2022 jour 9 : dernier jour déjà et un très réussi film final ("Mon héroïne")
14/11/2022
Arras film festival
dimanche 13 novembre
Réveil tôt le matin pour aller voir un film à 9:30 mais trop fatiguée et peu intéressée, j'ai dormi pendant un bon moment de la projection.
Une affaire de cœur : la tragédie de l'employée des PTT
Un film bizarre, sous prétexte d'une enquête criminelle et de l'exposé d'un vieux professeur expert en sexualité, on voit un féminicide plutôt accidentel et avant cela pas mal de nudités. Ça m'a semblé un peu tordu, assez décousu, et il y a une scène d'agression sexuelle au travail (un facteur dragueur lourd empêche de travailler une standardiste de permanence seule pour la nocturne). Le film m'a endormie et mise mal à l'aise durant les moments où je ne l'étais pas.
Nous sommes allés ensuite courir vers la Citadelle, au passage j'ai fait voir à JF où était l'un des projets immobilier que nous avions examiné, puis celui que j'avais visité juste avant le confinement et qui de ce fait avait été pris par quelqu'un d'autre (nous n'avions plus retourner le visiter). Une course venait d'avoir lieu alors c'était ouvert (ça ne l'est peut-être pas toujours), nous avons fait un peu de tourisme, plus qu'un sérieux entraînement. Ainsi découvert l'impressionnant et saisissant mur des fusillés (218 plaques, ça n'est pas peu de choses, et surtout que ça représente tant de victimes), puis j'ai pu réaliser ce que j'avais eu l'intention de faire en mars 2019, faire le tour d'un parc voisin et enfin faire voir à JF l'appartement que nous aurions pu acheter. Puis retour par vers l'hôpital et la Scarpe, non sans avoir contourné la maison d'arrêt large car il nous semblait entendre des claquements métalliques (coups de feu ou autre chose ?).
Ce fut un très satisfaisant tour de la ville. Il faisait frais (environ 7°c mais il y avait du soleil, ça allait).
Ensuite petit repas au logement et grosse belle sieste (non sans avoir regardé Les artisans de demain, leur documentaire long, "Fakir", très prometteur).
Puis un film intéressant
Moja Vesna, Slovénie et Australie (CMM 1/6 ; on nous épargne une scène d'accouchement)
Un père et ses deux filles dont une toute jeune femme sur le point d'accoucher tentent de faire face au deuil après que la mère de famille est morte dans ce qu'on comprend assez vite être un accident de voiture ambigu (volontaire ?). La plus jeune des filles qui a une dixaine ou onzaine d'années surcompense en tentant d'être celle qui tient le coup et qui aide et qui assure même l'intendance.
Le film est vu de son point de vue.
C'est un film lent, sensible et silencieux, plutôt réussi.
L'adolescente est très bien campée, et c'est une slameuse comme l'est le personnage, on la sent en limite ultime presque tout le temps.
Bon, un élément m'a gênée : elle semble se remettre curieusement vite de l'accouchement.
Nous avons eu le temps de rentrer dîner brièvement avant la soirée de clôture.
Je suis très heureuse que Nowhere ait eu le prix du public.
Que Six weeks ait été plusieurs fois primé est mérité (dont : jury des jeunes) et bien sûr Il boemo a eu un prix aussi (c'est clairement un film à prix).
Nous avons un peu regretté l'absence de distinctions pour Wolka qui avait l'ampleur d'en mériter une.
Mon héroïne de Noémie Lefort, France 2022
Une comédie très réussie, ça alors. Avec le bon rythme, des scènes drôles assez fines (sauf une mais en même temps c'est drôle quand même, alors OK), des interprétations splendide et une chorégraphie sur I was made for loving you que la réalisatrice nous a apprise à la fin.
On s'est régalés malgré le moral un peu atteint par l'annonce indirecte d'un drame à Lille survenu ce week-end : deux immeubles ce sont effondrés. Par chance quelqu'un rentrant tard la nuit chez lui a remarqué que quelque chose n'allait pas et averti les secours. Et on n'a pas fait en France comme dans ce film de fiction russe, L'idiot, où le lanceur de l'alerte n'est pas pris au sérieux, donc les gens ont été évacués à temps (sauf un, qui n'était pas un habitant habituel et n'a sans doute rien entendu).
La façon de l'apprendre pourrait être drôle s'il ne s'agissait pas de quelque chose d'aussi terrible : c'est l'un des officiels invité à remettre l'un des prix qui a fait une allusion en remerciant pour les films qui apportent de l'espoir dans un contexte difficile et nos pensée vont plus particulièrement aux Lillois ce soir et à ceux qui ont été victimes des récentes tornades [dans la région, toute proche].
Et on a été plusieurs à se dire, à Lille ? que s'est-il passé à Lille et à piquer du nez sur nos écran de téléfonini, pour y trouver la réponse.
Après notre moment chorégraphique (quelle belle énergie communicative possède Noémie Lefort et des talents de compteuse aussi), j'ai pu demander à Éric Miot qui était l'actrice sur l'affiche de l'année mais en fait il s'agit d'une photo de dossier de presse d'un film Disney peu sorti, et elle n'est pas connu (serait d'ailleurs plutôt une chanteuse), milieu du cirque. Nos débats de la conversation de la veille ne risquaient donc pas de trouver d'issues.
J'ai eu un peu de mal à retrouver JF mais il attendait finalement à la sortie en compagnie d'un couple du ciné-club. Nous avons ainsi pu boire Au bureau un dernier coup.
Comment ça, c'est déjà fini ?