Courir selon la qualité (de l'air)

 

    C'était dimanche, c'était sortie longue, mais l'air était particulièrement pourri.
La séance prévue était 1h20 en endurance fondamentale, et j'ai été grippée il y a deux semaines, le souffle est encore fragile. Le choix du parcours s'est donc fait au tracé le moins pollué.

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La chance que nous avons est le réseau de transports en commun qui s'il n'est pas sans défaut, est quand même en Île de France d'une belle densité et permet d'aller à peu près où l'on veut en utilisant le Pass Navigo dont nous disposons déjà, ne serait-ce que pour aller travailler (1).

Alors aujourd'hui comme de toute la région seul l'ouest était au vert, nous sommes allés en train jusqu'à Maisons-Laffitte et de là via l'ancien chemin de halage jusqu'au Vésinet où nous avons circulé dans le quartier arboré avant de prendre le RER A pour rentrer.

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Il faisait aux alentours de 1°c et bien couverts ce fut une bonne expérience.
Je dispose désormais de deux vêtements chauffants (2) et à présent j'en maîtrise l'usage : un peu de chaud en attendant le train, un peu de chaud au début de la séance, pas de chaud en courant et du chaud à fond en attendant le transport du retour car c'est le moment où ordinairement l'on prend froid.

L'immense avantage du sport en extérieur lorsque l'on aime l'activité physique et qu'un emploi de bureau avale nos journées ordinaires, c'est une impression de redevenir vivants, de nous reconnecter à l'environnement, les lieux et les conditions météorologiques. 
Fatiguée par ma semaine bien plus que par cette séance en endurance fondamentale (3), je n'ai rien fait d'autre de mon dimanche qu'une sieste géante, agrémentée de cyclocross (4), de podcasts, ceux de Cerno et d'Anne Savelli (5). Le gros avantage étant qu'on peut écouter un podcast en étant allongée et les yeux fermés, ce qui est un excellent moyen de récupérer de la fatigue physique. 

Voilà un dimanche qui m'a permis de me remettre en état d'opérationnel pour la nouvelle semaine de travail nourricier qui m'attend, tout en n'étant pas englouti par le sommeil comme les jours ouvrés le sont de boulot salarié.

 

(1) Mon abonnement Vélib est également dessus
(2) pour permettre un change pour le lavage
(3) courir au lentement de soi. Depuis bientôt 13 ans que je pratique la course à pied, si je ne suis ni blessée ni malade, une séance en endurance fondamentale de moins de 15 km ne me fatigue pas plus qu'une promenade. C'est même plutôt tonifiant. 
(4) Les compétitions de cyclocross commentées sur l'équipe TV par le duo Claire Bricogne / Arnaud Jouffroy me rendent heureuse, tout simplement. Je n'ai que le regret d'avoir découvert cette discipline trop tard pour m'y mettre. Quoique s'il existe un jour que je serai retraitée (On peut toujours rêver) des initiations pour vieilles débutantes, j'adorerais m'y confronter.
(5) Je les suis sur Patreon tant que je peux me le permettre, car il me semble cohérent de rémunérer le travail de création de contenu. 
CERNO
Anne Savelli
mais on peut commencer par des épisodes mis en ligne gratuitement : 
par exemple pour Cerno sur radio.fr (entre autre) et pour Anne Savelli via son site
Au passage et compte tenu des incendies qui ravagent Los Angeles, je recommande particulièrement l'épisode de Faites entrer l'écriture consacré à Guy Bennett, lequel vit là-bas.

 

 


"Born to run" : Team Ingebrigtsen, une suite


    J'hésitais à en parler car elle est pour l'instant diffusée en exclusivité sur une plateforme issue du géant tueur de librairies, et que j'ai honte sur ce coup-là de m'être laissée allée à prendre l'abonnement qu'il fallait, mais la série "Born to run" qui en 6 épisode relate la préparation olympique et les J.O de Paris 2024 pour les trois des frères Ingbrigtsen qui pratiquent en professionnels la course à pied, est marquante, y compris je pense pour qui ne s'intéresse pas spécialement au sport de haut niveau.

Le point de vue est différent de celui des saisons de Team Ingebrigtsen qui avaient précédé : c'est celui des familles autant que des athlètes. De la vie qui va (ou pas) tout autour.
Les femmes ont leur mot à dire. Les garçons tentent tant bien que mal d'être des pères attentifs. Ils reconnaissent la part de boulot dans la gestion familiale qu'ils ne font pas. L'aîné est capable d'interrompre une importante session d'entraînement en altitude pour rejoindre sa petite famille auprès de laquelle sa présence était requise.
La série n'est pas hagiographique, ils foirent des trucs, ils ont de la mauvaise humeur parfois, ils se font enguirlander par leur femme quand ils agissent lourdement, tout champions qu'ils sont. 
Il y avait de plus un lourd conflit avec leur père qui fut aussi leur entraîneur, et a désormais des démêlés avec la justice pour violences familiales, et la série n'élude pas la question tout en restant d'une exemplaire discrétion. Le procès, je crois, n'a pas encore eu lieu.
Écouter Jakob Ingebrigtsen évoquer les enjeux de santé mentale après sa finale olympique de 1500 m ratée, et combien il a alors vacillé est extrêmement instructif - ce garçon étant la confiance en soi incarnée -.

Il y a beaucoup à comprendre de notre époque qui bouge, et de la vie, en les regardant tenter de toucher les sommets, s'y maintenir / revenir / y rester.
Le montage est excellent. 


Test VMA à la piste (VAMEVAL)

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Le moins que l'on puisse dire c'est qu'entre la journée de boulot bien rude dont je n'ai pas su partir à l'heure, et le fait d'avoir cavalé pour tenter d'être le moins en retard possible, j'ai calé. Bonnes jambes, mais un cardio qui grimpait trop tôt et une fatigue générale qu'il m'a semblé nécessaire de ne pas trop bousculer.

Ça me ferait donc d'après le tableau fourni par mes camarades de club une VMA de 11 km/h, ce qui ferait une allure VMA de 5'27''/km et une VO2max de 38,5 (alors que ma  montre  indique  40).
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Vivement la retraite que je puisse enfin donner le meilleur de moi-même.

C'était en tout cas un chouette moment passé à s'encourager toutes et tous. Les meilleurs sont beaux à voir filer. Et ça m'a donné un peu de pêche pour la soirée.


En marge du marathon (de Paris)

 

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C'était un jour orienté vers le sport même si j'en ai fait assez peu, seulement une séance d'endurance fondamentale d'un peu plus de 11 km en croisant une 500 Fiat (garée).

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On a testé à cette occasion les nouveaux trams qui vont jusqu'à la porte Dauphine mais aujourd'hui n'y allaient pas (pour cause de marathon, justement).

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Et le tout nouvel aménagement beaucoup plus agréable de la Porte Maillot avec un peu de la ville rendue aux piétons et aux circulations douces.

Avant de partir on avait admiré le marathon des championnes et champions puis il était temps d'y aller nous-mêmes (pas au marathon mais courir).

Je suis parvenue à bien caler l'heure et demie prévue, c'était pas mal pour une première - car nous allons rarement courir au bois -. Avec le tram ça sera plus fréquent.

Nous avons croisé des camarades qui faisaient le tour de la boucle de Longchamp, deux (à des moments différents) qui encourageaient d'autres gens, mais étions trop tard pour la Team Supporter et ceux qui courraient sauf l'ami Romain mais qui était loin. Nous avons encouragé celles et ceux qui passaient et finalement portés par l'ambiance chaleureuse, souhaitant y contribuer, marché du 37ème km à la fin en encourageant les marathonien-ne-s.

Puis le retour en RER C à temps pour voir la fin splendide du Paris - Roubaix hommes. 

C'est seulement après Stade 2 que j'ai reconnecté avec notre vie quotidienne et ses contraintes qu'il ne faut pas négliger sous peine qu'elles ne nous rattrapent et j'ai fait ce qui était devant être fait. Cette journée sportive m'avait bien requinquée.

 

 


"Une position, dans la vie ..."


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Je n'avais pas eu le temps de courir au matin, ce samedi qui était le premier sans obligations de travail salarié ni veille de course, ni rien, était de fait rempli de diverses choses à faire qui n'étaient plus reportables. 

Comme j'en suis rentrée trop tard pour enchaîner avec la petite séance de 35 mn de course à pied que j'avais de prévue, je l'ai intercalée après la sieste. 
Ce fut un effort, mon corps était bien parti pour dormir jusqu'au sommeil de la nuit. 

L'âge pour l'instant, dans mon cas, se voie surtout à ce besoin immense de récupération : je tiens le coup au boulot, je me cramponne pour tenir le sport (si je lâche sur ma condition physique je ne serai plus capable de tenir mes longues journées de travail), mais il ne reste plus d'énergie pour le reste et j'ai besoin de passer les deux après-midi des week-ends, lorsque ceux-ci font bien deux jours (1) à dormir et me reposer. 

Alors oui, pour aller courir, je me suis arrachée. 

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L'horaire n'était pas favorable, au parc, un monde fou. Habituée aux entraînements d'avant le travail, j'avais un peu oublié la question de la fréquentation.

Je suis passée pour rentrer par un petit parc voisin où se tient une boîte à livre. 

J'y ai trouvé une pépite : un "Traité rationnel d'entraînement cycliste", datant de 1926, aux éditions de La Pédale, excusez du peu.
Ce fut mon bonheur du jour, à la mode d'autrefois c'est un presque traité de philosophie.

"Une postition, dans la vie, c'est déjà quelque chose de très dur à trouver. 
Une position, à bicyclette, c'est quelque chose de délicat à mettre au point."

"Telle est donc cette mystérieuse classe musculaire, accordée aux uns et refusée aux autres par le destin."

"Depuis la plus grande antiquité, c'est-à-dire depuis le premier homme, le massage est entré en vigueur" 

"La tactique, en course, est une chose impondérable, variée à l'infini".

Bien sûr, au vu de l'époque, l'ouvrage ne s'adresse qu'aux hommes, il n'est même pas envisagé un seul instant que des femmes puissent pratiquer ce sport en compétition. Les seules présences féminines le sont au détours de métaphores qui valent leur pesant de misogynie.
Ainsi,
"[La tactique] est une fille capricieuse, qui se soumettra devant le coureur le plus intelligent."

Certains éléments techniques élémentaires sur les vélos depuis longtemps étaient à l'époque de formidables innovations : 

"[...] les descentes en roue libre, et, il faut bien le dire, un grand nombre de coups de pédales économisés, au sein du peloton, grâce à cette amélioration mécanique."

Bref, je sens que je vais passer un moment instructif et marrant.
Merci à la personne qui a laissé ce livre en cet endroit pour le partager.

 

 

(1) Il y a des samedi travaillés.


Some kind of achievement

 

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Ce dimanche c'était les 10 km de la Tour Eiffel, une première édition d'une nouvelle épreuve.

On sent que l'organisation n'est pas tout à fait rodée, des emplacements des toilettes au départ aux passages par des trottoirs à traverser, les reliefs non indiqués, en passant par le ravito mal placé (aux 6 km plutôt qu'aux 5), et à une bien curieuse et peu pratique interdiction du porte-dossard. Sans parler d'un horaire différent entre celui au moment de l'inscription et celui des confirmations (1). Le tee-shirt était trop cher, je m'attendais au vu du tarif à un vrai tee-shirt technique, celui-ci est joli mais d'un tissus sportif assez standard.

En revanche le parcours tenait ses promesses, Tour Eiffel et Champs de Mars, et le nombre de participant·e·s important mais pas encore trop, était une jauge agréable.

La médaille est plutôt chic, rien à redire.

Je n'en avais pas fait un objectif et comme nous avions participé au Téléthon la veille en effectuant des tours en courant d'un parc de notre ville, et que de plus j'avais eu un samedi rempli de choses à faire, et fatigant, je n'avais guère d'illusion sur ma performance.

Sans traîner mais sans non plus me sentir légère et énergique, je m'en suis sortie avec un 1h09'42" honorable pour moi.

Cependant si les progrès ne se mesurent pas dans mes chronos, ils sont là : j'ai terminé pour une fois non seulement dans le pack mais en compagnie de gens jeunes et aux allures sportives, j'ai pu courir sans finir aux jambes douloureuses pour rentrer, j'ai pu aller travailler le lendemain sans trop de difficultés.
Zéro courbatures.
Et le fait que 10 km soient devenues une sortie moyenne et que 21 km comme à Boulogne 15 jours plus tôt, soient une routine sans crainte, c'est pour moi (2) un bel exploit.

 

(1) Ça n'est pas neutre car des personnes à 30 mn près peuvent renoncer à s'inscrire ou au contraire avoir prévu de venir et ne pas pouvoir le faire.

(2) Thalassémie + pieds plats + débuté dans la course à pied à 49 ans, persuadée que, malgré mon amour du sport, ça n'était pas pour moi, que je n'y arriverai jamais.


À l'occasion d'un grand nettoyage d'automne (accès aux sites)

À l'occasion d'un grand nettoyage d'automne et d'assainissement de mes mots de passe sur différents sites, j'ai retrouvé cette vidéo - photos qui a désormais plus de dix ans. Les gars étaient en avance sur les J.O. et la promesse faite que la Seine serait suffisamment pas trop polluée pour permettre d'y nager.

Étant donné le délai écoulé, que ça n'était pas compromettant (les gars ont juste pensé à nager, sans se préoccuper de si c'était ou non autorisé) et le fait que les images sont lointaines et peu personnelles, je me permets de les poster.

Ce dont je me souviens c'est que je passais par là (probablement en sortant de la BNF) et que j'étais assez amusée de voir des courageux plonger tout en me disant que ça n'était guère prudent (et pour la santé et pour les courants) et que la brigade fluviale avait débarqué aussitôt, peut-être qu'un seul ou deux des gars avaient eu le temps de s'amuser un peu.

Si ça pose le moindre problème à qui que ce soit, je supprimerai.

À part ça, le ménage entrepris m'a permis de constater que nombre de sites (de blogages, de partages, de musique, d'informations ...) ont disparu purement et simplement. 



30 km

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La plupart des photos sont les photos officielles de la course (Sportograf)

 

 

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Vingt kilomètres cent

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Depuis la pandémie, j'ai pris l'habitude de participer aux 20 km de Paris connectés. 
À présent ils le proposent avec des packs de 4 courses, réparties à raison en gros de une par mois pendant l'été, 5 puis 10 puis 15 km, pour finir avec 20 km. 

J'aime beaucoup cette idée de la progressivité. Et par ailleurs mes contraintes professionnelles rendent séduisante une course que je peux effectuer au choix un jour ou un autre (1).

Ça tombait bien pour les 20 km, ça n'était possible pour moi que ce dimanche car m'attend une semaine de six jours.
Et que caler un 20 km avant une journée de boulot m'est impossible  (je cours trop lentement et suis trop fatiguée après) et les caler après même si je l'ai fait une fois en m'équipant de façon à le courir en trajet de retour, est un peu rude.

J'avais repéré le trajet lors d'une sortie longue il y a quelques semaines : on peut facilement aller en train jusqu'à Maisons Laffitte descendre vers la Seine, passer le pont (un peu compliqué en courant en ce moment car gros travaux et le passage piéton est étroit, quant aux vélos ils sont au milieu des voitures et ça n'est pas sécurisé du tout), descendre un escalier et se retrouver sur l'ancien chemin de halage qui est aménagé sur la plus grande partie du trajet et pour le reste correspond le dimanche à des zones piétonnisées. 

C'était le cas ce dimanche à Sartrouville. Nous ne l'avions pas fait exprès mais ça m'a vraiment aidé ; au lieu de devoir zigzaguer parmi les promeneurs sur le chemin "piétons", j'ai pu courir à bon rythme (enfin, bon rythme de moi, donc très lentement quand même) sur la route.  

Il faisait un temps exactement parfait : du soleil et 21°c, et j'avais de bonnes sensations physique fors un insidieux mal de haut du dos apparu vers le km 18 et qui commence à me devenir désagréablement familier depuis quelques temps. En ralentissant (hé oui, encore plus) et en relâchant les bras sur quelques dizaines de mètres, ça s'atténue et comme j'avais presque terminé ça s'est ensuite calmé.
En revanche, le niveau de fatigue générale était assez présent. Bien moins fort toutefois que lors des sorties longues d'avant ma semaine de congés, mais néanmoins limitante, surtout vers la fin où une inquiétude pour mon sparring partner aka Le Joueur de Pétanque avait fait fondre ma concentration sur l'objectif.

Il était depuis deux jours soumis à un rhume carabiné et en fait avait arrêté de courir et s'était mis à marcher. Or à l'ordinaire, c'est lui devant qui fait des retours vers moi et je ne m'inquiète pas. Je n'étais donc pas prête - comme en plus au départ il ne semblait pas aller trop mal -, à soudain ne plus le voir du tout et à devoir être des deux la personne qui faisait les allers-retours. J'avoue la première fois avoir craint un malaise ou une chute.

Nous avons ensuite marché jusqu'au pont de Bezons afin de prendre un tram puis à Bois Colombes un train confortable.

Au bout du compte (les 20 km de course + les passages marchés avant l'escaliers du pont (2) faisaient 27 km, et j'avais les jambes fatiguées mais de façon parfaitement supportable. Donc les 42 km devraient passer mais ça serait bien de les courir vraiment. 

Le parcours en long de Seine est optimal : nous n'avons je crois bien eu aucune rue à traverser. En revanche il n'y a pas d'endroit où effectuer de pause pipi et nous avions pris nos précaution en effectuant une escale café-prétexte près de la gare de Maisons Laffitte.
Avoir déjà exploré ce parcours était une aide : j'avais les bons jalons pour estimer d'où j'en étais de l'effort fait. 

À Bruges ça sera l'inconnu, car je n'aurais que l'image de la carte, que d'ailleurs j'ai étudié le soir même, pour me repérer (3).

Au bout du compte et même si j'ai peur de récupérer le rhume et que ça me casse l'énergie pour le 15 octobre, je suis contente de cette course-test.
S'il n'y avait eu la recherche de mon partenaire disparu de ma vue, je pense que j'aurais bien tenu l'allure marathon de 7'48'' au km prévue dans le plan d'entraînement. 

La sieste une fois rentrée (4) aura suffit à écluser le plus gros des jambes douloureuses, et j'écris à minuit sans épuisement vraiment plus fort qu'un dimanche à simple séance. C'est sans doute à ça que je peux mesurer certains progrès.

J'ai pu en prime regarder sur un replay d'Arte un documentaire intéressant sur les limites physiques



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(1) Généralement il y a le choix entre 5 jours avec toujours un week-end inclus et par exemple pour ces 20 km finaux, c'était au choix du 1er octobre au 7 octobre inclus

(2) Je craignais si l'on courrait cette partie d'avoir trop de D- sur le parcours (limitées à - 50 m en dénivelée totale).

(3) Pas trop envie de me divulguer par avance le spectacle via street view, envie d'avoir le plaisir stimulant de la découverte.

(4) En admirant Jimmy Gressier arriver 4ème (soit probablement 1er des très contrôlés) au semi marathon des championnats du monde sur route à Riga.


La chute

(domenica)

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Il avait pourtant bien commencé ce sunday morning run, avec une destination "pour changer", le train sans changement pour aller à Maisons Laffitte, pour courir un temps parfait quoiqu'un peu venteux, mais vers 18°c, du soleil et des nuages et puis au début de la session, vers les haras, un rassemblement de vieilles voitures et c'était chouette - j'ai un faible pour les vieilles voitures alors que je suis plutôt anti-bagnoles excessives pour des raisons environnementales et de qualité de vie - ; nous nous sommes arrêtés voir c'était plutôt sympathique 

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et des cyclistes faisaient comme nous. 
Plus tard nous avons passé les haras et nous sommes engagés sur une route qui semblait aller vers les bords de Seine et longer des stations d'épurations. Elle commençait avec une belle bidir et de l'autre côté une bordure peinte assez large et vers laquelle un panneau piéton adulte donnant la main à un piéton enfant nous indiquait que les humains non véhiculés semblaient aussi les bienvenus.

Las, quelques kilomètres plus loin, le dispositif s'étiolait et nous étions de courir en bordure de la route ou sur l'herbe. Il y avait fort peu de circulation, une auto-école et quelqu'un qui visiblement apprenait avec quelqu'un d'autre, sinon des vélos, toutes et tous très respectueux. Tout allait bien.

Jusqu'à une portion de bitume fraîchement refaite, le bitume bien épais, la bordure avec l'herbe haute comme un bord de trottoir, et à ce moment un cycliste est passé, j'ai jeté un coup d'œil prête à me déplacer vers l'herbe mais croyais visiblement être davantage côté route que je ne l'étais, mon pied droit (je suppose) était déjà bordure et qui se l'est prise, et je n'ai rien vu venir, j'étais à terre. Aucune ambiguïté quant à la cause de la chute contrairement à celle que j'avais subie dans la forêt de Montmorency, mais aucun instant de voir venir comme lors du trail de la Chouffe où j'avais eu le temps d'esquisser un mouvement vers une amorce de roulade. Alors je me suis fort rapée contre le bitume frais y compris l'auriculaire de la main droite qui saignait abondamment, et sinon coude droit et dessous du genou droit lequel venait de cicatricer du trail de La Chouffe pas de chance.

Le cycliste dont je crois me rappeler qu'il avait la tenue AG2R d'une certaine époque où Romain Bardet brillait, est revenu vers moi, et même si tout allait bien, je lui en sais gré (1). Le Joueur de Pétanque revenait sur ses pas.
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Je me suis relevée assez vite, je crois. Avec la certitude peut-être un peu optimiste que rien n'était cassé mais en revanche, ça saignait. J'ai su qu'il fallait continuer à s'activer, calmer le poul, reprendre la course dès que possible afin d'arriver jusqu'à une gare, un transport qui permettrait de rentrer.

L'air de rien j'ai quand même bouclé ma séance, alors que dans ma confusion j'ai cru l'avoir écourtée : 

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Nous avons été bien renseignés par deux cyclistes au moment où nous cherchions comment passer vers Conflans car le pont n'était qu'autoroute. Et que la passerelle sur mon plan de téléphone ne s'en distinguait pas assez.

Repas dans une crêperie moyenne mais qui avait le mérite d'être sur la partie jolie de Conflans, bord de l'eau, et ouverte un dimanche de fin juillet.

Retour en train, beau parcours, que nous pratiquons peu.

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Et pour finir une fois de retour à Clichy, une glace au Sicilien. Nous avons même pu échanger quelques mots, ils devaient fermer ce soir même pour congés longs, et elle exprimait son épuisement (mais avec une sorte de joie de qui a tenu jusque là, pas pour se plaindre).

Au fond, un bon dimanche.
À ceci près que malgré une bonne petite sieste devant la dernière étape du tour de France féminin, je suis à l'heure où j'écris dans la fatigue et la douleur et me demande comment je pourrais faire pour aller travailler le lendemain. 

 

(1) Oui je suis la fille qui quand elle se fait renverser à vélo par un automobiliste, se relève et pense Oh la belle vieille MG, et qui quand un cycliste vient vers moi pour me porter secours alors que je suis tombée pense Oh le maillot d'avant de Romain Bardet. Et qui quand un fou fait un demi-tour sans prévenir avenue de Clichy alors que je descends à bonne vitesse à vélo derrière a cette possiblement ultime pensée : Par dessus ça peut pas ; tout en se pensant déjà morte. Grâce soit rendue à la conductrice qui arrivait en face et a pilé dans un réflexe instantané et puissant qui lui aura permis d'éviter le chauffard tout en m'offrant la chance de ma survie, zigzaguer et me faufiler entre les deux véhicules. Olé !

 

[TW : plaie ]

 

 

 

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