Dostoevsky's travels
d'une certaine façon ça a quelque chose à voir avec un film

C'était plutôt bien, vu d'ici avec toi

My summer of love - Pavel Pawlikowski - 2004 (Grande Bretagne - Pologne)

d'après un roman éponyme d'Helen Cross

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mardi 5 juillet 2005, 20 h 30, en présence du réalisateur (en photo ci-dessus lors de la rencontre du 6 juillet à la Coursive)

Mona, 16 ans, pour qui ça rigole pas tous les jours depuis que dépourvue de parents elle se retrouve avec un frère devenu le plus convaincu des "reborn christians", rencontre Tamsin, une riche jeune fille de son âge qui s'ennuie doucement dans son château.

Mona a oublié d'être bête, Tamsin terriblement manipulatrice, elles sont belles toutes les deux comme on peut l'être à ces âges, je n'ai pas besoin de vous faire un dessin de la suite.

N'allez pas croire que le film tombe dans les clichés qu'il évite merveilleusement du début à la fin. Simplement on sait bien ce qui arrive aux jeunes filles pauvres et isolées quand leur route croise le temps d'un été une jeune fille seule et riche dans la vie desquelles elles joueront tout au plus quoi que parfois un peu intensément le rôle d'une license poétique plaisamment incarnée.

Malgré mes préventions, quelques (rares) scènes qui m'ont laissée en dehors car je les avais vues venir de trop loin, et la cruauté inavouable de réminiscences personnelles, j'avoue que le film m'a embarquée et enchantée.

On y voit des adolescentes ni consuméristes ni nunuches, l'amour n'y est pas vulgaire malgré la dureté de la vie de Mona, on rit souvent, les dialogues sont bien vus, et les 3 principaux acteurs Natalie Press (dont les moments de grâce m'ont rappelé Sylvie Testud (?)), Emily Blunt et Paddy Considine ce frère si mal dans sa peau que Dieu aurait élu pour le sauver et qu'il sauve à son tour le monde (!), sont formidables.

Je me suis d'ailleurs promis d'aller voir tout film diffusé dans lequel ce dernier apparaîtrait ce que je n'ai même pas fait pour Johnny Depp avant lui (je ne parle pas de leur pouvoir de séduction mais bien de leur travail d'acteur, leur façon d'incarner).

Alors que le film se laissait déguster sans méfiance au coeur doux d'une soirée d'été, près de deux mois plus tard me reviennent en mémoire, certaines images, paroles et manipulations, la force du mensonge, la puissance destructrice de certaines convictions, la souffrance extrême de qui éprouve pour un(e) autre des sentiments qui ne sont pas partagés en retour, quand c'est d'amour qu'il s'agit.

Et je me demande encore quelle sera la vie de Mona.

Après.

morceaux choisis ou pas tant que ça (aux aléas de ce qui reste) : 

"He's got God."

"With God life is a long orgasm from morning till night."

"This is turning of a shrine."

"Do something nutty : she follows you, you've won."

"Sadie was just poetic license."

Commentaires

Mab

J'ai vu ce film cet été, et je l'ai bien aimé aussi. Il est frais, simple, et en même temps assez dur au fond.
Et je me pose la même question que toi : j'essaie d'imaginer la vie de Mona, après ; j'ai presque peur pour elle...

gilda

En plus le livre n'est d'aucun secours car la piste explorée pour la fin est d'un tout autre ordre.
(pardon de n'avoir pas répondu plus tôt, je rame un peu en cette rentrée, c'est rien de le dire)

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