tant mieux car j'ai déjà tout ce qu'il me faut en terme de chaussures.