2022 jour 9 : dernier jour déjà et un très réussi film final ("Mon héroïne")
2023 - jour 2 : Un film japonais marquant, une comédie tchèque presque prémonitoire et un bon run le matin

2023 - jour 1 : Un arc-en-ciel d'accueil

Arras film festival

samedi 4 novembre 

 

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Un trajet sans encombres même si une nouvelle tempête (Domingo) passait plus ou moins par là, ce qui nous aura valu sur l'autoroute des passages de grand soleil sur ciel noir, puis une fameuse drache, mais l'ensemble des conducteurs a su se montrer prudent. Nous sommes arrivés dans la ville par le côté du chantier du programme de ce qui est censé être notre futur pied-à-terre, mais c'était à l'arrêt. Ce qui a un peu douché notre enthousiasme.
D'autant plus que Le Joueur de Pétanque, au prétexte de se garer le plus près possible de notre location d'hébergement, tenait absolument à enfiler un sens interdit et se garer sur la place, tout autant interdite. J'ai dû hausser la voix pour qu'il entende raison. Parfois les hommes de 60 ans ont des bouffées comportementales d'adolescents de 15, c'est fascinant.

En attendant l'heure de pouvoir occuper la chambre, nous avons fait une brève collation dans le salon de thé sur la Grand Place. De façon amusante, nous avions la même, numéro 5, que l'an passé.

Celui qui m'accompagne est parti garer la voiture plus loin et effectuer quelques courses tandis que je préparais les billets afin que nous n'ayons plus que nos téléfonini à présenter avec le QR code de la séance concernée.

Le temps ensuite de regarder une vidéo de la NTV sur un semi-marathon et c'était déjà l'heure de filer vers notre premier film de ce festival-là.

"Backwards" Pologne, 2022 (CMM 2/6 ; deux ou trois scènes de vomi)
Jacek Luzinski
années dans le film : 1991 jusqu'à 20 ans après.


Une jeune femme attend un enfant d'un amoureux qui semble ne pas l'être tellement. Sa sœur avec laquelle elle vit depuis la mort de leurs parents la pousse à mener sa grossesse à terme. Seulement le petit finalement né se révèlera pas tout à faire conforme au modèle général.

Le film devient alors le parcours du combattant de la mère pour tenter de faire suivre à son fils, brillant sur certains plans comme savent l'être les héros handicapés dans les films, une scolarité classique.

À deux réserves près (le revirement bienveillant de l'un des personnages et l'absence de vieillissement de l'héroïne et de son anciens amoureux), ce film est formidable, qui nous fait comprendre bien des enjeux si nous avons eu la chance de n'y être pas confrontées personnellement.
Le réalisateur, présent en fin de séance, a indiqué avoir tenu à filmer avec des enfants qui présentaient le même trouble que le personnage, ce qui fait qu'on est vraiment dedans.
Les actrices et acteurs, globalement, sont extraordinaires. La jeune mère-malgré-elle d'un petit pas-comme-tout-le-monde est particulièrement bien incarnée.

Quelques scènes m'ont bouleversée, pas forcément les plus spectaculaires.

 

"Good bye Julia" Soudan, 2022 (CMM 0/6 ; deux ou trois scènes de violence (émeutes, guerre civile))
Mohamed Kordofani
années dans le film 2005, 2010

La rencontre entre deux femmes que tout oppose (classes sociales et religions dans un pays au bord de la scission), comme suite à des circonstances dramatiques et dont les conséquences traversent les années.
Difficile d'en dire davantage sans gâcher le film pour qui ne l'aurait pas vu.
Les femmes parviennent presque à sauver la paix, les hommes ne pensent qu'à utiliser des armes. Le film est tout sauf caricatural et simplistes, tous les personnages ont leur profondeur, leurs moments de beauté, leurs moments de piètre voire meurtrier, comportement.
Donne envie d'en apprendre davantage sur le Soudan et son histoire récente.
Magnifique et dans la période actuelle de guerres partout particulièrement bienvenu. 

 

Discuté ensuite avec les camarades de ciné-club D. et H. et un autre qui passait avec sa ou l'une de ses petites-filles (adolescente et ravie). Le Joueur de Pétanque a eu soudain une bouffé de rabat-joie-tisme alors que nous nous félicitions de la qualité des films vus dans la journée, comme quoi ça faisait trop pour lui et qu'il saturait et puis quel intérêt, et qu'il y avait une part de voyeurisme. C'est le même qui les années passées se rajoutait des séances parce que j'avais volontairement prévu des respirations, afin de caler repos et entraînements. Bizarre. Je crois que le film polonais dans lequel les hommes sont dépeints comme ils sont trop souvent (1), fuyant dès qu'il y a quelque chose de lourd à assumer qui nécessite de mettre sa propre vie entre parenthèse afin de faire face, a touché une corde sensible et que c'est à ça qu'il réagissait. On peut toujours rêver. 

(1) Je connais personnellement d'émouvants contre-exemples, notamment pour faire face à des maladies graves du conjoint, l'âge venant. Seulement ils sont loin de représenter la tendance majoritaire, surtout lorsque ce sont les enfants qui ne sont pas conformes.
 

 

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