En lisant un article sur une tempête de sable à Katmandou

 

    En lisant un article sur une tempête de sable à Katmandou, j'ai entre-aperçu en lisière une photo d'un des "Royals" britanniques. Elle m'a mise comme un doute solide. (et bien un peu drôle)

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(En même temps une de mes collègues jeunes l'avait vu sur la fin de son étrange passage, et je me dis qu'elle l'aurait reconnu, elle)

À 50 ans elle découvre enfin quel est son super-pouvoir

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Nous avons tous au moins une addiction et un super pouvoir. Proserpine, habitante de Clichy la Garenne savait depuis l'âge de 8 ans que son addiction était la lecture. Ce qu'elle n'a découvert qu'à 50 c'est que son super pouvoir était de passer commande à la rue de ce qui lui manquait comme objets courants de la vie quotidienne. Il y avait déjà eu plus d'une fois quelques jolies fortunes d'encombrant. Ainsi ce siège pour poste de travail informatique trouvé 2 jours après s'être fait la remarque que celui du fiston était vraiment trop usé. Une chaise trouvé au surlendemain d'avoir usé jusqu'au vide la paille de la sienne. Un carton plein d'enveloppe à la veille de devoir effectuer un envoi en nombre - pas tout à fait au bon format les enveloppes mais néanmoins utilisables -. Mais la confirmation qu'il ne s'agissait pas simplement de hasard est arrivée en ce 31 juillet.

Elle avait en effet perdu ou égaré son porte-monnaie quelques temps plus tôt. Leur dernier moment commun identifié fut lors que l'affranchissement d'un courrier destiné à la Sécurité Sociale et qu'elle avait cru pouvoir déposer dans la boîte à lettre de cette administration. Cette dernière venait hélas d'être condamnée et il avait fallu filer à la poste afin d'affranchir la lettre. Les derniers centimes du porte-monnaie y étaient passé. Peut-être parce que si vide et devenu trop léger, il avait disparu dans la foulée (tombé sans faire de bruit ?). Il convenait donc d'en racheter un. Comme il n'y avait rien ou peu à mettre dedans dans l'immédiat, elle avait décidé d'attendre le début d'août.

Par ailleurs ayant entrepris quelques rangements et une collection de documents officiels récents à classer elle avait noté la nécessité d'acquérir des pochettes transparentes perforées. L'urgence n'était pas telle qu'il fût impossible d'attendre le début du mois suivant pour engager cette dépense.

Il s'est trouvé que dans une petite poubelle des beaux quartiers, soigneusement déposé près d'une poubelle officielle, un de ces sacs cartonnés de restauration rapide (dans lequel restait aussi canettes et paquets de gâteaux vides et quelques autres vrais déchets, mais propres, de ceux que selon les villes on peut ou non recycler), elle a dégoté très exactement un porte-monnaie (aussi vide que celui enfui, il ne faut pas (trop) rêver, et un sachet au 3/4 pleine de ces pochettes transparentes perforées. Comme si un ange de Wim s'était chargé de la liste de courses et sans attendre le 1er. Le porte-monnaie était usé ce qui pouvait expliquer sa disgrâce mais les pochettes neuves et propres. Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à jeter dans cet état prêt à l'emploi un tel article de papeterie ?

En attendant de pouvoir résoudre cette épineuse question, Proserpine sait désormais que son super pouvoir est de pouvoir par une simple pensée de bonne ménagère contacter un père noël secret de la cité et le faire en dehors de toute saisonnalité.

 

PS : Le prénom a été modifié

 

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PS' : Pour un peu je regretterais de n'avoir pas eu de d'achat différé plus ambitieux

Boutade à part, j'ai vraiment trouvé ces deux éléments à la veille d'entreprendre de les acheter car ils manquaient.

Et par ailleurs jeté dans un sac près des poubelles de l'immeuble du lieu de travail, un sac à main, lui aussi légèrement usé mais encore très correct, et qui ressemble de façon troublante à celui que dans un douloureux rêve récurrent de ces denier temps j'hérite avec une sorte de mission de devoir faire bon usage de ce qui est dedans. Celui trouvé ne contenait rien (pas même un carnet rouge), mais c'est vraiment LE sac de ces songes à répétition, par ailleurs assez violents. Si seulement l'avoir trouvé permettait leur disparition ça serait un soulagement. Même de façon onirique, je ne tiens pas tant à me venger du mal qu'on m'a fait. Les états belligérants du moment nous montrent suffisamment quelle spirale infernale s'enclenche dès qu'on s'y laisse aller.

 


Le code cul erre


Tu as fait des frais de lingerie pour ton nouvel ami - il est trop tôt pour parler d'amour, mais tout va bien au lit -. Ce n'est pas trop ton truc mais l'époque est dans l'apparence, et puis tu n'aimes pas porter pour l'un ce qui plu à l'autre, une façon de rêver en démarrant même pour les petits habits avec du neuf que cette fois-ci enfin ça se finira bien et pas par une mise en silence ni un Contente-toi d'être une amie, j'ai trouvé mieux, voire un aveu de 15 ans vieux, Depuis tout ce temps-là ce n'était plus toi (1). 

Bon, tu n'as pas changé, faire du shopping pour toi est une immense corvée, sauf quand il s'agit de chercher le bon vêtement pour un bien-aimé et qu'il contient du temps et des rires partagés. Tu es donc allée au bout de ta rue : une marque de lingerie et vêtements d'intérieurs, puis vêtements généraux - mais c'est la lingerie qui l'a fait connaître, y a posé son siège social il y a plusieurs année et une boutique garnit le rez-de-chaussé. Plus d'une fois sortie sans écharpe, sans bonnet, ou avec un pull trop léger, tu t'es rendue compte que ça n'irait pas pour affronter la journée et au passage tu t'es rééquipée car le temps pressait et qu'il était trop tard pour rebrousser chemin. 

Mais cette fois ce sont des sous-vêtements que très volontairement tu achètes. La vendeuse t'annonce que si tu as un smart phone en captant le code QR reproduit qui en motif dans la dentelle, qui sur l'étiquette, tu pourras accéder à un texte d'une page écrit par l'un ou l'autre des plus fameux écrivains. Tu as vaguement pensé On n'arrête pas le progrès, mais tu n'avais que le futur rendez-vous en tête et ça ne t'a pas outre mesure tracassée. Tu n'as même pas pensé à demander si le choix était aléatoire ou par couleur, modèle ou taille. Pour le rouge j'aurais du Barbey d'Aurevilly, pour le noir du Stendhal. Et si je prends ce "chair" vieillot, aurais-je un brin de Bovary ?

Voilà, tu es dans ces moments où ça plane pour toi, c'est l'euphorie des débuts de quand les corps exultent et que l'intendance ou la famille ou les dettes les chômages les poubelles à descendre les fuites d'eau les rages de dents la personne qu'on aimait avant et un peu moins maintenant mais qu'on ne veut pas blesser n'ont pas encore tout fait capoter. L'avantage de l'âge c'est qu'on sait que ça ne saurait durer.

Alors on profite, joliment habillée, sexytudinellement dévêtue, et que le moment soit parfait.

 

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C'est en ramassant ton panty (2) après les instants extatiques que l'homme s'amuse, C'est quoi ce code sur ta culotte ?, saisit son téléphone, des fois qu'il y ait une pub avec une longue blonde aux jambes interminables, vu que sur ces points-là, avec toi il n'est pas sauvagement comblé (3). Mais voilà que le clic fait apparaître un texte, Hé dis-donc c'est une histoire, toi qui aimes lire, tu vas adorer !

Tu sors propre et fraîche de la salle de bain au moment où il te tend l'appareil avec le texte dessus, 

C'est un extrait de quoi ? demandes-tu en le saisissant. Tu t'attends à Hugo, au torride Apollinaire, à l'insaisissable Rimbaud, quelque coquinerie de ces gars-là. 

Et vlan.

Le texte est de mots d'amour qui un temps furent pour toi, celui qui l'a écrit n'est autre que celui qui te quitta et qu'il t'aura fallu des mois non pas pour l'oublier, c'est impossible, mais pour parvenir à retrouver le chemin du désir. C'est peu dire que la magie du moment amoureux vient d'être vachement brisée.

(version 1)


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 En dégrafant ton soutien-gorge d'un geste délicat (4), l'amant s'aperçoit que le motif de la dentelle fait code, la curiosité commune l'emporte sur la hâte sensuelle, vous supputez un jeu coquin, il attrape son téléphone, oubliant que le temps des ébats vous aviez tout éteint, prend quand même le temps de rallumer pour voir, bipe, semble déçu du résultat, C'est un texte, annonce-t-il un parfum de dépit dans la voix.

- Ah oui ? Fais-voir demandes-tu émoustillée, tout en espérant qu'il ne déb que le récit sera bref et bon.

Et voilà que c'est une histoire coquine et tendre, d'une page, écrite avec élégance par un bon copain, mais que ça fait bizarre de le retrouver là, en cet instant, comme s'il venait se joindre à vous - alors que votre relation n'est absolument pas amoureuse, tu connais sa femme, ils semblent très heureux, tu n'as jamais rien imaginé d'érotique, le lire alors et maintenant t'y oblige et ça te gêne un peu -.

L'amant n'a rien perdu de ses intentions, et tu as vite reposé le téléphone mais c'est toi qui d'un coup n'es plus tout à fait là, qui as changé de registre et te sens toute calmée, sortie du vif du sujet. Ce qui ne convient pas.

(version 2)  


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(1) entres autres exemples glanés dans ma propre vie ou pas très loin ailleurs.

(2) toujours en littérature anticiper les retours de mode. #lettresàunjeunepoète

(3) mais tu as les attaches fines et les muscles harmonieux.

(4) Rêvons un peu.

 


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Tout ce qui précède n'était que fiction, vous vous en doutiez.  Sauf que très prochainement ça sera techniquement possible, hélas pas tant pour les ébats que pour le code consultable (il sera sans doute fourni à part, j'ai simplement poussé un tantinet le concept).

Après mars et sa rubrique (que j'écrirai quand je serai capable de le faire en ne pleurant que de rire) Quand vous êtes libraire ne tombez jamais amoureuse d'un écrivain (5), je sens venir septembre avec cette constatation : Aimer des fournisseurs de matières à code QR peut nuire ultérieurement à votre libido. 

Le vrai gag, ça ne s'invente pas, c'est qu'il y a un bon camarade parmi les premiers fournisseurs, sans parler des amies, et qu'il s'agit vraiment de la marque où je m'équipe pour cause de proximité et qu'elle n'est ni de luxe ni de vulgarité. Pour une fois le marketing m'aura fait marrer.(Quoi que)

 

(5) Qu'une amie du métier qui se reconnaîtra si elle passe, résume ainsi avec romantisme : On ne couche pas avec la marchandise.

addenda du 04 août : Le Monde en parle un peu plus tard.

 

 

 

 

 


Des Jambes Interminables on ne se méfie jamais assez


""Pour la énième fois depuis qu'elle était montée à bord, Gina croisa ses jambes, des jambes galbées et qui semblaient interminables. Le crissement soyeux des bas nylon mit John au supplice.""

avec quelques lignes plus tard le, de fait inévitable, "turgescent" (le taux de corrélation entre interminabilité des jambes et turgescence du membre étant, sauf chez certain auteur belge, proche de 1) : 

"" Gina glissa une main experte dans le pantalon de John à la recherche du sexe turgescent.""

"Le lecteur du 6h27" de Jean-Paul Didierlaurent (Au Diable Vauvert p 109) 

 

On pourra au lire de ces extraits se dire que dans le genre, c'est terrifiant et qu'il s'agit d'un mauvais roman

MAIS ATTENTION :

le passage cité est extrait d'une lecture à voix haute qu'effectue l'un des personnages à partir des feuilles sauvées hasardeusement du pilon. La scène est drôle : il se trouve à lire devant un parterre de personnes âgées, mais comme la façon de faire consiste à prendre dans le désordre et sans tri les extraits sauvés, voilà qu'il tombe sur celui-ci, qui enchaîne à tire larigot tous les clichés de scènes sexuelles vulgaires et sans sensualité ; et songe à en interrompre la lecture (en plus à ce moment-là faite par une tierce personne fort respectable) avant de constater à quel point l'audience est subjuguée.

Il s'agit donc de citation d'une citation. L'auteur s'en est visiblement donné à cœur joie pour en rajouter et je ne serais pas loin de le soupçonner d'avoir travaillé un jour comme relecteur pour un éditeur, on pressent qu'il sait.

Ce sont donc des Jambes Interminables, mais au second degré. On ne se méfie jamais assez.

 

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Le mauvais esprit

 

Alors voilà, je sais que c'est quelque chose que bien des gens ne comprennent pas, mais ce sont des choses que l'on ne maîtrise pas ou au prix d'un effort insoutenable. Des connexions dans nos cerveaux qui se font plus rapidement que la part pensante (et qui est capable, elle, d'être respectueuse et raisonnable) d'où qu'on sort parfois des trucs qui nous fâchent des gens pour deux ou trois éternités même si au départ ce sont eux qui l'ont bien cherché (1). 

Et donc typiquement ce matin, en parcourant cet article du Monde (2), tout en constatant avec l'infinitaire de tristesse que ce #FrenchVaudeville possède hélas une part réconfortante pour moi (3), j'ai aussitôt vu cette scène 

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de "ma" Comédie Croate : The priest's children (à 17' 59"), c'était irrésistible, je n'ai pas pu m'en empêcher et le pire c'est que ça me faire rire, et que chaque fois que j'y repenserai ça me fera marrer.

Comme l'écrivait avant-hier l'amie @brigetoun :

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oui, il faudrait que je prenne la vie au sérieux. 

Le problème est que personnellement, j'ai trop mauvais esprit, que l'humour noir ne débranche jamais (4) et qu'en même temps il y a intérêt à ce que sur lui je puisse compter, car au vu de ce que j'ai pu encaisser venant de ceux qui l'instant d'avant prétendaient qu'ils m'aimaient - et moi, sincère, qui les croyais -, je ne serais plus là pour vous embêter avec ce billet. Sans parler de deux grands moments de ma vie professionnelle en entreprise qui furent d'une dégueulasserie inouïe (5). Ça va qu'en dehors du domaine affectif je suis blindée. Si je n'avais pas tant l'esprit à rire ni par ailleurs le sale instinct du paparazzo qui te fait prendre une dernière photo et que ça éloigne la mort qui ne sait patienter, il y aurait déjà au moins quinze fenêtres par lesquelles j'aurais sauté.

En attendant je me fends la pêche de ce qu'il ne faudrait pas et je navre ou fâche des gens très bien qui ne le comprennent pas.

Tant pis hélas pour eux et moi.
 

 

(1) Oui je sais, jamais je n'aurais dû te traiter de Don Juan à queue molle même après ce que tu m'as fait.

(2) "Vie privée : Hollande promet de clarifier sa situation" signé Le Monde avec AFP et garni de touites comme c'est la mode depuis quelques temps, ce qui permet de substantielles économies de rédaction.

(3) Je ne suis pas la seule à m'être fait quitter sournoisement pour une actrice, même s'il ne s'agissait pas du même type de relation et que comme dirait Facebook C'était compliqué. Et surtout moi qui me reprochais amèrement mon incommensurable naïveté, là ça va soudain mieux. Parce que l'autre infortunée, comme naïve, on fait mieux. 

(4) sauf en cas de deuil de quelqu'un de très proche et très aimé ou de même pas très proche, d'ailleurs (je pleure toujours Patrice Chéreau et sans savoir vraiment pourquoi à ce point-là, même si rationnellement c'est quelqu'un que j'admirais très très fort ; mais voilà cet homme me manque comme un grand ami me manquerait, alors que nous ne nous sommes que deux ou trois fois croisés) ou quand on me quitte comme si l'on me tuait, entre le sens littéral ou figuré du mot supprimer.

(5) Le retournement de veste insensé de monsieur G. alors que Very Big Chef et soudain lui voulaient me pousser à la démission pour atteindre leurs objectifs de compression. Retour de maternité, un stage de formation qui n'avait pas été validé car le site où l'on m'avait envoyée était restructuré (6), j'étais la suivante sur la liste des gens à éjecter.

La cheftaine scoute psychorigide qui m'engueulait pour être restée à tenter de réparer une ânerie qu'elle avait faite et qui avait bousillé certaines données et leurs accès.

(6) Oui je sais ma poisse est assez Bessettienne quand j'y pense. Et je n'ai pas ses qualités.


Tiens, ça faisait longtemps

... que je ne vous avais pas embêtés avec "ma" comédie croate 

  

Svećenikova djeca / The Priest's Children de Vinko Bresan (avec l'irrésistible Krešimir Mikić)

Vous allez voir, ils vont trouver un distributeur français, ça fera un succès phénoménal et vous me remercierez. 
(Après, j'espère seulement que les anti-mariage pour tous qui s'ennuient un peu désormais auprès de leurs bénitiers, ne s'en prendront pas aux cinés qui le diffuseront, car le film nécessite un peu de capacité d'autodérision pour être compris correctement)


Magnolias for never

Tonight en direct live du Canada

 

Quand @Embruns a touité "Madonna déteste les hortensias" j'ai aussitôt pensé à un texte polémico-plein d'humour dont il a le secret. D'où que j'ai cliqué sur le lien sans tarder, alors que par ailleurs généreusement encouragée je m'apprêtais à aller enfin me coucher.

Las, il s'agissait vraiment de Madonna qui n'aimait pas les magnolias hortensias.

 

 

 

Écoute, Belle Madonne des Médias, j'en veux bien si t'en veux pas. Moi ce sont les rhododendrons que j'aime pas.

(On ne dira jamais assez à quel point les blogs et réseaux sociaux jouent un rôle capital dans la transmission de l'info) 

(et c'est pédagogique aussi : Repeat after me, My taylor is rich, Freddy Mercury is not seventy and will never be, Madonna loathes hydrangeas ...) 

 


Je suis un gros macho

Constatation intemporelle

 

Le billet étant déjà écrit par quelqu'un d'autre (1) mieux que je ne l'aurais fait, je ne vais pas le réécrire, il suffira de remplacer "mojito" par "whiskies", supprimer l'option "tatouages" (2), ainsi que la ligne "Enculééé" d'abord parce que je ne conduis plus guère et ensuite parce que mon flegme routier est inaltérable d'en avoir tant vu.

Ajouter aussi une ligne que durant mes premiers vingt ans, le foot (pratiqué et supporté) fut une de mes passions.

Et une autre pour exprimer que je ne sais pas jouer les chieuses hystériques (3) même en cas de force majeure de type grand-amour-potentiel-qui-ne-demanderait-qu'à-éclore-si-j'endossais-le-rôle-qui-le-ferait-bander. Ce qui est très masculin : les coléreux ou -riques sont légions mais les chieurs hystériques probablement une exception. Au mieux (au pire ?), ils sont chiants.

Il faudrait aussi nuancer car dépourvue de la dose de testostérone nécessaire pour être apte à leurs bouffées, que la colère et la violence me sont très féminimement étrangères, je ne les emploie que sans autre issue, voire contrainte et forcée. Et que j'ai ce pragmatisme de vie quotidienne dont chez les humains que nous sommes tous, les mâles usent plus rarement que la majorité des femelles.

Quoi qu'il en soit, au lendemain d'une affaire de viol, réel ou prétendu, chi lo sa ?, dont la conclusion favorable au mâle met en colère bien de mes consœurs, et alors que je me sens totalement incapable (4) du moindre élan compassionnel de sororale solidarité pour cette seule raison d'être du même côté d'une barrière que la société tient à vouloir ériger, la conclusion s'impose : à la force physique près, comme Manu des Pensées, je suis un gros macho.

(Cela dit vu mon attirance pour les hommes, serais-je un gros macho homosexuel ?)

 

PS : Ce billet n'est pas sans rapport avec celui-ci chez Maïa Mazaurette, Stupeur et monde de mode. Parce que marre, marre, marre de cette société qui veut nous (les hommes d'un côté, les femmes de l'autre) cloisonner, nous stéréotyper, nous éloigner les uns des autres quand nos différences certes réelles (et non sans charmes), ne sont pas si grandes qu'on veut nous l'imposer à présent que libérées des grossesses enchaînées nous parvenons enfin à une autre vie que celle de simples reproductrices.

 

(1) blog Les pensées de Manu

(2) J'ai dû mal à tout ce qui altère, même si c'est censé être en plus (+) beau, la peau humaine, je n'aime donc ni les boucles d'oreilles, ni les piercings, ni les tatouages, ni le maquillage sauf par des pros d'un tel niveau que ça frise l'artistique, ni l'épilation, ni le bronzage dès lors qu'il est étudié - en revanche je trouve que le bronzage agricole de qui travaille en plein air ou y pratique une longue activité n'est pas sans beauté -, ni les teintures et vernissages d'aucune sorte. Bref, à part l'eau, le savon et la crème hydratante, je n'aime la peau qu'à l'état sauvage avec ses bizarreries natives complétées des cicatrices qu'y dépose la vie.

(3) Dite encore théorie du Gros Manseng et dont les exceptions que je connais, car comme pour toute bonne théorie il y en a, se dénombrent sur les doigts d'une main.

(4) dans ce cas précis. D'ailleurs si je devais éprouver un quelconque sentiment de solidarité ce serait de classe (sociale), contre le fait que qui est riche et puissant s'en sort (presque) toujours mieux que qui n'a pas les moyens.


Gagnons du temps (ter)

- Pensez-vous qu'une guerre ferait repartir l'économie ?

Quel genre de guerre ? N'y a-t-il pas déjà des guerres un peu partout dans le monde, précisément pour que les marchands d'armes continuent à avoir des débouchés ?

Si vous entendez une guerre mondiale et nucléaire généralisée, je pense que peu importe ce que je pense, tel que c'est parti de ce capitalisme fou et emballé on y aura droit et probablement pas entre les continents qu'on croit, ni avec les alliances qu'on attendrait selon nos vieux schémas.

Après, peut-être que l'économie repartira, mais toute seule ou pour les blattes : il n'y aura plus grand nombre d'humains.

- Vous considérez-vous comme susceptible concernant certains aspects de votre vie ?

Susceptible de quoi ?

- Pensez-vous que le soutien du groupe est indispensable pour agir au niveau professionnel ?

Tout dépend de ce qu'on entend par groupe. En admettant qu'il s'agisse des personnes portant un projet, oui bien sûr.

- Pensez-vous d'une manière générale que les artistes ne sont pas des gens sérieux ?

Les artistes sont les vigies du monde, qu'ils soient ou non sérieux importe peu, il faut les prendre au sérieux sous peine de graves dommages à l'ensemble de l'humanité.

Les traders et hauts financiers sont des clowns maladroits qui viennent de nous le prouver.

- Éprouvez-vous de grands sentiments de pitié vis-à-vis de malheureux ?

Oui parce que je sais que vous pourriez être à leur place et que de cette cohorte j'ai failli faire partie.

- Connaissez-vous quelqu'un qui vous déteste ?

Non. En revanche je connais quelqu'un qui a dû me détester sans que je n'en sache rien à l'époque puisque j'ignorais son existence même. Et une de mes anciennes amies m'a probablement détestée très fort à un moment donné : son homme était en passe de la quitter et un message de ma part qui se cachait d'autant moins qu'il n'y avait rien à cacher et qu'elle avait en fouillant retrouvé, lui avait fait croire que c'était pour moi qu'il s'éloignait. J'ai appris ce jour-là qu'il est d'autant plus difficile de prouver sa bonne foi qu'elle est totale : on n'a donc pensé à rien de ce qui pouvait l'étayer.  

J'eusse aimé qu'une fois l'affaire résolue, elle s'excusât auprès de moi. Mais bon au moins à présent qu'il est avec cette autre femme qui n'est pas moi, je suppose qu'elle ne me déteste pas. 

- Détestez-vous quelqu'un ?

Personne en particulier. Je déteste d'une façon générique et générale tous ceux des politiciens et dignitaires de toutes religions quelles qu'elles soient qui incitent à la haine de l'autre quel qu'il soit.

Quand je n'aime pas certaines personnes, je m'efforce simplement de ne pas les fréquenter ou de réduire au minimum incontournable nos interactions. Je n'ai ni temps ni énergie à gaspiller dans la détestation.

Je peux en revanche en vouloir à quelqu'un qui a fait du mal à quelqu'un que j'aime. N'essayez pas.

- Est-ce que votre entourage vous considère comme dépensier ?

Le père de mes enfants probablement. En fait je ne le suis que dans un seul domaine : les livres.

- Vous arrive-t-il de vous laissez aller à des "folies" dépassant votre budget ?

Seulement en cas de force majeure : quelqu'un qui va mal et qu'il faut aller voir loin et donc financer un déplacement, un outil indispensable, qui tombe en panne et qu'il faut remplacer sans attendre pour pouvoir continuer même si ; l'appartement où j'habite quand nous l'avons acheté. Mais cette folie, ça y est, est dûment réglée.

Je n'ai que peu de sens de la possession. Les objets aussi beaux soient-ils ne font que nous croiser.

La contrepartie de cette façon d'être et que l'acte d'achat ne me console pas. Il peut au mieux me soulager si je dispose enfin de quelque chose d'utile dont j'avais besoin.

- Êtes-vous en bon terme avec votre famille ?

Je m'efforce de l'être en tentant de limiter les occasions de conflits.

- Etes-vous irrité par le bruit que peuvent faire des enfants, des voitures, des rires ?

Non à moins d'être malade et que ce bruit soit vraiment très fort et très gênant. J'ai du mal à concevoir des rires irritants, sauf s'il s'agit de moquer quelqu'un stupidement.

- Avez-vous un ou des animaux ?

Non mais je pourrais vivre avec quelqu'un qui en a. Je m'entends généralement bien avec les chevaux et les chats.

- Vous arrive-t-il de vous mettre en colère ?

C'est rare. Il faut que quelqu'un ait mis en danger (physique) quelqu'un que j'aime. Ou que quelque chose soit d'une injustice ou d'une absurdité atroce et absolue.

Il m'arrive d'avoir une colère quand je devrais éprouver une peur, ce qui peut donner des résultats surprenants (et n'est pas sans risque, par exemple en cas d'agression).

 - Regrettez-vous parfois des choses que vous avez faites ?

Non, y compris quand je paie cher un engagement que j'ai eu, comme ce fut le cas dans un premier temps après avoir fait partie du comité de soutien de Florence Aubenas et Hussein Hanoun. D'abord parce que lorsqu'on a fait quelque chose de tout cœur, c'est que ça valait la peine, quel que soit le prix à payer ultérieurement. Ensuite parce qu'il est fréquent que dans un second temps reviennent des bonheurs. C'est le cas à présent.

Dès que c'est possible, je choisis la voie du "sans remord ni regret" même si elle est difficile, coûteuse ou délicate à suivre. Ce n'est pas toujours possible. Je me suis récemment trouvée prise par un cas de conscience qui semblait insoluble. Grâce à l'intelligence de qui d'autre était concernée, je m'en suis bien tirée.

- Vous reproche-t-on d’être trop bavard(e) ?
Pas depuis l'école primaire, non.

- Avez-vous l’impression que l’on abuse de votre gentillesse ?

Non, mais la certitude, oui. Depuis 4 ans j'ai dû apprendre à mettre des limites. On me reprochera donc désormais mon égoïsme.

 - Pouvez-vous écouter quelqu’un parler pendant longtemps sans que cela vous gêne ou vous agace ?

Si c'est intéressant ou s'il s'agit d'une détresse bien sûr que oui, je peux écouter longtemps. Sinon je m'efforce de couper court, en exprimant simplement que ça ne m'intéresse pas ne perdez pas votre temps avec moi, et si c'est impossible, de m'absenter en moi.

- Seriez-vous plutôt intransigeant qu’indulgent avec des subordonnés ?

Je suis peu capable d'avoir des subordonnés, je m'efforce toujours d'éviter ce type de lien. Si c'est inévitable je m'efforce de faire preuve d'exigence juste et d'être moi-même correcte en retour. Face aux mensonges et aux tentatives de manipulation, je suis sans indulgence.

- Acceptez-vous facilement l’autorité d’un supérieur ? Acceptez-vous facilement les ordres ?

NON. Uniquement s'il s'agit de quelqu'un d'extrêmement compétent dans le domaine sur lequel nous travaillons. Mon père a subi enfant le fascisme en Italie et il en a pris suffisamment du Obedite perche dovete obedire (3) pour 3 ou 4 générations.

- Affirmez-vous toujours vos convictions même contre l’avis de tous ? Contestez-vous un ordre venant d’un supérieur, si vous pensez qu’il est illogique ou contraire à la bonne marche de l’entreprise ?

Hé oui. Toujours l'intérêt général avant mon intérêt particulier. Je l'ai payé cher mais c'est sans regrets (cf. une des questions précédentes).

- Aimez-vous vous lever tôt le matin ?

Oui, surtout si c'est pour écrire, faire l'amour, lire ou aller nager.

- Si l’on aime son travail, peut-on se passer de vacances ?
Oui à condition de le varier afin que ça ne soit pas toujours le même effort en jeu (physique ou psychique) et de l'accomplir à son rythme.

- Vivez-vous facilement les situations stressantes ?

Tout dépend de leur nature. Professionnelles ou circonstancielles, oui. Affectives, nettement moins. Je suis fragile aux ruptures.

Généralement je fais face, puis je m'effondre après.

- Pensez-vous que la vérité est toujours bonne à dire ?

Elle peut être bonne à taire durant un temps donné ou face à un interlocuteur qui incapable de la supporter mettrait les autres ou lui-même en danger. Elle est en revanche bonne à préserver. La travestir, la modifier, la dénaturer présente toujours un danger qui n'apparait parfois qu'à retardement.

- Vous arrive-t-il de tricher pour ne pas perdre ?
Non, pas même enfant. Et puis d'abord pour gagner quoi ? Tricher c'est perdre (l'estime de soi).

- Pour atteindre vos buts, utilisez-vous tous les moyens disponibles ?

J'ai rarement des buts, je procède par efforts calmes vers ce qui me paraît être la moins mauvaise situation possible à un instant donné. Il s'agit surtout de s'en sortir. Parvenir à faire face à ce que la vie nous envoie comme épreuves. Je suis capable alors de faire feu de tout bois, mais de façon respectueuse. Tant qu'il ne s'agit pas de survie immédiate.

- Êtes-vous quelqu’un que l’on apprécie ?

Je n'en sais rien, c'est à ceux qui me connaissent qu'il faut poser la question.

- Avez-vous peur d’être mal jugé ?

Ça m'est égal. Je fais de mon mieux et si ça ne suffit ni ne plaît pas, tant pis. En revanche j'ai peur de décevoir ceux que j'aime.

- Vous arrive-t-il de faire des erreurs ? 
Comme vous en posant une telle question.

- Vous remettez-vous parfois en question ?
Peut-être un peu trop perpétuellement.
Ou pas : comme j'ai fort peu de certitudes, il n'y a pas grand-chose à remettre en question.

- D’une manière générale, faites-vous confiance aux autres ?
De ma naissance jusqu'au 17 février 2006, oui. Depuis, non.

- Êtes-vous actuellement en relation avec une personne qui vous dénigre ?
Je ne comprends pas bien le sens de la question. Je l'ai peut-être été dans un précédent emploi que j'avais, je me suis efforcée de mettre fin à la situation.

- Pensez-vous que les relations professionnelles puissent devenir des relations amicales ? Dans les grosses entreprises, il est recommandé d'éviter. Dans les plus petites, c'est souvent inévitable. Mais il convient de rester prudent. On peut s'exposer à de douloureuses déconvenues. Si rares sont ceux et celles avec lesquels en cas de guerre on pourrait faire de la résistance.

- Êtes-vous pour la peine de mort ? Non.

- Pensez-vous qu’il faille calmer les enfants hyperactifs ? Non, il convient plutôt de leur trouver des activités qui les apaisent ou les intéressent suffisamment. Que la chimie ne soit réservée qu'aux cas les plus extrêmes où il y a mise en danger.

- Pensez-vous que les lois soient trop laxistes ? Non, seulement celles envers les politiciens crapuleux, les trafiquants d'armes et les financiers.

- Pensez-vous que la France soit un pays privilégié en ce qui concerne la protection sociale ? Non, il y a eu beaucoup de déperdition ces temps derniers. Il serait d'ailleurs bon que les peuples d'autres pays puissent accéder à ce niveau minimal. Au moins un accès décent aux soins et pas seulement quand la terre a tremblé.

(variante : Si vous faisiez une crise cardiaque pendant que je réponds et qu'on vous refuse les soins au prétexte que vous n'avez pas l'assurance qu'il fallait, m'en voudrez-vous d'avoir répondu Oui ?)

- Pensez-vous que l’on cache beaucoup de choses aux gens ?
Que cache votre question ?


(1) J'ai cru comprendre ces jours derniers que l'euro passait déjà de mode, alors je me pré-adapte au prochain changement.

(2) Il me reste effectivement quelques zones d'incompétences, le plus récent des formateurs envisagé ayant démissionné l'an passé avant même sa prise de poste. Il avait pourtant remarquablement effectué le long et difficile parcours du postulant.

(3) Qu'on pourrait traduire par Un ordre est un ordre (et ça ne se discute pas).


Mode second degré off


Si j'ai parsemé ce billet de la fantaisie la plus assumée dont j'étais capable compte tenu du reste de l'actualité générale ou personnelle, il n'en demeure pas moins qu'aucune des questions n'a été inventée. Elles sont effectivement utilisées par certains recruteurs ou cabinets. Elles sont illégales et bien sûr vous n'êtes pas obligés d'y répondre, ils ne les posent que pour le fun n'est-ce pas. Vous avez besoin de gagner votre vie, enfin décroché un entretien et on vous les soumet. Vous y soumettez-vous ?

Un recruteur aux méthodes de big brother

(article de Jean-Marc Manach sur OWNI)

À l'attention de Milky : tu vois tes Milky Branlou Questionnaires pourraient faire de toi une pionnière du recrutement.