Les réseaux sociaux c'est aussi une bonne source de fou-rires du soir (espoir)


    À l'heure où tant de monde se plaint des réseaux sociaux, j'en maintiens un usage anachronique parcimonique et plutôt heureux (même si j'y vois bien entendu passer des expressions de points de vue qui m'affligent ou me laissent totalement perplexe et peu optimiste quant à notre avenir politique). Mon job m'y aide beaucoup : je suis concentrée non-stop sur le boulot, il peut se passer n'importe quoi sur n'importe lequel je l'ignore et découvre seulement quelques bribes le soir en rentrant, trop tard pour intervenir.

Souvent j'y flâne un peu après le dîner, inévitablement tardif, prendre des nouvelles des ami·e·s, me tenir au courant de la marche du monde, au moins les grandes lignes, parfois tenter de comprendre ce que j'ai vu au soir en traversant Paris - ce soir j'ai cédé le passage à un passage piétons sortie de l'Élysée à des officiels des J.O. (1) -, le temps de choper une info décalée ou un trait d'humour qui me fera éclater de rire. 

Une fois ma quantité de rigolade absorbée je peux aller me coucher en paix.

Ce soir c'est sur Bluesky que des camarades m'ont fait bien marrer. Et en deux temps qui plus est : 

 

Capture d’écran 2024-04-24 à 23.11.16

 

 

Avec la réponse reçue : 

Capture d’écran 2024-04-24 à 23.12.28

 

 

(1) Sebastian, ne vous méprenez pas, je cède le passage à tous les piétons qui traversent dans les clous
(je rigole, je ne sais pas si c'était lui, mais il étaient deux, un homme et une femme, et l'homme avait son allure)


Niveau de fatigue atteint : la vieille brunette avec deux chaussures noires (mais pas les mêmes)

Capture d’écran 2024-04-04 à 23.32.51

Je m'étais empressée de filer courir une fois la journée de dur labeur bouclée. Voilà qu'à peine partie et parce que davantage que dans la foulée c'était dans le laçage que je ressentais une bizarrerie, je me suis rendue compte que j'étais partie avec des chaussures issues de deux paires différentes.

J'ai fait demi-tour.

Mais c'est quand même la preuve d'un redoutable niveau de fatigue (1).

 

(1) En plus que d'un manque d'éclairage du couloir.

PS : Je ferais une bien piètre influenceuse équipement.


Playlist


    Au café César, que nous découvrions, il y avait en musique de fond des chansons françaises des sixties.
C'était plutôt plaisant et très amusant d'être accueillis par Vesoul. 

Puis il y a eu Comme un garçon j'ai les cheveux longs et Le Joueur de Pétanque a dit Ah Sylvie Vartan ! 

Et j'étais surprise, Ce n'est pas Françoise Hardy ?
Vérification faite (merci Shazam), c'était bien Sylvie. 
Ah je sais, je confondais avec Tous les garçons et les filles de mon âge.
Et à ce moment précis, Comme un garçon s'achevait et Tous les garçons et les filles s'enchaînait. 

Grand éclat de rire.

Moins drôle : ce fut le moment de constater que toutes et tous avaient désormais 79 et 80 ans pour ceux, heureusement nombreux, qui survivaient.


Un stick de lait (concentré sucré)

(dimanche 5 février lors du Maxicross de Bouffémont)

 

J'avais prévu mon ravito avec soin : un élément solide, deux gels (à prendre au quart et aux 3/4 de la course, un ravitaillement de l'organisation étant prévu à mi-parcours) et un stick de lait concentré sucré pour en cas de vieux coup de pompe. 
Pour le trail j'avais un de ces sacs à dos fins qui peuvent servir à porter un camel bag d'eau mais qui me sert au petit ravito, à mettre une gourde souple et à glisser un vêtement chaud ou un sans manches imperméable. Les gels et autres sticks peuvent se glisser le long des bretelles.

Le parcours de ce trail était constitué d'une boucle dans la forêt de Montmorency mais 4 à 5 kilomètres étaient communs au départ et à l'arrivée.

Aussi quand vers les 5 derniers kilomètres alors que je regardais vers le sol lors d'un passage avec des racines, j'ai repéré un stick de lait concentré sucré je me suis dit, Zut j'ai failli polluer la forêt, Ouf j'ai eu de la chance de le repérer, Tiens c'est bizarre, je ne pensais pas être déjà arrivée à la partie commune à l'aller et au retour, et C'est fou quand même je ne m'étais pas même rendue compte qu'il était tombé. Je l'ai ramassé, remis dans la bretelle, et j'ai poursuivi jusqu'à l'arrivée mon chemin.

Une fois rentrée, une douche et au lit.

Ce n'est donc qu'au soir que j'ai repris mon sac afin de le vider et le ranger, jeter les emballages de ce que j'avais consommé, remettre mes lunettes dans mon sac de tous les jours et ... constaté que j'avais deux sticks de lait, un plus bas dans la bretelle creuse, l'autre vers le haut.

J'avais donc récupéré le stick semé par quelqu'un d'autre.
J'ai bien ri. Et me suis trouvée soulagée quant à ma notion de repérage du parcours : je l'avais effectivement trouvé avant la portion commune aux deux parties de celui-ci.

J'espère simplement qu'il n'aura pas manqué à la personne qui l'avait perdu.


Code 43

(questo martedi)

 

Alors que je longeais à vélo, trajet #Vélotaf retour, le Grand Palais, arrêtée au feu de signalisation qui précède la zone du Théâtre du Rond Point, un homme en scooter, assez âgé (1), s'est arrêté près de moi, et m'a ainsi adressé la parole : 

- Bonsoir madame. Le numéro 43 s'il vous plaît.

Éberluée, je crois avoir répondu platement : Mais comment voulez-vous que je le sache ?

Ce n'est qu'après coup et l'avoir sans doute contrarié car je n'avais pas su contenir un éclat de rire avant qu'il ne s'éloigne assez, que j'ai songé qu'il s'agissait peut-être probablement d'un espion qui testait son mot de passe et avait dû se dire, Malédiction c'est pas la bonne !

Ça faisait longtemps que d'avoir une tête à chemins ne m'avait pas attiré de micro-péripétie. 

 

(1) Traduisons-moi : de mon âge


Billet anti-coup de blues

Cette version française bien déjantée de Billie Jean circule sur Twitter ces jours-ci, comme j'ai éclaté de rire en la voyant et encore éclaté de rire en la revoyant, je la re-dépose ici afin de pouvoir la retrouver facilement en cas de coup de blues.

Pour le cas où la vidéo disparaitrait, il s'agit d'une version à base de termes alimentaires dit en français et créée par Charlie et Styl'O.

Afin de mieux mesurer le génie de ce cover parodisiaque, je dépose ici un lien vers l'original
Que je ne peux plus écouter sans entendre QUICHE 

 


Vie moderne, petit gag (livraison)

 

    Tandis que l'un des candidats à la mairie de Paris a des tracas de punaises de lit, nous hébergeons toujours des mites. Elles prennent leur dû assez sauvagement sur nos lainages, malgré différents type de dissuasions. 

Récemment mon "pull bleu marine classique" des occasions où il faut être habillée chaudement, discrètement et classiquement a morflé. Au même titre que "la petite robe noire épurée" c'est une base de ma garde-robe. Je me suis donc mise en quête d'un successeur. Sur l'indication d'un ami et par la grâce des soldes, j'ai pu m'en acheter un, solide, dont j'espère qu'il me durera loin. Comme je n'avais jusqu'à cette semaine que peu de temps disponible, je suis passé par l'internet via le site dédié de la marque. Il me semble que je contribue moins à tuer le commerce ce faisant qu'en passant par les sites de ventes en quasi monopole permanent.

Leur type d'envoi était par défaut le colissimo (1).

Comme souvent une fois que j'ai fait quelque chose qui était devant être fait, et qui est utile mais sans grande urgence ni vitale importance, je passe à la suite et je remets à zéro le coin de mon cerveau qui me fait office de mémoire tampon.

Je n'ai donc pas fait le lien lorsqu'à 9h30 ce matin mon téléphone a sonné indiquant un appel en "numéro privé", que l'appelant a laissé un message (2), qu'il s'agissait de colissimo pour une livraison au nom de "Levallois triathlon", qu'il rappelait dans 2 minutes. 

Je me suis préparée à descendre (3), tout en me demandant pourquoi diable je recevais une livraison directement. En ce moment nous récupérons nos tenues - commandes collectives prises en charge pour l'organisation par un membre du club avec toutes les complications que ça entraîne, un vrai boulot, mais chacun paie sa tenue -, et il reste les trifonctions qui n'ont pas été livrées. J'ai donc supposé qu'il s'agissait de cela.

Le livreur a rappelé très ponctuellement, je suis descendue, il est rapidement apparu, sans doute après s'être garé plus loin dans l'avenue, nous avons plaisanté sur l'intitulé, je lui avais dit qu'effectivement j'étais du club, il m'a dit Oh je vous reconnais, je viens souvent livrer pour vous, ce qui m'a laissée perplexe (4), mais je me suis dit, Tiens, un peu de stabilité dans le boulot, c'est bien. 

Puis il a filé vers d'autres aventures, et j'ai ouvert le paquet, textile, oui, mais trop lourd pour être une trifonction. 

C'était le pull. Impeccable.

J'ai alors pigé : lorsque j'avais renseigné mon adresse, le navigateur m'avait proposé ses infos par défauts qui avaient rempli les cases lorsque j'avais cliqué ou tapé sur la touche "Entrée". Elles avaient dû être extraites d'une récente inscription à une course. Je n'avais pas prêté attention au fait que mon nom avait été subrepticement remplacé par celui de mon club de sport.

Voilà comment de nos jours on peut se faire très rapidement rebaptiser.

 

(1) service postal pour les paquets en ce début des années 20 (du XXIème siècle, comptage chrétien)
(2) Depuis un moment déjà j'ai pris l'habitude de ne pas répondre dans ces cas-là : des arnaques téléphoniques utilisent ce biais et qui répond peut se trouver surfacturé. Et plus fréquemment ce sont des appels de prospection commerciale et je trouve anormal d'être ainsi dérangée. Je laisse donc sonner. Si l'appel est sérieux, la personne laisse un message et je rappelle rapidement.
(3) L'interphone ne fonctionne pas très bien et par ailleurs aux livreurs, toujours pressés, ça fait gagner du temps. 
(4) Je reçois souvent des livres, certes, ma directement dans la boîte à lettres. Peu de commandes en dehors de ça.


La Corée près de chez toi

20191107_222256

Depuis que la nouvelle rue est ouverte qui va de Pont Cardinet au Tribunal de Paris, je l'emprunte à la moindre occasion. D'abord parce qu'elle me permet de rentrer agréablement à pied - contrairement à l'avenue de Clichy qui est très chargée de circulation et pas très accueillante -, ensuite parce que je savoure ces nouveaux quartiers pour moi sans souvenirs.

C'est l'un des poids de vivre très longtemps dans la même ville : chaque pas fait surgir foison de souvenirs, et si ça n'est pas désagréable en soi, c'est fatigant à la longue. Je dois faire en permanence un effort pour me dire Je suis maintenant. 

Dans ce nouveau quartier du XVIIème, c'est relâche : il n'était pas accessible avant, il s'agissait d'un domaine de la SNCF je crois, et pas ouvert au public en tout cas. 

De plus cette rue en particulier avec les architectures moderne et variées de ces immeubles, bureaux et logements mêlés me rappelle irrésistiblement quelques quartiers entrevus dans des films de Corée du Sud. Même pas tant l'extraordinaire "Parasites" que d'autres, vus au fil des ans aux Festivals de La Rochelle ou d'Arras et qui m'ont laissée cette impression.

D'où que lorsque je reviens de quelque part dans Paris et décide de au moins finir à pied en passant par ce chemin et comme ce fut le cas ce soir, en rentrant de la fête de départ à la retraite d'une amie 

C'est l'un des poids de vivre très longtemps dans la même ville : chaque pas fait surgir foison de flashs back, et si ça n'est pas désagréable en soi, c'est fatigant à la longue. Je dois faire en permanence un effort pour me dire Je suis maintenant. 

Dans ce nouveau quartier du XVIIème, c'est relâche : il n'était pas accessible avant, il s'agissait d'un domaine de la SNCF je crois, et pas ouvert au public en tout cas. 

De plus cette rue en particulier avec les architectures modernes et variées de ces immeubles, bureaux et logements mêlés me rappelle irrésistiblement quelques quartiers entrevus dans des films de Corée du Sud. Même pas tant l'extraordinaire "Parasites" que d'autres, vus au fil des ans aux Festivals de La Rochelle ou d'Arras et qui m'ont laissée cette impression.

D'où que lorsque je reviens de quelque part dans Paris et décide de au moins finir à pied en passant par ce chemin, appeler en mon fort intérieur ce mode de retour  Passer par la Corée pour rentrer.  Ce fut le cas ce soir, en revenant de la fête de départ à la retraite d'une amie, je suis descendue métro Rome - lycée Chaptal souvenirs de classes prépa 1981 - 1983 ; rue Boursault, chambre d'étudiante de mon amie Françoise, mêmes années ; Notre Dame des Batignolles, mariage de mes parents ; square des Batignolles ancienne collègue et amie qui logeait près d'ici, un restaurant où nous étions allés en bande un soir après une signature avec mon ami François, celui qui habite loin de Paris, départ traditionnel des 10 km du XVIIème, souvenirs avec les potes du triathlon et puis je traverse près de la gare de Pont Cardinet, et hop, presque plus de claques mémorielles, et je suis en Corée, un quartier familier, près de mon hôtel peut-être, ça y est j'ai mes marques, mais aucun souvenir marquant. Et puis à chaque fois je remarque de nouvelles choses (1), vraiment comme une touriste qui découvrirait une ville. Me voilà en sensation de congés. Ma fin de soirée se déroule en vacances.

Et puis soudain voici qu'apparaît ... Un restaurant coréen avec une partie de l'enseigne dans la langue.

Je crois que j'ai inventé le voyage loin zéro carbone instantané. 

(et j'en riais encore en arrivant chez moi)

 

 

(1) En réalité parce qu'en ce moment à chaque fois, quelque chose à ouvert, un morceau de chantier s'est terminé, un passage est accessible ou alors était ouvert mais désormais sous code d'accès.


Comme une sorte de blague à retardement (Jacky Schwarzmann, "Pension complète")

 

Fullsizeoutput_1799  Persuadée que tel était le cas, j'ai commencé à lire "Pension complète" de Jacky Schwarzmann, comme un polar luxembourgeois qu'une amie m'aurait conseillé.

Seulement à la fin du chapitre 4, le narrateur se retrouve envoyé sur la Côte d'Azur pour cause d'ennuis qui lui pendent au nez et de personne de son très proche entourage qui peut lui permettre de se réfugier dans un yacht à Saint Tropez.

C'est alors que sa voiture tombe en panne et qu'il se trouve obligé de se loger à côté du garage où elle doit être réparée.

Le voilà donc qui page 46, débarque au camping précis où mon club de triathlon avait son stage en avril, tous les détails y sont et j'ai tellement ri (1) que j'ai dû interrompre ma lecture. 

Remise de l'effet bonne blague, j'ai poursuivi ma lecture, très facilement car dans la catégorie polar déjanté et drôle quoiqu'assez pertinent sur ce qu'il dit de la société, ce roman tient la route, et voilà que page 117 deux des protagonistes se mettent à causer triathlon et par n'importe lequel, le Xterra en France dans lequel l'un des coachs de notre club s'est illustré récemment et qui présente la particularité de consister en un parcours VTT pour le vélo et trail pour la CAP.

Arrivée à ce stade, j'ai cru que Jacky Schwarzmann était le pseudo de quelqu'un du club qui aurait participé au stage, ainsi qu'au Xterra, de l'année passé. La qualité de certains compte-rendus de courses rédigés au sein du club rendait l'affaire plausible. 

Une fois de retour devant l'ordinateur j'ai pu constater que ça n'était pas le cas, Jacky Schwarzmann est un écrivain de l'est de la France et qui vit à Lyon, si j'ai bien compris. Par ailleurs je suis parvenue à retrouver l'article qui m'avait menée jusqu'à la lecture de ce livre : non pas un conseil d'ami·e mais un billet sur l'excellent blog Encore du noir.

Je me suis donc une fois de plus fait une blague à moi-même puisque l'info des lieux et du camping y était. Mais tout simplement lors de ma lecture de la chronique, je n'avais pas percuté - au stage j'étais simple participante et je ne me suis préoccupée du lieu qu'au moment de m'y rendre, son nom ni la région ne m'étaient familiers -.

En attendant j'ai découvert le travail réjouissant d'un auteur que je ne connaissais pas, mais dont j'ai l'impression qu'il s'est appliqué à me faire une bonne blague personnellement à moi. Merci pour le grand éclat de rire et le chouette moment de lecture, en tout cas.

 

(1) Parce que l'environnement me rappelait tellement le village dans Le Prisonnier que je n'avais pas pu m'empêcher de jouer à imaginer quelques intrigues polardeuses pendant que lors des différents entraînements je courais. 

PS : Un blog à présent abandonné, une émission sur France Culture, une balade littéraire sur Radio Nova : j'aurais pu lire ce roman plus tôt, mais ç'eût été moins rigolo. Et peut-être que j'eusse été moins détendue au camping pendant le stage si ma lecture avait précédé le séjour ;-) :-) . Parfois la vie se goupille bien.