L'esprit de compétition

 

    De façon amusante, je me suis découvert depuis que j'ai commencé ma #VieDeTriathlète, l'esprit de compétition.

Jusque là je m'étais toujours peu souciée de défis et temps et records, et de vaincre encore moins.

D'une part, et jusqu'au bac parce que c'était "trop facile". Je me battais contre le fait d'être sans arrêt enrhumée l'hiver (une semaine malade dont 2 à 3 jours de forte fièvre, une semaine mieux mais sans énergie, une semaine normale, deux à trois jours de mal de gorge et retour à la première occurrence de cette parenthèse) et donc de devoir rattraper des cours sans arrêt. Avec aussi cette sensation de n'avoir pas le même cerveau tout le temps : un truc que j'avais tenté de travailler lors des jours malades et qui me semblait compliqué, une fois remontée à mon niveau normal me semblait élémentaire et je me demandais bien ce qui avait pu me bloquer.
Je sais ce que veulent dire les personnes atteintes de Covid long lorsqu'elles évoquent l'effet de brume dans leur cerveau. La fatigue et les rhumes et angines me l'ont fait éprouver souvent.

D'autre part, la thalassémie m'a souvent placée en retrait ; je ne joue pas à armes égales avec les autres pour tout ce qui relève du sport. Ponctuellement je peux défendre mes chances mais par moment je suis vidée de toute force.

En revanche la devise de Louis de Gruuthuse et de sa lignée, "Plus est en vous" Miniatuur_bombarde_small

m'a toujours convenu.
Et ce fort esprit de lutte pour faire toujours mieux, vis-à-vis de moi-même et compte-tenu de mes propres forces, ne m'a pas lâchée.

Avec les courses et autres triathlon, passées les premières années durant lesquelles "juste finir" était déjà un fort objectif, je me découvre une sorte de joie des défis, une excitation particulière, une façon de me concentrer sur des choses positives (plutôt que d'être sans arrêt en train de limiter les dégâts face aux aléas), et de choisir de participer à telle ou telle épreuve.
J'adore les week-ends où une compétition est prévue. J'adore me préparer avec application comme si j'étais une concurrente sérieuse, alors que je sais pertinemment qu'à moins d'être la seule dans ma catégorie d'âge je ne l'emporterai pas.

Le fait est que j'ai encore une marge de progression (pourvu que ça dure !) et que la moi de 12 ans, qui n'a jamais totalement disparu de ma perception des choses, est juste trop contente de pouvoir jouer à (tenter de) mieux faire.

Je m'apprête, si tout va bien, à passer 5 ou 6 heures à crapahuter en forêt dimanche, puis deux journées clouée au lit bobo les jambes et probablement un peu de fièvre (1). Sauf accident, j'en ressortirai en ayant augmenté d'un cran ma condition physique et l'esprit neuf, un moral renforcé (2).

Les perspectives pour ce samedi, footing d'activation et expédition pour aller chercher les dossards puis préparation de ma tenue, mon paquetage me réjouissent. C'est le joyeux esprit de la compétition, comme une bouffée d'enfance.

 

(1) J'ai presque toujours une poussée de fièvre au soir d'un effort particulièrement soutenu, et ça me dure 24h, sauf à la faire baisser par un médicament.

(2) Soit d'avoir réussi alors un sentiment de victoire, soit d'avoir fait moins bien qu'espéré et déjà sur le sentier des efforts requis pour améliorer l'ensemble avant le tour d'après. Et donc équipée d'une nouvelle motivation.


Retour au trail

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    Je me doutais bien qu'après une semaine de six jours et même si j'avais bénéficié le vendredi d'une sortie anticipée, j'allais être peu capable de faire quoi que ce soit.

Or, j'ai deux livres à retrouver d'urgence pour les rendre à leur propriétaire et un document "trop bien rangé" à exhumer.

Sans parler de quelques retards d'écriture, et d'un courrier amical à envoyer (je voulais le faire pour Noël, c'est raté).

Alors je me suis concentrée sur la chose qui pouvait possiblement me faire retrouver de l'énergie, à savoir aller courir en forêt, et ce d'autant plus que nous avons le maxi trail de Bouffémont prévu début février. 

 

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Alors en mode late sunday morning run, nous y sommes allés. J'étrennais un nouveau maillot qui s'est révélé très confortable. Comme j'avais mis par dessus une polaire et qu'il faisait aux environs de 11°c, j'ai même eu un peu chaud. Effet de jour de Noël : s'il y avait un flot continu de voitures en direction de Paris sur la bretelle d'autoroute qui allait vers Taverny, il n'y avait presque personne dans la forêt. Et je l'avoue, une forêt pour nous tous seuls et quelques rares et sportifs passants, c'était divinement agréable. J'ai pu jouer avec les trajectoires, choisir d'éviter la boue ou au contraire pas, et même, luxe suprême, faire une pause pipi sans perdre trop de temps (à attendre un moment sans beaucoup de gens).

Pas de douleurs, seulement un relatif manque d'énergie, même si j'ai pu tenir 5'23'' du km dans la partie descendante avant le château [de la Chasse, visible sur la photo].

Au retour sur France Inter via l'autoradio, une émission dans laquelle la lumineuse Clara Lucciani parlait des Beatles avec un autre invité, et après la douche une fois au lit j'ai écouté la suite, puis suis restée pour ma sieste sur le sujet, le Joueur de Pétanque qui n'avait pas pétanque (enfin un jour de fermeture !) en a profité aussi. Ça nous a mis une fin de journée en chansons.
Et s'il avait envie de s'énerver sur la marche du monde - il ne supporte pas le retour en France pour une opération du cœur d'un vieux tueur en série des années 70 -, c'était un peu sans moi, qui avait trop besoin de décompresser pour être opérationnelle au taf dans la semaine à venir. Alors j'ai tenté de lui faire découvrir le monde fascinant des speed-cubers, lesquels m'épatent complètement.

À part ça, je n'ai eu la force que de m'occuper d'une lessive.
Ma consolation est que les jambes tiennent 13 km avec 225 m de D+ sans problèmes sans douleurs, je suis fatiguée mais pas trop mal entraînée ; je reste tentée par le marathon.

Demain, il faudra reprendre le collier, et comme d'habitude je me demande comment je fais faire pour tenir le coup. Comment faisaient mes aïeux lorsque la semaine de travail faisait 6 jours et 12 heures les journées d'employé·e·s ? 

Si la famille et les ami·e·s passent me lire, avec lesquel·le·s nous avons échangé des messages au fil de la journée, qu'ils et elles sachent que ça m'a fait bien plaisir, c'était le bon réconfort pour un jour de congé et dimanche et férié.

 

 


Cahier du jour, déconfinement jour 56 : Une très très belle rando vélo

Déconfinement officiel 1 jour 83

 

Inspirée par un trajet vu chez @BillokVT, un thread sur Twitter il y a un moment, qui m'avait donné envie d'aller revoir Maisons-Laffitte, Conflans-Sainte-Honorine et de longer puisque ça semblait possible, les boucles de Seine, j'ai entrainé JF dans une grande belle randonnée vélo avec les deux VTT, jusqu'à Conflans-Sainte-Honorine (70 km en tout), aller par le chemin long de la Seine #Vélotaf de Sacrip'Anne, puis Maisons Laffitte gagnée à partir du pont de Bezons, retour le long de la Seine, inspiré par
Rentrés vers 18h ou 18h30 (le temps que je lave les vélos), temps calme, pendant que JF avait filé à la pétanque, mais une soirée trop courte (dormilu / "Inconstance des souvenirs tropicaux" de Nathalie Peyrebonne), je n'étais pas trop capable d'écrire, même si le corps n'était pas douloureux des efforts fournis. 

JF le râleur semblait même heureux, et n'a demandé inutilement son chemin à quelqu'un qu'une seule fois (1). Et c'est vrai qu'on aurait encore une journée de vacances, ce à quoi avait contribué le tout petit restaurant italien bord de Seine, que nous avions trouvé. Si nous n'y avions pas porté nos masques entre les moments de boire et manger, nous aurions totalement oublié l'épidémie.

 

(1) As usual je savais où l'on était - mon hésitation portait seulement sur l'accessibilité vélo -. 

PS : Pas eu le temps de suivre les statistiques de l'épidémie.

 

 

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Les CR (Comptes Rendus) video de Syblo une belle source de motivation

Les videos de Syblo sont toujours un régal et une belle source de motivation, avec cette façon calme, appliquée et déterminée qu'il a d'avancer dans le sport.

J'ignore qui filme et fait le montage mais c'est toujours de l'excellente qualité pour qui a d'autres choses à faire par ailleurs dans la vie. Baptiste Cartieaux est toujours très pédagogue, vu son jeune âge c'est impressionnant, on dirait un grand frère attentif. 

J'aime la façon appliquée assez touchante de ses présentations. L'humour léger, toujours présent, ce qui en video sportives n'est pas si fréquent (le plus courant en la matière consiste en gros "gags" lourds ou pas d'humour du tout). Par exemple dans celle-ci le petit rappel en bref insert au moment où le coureur en souffre, de sa première réaction face à l'annonce de grand vent ce jour-là. 

J'aime qu'il ne soit pas toujours vainqueur, ses forces, courses après courses, sports après sports (1) sont assez évidente, et en grand pro potentiel il est extrêmement lucide sur ses faiblesses, quand il galère, il le montre, pas de déni, ni de fausses excuses, chapeau. C'est ainsi qu'on progresse (2).

Et il termine presque toujours sur d'autres compétitions de la même journée, images au drone, c'est un petit plaisir. Comme les videos sont postées avec régularité le mardi après-midi et que mon entraînement de piste quand le travail salarié ne m'empêche pas d'y aller est le mardi soir, c'est impeccable. Et pour la préparation de mon émission radio du mercredi soir c'est une précieuse source communicative d'énergie. 

Voilà en tout cas qui donne la pêche pour attaquer nos propres entraînements ou le travail de la journée. Merci à Baptiste et à sa team video (parents ? camarades de club ? ami·e·s ?), respect à la ou les personnes qui effectuent les montages, beau boulot. 

 

 

(1) car sa chaîne ne couvre pas que la course à pied, c'est un autre de ses charmes. Il s'essaie à différentes activités et explique, n'hésite pas à se mettre en scène en train de débuter (parkour par exemple)

(2) Je suis dotée de basses capacités mais néanmoins sportive, alors vraiment j'en sais quelque chose. 

 

 


Une belle reco, très agréable

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Le fait d'appartenir à un club de triathlon dynamique aura bien contribué à me faire découvrir le trail, que je préfère de loin à la course à pied en ville. 

Je suis vraiment très lente à cette discipline, généralement dans les tout derniers à arriver. 

Mais je suis heureuse pendant que je le fais. J'ai même une photo, prise au trail de La Chouffe l'été dernier, qui en atteste. 66664965_10216557428901263_1071607981168132096_o

 

J'aime courir en forêt tant qu'il en reste et que j'ai la santé qui le permet.

Ce matin c'était donc la reco du trail de 26 km prévu en février à partir de Bouffémont. C'est l'un de mes trails préférés : bien organisé, avec des passages techniques mais d'autres où l'on peut courir en admirant le paysage (1).

Comme je suis encore en pleine période de travail et que mon métier est physique, et que j'avais la veille terminé tard + trajet de vélotaf, et que même en grande forme je suis extra-lente, je ne comptais pas faire les 26 km. 

Je m'étais fixée de tenter de suivre le groupe "reconnaissance en 4h" jusqu'à si possible le lieu du ravito de la course, puis continuer jusqu'à une douzaine de kilomètres en tentant de courir puis selon où je serais couper ensuite assez directement vers Bouffémont.

Je connais la côte du cimetière, première difficulté dès les premiers kilomètres et remarquablement casse-pattes et emballeuse des cœurs. Alors je suis partie à l'avance ce qui m'a permis d'intercaler une brève pause pipi en attendant le groupe, le froid ayant toujours sur moi une sorte d'effet diurétique. 

Au demeurant il ne faisait pas si froid, sans doute 5 à 7°c et une belle grisaille mais sans pluie, juste un moment de petit crachin. Ma tenue, mais je l'avais déjà testée dans des conditions similaires, s'est révélée parfaite : collant 2XU long, petit short Levallois Triathlon pour le chic, haut 2XU long porté avec un soutien-gorge - le jour de la course je m'en passerai sans doute, seulement je me méfiais d'avoir à me changer au cul du coffre de la voiture avant de repartir -, par dessus, une veste thermique légère du club, conçue pour le vélo mais que je trouve parfaite pour la C.A.P. l'hiver, en plus que les poches arrières c'est top pour mettre des mouchoirs et des gels ou du petit ravito.

Note pour les "vrais" coureur, celles et ceux qui font des temps et maintiennent bonne allure : ce type de veste pour vous est trop chaud. C'est bien pour les coureurs lents qui restent de fait longtemps au froid et n'ont pas un rythme qui les réchauffe tant.

Pour compléter l'équipement deux tours de cou, un bonnet technique (même matériau un peu que la veste thermique légère) et des mitaines de VTT, utiles en cas de chutes et pour les éventuels passages cordés. 

Pour le ravito : quelques barres et gels. Comme souvent je n'en ai mangée qu'une et absorbé qu'un. Et de l'eau citronnée (mais 250 ml me suffisent, du moins l'hiver).

La forêt me paraît toujours aussi dévastée sous couvert de lutte contre des maladies des arbres et de reboisement. Le parcours cependant couvre certaines belles parcelles. Finalement je suis parvenue à suivre le groupe et sans souffrance jusqu'après Montlignon et le lieu du ravito. Puis après la zone urbaine on repiquait vers la forêt après une montée. J'ai vu JF me faire signe de loin, On remonte vers la gauche et le temps d'arriver à ce croisement, plus personne en vue à part quelqu'un qui promenait son chien. Je l'ai déjà constaté mais c'est stupéfiant à chaque fois : à quelle vitesse on peut perdre de vue un groupe dans lequel on était et qui nous semblait aller si peu plus vite que notre propre allure. On peut se retrouver entièrement seul·e·s d'un seul coup. Ça me rappelle la rapidité sidérante à laquelle des toddlers peuvent échapper à la vigilance de leurs parents. 

On était presque à 11 km. Alors j'ai couru sauf les montées jusqu'à la hauteur de la vierge noire, croisant au passage les gars d'un des groupes plus rapide qui sympa, m'a indiquée que j'étais tout près, mais je le savais et ne souhaitais pas nécessairement faire la montée : il était temps pour moi de repiquer vers le Château de la Chasse puis Bouffémont. J'ai envoyé un SMS pour prévenir que je coupais directement et puis ai continué à présent en mode récupération (active : quand ça pouvait je courais, mais en vitesse marathon lent, easy run).

Vers le Château de la Chasse j'ai entrevu le groupe que j'avais quitté, seulement je ne souhaitais pas faire un plus grand crochet. Ça m'a permis de supposer que j'avais un peu de temps et de tenter après avoir rejoint la route des crêtes un peu de sortie des sentiers battus (au sens littéral). Ce petit moment de pure liberté m'a fait un bien fou. 

Et je suis arrivée pile un tout petit peu avant le groupe. Nous avons même eu le temps de nous changer puis retrouver les camarades de mon club qui avaient fait avec un groupe rapide la reco intégrale. J'aurais mis 3h23 pour faire 17 km avec trois temps d'arrêt (ravito et pauses pipi) et vers la fin des passages montés intégralement marchés.

C'était la première fois que je parvenais à suivre un groupe aussi longtemps et où nous rentrions avec d'autres personnes (et non pas alors que tout le monde était déjà reparti). 

Après-midi consacrée à récupérer de la nuit trop courte (2) et de l'effort fourni. C'est ce qui change le plus en vieillissant : si on a la chance de la bonne santé on peut toujours faire les choses et à niveau de plus jeunes (ça vaut pour presque n'importe quel travail ou activité) seulement il nous faut davantage de temps pour récupérer. 

 

(1) Oui, je ne suis pas une grande compétitrice, de celles et ceux qui sont seulement concentré·e·s sur leur performance. 
(2) Comme je vélotafe et qu'à la librairie j'avais accompagné la fermeture, j'étais rentrée la veille au soir vers 21h30. 

 


Le 20 janvier 2018

 

    La mémoire de mon ordi étant saturée - trop de photos - je dois toutes affaires cessantes reprendre mes tâches de ménage, sauvegardes et tris, que l'emploi du temps de semaines de 45h des mois de septembre et octobre m'avait fait mettre de côté. 

Je me trouve ainsi aujourd'hui replongée dans mes images du dimanche 21 janvier 2018. 

Ce que j'en sais à l'instant d'ouvrir le sous-dossier photo de cette journée : période pendant laquelle je travaillais à la librairie Charybde, belles semaines bien chargées, avec nombre (réjouissant) de rencontres en soirées, mais un brin trop de taf administratif à mon goût, période pendant laquelle les week-ends l'homme de la maison et moi courrions en forêt afin de préparer le maxi-trail de Bouffémont, période pendant laquelle je passais presque tout mon temps libre à Taverny à préparer d'arrache-pied le déménagement de la maison de mes parents, date butoir en février.

Ce que j'en retrouve avec les photos : 

Un dimanche de pluie froide mais cependant nous avions bien couru. 

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Ensuite nous étions trempé. Nous avons alors profité des vêtements que nous pouvions trouver dans la maison et mis les nôtres dans le sous-sol à sécher.

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Pour les chaussures, l'homme avait emprunté d'ancienne de mon père et prêté sa paire emportée "pour conduire". Du coup j'avais un pantalon de grossesse qui avait appartenu à ma mère, vintage sixties, et ses pompes à lui, un peu grandes, mais il ne s'agissait que de marcher de la voiture à un lieu voisin. 

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Il était ensuite suffisamment tard pour ne plus retrouver un seul restaurant ouvert. D'où le repas décennal en fast-food (1)

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Parmi les objets triés et mis en cartons de ce jour-là j'avais trouvé quelques pépites 

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Vers 20h30 ou 21h30 (2) nous étions rentrés. 

Ce que j'en ai écrit à l'époque, alors que je m'efforçais de suivre l'exemple d'Anne Savelli et de tenir un semainier : 

Le dimanche fut détendant mais éreintant : courir dans la forêt [de Montmorency] sous la pluie, parfois dans la boue jusqu'aux chevilles, puis Taverny, cartons cartons ... Repas dans un fast-food car à une heure de rien d'autre. Achats de dépannage dans une boutique (Fly ?) non loin, ouverte le dimanche, population perdue. Mais chaussettes sèches.

Le terme Rincés pris tout son sens. Après on se sent bien. Une sensation d'après orage.
À la danse du lendemain je ne fus nulle part. Toute énergie vidée et les jambes en marionnettes mal animées.

Du coup je constate que les chaussures que je portais avaient une autre histoire : c'était effectivement une paire destinée à mon époux mais que nous venions d'acheter - sans doute qu'il n'y avait rien de ma propre taille -. 

Il est intéressant pour moi de constater que le semainier reprenait essentiellement : les bons moments au travail, la révélation d'avoir assisté à un moment de scène de Kate Tempest, un concert de Stacey Kent (3), et les rencontres littéraires. 

Ce que j'en ai écrit dans mon diario (personnel) : rien car selon la loi de la malédiction du diariste les périodes les plus intéressantes à écrire (fors gros surmenage et engloutissement pro sur des tâches de faible intérêt de type livraisons scolaires à la rentrée scolaire) sont les moins documentées. De fait, je n'avais rien noté entre mi décembre 2017 et fin mars 2018 : travail pour et à Charybde + trail (préparation et le courir et récupérer) + déménagement de la maison de mes parents avaient avalé l'intégralité de mon temps.

Ce que j'en avais partagé sur Insta au jour même : 

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Ce que j'en avais partagé sur Clandestines Sardines (remplaçant du défunt fotolog dont le site est à présent remplacé par tout autre chose, je pense qu'on ne récupérera plus jamais nos accès) : rien, même si j'avais quand même publié quelques photos en ce janvier

Je n'ai pas le temps matériel de faire de la touite-archéologie, donc tant pis. Pareil pour Facebook que j'utilisais je crois déjà à l'époque principalement pour la part professionnelle (rencontres littéraires que nous organisions à la librairie) ou pour ce que je souhaitais communiquer aux personnes de ma connaissance qui ne sont que par là.

C'est intéressant de mesurer les traces que l'on conserve ou pas d'une journée lambda ; il s'agissait d'un dimanche comme un autre de ma vie en cette période-là. Ce que la mémoire en fait. Ce qu'on en fait soi-même selon les lieux de partages ou d'intimité. 

(1) Je crois bien qu'effectivement je n'y vais guère qu'une fois tous les dix ans, et en cas de nécessité
(2) J'ignore si mon appareil photo était bien horodaté selon l'heure d'hiver. 
(3) Mais comment ça, en janvier qui arrive ça fera deux ans !?!


La ville escamotée

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C'est en retournant y courir par le chemin que nous connaissions bien que j'y ai repensé : voilà, la ville dans laquelle ma sœur et moi avons grandi, dans laquelle mes parents auront vécu une cinquantaine d'années (un peu moins pour mon père, bien malgré lui) n'est plus rien pour la famille, ou n'en a plus trace, plus rien. 

Ma sœur se souvenait que ma mère souhaitait être enterrée dans sa petite ville normande d'origine ; l'urne des cendres de mon père qui avait souhaité être incinéré était dans un cimetière de la petite ville du Val d'Oise mais pas le cimetière historique, un cimetière récent que je ne parvenais pas à correctement situer - pour penser à mon père j'allais au Père Lachaise, lieu de son incinération -. De façon logique mais follement dispendieuse nous avons fait transporter et l'urne et le cercueil jusqu'en Normandie. 

De fait, le charmant petit cimetière normand regroupe à présent une grande partie de ma famille maternelle, d'ailleurs je ne serais pas contre y avoir mon futur emplacement, et comme j'ai conservé la petite maison que ma mère y avait, qui la tenait de ses propres parents, tout ça est bel et bon. Je fais partie des gens qui trouvent réconfortant le fait de disposer d'un lieu de recueillement. De plus ma sœur habite dans la région ce qui lui permet de passer si elle en éprouve le devoir ou la nécessité. 

Il faut juste éviter qu'un incident ou accident dans cette région hautement nucléarisée la rende inaccessible, ou que la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique ne la submerge.

Le pavillon que mes parents possédaient dans la petite ville du Val d'Oise a dû être vendu : nous n'avions ni ma sœur ni moi la surface financière pour le maintenir sans usage d'y habiter, et pas non plus de raison d'y loger - trop loin pour nous pour le travail, généralement plus proche de Paris, ou qui peut bouger mais que notre logis tout contre la capitale nous permettra d'assurer -, et ne nous sentions pas l'âme de loueuses de maison (1). J'ai fait faire les travaux nécessaires pour le rendre attractif malgré son ancienneté et un jeune couple en a fait son logis. Les circonstances contraignaient à cette option. Nous aurons au moins fait des heureux, du moins nous l'espérons.

Dès lors, il ne reste plus traces de tant d'années vécues en cette petite ville, qui avait son charme, qui porte nos souvenirs, qui est celle de la vie d'adulte de nos parents, dont ils avaient fait leur chez-eux. Quelques poèmes de ma mère à la médiathèque ? Des camarades du club de tennis qui se souviennent d'elle ? 

Je n'ai plus d'amis directs dans la ville, je ne crois pas ; je n'y connais plus que quelques rares personnes. Les voisins que je connaissais, primo-habitants du quartier, de La Cité, sont morts ou ont déménagé.  

Le rôle qu'a joué cette petite ville dans l'histoire familiale, tout important pour nous et durable qu'il fut, est à présent gommé.

Je n'ai pas de regrets, qu'aurions-nous pu faire d'autre ? Seulement je trouve ça étrange, une étape si importante, pour l'ensemble d'une unité familiale, dont il ne reste plus rien, nada, niente, que tchi, du moins sur le terrain.

 

 

(1) Je me résoudrais peut-être à contrecœur à louer notre actuel appartement si nos vieux jours à petites retraites, en admettant que nous tiendrons jusque-là, nous contraignent à le faire pour complément de revenus. Mais pour un appartement les frais de grands travaux sont au pire des côte-parts ; et ceux-ci peuvent être organisés par d'autres.

PS : À l'inverse, les parents de l'homme de la maison sont enterrés dans un caveau que mon beau-père avait acquis à la mort de sa femme au cimetière de la ville de grande banlieue où son travail l'avait amené vers sa quarantaine. Zéro attache dans le coin. Sa femme décède à la fin des années 80, lui-même tombe gravement malade fin 1994 et ensuite ne revient plus jamais vivre dans l'appartement qu'il louait. Voilà donc leurs dépouilles dans un endroit qui n'est proche d'aucun de leur proches et où ils ne firent eux-mêmes que passer, et des années non significatives - pas celles des premiers temps, pas celles qui virent grandir leurs enfants, juste ils étaient là pour le travail quand la mort ou la maladie les y a saisis -. L'homme s'efforce certes d'y passer régulièrement, ça n'est pas si loin de notre domicile, ça va pour l'instant. Mais ensuite ? 

 


Notes sur #Vélotaf heureux


    Alors voilà pour deux semaines et demi (en gros) je partage mes trajets domicile - boulot entre RER C et partie à vélo. 
Ça n'est pas si distant : une dizaine de kilomètres à chaque trajet, vingt-cinq lorsque je parcours l'ensemble à vélo, un plaisir qui nécessite dans mon cas un peu de temps. 
Ça n'est pas si simple : au retour il fait nuit et l'on n'est pas dans le cas citadin d'un éclairage continu, même si la plupart des portions le sont. 
C'est à la fois dangereux et pas tant que cela : globalement les automobilistes sont extrêmement courtois et même les chauffeurs de cars ; plusieurs fois je leur ai fait perdre un instant, le temps que je comprenne que, mais oui, ils me laissaient passer alors qu'ils n'étaient pas obligés. Ce soir j'ai été assaillie par un doute : ces prévenances, entre autre lors du passage des redoutables chicanes "zones 30" seraient-elles dues à une erreur d'interprétation sur mon gilet jaune et un mouvement de solidarité comment dire, sur un malentendu ? 


Depuis onze ans que je pratique les trajets à vélo (merci Vélib qui m'y remit), je commence à avoir l'équipement idéal pour faire face à toutes les conditions climatiques. 20190110_212627

Déception légère : deux fois que je tente d'un côté puis de l'autre les anciens chemins de halage ou contre-halage car une partie en est belle et bien aménagée puis ensuite, ah ben non. Deux fois que je suis presque obligée de faire demi-tour à un point impassable. Cela dit, quel plaisir de tenter d'explorer. Dans ces moments-là, je redeviens l'adolescente qui faisait de grandes virées entre autres dans le Vexin avec les ami-e-s.

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J'aime la mission que j'effectue, son côté hors du temps, et que ça soit dans "ma" région de grandissement. Il n'empêche que je sors de mon lit le matin avec un appétit pour le trajet lui-même. Connaissez-vous un autre mode de déplacement - à part à pied pour de courtes distances - qui procure cette sensation ? 

Aucune fatigue des jambes. Ça passe crème comme dirait #LeFiston.

 

Le fait d'être à vélo donne l'impression aux autres qu'on est locaux, ça m'amuse beaucoup. Aux yeux des Japonais, je suis comme une descendante des voisins de Van Gogh. Ça me donne une idée d'écriture (les anecdotes de mes grands-parents, sur monsieur Vincent, alors que non, pure fiction).

Mercredi matin j'ai fait la course avec une drache qui s'annonçait et j'ai gagné. Seulement le début des gouttes alors que je parvenais à Auvers. L'enfant en moi jubilait. 

 

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Spéciale dédicace @Sacrip'Anne (en plus qu'en remerciement de la sienne), au Capitaine et ses pneus neige, à Bilook et quelques autres aussi. 


La maladie de l'encre

    Capture d’écran 2018-12-23 à 21.59.21C'est un touite de Matoo qui a attiré mon attention sur un autre, de Métaninja que je ne connaissais pas et voilà que j'apprends que la forêt de Montmorency, composée à 70 % de châtaigniers voit cette espèce atteinte par la maladie de l'encre qui est d'autant plus redoutable que des périodes pluvieuses ont précédé des périodes de sécheresse. Pas de traitement connu à ce jour alors c'est un excellent prétexte, sous couvert de tenter de borner les zones contaminées et de sécurité (ça se conçoit, les arbres fragilisés aux racines peuvent tomber) pour procéder aux abattages et exploiter le bois.

Le communiqué de presse de l'ONF peut être consulté en suivant le lien de cet article.

Je l'avoue je commençais à croire à un projet immobilier monstrueux - il y avait bien un projet de centre commercial géant Europacity, qui même s'il semble être abandonné peut renaître ailleurs pas loin - et à une surexploitation forestière éhontée. Je reste un brin dubitative quant à l'ampleur des abattages. 

Une forêt qui se meurt c'est toujours triste. Il se trouve que c'est ma forêt d'enfance et d'adolescence, que j'avais retrouvée avec bonheur en 2016 par le double biais d'un joli emploi à Montmorency et de la pratique de la course à pied. Comme pour Taverny, ça n'aura été des retrouvailles que pour une forme d'adieu. 

Grand merci à Matoo et Métaninja pour l'info. C'est toujours mieux même en très triste de connaître une explication. 

Les arbres, les abeilles et les papillons se meurent et pas seulement ici. Les soubresauts politiques si sombres et violents soient-ils ne sont peut-être que secondaire face à un péril d'avenir qui semble se préciser. Corneilles, on compte sur vous qui êtes capables de raisonnements combinés

 


Les souvenirs classés, les souvenirs vivants

    

    La vie n'ayant pas tout à fait été un long fleuve tranquille et m'ayant cet an dernier offert foule de temps rétroscpectifs, j'ai pris conscience de façon très aigüe qu'il y avait des souvenirs classés et d'autres encore vivants. 

Ou plutôt des périodes de vie closes et bien archivées quand d'autres semblaient encore en cours dans une vie parallèle. Je l'avais toujours constaté, mais le phénomène m'avait longtemps semblé respecter la chronologie. 

Je sais maintenant qu'il n'en est rien. 

D'une façon générale, ce sont les éléments de vie et les gens auxquels on tenait disparus brutalement qui restent encore en activité, comme si l'on allait reprendre le cours interrompu des choses. Sans doute l'équivalent mémoriel du membre fantôme chez les amputés. 

Pas toujours. 

Ainsi mon époque "à l'Usine" (1), stoppée violemment - for my health's sake, je ne reviens pas -, m'a pris 6 mois avant de refaire physiquement surface mais fut close aussitôt : je n'attendais que ça et avais l'intention de partir 2 ans et demi plus tard. Je n'avais pas encore signé ma rupture conventionnelle de contrat que déjà les souvenirs de cette période recouvraient une teinte passée, un air d'autrefois. Il s'est trouvé aussi qu'aucun des collègues avec lesquels je travaillais les derniers temps n'étaient des collègues de longue date et le management était passé par là pour rendre les gens méfiants les uns à l'égard des autres.  Du coup aucun lien affectif n'avait été brisé. 
Quant aux collègues et amis des services et époques passées, nous nous voyions déjà en dehors du taf. Mon départ de la grande entreprise où nous ne nous croisions plus, et encore, qu'à la bibliothèque, à la cantine n 'avait pas changé grand chose. 

Un temps qui aurait pu être très heureux pour moi, n'eût été la maladie puis la mort de ma mère, la période durant laquelle j'ai travaillé pour la petite très belle librairie Au Connétable dans le Val d'Oise, s'est close aussitôt : tout c'était passé comme si mon retour dans ma banlieue d'origine n'avait eu pour principale fonction que d'être à même d'accompagner ma mère en sa fin. Je me souviens d'une sorte d'étonnement amusé les premiers mois de mon alors nouveau travail, tandis que ma mère semblait certes vieillissante mais pas en si mauvaise santé, quelque chose comme Qu'est-ce que je fais [de retour] là ? Je n'avais de la région ni détestation ni nostalgie, ç'avait été une étape, l'enfance et l'adolescence, le choix de mes parents, lié au travail de mon père, de se fixer par là. C'était Paris l'important.
Et puis devoir aller si souvent à l'hôpital d'Eaubonne, proche de mon travail, devoir effectuer tant d'aller-retours à la maison de ma mère, avait donné une sorte de sens à ma nouvelle localisation. 
Du coup cette période s'est trouvée immédiatement fermée une fois les premières étapes du deuil franchies. Rangée sur les étagères du souvenir.
C'est très étrange.
Me manquent cependant certains clients et amis, et puis la personne avec laquelle je travaillais. 

La période durant laquelle j'ai travaillé dans le XVIème arrondissement et qui je m'en suis rendue compte en l'évoquant lors de récentes retrouvailles avec une amie, s'est fermée pour moi après l'attentat de Charlie Hebdo et les deux jours de folie tueuse qui ont suivie, même si je n'ai démissionné qu'en septembre et travaillé avec sérieux jusqu'à fin octobre 2015 , cette période XVIème arrondissement a été elle aussi aussitôt "classée" : j'y ai travaillé par nécessité, je devais refaire surface après la perte de mon "vrai" travail, à Livre Sterling et une rupture concommitante, dans ces cas-là on ne choisit pas. La première équipe avec entre autre Sébastien Detre, reste un bon souvenir de boulot. Mais peut-être que je ne m'y sentais que de passage (pensée rétrospective, sur le moment je m'efforçais seulement de m'appliquer, et tenir ; le présent était affectivement trop rude pour pouvoir se projeter vers quelques pensées d'avenir). J'en garde surtout un vaste fond d'anecdotes de "vie de libraire", la frénésie des décembre, la folie Trierweiler et la sensation d'être infiniment plus étrangère dans mon propre pays à certains de mes compatriotes qu'à la plupart des étrangers même de culture tout autre.

En revanche reste encore "ouverte" l'époque de Livre Sterling. Je crois que je m'y suis sentie à ma place comme rarement dans ma vie, qu'il y avait avec le patron une sorte de tandem de boulot - le côté différents mais complémentaires, avec un tempo de travail similaire, et mon plaisir d'être au service de quelqu'un de charismatique et qui connaissait vraiment bien son métier - idéal. En tout cas pour moi. Ce fut aussi ma période bruxelloise, ce que mon temps de travail, un vrai temps partiel permettait. Je disposais de mes week-ends ce qui était un cadeau dont je n'avais à l'époque pas idée. Ce temps-là où je me sentais à ma place, où je tentais d'écrire, où je me sentais appréciée au travail, où je me sentais dans ma vie personnelle aimée, qui n'était pas si facile - le boulot était physique, parfois très rock'n'roll dans les situations, jamais sauf au cœur d'août, calme et reposant -, j'avais des peines, des désirs de bilocation, s'est trouvé interrompu à tout point brutalement. Alors c'est une période encore vive. Une part de moi traîne toujours par là-bas.

Très bientôt, question de semaines, s'achèvera la période "Taverny" de ma vie. J'ai quitté cette ville peu ou prou en 1981 même si j'y suis retournée quelques temps en 1983 puis à l'été 1984, malade, pendant plus d'un mois. J'étais appelée par Paris puis - pensais-je sans avoir tout à fait tort ni tout à fait raison - d'autres lieux. Il n'empêche que j'y revenais voir mes parents, puis ma mère seule et que j'y avais encore un morceau de grenier, plus d'affaires personnelles encore stockées là que je ne le croyais. Mon père, ses cendres, y étaient au cimetière. 

Tout ce qui reste de familial, est désormais en Normandie, ou bien un peu chez nous pour quelques meubles et objets. La maison où nous avons grandi ma sœur et moi sera à d'autres personnes. D'autres enfants, peut-être y grandiront. 

Je ne sais si cette période sera de type "vite close" ou "encore vivace". Je ne sais d'où j'en suis dans le deuil, que le surmenage - entre boulot très demanding comme disait l'ami Hamonic, et ce travail de tri, vidage, cartonnage, déménagement - m'a fait mettre sous le boisseau, sans compter l'épisode épique du voisin voleur, qui nous a entraîné dans de tout autres tracas - et n'est peut-être pas fini, que fera ce type une fois sorti de prison ? ne risque-t-il pas de revenir sur zone ? ne risque-t-il pas d'être encore plus déséquilibré et en plus revanchard ? -.

Reste aussi que la liste des absents sinon pour toujours du moins pour longtemps s'est beaucoup accru ces derniers temps, avec des séparations tristes, de celles qui font qu'on ne tient pas à revoir celui qui en a l'initiative, ou qu'on n'éprouve plus pour lui la moindre estime ; qu'une amie de jeunesse est morte sans que nous ne nous revoyions ; que bien des pages se tournent en même temps.

Je suis sans doute curieuse des temps à venir. Et je sais que je dois me donner du temps du écrire. La situation globale - du pays, de l'Europe, de la planète - n'est qu'une nappe d'inquiétude. La paix est fissurée. Que faire qui puisse aider pour [celles et ceux d'] après ?  

 

(1) Pour qui arriverait là sans connaître rien de moi : j'ai travaillé dans une grosse banque pendant 23 ans en tant qu'informaticienne.