2022 jour 6 : Je ne suis pas une bonne cliente pour les films en costumes (confirmation)
2022 jour 8 : Comment ça, déjà samedi ?!

2022 jour 7 : le marathon

Arras film festival

vendredi 11 novembre 

La compétition européenne bat son plein et comme je tiens à la suivre dans son intégralité (ce sont toujours des films intéressants, qu'on les apprécie personnellement ou non), ça crée une journée marathon.
Je n'aime pas trop ça même si notre logis extra-bien situé nous permet de revenir entre deux films le plus souvent.
Et que nous sommes parvenus à intercaler nos repas (et même au soir faire un vrai dîner dans celle des pizzeria où le feu est de bois, la pâte fine et le fromage du Cantal)

 

"Victim"  (CMM = 0/6)

En République Tchèque une femme, Irina, vit en bossant dur dans l'espoir de créer un salon de coiffure avec une de ses amies. Elle est venue d'Ukraine avec son fils Igor, adolescent. Sauf que soudain alors qu'elle était en déplacement en Ukraine pour rassembler les documents nécessaires à leur naturalisation, il est grièvement blessé et se retrouve longuement hospitalisé.
Il est question d'une agression sauvage, sans motif particulier, et son cas prend une ampleur politique.
Magistral, mais mal maîtrisé côté rythme et durée. Des scènes redondantes. J'avais envie de reprendre le montage complètement et de faire avec la même matière première, un film qui attraperait le spectateur sans le lâcher.
Pour l'heure, je l'avoue, j'ai eu des absences.
Les mécanismes d'une récupération politique sont extrêmement bien vus.
L'actrice principale a des pulls sans doute ringards mais que je trouve fort beaux.


Ailleurs si j'y suis, Belgique 2022 (CMM = 0/6)

Comédie douce-amère très réussie sur le thème du décrochage (on voit que c'est un vrai mouvement de société, c'est le deuxième film qui en cause, alors même que le renforcement du phénomène par le premier confinement, où beaucoup ont pu découvrir à quoi ressemblerait leur vraie vie, n'avait pas encore eu lieu au moment où les scénarii ont été écrits). Un homme surmené, logeant dans une maison cossue jouxtant une forêt, y suit un cerf, soudain et ne parvient pendant un bon moment plus à revenir vers la société. Il n'a pas de projet, pas de revendication, il s'est tout naturellement arrêté. Et son immobilisme inattendu va mettre en mouvement toutes les personnes de son entourage.
C'est très réussi, les acteurs fameux rivalisent de perfection dans des rôles qui leur vont. 
Il y a une belle inventivité dans les mouvements de cameras (ainsi lors d'une sortie de route ou l'on se retrouve comme le conducteur de la voiture, la tête en bas) et le choix d'utiliser le 4:3 pour toutes les scènes forestières et le cinémascope pour les scènes "ailleurs que dans la forêt".

On passe un excellent moment. Et on n'a plus envie de retourner bosser (je vous aurais prévenu·e·s). 

 

After the winter, Monténégro (CM 2/6 ; pas mal de scènes de sexe, je crois (j'ai tendance à somnoler dans ces moments-là)
On aurait aimé aimer ce film monténégrain de prime abord fort sympathique, seulement voilà, c'est trop brouillon, à des moments on ne sait plus trop ce qu'ils veulent, ni eux non plus d'ailleurs. Ça se traîne bien et nos incompréhensions ne font que s'accroître. J'ai passé une partie non nulle du film à me demander, qui était qui, qui faisait quoi et au fond, pourquoi. Comme je demandais à mon cher et tendre des explications sur des scènes qui m'avaient laissée perplexe, je me suis aperçue qu'elles n'avaient peut-être pas été conçues pour être bien pigées.
Bref, une déception. 
On peut au moins admirer les paysages.

 

Luxembourg, Luxembourg, Ukraine 2022

Comme l'a dit le réalisateur lors de la rencontre Il n'est pas interdit de rire à un film ukrainien, vous savez (1).
On rit, mais dans le subtil, on est ému aussi. 
C'est l'histoire de deux frères jumeaux, un sérieux et l'autre qui fait rien que de tout foiré (un personnage à la Le grand blond mais qui serait un peu voyou et dealer sur les bords), et qui partent tenter de rejoindre leur père dont un appel du consulat de leur pays au Luxembourg, les a alerté de l'état critique de santé.
Le film vire alors au road-trip. 
Si ça n'est pas un chef d'œuvre, ça y voisine d'assez près. 

Et les frères Ramil and Amil Nasirov du groupe Kurgan & Agregat n'y sont pas pour rien.

Le film a connu bien des péripéties afin de pouvoir être monté (il a été tourné juste avant la guerre actuelle).
Ça n'est pas si fréquent, me semble-t-il, de voir le Luxembourg au ciné.

 

Men of deeds, Roumanie 2022 (CMM 1/6)

Un thriller mollasson, mais totalement réussi, en permanence là où on ne l'attend pas.
Avec un policier de campagne parfaitement campé, oscillant entre la soumission au clientélisme local et de solides vestiges de sens moral. Et un petit nouveau qui vient de par son zèle de débutant foutre la grouille dans tout ça.
Et par moment un peu de comédie romantique et par moment, un franc western.

Bref, là aussi un régal. Et puis en repartant, la sempiternelle question Qu'aurions-nous fait, nous, à sa place ?

On repart aussi avec de belles images d'une vaste campagne, dont on nous répète à l'envie, mais on ne le voit jamais, qu'elle est sujette à inondations.

(1) Kherson a été libérée dans la journée.

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