2022 jour 6 : Je ne suis pas une bonne cliente pour les films en costumes (confirmation)
12/11/2022
Arras film festival
jeudi 10 novembre
Beau temps et dernière matinée au réveil libre, j'en profite pour caler une petite séance d'endurance de force, le long de la Scarpe, accompagnée par JF qui court sans objectifs de cadence. Un bon repas au petit restaurant bio que nous connaissions des années passées. Puis, quatre films : la compétition européenne débute et ça remplit l'emploi du temps.
"L'homme le plus heureux du monde" (CMM = 2/6 ; quelques scènes violentes)
Alors un film pour lequel pour piger on est obligé en rentrant d'aller rechercher des compléments d'explications ici ou là c'est que quelque chose n'est pas tout à fait réussi.
Pour autant beau sujet, belles interprétations - Adnan Omerovic est particulièrement impressionnant dans le rôle du sniper repentant -, regret que le personnage féminin principal soit si peu compréhensible, ses oscillations entre élan amoureux, compassion, et rejet et violence physique sont un peu trop peu cohérentes, le syndrome de stress post-traumatique a bon dos.
Le point de départ est donc le suivant : À Sarajevo de nos jours, des gens participent à une vaste rencontre de speed dating, sauf que comme à part les tout jeunes, ils ont toutes et tous été concernés par la guerre à des degrés divers, ça ne se passe pas exactement comme prévu.
La rencontre de speed dating m'a mise mal à l'aise non pas tant à cause de ce que ça amène les gens à révéler de leur passé que parce qu'au questions qui leurs sont posées je n'aurais pas su quoi dire (et j'aurais détesté les exercices de rapprochements physiques qu'on leur fait faire).
Ça montre bien comment la guerre fait d'hommes ordinaires des assassins qui ne s'en remettent pas bien, et ça, au moins c'est louable.
Working class heroes (CMM = 3/6 ; deux scènes difficilement soutenables + une autre de violence plus abstraite)
En Serbie de nos jours ou peu s'en faut, Lidja une femme au bout du rouleau, couvre non sans violence les malversations de son patron sur différents chantiers fondés sur de la magouille immobilière et financière ; jusqu'au jour où il passe les bornes.
Film puissant, prenant, suffoquant, et durant lequel on passe son temps à se dire Mais bon sang c'est quand même pas aussi pire en vrai.
Les mutilations aux mains semblent être un thème à la mode et le niveau d'alcoolisme général, d'un film à l'autre, ne se dément pas.
Film fort, et réussi et formidablement bien interprété.
On évitera peut-être d'aller le voir si on a des problèmes au boulot (ou peut-être au contraire si, histoire de relativiser)
Il Boemo (CMM = 1/6 ; et des scènes de corps pourri par la maladie)
Grande somptueuse reconstitution historique de Venise, Naples et quelques autres coins au XVIIIème siècle, tout en suivant le tragique destin de Josef Myslivecek qui fut très glorieux, à la fin très malade (d'après le film la syphilis, même si j'ai cru à la lèpre un moment), et ensuite très oublié.
Le film manque cruellement de scènes d'extérieur, sans doute ç'eût été trop difficile de tourner à Venise en plein air. Il n'y en a que le minimum syndical. Le reste du temps, beaucoup de somptueux palais.
J'ai admiré le travail et je parierais volontiers qu'il emportera le prix du public, c'est somptueux, c'est super bien maîtrisé, et plein d'airs d'opéra magnifiques.
Et Ah les costumes !
Seulement je ne suis pas bon public pour les films en costumes, et la facture ultra-classique de l'œuvre n'a pas su accrocher mon attention. La plupart du temps j'étais juste en train d'écouter les airs, l'esprit ailleurs.
Grande œuvre, mais pas (faite pour) moi.
Le jeune roi de Naples est très réussi.
"Cendres et diamants" Wajda (CMM = 0/6)
Un pur bijou, une sorte de Rebel with cause, en Pologne la deuxième guerre mondiale à peine terminée et les communistes et les royalistes n'ayant pas fini de régler leurs comptes. Ça tient aussi du tramway nommé désir avec des scènes Féliniennes également.
Bref, bluffés.
Et en prime la découverte de Zbigniew Cybulski, l'acteur mort pour avoir cru pouvoir sauter des trains en marche comme le faisaient ses personnages dans les films), et dont le fils a eu un destin tragique également (mais moins glamour : décès dû aux conséquences de son alcoolisme)
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