Villejuif - Gustave Roussy

 

    Des mois qu'on l'attendait et l'ouverture, enfin, aujourd'hui.

Comme je travaillais, je me suis fait un plaisir de faire le détour nécessaire, je supposais à Vélib (1) mais finalement en bus 380, pour aller jusqu'à la station.
Ensuite, le temps d'un peu lire et voilà que j'étais chez moi, à l'autre bout de Paris.

J'ai enfin l'impression d'être dans le l'an 2000 de nos imaginations d'enfants des années 70 du siècle précédent.

(1) Par manque de Vélib dispo aux deux stations proches de mon boulot.

 

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On avance (malgré tout)

 

    Alors que le monde semble foncer vers sa perte, ou du moins celle des humains, fors quelques zones tribales autarciques (1), et que la plupart des pays est dirigée par des fous furieux rétrogrades, qui parfois sont des femmes, et que ça brûle ou que ça tempête ou que ça inonde un peu partout, il reste parfois de petites bouffées d'espoir dans le sens d'avancer vers des temps moins moches.

Stade 2 ce soir, m'en a fourni une et j'en ai pleuré. 


Quand j'étais enfant, nous suivions religieusement l'émission de sport du dimanche soir, laquelle s'appelait alors Sports dimanche ; on y croisait parfois quelque débutant prometteur

À l'époque ça me semblait aller de soi, et je n'avais aucune peine pour me glisser dans l'intérêt paternel pour le sport et les pratiques sportives de ma mère (2), ça correspondait sinon à ma santé, qui était fragile, du moins à mon tempérament et goût pour les jeux de plein air. 

À l'époque, les présentateurs n'étaient que des hommes. Les femmes en tant que sportives étaient évoquées pour les sports où leur féminité était mise en avant (la gymnastique, le patinage artistique), un peu l'athlétisme et la natation (bien obligés, il y avait Kiki Caron) et le ski, à la marge.
J'étais tellement habituée à devoir m'identifier aux garçons pour tout, que je n'étais pas consciente de la discrimination géante.
Et quand j'ai voulu à l'entrée en 6ème m'inscrire au club de foot comme les copains de la bande avec laquelle j'y jouais dans la rue entre sans arrêt et tout le temps, j'étais tombée des nues : Ben tu ne peux pas, t'es une fille.
C'est un chagrin encore à vif, un immense sentiment d'injustice et de révolte face à ce qui était pour moi absurde et insensé.

Je l'ai déjà raconté maintes fois, en bataillant j'avais fini par trouver un club, et ça avait pris fin trop peu de temps après, à mon goût, faute de dirigeants (3).

Ce soir : le sport du dimanche soir était présenté par une femme jeune, et c'est de plus en plus souvent le cas, et déjà j'apprécie.
L'invitée d'honneur était une internationale de l'équipe de France de rugby.
Donc déjà : une femme, et là aussi, des femmes sont désormais invitées fréquemment, alors qu'elle ne le furent longtemps que par exception (Marie-Jo Pérec).
En plus un sport, le rugby qui était considéré comme encore plus "pas pour les filles" que le foot.
Que de bonheur, et ultra consciente du chemin parcouru, je pleurais déjà.
Et puis, comme de nos jours il faut inévitablement parler de soi, il a été fait mention de la femme de l'invitée et de leur joyeux mariage.

Dommage qu'on aille vers une fin du monde, dans certains domaines, on commençait à devenir enfin évolués, libres et équitables, du moins dans certains pays dont la France fait partie. Femmes, vie, liberté, allez, pour 2025, on y croit.



(1) Je vois vraiment les époques prochaines comme dans Enig Marcheur. Russell Hoban me semble avoir vu juste.
(2) Qui avait été parmi les premières à s'inscrire à la GV (Gymnastique Volontaire) et partant de là se mettre au tennis et à la danse.
(3) Il fallait vraiment des hommes de bonne volonté pour s'occuper de la section filles. 


Un film émouvant (En fanfare, d'Emmanuel Courcol)

 

    Nous l'avions manqué au Arras Film Festival, parce qu'il en faisait l'ouverture et qu'en raison de nos contraintes de boulot, nous ne pouvions arriver que le samedi matin.
Pour autant les camarades qui à quelques années de plus que nous sont déjà retraités depuis un bon moment et qui eux disposent de leur temps, l'avaient vu et aimé et nous avaient conjuré d'y aller voir dès que nous le pourrions. Grâce leur en soit rendue.

Ce fut enfin fait cet après-midi. 
En fanfare d'Emmanuel Courcol

Malgré une partie de moi qui n'était pas tout à fait dupe, mais parce que j'ai trop roulé ma bosse de cinéphile et d'écriture (1), pas en raison du travail réalisé, j'ai été émue comme ça faisait longtemps que ça ne me l'avait pas fait.
Car une foule de choses sont d'une justesse inouïe, et non seulement le jeu des actrices et acteurs - toutes et tous formidables -, sur la foule de sujets abordés. 
Entre autre la musique et les rapports entre les différents types de musique. On va quand même du rap au "classique moderne" dans la B.O.F.
Et le déterminisme de classe pour une fois montré sans trop de tartuferie, le plus talentueux des deux frères - puisqu'en gros c'est l'histoire de deux frères - étant celui qui a grandi dans une région en crise économique et un milieu modeste, n'ayant pu que rejoindre sa place de façon marginale (2), tandis que l'autre à force de travail rendu possible par le lieu et le milieu de sa famille adoptive a acquis une grande renommée.
Les deux sont dans la musique, et ça aussi, ça coïncide avec mon expérience de la vie, que des choses sont en nous au départ, même pas tant sous forme d'aptitudes que d'inclinaisons vers certaines activités (3).
Il y a aussi l'importance des liens familiaux, l'importance du travail qui permet de gagner sa vie, surtout quand il ne le permet plus. 
Il y a aussi, effleurée, la magie de chanter en chorale - on peut avoir chacun une voix moyenne et donner un résultat d'ensemble formidable -. Et le fait qu'assez souvent, lorsque l'on agit guidés par la générosité, dans notre société telle qu'elle est on s'attire de gros ennuis.

Cinq noms figurent comme scénaristes et il se pourrait qu'un travail d'équipe ait conduit à cette justesse de dialogues, de ton, de situations. 
Évidemment, le côté Nord de la France nous touche davantage que d'autres personnes. C'est un peu chez nous.

Ce billet est mal écrit, je pleure encore d'avoir été touchée, et somme toute, réconfortée.
Ne vous méprenez pas, il y a également bien des moments délicatement drôles.
Ce film est un bonheur.

 

(1) Ça fait entre autre que je repère des similitudes là où ça aiderait de s'en passer, et qu'aucun fusil de Tchekov ne passe inaperçu. 
(2) Et ça, c'est tellement ce que j'ai pu constater au cours de ma vie : oui en prenant de la peine on finit par rejoindre ce pour quoi on était là, si tant est que, mais non, on ne peut s'y faire une place si l'on part de trop loin. On le peut en amateur. Au mieux.
(3) J'ai mis une cinquantaine d'années à me rendre compte que j'étais une sportive, hélas pourvu d'un corps pour le moins pas doté d'aptitudes en ce sens, voire même handicapé pour certaines activités. Seulement j'étais née à une époque où les filles ne faisaient pas de foot, voyons. Et j'étais une excellente élève donc considérée par mon petit monde comme une intellectuelle, comme si ça devait nécessairement s'opposer.

PS pour Jean-François : Si tu me lis, tu avais raison au sujet de la ressemblance avec Johnny.

PS' : Pas le temps ce soir d'écrire un second billet et c'est injuste, mais ne manquez pas "Vingt dieux" de Louise Courvoisier, sauf si l'odeur du fromage vous écœure. Il y a un vrai quelque chose dans ce film, une grâce, un truc qu'on n'avait pas vu passer depuis longtemps. Ici ce qu'en dit Pierre Lescure.


Marchand-mania


    Il restera de ces J.O. en plus de leur cérémonie d'ouverture pétante de modernité, cet engouement merveilleux pour un nageur fabuleux. Un gars dont on sait depuis si longtemps qu'il était le digne successeur des plus grands, si toutefois rien ne venait fracasser sa progression, que l'on peut, pour une fois, croire à ses performances (1), et qui enchaîne les exploits.

Alors on retiendra ces grappes de gens dans toutes sortes d'endroits et de situations, parfois inconnus entre eux l'instant d'avant, rassemblés au moins une fois par jour autour d'un privilégié muni d'un téléphone avec la bonne appli, toutes affaires cessantes, même les matchs ou les compétitions d'autres sports, et scandant des Léon ! Léon ! et rugissant de bonheur quand il gagne (une finale) ou se qualifie (dans une série). 
Toutes générations, classes sociales et origines confondues et même des personnes qu'à l'ordinaire le sport ne passionne guère.

La marche du monde n'en est pas moins périlleuse, et les guerres meurtrières et nos droits réduits, il n'en demeure pas moins que ces instants de bonheur collectif partagé, qu'est-ce qu'ils font du bien !

Merci infiniment à Léon Marchand et tout son entourage, technique comme affectif.

 

(1) de l'avantage d'être nageur sur le fait d'être cycliste : dans le 2ème cas il y aura toujours, même pour quelqu'un venu de l'enfance avec une progression admissible, suspicion de dopage mécanique, d'une assistance dans un moyeux, alors que pour le nageur, si le gars à bossé depuis des années avec une progression régulière raisonnable, on pourra s'offrir le luxe de ne pas trop douter, à moins qu'il n'existe des palmes invisibles.


Noël en juin


WhatsApp Image 2024-06-11 at 00.02.51    Comme l'écrit Sacrip'Anne lors d'un commentaire, il va falloir plus que jamais savourer les petits bonheurs. Alors je m'empresse d'en inscrire ici un avant que l'essorage du quotidien ne reprenne le dessus : 

c'était pour moi jour de récupérer accréditation de volontaire des J.O. et dotation en équipement.
Je ne m'attendais à rien de bien exaltant, un tee-shirt, une casquette, une chasuble, et voilà que je me retrouve avec un équipement complet, en plusieurs exemplaires pour les éléments qu'il faudra laver à chaque usage (chaussettes et tee-shirts), que les habits sont modulables, unisexes, avec des poches pratiques et profondes et zippées, que les essayages et la distribution étaient intelligemment organisés, que c'était comme un retrait des dossards en mieux.

Ceux qui organisaient ces étapes logistiques avaient même pensé à rendre les lieux accueillants ; pas osé prendre de photos car j'ignorais si c'était ou non autorisé. Chaque détail était (bien) pensé.

J'en suis repartie toute ragaillardie, l'impression d'un petit Noël, une bouffée de joie enfantine, et aussi qu'à défaut d'être payés tout court, on allait au moins être payés de notre peine et respectés pour notre engagement.

C'est déjà ça.

(et comme on est en France, il y avait derrière moi dans les mini-files d'attentes des différentes étapes, une personne qui râlait sans arrêt, car rien ne lui paraissait assez bien ; j'espère qu'ils ne l'ont pas prévue à des points d'accueil où l'amabilité et le bien-être des interlocuteurs sont importants) (la capacité franco-française de trouver à tout bout de champs des micro-sources de mécontentements et de les exprimer à tout moments, m'étonnera toujours) (et celle de parler de mets et boissons à table, perpétuellement - celle-ci étant plutôt sympathique -)



En marge du marathon (de Paris)

 

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C'était un jour orienté vers le sport même si j'en ai fait assez peu, seulement une séance d'endurance fondamentale d'un peu plus de 11 km en croisant une 500 Fiat (garée).

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On a testé à cette occasion les nouveaux trams qui vont jusqu'à la porte Dauphine mais aujourd'hui n'y allaient pas (pour cause de marathon, justement).

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Et le tout nouvel aménagement beaucoup plus agréable de la Porte Maillot avec un peu de la ville rendue aux piétons et aux circulations douces.

Avant de partir on avait admiré le marathon des championnes et champions puis il était temps d'y aller nous-mêmes (pas au marathon mais courir).

Je suis parvenue à bien caler l'heure et demie prévue, c'était pas mal pour une première - car nous allons rarement courir au bois -. Avec le tram ça sera plus fréquent.

Nous avons croisé des camarades qui faisaient le tour de la boucle de Longchamp, deux (à des moments différents) qui encourageaient d'autres gens, mais étions trop tard pour la Team Supporter et ceux qui courraient sauf l'ami Romain mais qui était loin. Nous avons encouragé celles et ceux qui passaient et finalement portés par l'ambiance chaleureuse, souhaitant y contribuer, marché du 37ème km à la fin en encourageant les marathonien-ne-s.

Puis le retour en RER C à temps pour voir la fin splendide du Paris - Roubaix hommes. 

C'est seulement après Stade 2 que j'ai reconnecté avec notre vie quotidienne et ses contraintes qu'il ne faut pas négliger sous peine qu'elles ne nous rattrapent et j'ai fait ce qui était devant être fait. Cette journée sportive m'avait bien requinquée.

 

 


Shenanigans

 

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Il y a quelques mois notre portemanteau de l'entrée s'est effondré. Il est à demi tombé dans un angle et comme je ne suis pas en état de m'en occuper (je tiens le coup au travail, je tiens le cap de mes entraînements et pour le reste c'est sur le temps et l'énergie résiduels).

Tout à l'heure, au creux d'un samedi non travaillé, j'ai reçu un message indiquant qu'une livraison avait été déposée dans la boîte à lettres.

J'ai terminé ce que j'écrivais puis j'ai enfilé les premières chaussures qui traînaient dans l'entrée et le premier vêtement sur le porte-manteau, et j'ai descendu nos poubelles, vidé le verre et récupéré mon colis. 

Il se trouve que le vêtement attrapé au vol était mon vieux caban, probablement remis sur le dessus de la pile après l'écroulement. Poussiéreux, carrément.

J'ai mis les mains dans les poches, en pensant, Tiens, qu'est-ce qui peut traîner dans un manteau d'avant les confinements (1) ?
À ma plus grande surprise, c'était plein d'écrits. 
Ils dataient de 2008 et 2013 (?!?), un plan d'un salon du livre de Paris d'il y avait dix ans, et une invitation pour la fête de sortie d'un livre d'Edgar Hilsenrath dont je me souviens bien, un message d'invitation d'une amie perdue de vue qui nous rassemblait en l'honneur de Pablo (qui a disparu des réseaux sociaux, et ne donne plus de nouvelles, ce qui m'inquiète ; il fait partie de ceux grâce auxquels je me suis mise à la course à pied et j'aimerais le remercier). 

Engluée dans un quotidien métro boulot vélo dodo et sport aux marges, dans un ultime effort pour sauver une éventuelle retraite (si je survis), j'oublie parfois que j'ai eu une vie et qu'elle a été souvent bousculée (2) mais vraiment intéressante, et beaucoup plus que tout ce que j'aurais pu, vu mon genre et mon milieu d'origine raisonnablement espérer.

Retomber sur la time capsule de mon vieux caban, une time capsule d'il y a dix ans, m'a fait un bien fou.

 

 

(1) Clairement, depuis le Covid, ce qui traîne au fond des poches ce sont les masques et les mouchoirs. 
(2) Clairement, si ce caban était resté ainsi délaissé, c'était probablement comme suite à deux coups durs majeurs qui m'étaient tombés dessus en juin et juillet 2013 (dont : la fin de mon travail à la librairie Livre Sterling qui allait fermer)


30 km

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La plupart des photos sont les photos officielles de la course (Sportograf)

 

 

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Vingt kilomètres cent

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Depuis la pandémie, j'ai pris l'habitude de participer aux 20 km de Paris connectés. 
À présent ils le proposent avec des packs de 4 courses, réparties à raison en gros de une par mois pendant l'été, 5 puis 10 puis 15 km, pour finir avec 20 km. 

J'aime beaucoup cette idée de la progressivité. Et par ailleurs mes contraintes professionnelles rendent séduisante une course que je peux effectuer au choix un jour ou un autre (1).

Ça tombait bien pour les 20 km, ça n'était possible pour moi que ce dimanche car m'attend une semaine de six jours.
Et que caler un 20 km avant une journée de boulot m'est impossible  (je cours trop lentement et suis trop fatiguée après) et les caler après même si je l'ai fait une fois en m'équipant de façon à le courir en trajet de retour, est un peu rude.

J'avais repéré le trajet lors d'une sortie longue il y a quelques semaines : on peut facilement aller en train jusqu'à Maisons Laffitte descendre vers la Seine, passer le pont (un peu compliqué en courant en ce moment car gros travaux et le passage piéton est étroit, quant aux vélos ils sont au milieu des voitures et ça n'est pas sécurisé du tout), descendre un escalier et se retrouver sur l'ancien chemin de halage qui est aménagé sur la plus grande partie du trajet et pour le reste correspond le dimanche à des zones piétonnisées. 

C'était le cas ce dimanche à Sartrouville. Nous ne l'avions pas fait exprès mais ça m'a vraiment aidé ; au lieu de devoir zigzaguer parmi les promeneurs sur le chemin "piétons", j'ai pu courir à bon rythme (enfin, bon rythme de moi, donc très lentement quand même) sur la route.  

Il faisait un temps exactement parfait : du soleil et 21°c, et j'avais de bonnes sensations physique fors un insidieux mal de haut du dos apparu vers le km 18 et qui commence à me devenir désagréablement familier depuis quelques temps. En ralentissant (hé oui, encore plus) et en relâchant les bras sur quelques dizaines de mètres, ça s'atténue et comme j'avais presque terminé ça s'est ensuite calmé.
En revanche, le niveau de fatigue générale était assez présent. Bien moins fort toutefois que lors des sorties longues d'avant ma semaine de congés, mais néanmoins limitante, surtout vers la fin où une inquiétude pour mon sparring partner aka Le Joueur de Pétanque avait fait fondre ma concentration sur l'objectif.

Il était depuis deux jours soumis à un rhume carabiné et en fait avait arrêté de courir et s'était mis à marcher. Or à l'ordinaire, c'est lui devant qui fait des retours vers moi et je ne m'inquiète pas. Je n'étais donc pas prête - comme en plus au départ il ne semblait pas aller trop mal -, à soudain ne plus le voir du tout et à devoir être des deux la personne qui faisait les allers-retours. J'avoue la première fois avoir craint un malaise ou une chute.

Nous avons ensuite marché jusqu'au pont de Bezons afin de prendre un tram puis à Bois Colombes un train confortable.

Au bout du compte (les 20 km de course + les passages marchés avant l'escaliers du pont (2) faisaient 27 km, et j'avais les jambes fatiguées mais de façon parfaitement supportable. Donc les 42 km devraient passer mais ça serait bien de les courir vraiment. 

Le parcours en long de Seine est optimal : nous n'avons je crois bien eu aucune rue à traverser. En revanche il n'y a pas d'endroit où effectuer de pause pipi et nous avions pris nos précaution en effectuant une escale café-prétexte près de la gare de Maisons Laffitte.
Avoir déjà exploré ce parcours était une aide : j'avais les bons jalons pour estimer d'où j'en étais de l'effort fait. 

À Bruges ça sera l'inconnu, car je n'aurais que l'image de la carte, que d'ailleurs j'ai étudié le soir même, pour me repérer (3).

Au bout du compte et même si j'ai peur de récupérer le rhume et que ça me casse l'énergie pour le 15 octobre, je suis contente de cette course-test.
S'il n'y avait eu la recherche de mon partenaire disparu de ma vue, je pense que j'aurais bien tenu l'allure marathon de 7'48'' au km prévue dans le plan d'entraînement. 

La sieste une fois rentrée (4) aura suffit à écluser le plus gros des jambes douloureuses, et j'écris à minuit sans épuisement vraiment plus fort qu'un dimanche à simple séance. C'est sans doute à ça que je peux mesurer certains progrès.

J'ai pu en prime regarder sur un replay d'Arte un documentaire intéressant sur les limites physiques



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(1) Généralement il y a le choix entre 5 jours avec toujours un week-end inclus et par exemple pour ces 20 km finaux, c'était au choix du 1er octobre au 7 octobre inclus

(2) Je craignais si l'on courrait cette partie d'avoir trop de D- sur le parcours (limitées à - 50 m en dénivelée totale).

(3) Pas trop envie de me divulguer par avance le spectacle via street view, envie d'avoir le plaisir stimulant de la découverte.

(4) En admirant Jimmy Gressier arriver 4ème (soit probablement 1er des très contrôlés) au semi marathon des championnats du monde sur route à Riga.