Voilà, c'est fait (marathon réussi)
16 avril 2025
Deuxième tentative, première réussite, même si je suis déçue par mon temps, puisqu'à partir du 29ème km j'ai alterné marche et course.
Pour autant : tout s'est passé pour le mieux, zéro moment de doutes (Je savais qu'au pire en marchant je terminerai), une orga parfaite et ma petite orga personnelle au sein de la grande orga réussie aussi : les ravitos, l'hydratation, les pauses pipi (1).
La météo était absolument idéale : ni trop chaud, ni trop froid, pas de pluie, du gris et un peu de soleil, exactement ce qu'il fallait. Une petite brise pas de grand vent.
L'ambiance était bonne même si j'ai été bousculée plusieurs fois par des hommes déboulant de l'arrière (donc sans que je puisse les esquiver) : soit ils me voyaient plus fine que je ne l'étais soit ils s'estimaient moins gros qu'ils ne le sont en réalité. Et une meneuse d'allure au départ, probablement peu habituée à porter une flèche (appelons ça comme ça) a eu de derrière moi un mouvement pour se pencher (comme pour renouer un lacet), manquant de très peu de me cogner avec la hampe de l'étendard. Ç'eût été un DNF peu banal : assommée par une meneuse d'allure peu après le départ.
Je me suis régalée de Paris, Paris de long en large, d'un Bois à l'autre.
La seule ombre au tableau aura été des flashs de lumière, vers le 29ème km dans un des tunnels des voies sur berges, alors que je commençais à ressentir la fatigue, l'animation qui dans ce tunnel était constituée de flashs lumineux et forte techno a failli me mettre à terre et à partir de là, craignant la défaillance je n'ai plus oser forcer et me suis contentée d'alterner marche et course.
Big up à Corentin de la bande à Cerno qui était sur le bord de la route comme un miracle, juste après et qui, trottinant un temps à mes côtés m'a aidée à repartir.
Note pour une prochaine fois : effectuer un premier semi moins conservateur, me munir de lunettes de soleil pour me protéger des flashs tunnels, sauter un ravito sur deux pour le solide - Je me sentais un peu gavée de bananes sur la fin - et éviter les stands boissons électrolytes : en boire m'a juste ... assoiffée.
Et puis je sais désormais que je peux compter sur moi, sauf défaillance inattendue, jusqu'à 30 kilomètres, que c'est une distance qu'en allant à mon rythme je parcours désormais sans avoir à trop puiser.
Je sais également qu'en alternant marche et course je peux parcourir 50 km dans une journée (2). Ce qui signifie qu'en six jours je serais capable de rallier #MaNormandie. Cette pensée me rassure : sans transports, sans matériel particulier, seulement de l'eau et quelques vivres, ça pourrait être envisageable.
Parfois je me demande si je ne me suis pas lancée dans le triathlon afin d'être capable de fuir ou rejoindre. L'air sombre des temps gagne même le sport.
En attendant, c'est bon, je suis marathonienne.
Achievement unlocked.
Et grand merci @Tarquine, @mgzallp et à Pablo the runner, qui m'avaient montré la voie quand je la pensais inaccessible pour moi.
PS : Last but not least, non seulement terminé sans problème mais en une soirée, les douleurs aux jambes avaient disparu, dès le mardi soir dans l'absolu j'aurais pu recourir (bon OK j'avais eu le lundi une séance de kiné, grand merci au praticien efficace), et ne restait que la fatigue générale à écluser.
(1) Le marathon de Paris est nickel équipé niveaux toilettes partout. Pas d'angoisses à avoir de ce côté-là.
(2) J'en ai fait 48 en comptant les trajets pour me rendre du domicile au départ et de l'arrivée au domicile. J'aurais pu sans problèmes continuer à marcher.