Voilà, c'est fait (marathon réussi)

 

    Deuxième tentative, première réussite, même si je suis déçue par mon temps, puisqu'à partir du 29ème km j'ai alterné marche et course.

Pour autant : tout s'est passé pour le mieux, zéro moment de doutes (Je savais qu'au pire en marchant je terminerai), une orga parfaite et ma petite orga personnelle au sein de la grande orga réussie aussi : les ravitos, l'hydratation, les pauses pipi (1).
La météo était absolument idéale : ni trop chaud, ni trop froid, pas de pluie, du gris et un peu de soleil, exactement ce qu'il fallait. Une petite brise pas de grand vent.

L'ambiance était bonne même si j'ai été bousculée plusieurs fois par des hommes déboulant de l'arrière (donc sans que je puisse les esquiver) : soit ils me voyaient plus fine que je ne l'étais soit ils s'estimaient moins gros qu'ils ne le sont en réalité. Et une meneuse d'allure au départ, probablement peu habituée à porter une flèche (appelons ça comme ça) a eu de derrière moi un mouvement pour se pencher (comme pour renouer un lacet), manquant de très peu de me cogner avec la hampe de l'étendard. Ç'eût été un DNF peu banal : assommée par une meneuse d'allure peu après le départ.

Je me suis régalée de Paris, Paris de long en large, d'un Bois à l'autre.
La seule ombre au tableau aura été des flashs de lumière, vers le 29ème km dans un des tunnels des voies sur berges, alors que je commençais à ressentir la fatigue, l'animation qui dans ce tunnel était constituée de flashs lumineux et forte techno a failli me mettre à terre et à partir de là, craignant la défaillance je n'ai plus oser forcer et me suis contentée d'alterner marche et course.

Big up à Corentin de la bande à Cerno qui était sur le bord de la route comme un miracle, juste après et qui, trottinant un temps à mes côtés m'a aidée à repartir.

Note pour une prochaine fois : effectuer un premier semi moins conservateur, me munir de lunettes de soleil pour me protéger des flashs tunnels, sauter un ravito sur deux pour le solide - Je me sentais un peu gavée de bananes sur la fin - et éviter les stands boissons électrolytes : en boire m'a juste ... assoiffée.

Et puis je sais désormais que je peux compter sur moi, sauf défaillance inattendue, jusqu'à 30 kilomètres, que c'est une distance qu'en allant à mon rythme je parcours désormais sans avoir à trop puiser. 

Je sais également qu'en alternant marche et course je peux parcourir 50 km dans une journée (2). Ce qui signifie qu'en six jours je serais capable de rallier #MaNormandie. Cette pensée me rassure : sans transports, sans matériel particulier, seulement de l'eau et quelques vivres, ça pourrait être envisageable.
Parfois je me demande si je ne me suis pas lancée dans le triathlon afin d'être capable de fuir ou rejoindre. L'air sombre des temps gagne même le sport.

En attendant, c'est bon, je suis marathonienne.
Achievement unlocked.
Et grand merci @Tarquine, @mgzallp et à Pablo the runner, qui m'avaient montré la voie quand je la pensais inaccessible pour moi. 

PS : Last but not least, non seulement terminé sans problème mais en une soirée, les douleurs aux jambes avaient disparu, dès le mardi soir dans l'absolu j'aurais pu recourir (bon OK j'avais eu le lundi une séance de kiné, grand merci au praticien efficace), et ne restait que la fatigue générale à écluser.

(1) Le marathon de Paris est nickel équipé niveaux toilettes partout. Pas d'angoisses à avoir de ce côté-là.
(2) J'en ai fait 48 en comptant les trajets pour me rendre du domicile au départ et de l'arrivée au domicile. J'aurais pu sans problèmes continuer à marcher.


Malaise voyageur

(ou : quand on est soi-même épuisée, on peut difficilement aider)

 

Il se trouve qu'en allant au boulot ce matin en métro (1), j'ai assisté au malaise d'une voyageuse ... sans comprendre que c'en était un.
C'était une de ces rames où les sièges sont de part et d'autre du couloir. La personne était en face de moi mais donc pas aussi près que lorsqu'il y a des carrés perpendiculaires aux couloirs. 
Je lisais. J'ai vaguement perçu un mouvement et ce que j'ai entrevu quand ce mouvement m'a fait jeter un coup d'œil machinal, était : une jeune femme, vêtue et équipée comme quelqu'un qui va au boulot, était en train de s'assoupir en tombant légèrement sur l'épaule de sa voisine.
Rien qui me semblait extraordinaire pour un lundi matin, quand il faut reprendre le taf après un week-end où si l'on est jeune on peut avoir été tentés de profiter de la vraie vie. 
Rien qui me semblait extraordinaire pour moi qui suis parfaitement capable de faire une micro-sieste y compris debout, entre deux stations. J'ai juste trouvé un peu "sommeil profond" le fait qu'elle penche ainsi sur sa voisine.
C'est celle-ci qui a réagi, parce qu'elle avait dû j'imagine (je n'ai pas vu, je m'étais replongée dans ma lecture, car rien ne m'avait semblé inquiétant) secouer un peu la dame, Attention vous vous endormez, et constater qu'elle ne répondait pas. Et puis une autre personne qui était debout à côté et a vu que quand la voisine de la femme "endormie" s'était levée, se demandant quoi faire, celle-ci s'était affaissée. Cette deuxième personne a immédiatement appelé le poste de pilotage (2) et au même moment un homme jeune s'est présenté comme un infirmier et pouvant aider.
La personne en malaise est revenue à elle, surprise et encore sonnée. On arrivait en station. L'infirmier a proposé de descendre sur le quai. La personne malade avait suffisamment repris ses esprits pour saisir son sac ainsi qu'un livre qu'elle avait donné l'impression plus tôt de poser, et le suivre.
Le PC a posé les questions d'usage et la femme qui l'avait appelé a passé le message que le malaise était terminé et que la personne qui s'était sentie mal était descendue sur le quai accompagnée par un professionnel de santé.
Le retard ainsi, ne fut que léger.

C'était possiblement un simple malaise vagal, un symptôme d'épuisement ou de début de grossesse ; on peut espérer que rien de grave. Il n'empêche que ma totale bévue quant à la situation m'a marquée. C'est la première fois que ma fatigue forte perpétuelle me joue un tour envers autrui. Capable de tomber de sommeil, littéralement, j'ai perdu de vue que chez les personnes de pleine santé, ça n'est pas exactement un comportement normal.

Et par ailleurs je me dis que je vais devoir désormais éviter de piquer un roupillon dans une rame : au vu de la réaction rapide des personnes présentes ce matin, je pourrais inquiéter les autres et être la cause d'une perturbation alors que je ne ferais que finir ma nuit (ou au retour : l'entamer). 

Respect aux personnes qui ont réagi vite et puisse celle qui s'était sentie mal, n'avoir rien de grave.


PS : On dit souvent qu'il peut se passer n'importe quoi dans les transports et que personne ne bouge, mais ça fait un paquet de fois que j'assiste au contraire - ou que j'y contribue, parmi d'autres (OK, pas ce matin) -. Les quelques fois où j'ai fait de brefs malaises (merci la thalassémie et la tension basse), des personnes se sont immédiatement portées à mon secours (je me relevais déjà, le tout est d'avoir eu le temps de se sentir partir). Peut-être que globalement les gens sont moins indifférents qu'on ne le croit. Un relatif espoir est permis. 

 

(1) Depuis la grippe et les nouvelles stations de la ligne 14, ainsi que le froid hivernal, mon courage pour le vélotaf a malheureusement bien fondu.

(2) Ligne automatique, plus de signal d'alarme mais des panic buttons, permettant un lien vocal immédiat


Un film émouvant (En fanfare, d'Emmanuel Courcol)

 

    Nous l'avions manqué au Arras Film Festival, parce qu'il en faisait l'ouverture et qu'en raison de nos contraintes de boulot, nous ne pouvions arriver que le samedi matin.
Pour autant les camarades qui à quelques années de plus que nous sont déjà retraités depuis un bon moment et qui eux disposent de leur temps, l'avaient vu et aimé et nous avaient conjuré d'y aller voir dès que nous le pourrions. Grâce leur en soit rendue.

Ce fut enfin fait cet après-midi. 
En fanfare d'Emmanuel Courcol

Malgré une partie de moi qui n'était pas tout à fait dupe, mais parce que j'ai trop roulé ma bosse de cinéphile et d'écriture (1), pas en raison du travail réalisé, j'ai été émue comme ça faisait longtemps que ça ne me l'avait pas fait.
Car une foule de choses sont d'une justesse inouïe, et non seulement le jeu des actrices et acteurs - toutes et tous formidables -, sur la foule de sujets abordés. 
Entre autre la musique et les rapports entre les différents types de musique. On va quand même du rap au "classique moderne" dans la B.O.F.
Et le déterminisme de classe pour une fois montré sans trop de tartuferie, le plus talentueux des deux frères - puisqu'en gros c'est l'histoire de deux frères - étant celui qui a grandi dans une région en crise économique et un milieu modeste, n'ayant pu que rejoindre sa place de façon marginale (2), tandis que l'autre à force de travail rendu possible par le lieu et le milieu de sa famille adoptive a acquis une grande renommée.
Les deux sont dans la musique, et ça aussi, ça coïncide avec mon expérience de la vie, que des choses sont en nous au départ, même pas tant sous forme d'aptitudes que d'inclinaisons vers certaines activités (3).
Il y a aussi l'importance des liens familiaux, l'importance du travail qui permet de gagner sa vie, surtout quand il ne le permet plus. 
Il y a aussi, effleurée, la magie de chanter en chorale - on peut avoir chacun une voix moyenne et donner un résultat d'ensemble formidable -. Et le fait qu'assez souvent, lorsque l'on agit guidés par la générosité, dans notre société telle qu'elle est on s'attire de gros ennuis.

Cinq noms figurent comme scénaristes et il se pourrait qu'un travail d'équipe ait conduit à cette justesse de dialogues, de ton, de situations. 
Évidemment, le côté Nord de la France nous touche davantage que d'autres personnes. C'est un peu chez nous.

Ce billet est mal écrit, je pleure encore d'avoir été touchée, et somme toute, réconfortée.
Ne vous méprenez pas, il y a également bien des moments délicatement drôles.
Ce film est un bonheur.

 

(1) Ça fait entre autre que je repère des similitudes là où ça aiderait de s'en passer, et qu'aucun fusil de Tchekov ne passe inaperçu. 
(2) Et ça, c'est tellement ce que j'ai pu constater au cours de ma vie : oui en prenant de la peine on finit par rejoindre ce pour quoi on était là, si tant est que, mais non, on ne peut s'y faire une place si l'on part de trop loin. On le peut en amateur. Au mieux.
(3) J'ai mis une cinquantaine d'années à me rendre compte que j'étais une sportive, hélas pourvu d'un corps pour le moins pas doté d'aptitudes en ce sens, voire même handicapé pour certaines activités. Seulement j'étais née à une époque où les filles ne faisaient pas de foot, voyons. Et j'étais une excellente élève donc considérée par mon petit monde comme une intellectuelle, comme si ça devait nécessairement s'opposer.

PS pour Jean-François : Si tu me lis, tu avais raison au sujet de la ressemblance avec Johnny.

PS' : Pas le temps ce soir d'écrire un second billet et c'est injuste, mais ne manquez pas "Vingt dieux" de Louise Courvoisier, sauf si l'odeur du fromage vous écœure. Il y a un vrai quelque chose dans ce film, une grâce, un truc qu'on n'avait pas vu passer depuis longtemps. Ici ce qu'en dit Pierre Lescure.


Une prière

L'état du monde est tel, et le règne de la violence et de la brutalité approuvé, que ce qui m'est venu en premier fut plutôt une prière, une des rares que je connais, pour l'avoir, un jour de mariage, mémorisée : 

Onze Vader (Schollaert)

Onze Vader,
die in de hemel zijt,
geheiligt zij uw naam.
Uw Rijk kome.
Uw wil geschiede  op aarde als in de hemel
Geef ons heden ons dagelijke brood
En vergeef ons onze schulden,
gelijk ook wij vergeven
aan onze schuldenaren.
En leid ons niet in bekoring
maar verlos ons van het kwade.
Vant van uw is het koningkrijk en de kracht 
en de heerlijkheid
in eeuwigheid.
Amen

(C'est dire le niveau de sentiment d'impuissance)

 

 


D'arts et de sports (pleurs)


    Je profite de mon jour de congé pour regarder à retardement l'extraordinaire finale de tennis de table entre les frères Lebrun.
Le cadet, perdant quand il a pu croire un temps la victoire à portée de main, pleure à chaudes larmes et semble inconsolable.

Je me demande ce que les personnes peu habituées à la pratique sportive et au dépassement de soi peuvent comprendre à ces pleurs. Il me semble les reconnaître, pour avoir plusieurs fois fondu en larmes une fois des lignes d'arrivées franchie et tellement heureuse d'y être parvenue, aucun autre enjeu pour moi, que la thalassémie éloigne vis-à-vis des gens de pleine santé, de tout exploit.
Ce sont les pleurs de qui est allé au bout du fin fond de lui-même puiser les dernières ressources disponibles afin de tenter le tout pour le tout. Le corps liquéfie tout ce qui reste et l'on n'y peut rien du tout, seulement attendre que le fond de cuve qu'on est allé cherché s'assèche.
Respect, Félix ! Être capable si jeune d'aller puiser si loin est signe d'une force d'âme peu commune et qui portera loin.

Les pleurs d'épuisement, les pleurs du bout de soi sont souvent neutres, et n'ont rien à voir avec tristesse ou joie. En ces moments, on n'éprouve rien d'autre qu'un absolu épuisement qui balaye tout état d'âme.


On peut également pleurer sans chagrin face aux moments artistiques merveilleux, quand quelque chose touche une corde sensible. On peut alors ne pas même se rendre compte que les larmes coulent. L'opéra est fabuleux pour ça. Les voix viennent nous chercher par l'intérieur de l'âme.

Contrairement aux apparences, ces larmes d'arts ou de sports, sont de ce qui rend nos vies humaines plus belles et leurs donnent, brièvement, sens. 


Vertige boréal

 

    Les amis revenaient d'un séjour à crapahuter dans le désert du sud de l'Algérie. Nous étions une tablée. Ils évoquaient leurs nuits, les bivouacs, le vent sur le visage.
L'un d'entre nous a alors reçu un appel téléphonique qui lui a fait quitter très brièvement l'assemblée.
Entre temps la conversation s'est embarquée vers les nuits passées à l'extérieur, et le même voyageur s'est pris à évoquer la Finlande et ses aurores boréales. Il en décrivait la beauté quand le convive au téléphone est revenu, conversation close et s'est étonné, apeuré : 
- Des aurores boréales en Algérie ?

Nous avons ri mais quelque chose effare, il était prêt à penser, et j'en aurais fait autant à sa place, que le climat était déjà si amplement détraqué sous l'œuvre productiviste et surpeuplée de l'humanité, qu'on en était à voir des aurores boréales à hauteur de tropiques.

On en est là.


Née en exil


    J'y repense en suivant une video de course à pied de Roxane Cleppe, mais ça pourrait être en lisant un roman, et ça l'est chaque année quand je retourne dans les Ardennes pour le trail de La Chouffe, et ça l'a été très fort quand j'ai fait ma tentative de marathon à Bruges, mais voilà, alors que certaines personnes souffrent de dysphorie de genre, j'éprouve pour ma part un décalage entre la nationalité que j'ai par ma naissance et celle que je ressens comme la mienne ; c'est vraiment curieux car je ne sais pas pourquoi. Je me sens belge, donc et depuis mes 19 ans (1), lorsque rencontrant quelqu'un j'ai eu la sensation de retrouvailles.
Et de rentrer chez moi en lui rendant plus tard visite. À la fois rentrer chez moi et un délicieux dépaysement, comme si j'avais grandi dans une lointaine colonie et qu'étudiante je découvrais la métropole. J'ai pris des cours de néerlandais, afin d'au moins comprendre pour partie le flamand.
Ça ne s'est pas arrangé par la suite.
En général, grâce à l'Europe, je le supporte sans problème. Je me sens européenne, voilà tout.
Seulement la pandémie de Covid, qui nous a recollé des frontières à grands traits car les obligations et contraintes et soins et chance ou non de s'en tirer, n'étaient pas les mêmes selon le pays où l'on était, m'a redonné le blues de la nationalité. Et puis des mouvements politiques nationalistes ont partout le vent en poupe, les dirigeants de la Russie soutenant tout ce qui peut torpiller une Europe forte. Le risque de retomber en des temps où on sera assigné fortement au pays de ses papiers redevient fort.

Même si après 2013 pour un triste cumul de raisons (dont : c'était la dèche, globalement), je suis restée longtemps sans aller en Belgique, à présent que j'y vais à l'occasion de courses, j'ai toujours cette sensation de retour au pays. Très voisine de celle que j'éprouvais enfant, quand pour les vacances d'été nous allions en Italie, retrouver ma famille paternelle.

Il y a quelque chose de la poésie, de l'humour et d'un brin de folie, celui qui pousse à monter soudain dans un tram à Bruxelles sans savoir où il va mais simplement parce que c'est le tram 33, qui m'est natif du coin. Quelque chose dans le regard photographique, une joie des choses décalées. Mais je reste sans raison objective à mon ressenti.

À moins que mon père, venu d'Italie, n'ait eu autrefois pour projet de ne pas s'arrêter à Paris, mais de poursuivre plus au nord. Et qu'il soit resté en la capitale française parce que ma mère était rencontrée et qu'aussi un boulot stable y était, où à défaut de s'épanouir, il gravissait au sérieux les échelons. Il est mort il y aura bientôt vingt ans. C'est beaucoup trop tard pour lui poser la question. M'en resterait cette impression que la cigogne distributrice, remontant vers le nord, avait lâché trop tôt son baluchon.

Ça n'est pas une question d'apparence physique, je n'ai un air d'appartenance avec aucune région précise, femme moyenne, brune à la peau claire. J'ai longtemps cru que j'avais les yeux noirs, mais ils sont un peu marron clair un peu verts. On me prend à peu près partout pour quelqu'un du coin. J'ai une tête à chemin.

En attendant, je m'applique à faire avec ce qui est : une vie de française à Paris, ville de convergence, ville où presque tout le monde finit par passer, ville que mes parents en s'y rencontrant m'ont léguée. Il existe pire destinée (2).

 

(1) Je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller avant, je ne sais que : Bruxelles, Brel, l'Atomium et Tintin, une direction géographique ("plus au nord") et ignorais presque tout de la Wallonie et de la Flandre, c'était avant l'internet, chacun était assigné dans son coin, chez les peu fortunés, et on n'avait que les transmissions parcellaires des médias officiels.

(2) Même si je m'y sens comme un peu d'ailleurs.


Double masterclass

Vous prendrez bien un peu de masterclass mêlée, écriture et course à pied ? Cécile Coulon et ceux qui l'ont invitée, nous font ce cadeau.


 


Grand sentiment de sororité (à part que aheum, j'apprends au passage que j'ai l'âge de la mère de Cécile, ou quasiment). Meme si je n'en suis pour l'instant qu'à l'étape où courir me permet simplement de recentrer ma vie sur ma propre vie (et mon corps et ma condition physique, mon rythme, ma respiration), et non pas de mettre de l'ordre dans mes pensées créatrices, puisque j'ai dû les mettre en sommeil, le temps de tenter d'assurer mes vieux jours.

Merci aux concepteurs et conceptrices des algos de Youtube à qui je dois pas mal de (re)découvertes. 

Et puis ce seul point de divergence : du fait de pratiquer le triathlon je constate que bien des plus jeunes y viennent et pas  des enfants poussés par leur parents, des plus âgés en fait. Donc je ne partage pas l'impression que les moins de 25 ans dédaignent les sports classiques - mais peut-être que le triathlon n'en est pas un, justement ? -. 


Some kind of achievement

 

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Ce dimanche c'était les 10 km de la Tour Eiffel, une première édition d'une nouvelle épreuve.

On sent que l'organisation n'est pas tout à fait rodée, des emplacements des toilettes au départ aux passages par des trottoirs à traverser, les reliefs non indiqués, en passant par le ravito mal placé (aux 6 km plutôt qu'aux 5), et à une bien curieuse et peu pratique interdiction du porte-dossard. Sans parler d'un horaire différent entre celui au moment de l'inscription et celui des confirmations (1). Le tee-shirt était trop cher, je m'attendais au vu du tarif à un vrai tee-shirt technique, celui-ci est joli mais d'un tissus sportif assez standard.

En revanche le parcours tenait ses promesses, Tour Eiffel et Champs de Mars, et le nombre de participant·e·s important mais pas encore trop, était une jauge agréable.

La médaille est plutôt chic, rien à redire.

Je n'en avais pas fait un objectif et comme nous avions participé au Téléthon la veille en effectuant des tours en courant d'un parc de notre ville, et que de plus j'avais eu un samedi rempli de choses à faire, et fatigant, je n'avais guère d'illusion sur ma performance.

Sans traîner mais sans non plus me sentir légère et énergique, je m'en suis sortie avec un 1h09'42" honorable pour moi.

Cependant si les progrès ne se mesurent pas dans mes chronos, ils sont là : j'ai terminé pour une fois non seulement dans le pack mais en compagnie de gens jeunes et aux allures sportives, j'ai pu courir sans finir aux jambes douloureuses pour rentrer, j'ai pu aller travailler le lendemain sans trop de difficultés.
Zéro courbatures.
Et le fait que 10 km soient devenues une sortie moyenne et que 21 km comme à Boulogne 15 jours plus tôt, soient une routine sans crainte, c'est pour moi (2) un bel exploit.

 

(1) Ça n'est pas neutre car des personnes à 30 mn près peuvent renoncer à s'inscrire ou au contraire avoir prévu de venir et ne pas pouvoir le faire.

(2) Thalassémie + pieds plats + débuté dans la course à pied à 49 ans, persuadée que, malgré mon amour du sport, ça n'était pas pour moi, que je n'y arriverai jamais.


30 km

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La plupart des photos sont les photos officielles de la course (Sportograf)

 

 

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