Cette sorte d'illusion que mon grand-père avait croisé Rimbaud
12 octobre 2024
Par sérendipité du net et rebond des algos de YouTube, pour lesquels j'ai un faible (1), je suis tombée sur cette séquence de 1954 relayée par l'INA et dans laquelle monsieur Fricotot, voisin de Rimbaud dans le nord de la France est interviewé sur ce qu'il savait à son sujet.
C'est pour moi troublant car cet homme ressemble dans sa façon d'être et de parler, fort exactement à mon grand-mère maternel. Ce dernier avait dans mon souvenir moins d'embonpoint mais c'est tout. Il aurait évoqué de la même manière un voisin qu'il saluait sans réellement fréquenter.
Cette similitude est de toute évidence une question de générations, une façon d'être commune à ces hommes d'alors (2), il n'empêche ça reste troublant.
Ce qui est joli c'est qu'à l'époque on disait "Il se promenait avec une voiture" pour dire une voiture à cheval, l'homme fait l'effort de préciser pour les messieurs parisiens.
Ce qui est bête c'est que ces deux cancoillots de Parigots n'ont pas eu la présence d'esprit d'interviewer la dame, qui aurait probablement eu davantage à dire. Il omettent également, du moins dans la séquence, de rebondir sur le "Aha oui" entendu, qui semble être un appel à questions au sujet de madame Rimbaud (la mère ? la sœur ?) qu'il dit avoir bien connue.
Quoi qu'il en soit, me voilà équipée de l'illusion, que je pressens persistante quoi que totalement impossible, que mon grand-mère avait croisé Rimbaud (3).
(1) Je me laisse aux jours de récup facilement porter d'un documentaire à l'autre.
Aujourd'hui le gag est qu'avant de tomber sur la chaîne de L'écrivaillon en enchaînement automatique ou quasi, j'étais pour tenter de regrouper de l'énergie en prévision des 20 km de Paris en train de regarder des vidéos relatives à la pratique de la course à pied.
(2) Même si pas exactement contemporains, puisque mon grand-père était né à Lourmais (35159) le 30/08/1895
(3) En réalité probabilité nulle, non seulement ça n'était pas du tout la même région, et que je sache Arthur Rimbaud n'a pas mis les pieds dans le Cotentin ni non plus dans la Bretagne du nord-est, mais surtout mon grand-père est né quatre ans après la mort du poète et aventurier.