2022 jour 4 : a good swim, and two movies
09/11/2022
Arras Film Festival
mardi 8 novembre
Je n'avais prévu aucun film en journée, mais d'aller nager, d'écrire et de me reposer.
Je suis parfaitement parvenue à remplir les points un et trois, j'ai vraiment fort bien dormi dans l'après-midi. Mais je n'ai pas écrit.
Le Joueur de Pétanque pour sa part est allé voir deux films d'actions, un sur des combats du Nil et l'autre avec Sean Connery.
La piscine était ouverte au public entre midi et deux, un peu de monde mais pas trop pour être gênée. J'ai nagé 1500 m lentement (500 br, 1000 cr en tentant de m'appliquer, et puis 100 de cool down avec un peu de dos en m'étirant).
Puis je suis rentrée à l'appartement, il faisait doux et je me sentais bien. Je suis passée par le chantier où ça travaillait (démolition de la partie du bâtiment industriel qui ne doit pas rester).
Un hasard de youtube m'a fait découvrir les speed cubers et entre deux sommeils, avant et après le retour de JF, j'ai regardé des videos fascinantes.
"Klondike" de Maryna Er Gorbach, Ukraine, 2022 (1h40) (CMM = 0, mais certaines scènes d'une grande dureté, ainsi qu'un accouchement)
avec Oxana Cherkashyna, Sergiy Shadrin, Oleg Scherbina, Oleg Shevchuk, Arthur Aramyan, Evgenij Efremov
19:00 S1
Juillet 1914 vers Donetsk un couple de fermiers dont la femme est à deux mois d'accoucher se prend la guerre sur la gueule, et aussi un avion. Le frère de la future mère passe tenter de la tirer de là, au sens littéral, lui est patriote Ukrainien tandis que le futur père a des accointances avec les séparatistes pro-russes, sans l'être plus que ça (il voudrait : la paix et qu'on la lui foute). Par moment il y a un peu d'humanité, par exemples lorsqu'ils véhiculent un couple de néerlandais venus se recueillir sur la carcasse de l'avion abattu, mais globalement c'est la barbarie de la guerre à son meilleur niveau. D'un instant à l'autre tout peut arriver, surtout le pire. La vie d'une femme compte fort peu, elle n'intéresse que pour ses capacités de procréation. Elle reste toutefois mieux traitée qu'une vache.
J'ai apprécié les plans larges qui permettent une vue globale sur ce qui survient, celle que précisément les protagonistes n'ont pas ; et ne sais toujours pas distinguer à tous les coups le Russe de l'Ukrainien.
La scène de l'accouchement m'a laissée dubitative, mais disons que peut-être qu'en de telles circonstances paroxistiques ça pourrait peut-être se passer comme ça.
En fait le point du film qui nous laisse un peu en dehors c'est de comprendre pourquoi au moins elle ne part pas. Car plusieurs fois ils en sont empêchés mais à d'autres moments ce sont eux qui renoncent, y compris après la disparition de leur vache. Ça m'a paru bizarre aussi, une ferme sans chien.
La guerre actuelle était déjà là, mais ça, on le savait.
"Les grandes ondes (à l'ouest)" de Lionel Baier, Suisse, 2013 (1h24) (CMM = 0, un peu de sexe mais gentillet)
avec Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz, Patrick Lapp, Francisco Belard, Jean-Stéphane Bron
21:30 S3
Comédie bien troussée, avec même un brin de comédie musicale, sur fond de vraie révolution qui s'était bien passé (en avril 1974 au Portugal), les actrices et acteurs donnent l'impression de s'amuser avec leur personnage, il y a un vieux de la vieille de la radio au passé glorieux mais à la mémoire chancelante, un jeune Portugais qui parle français comme dans les vieux Pagnol dont son enfance a été bercée, Pagnol qui meurt ces jours-là, un technicien radio qui connaît son boulot, une jeune animatrice et journaliste ambitieuse, un directeur de radio qui tente de ménager la chèvre et le choux et se prend dans les fils de son téléphone, car 1974, quand même.
Quand l'actualité est trop écrasante, c'est le type de film qui permet de prendre un bol d'air, et ça n'est pas rien.
Entre les deux films nous avions eu à peine le temps de rentrer avaler quelques plats du traiter italien voisin que JF avait eu la bonne idée d'aller chercher en fin d'après-midi. Après le film suisse, nous sommes allés boire une bière sous le chapiteau, je m'attendais presque à croiser Jean-Stéphane mais non. Le DJ, Francis, était excellent qui a démarré sur le meilleur des années 80 (Flashdance, Eurythmics, Fame, Abba ...) et nous avons dansé, même un peu à deux grâce à un jeune homme qui est allé chercher JF qui de ce fait n'a pas osé se faire prier.
Bref, grâce au festival, et au logis de proximité (c'est très cool de pouvoir rentrer en coup de vent entre deux films), encore une bonne journée.
Et je sens l'énergie qui commence à me revenir.
Pendant ce temps sur la Place des Héros un marché de Noël est en cours de construction.
Commentaires