Déconfinement officiel 1 jour 10
Il faut le reconnaître, j'ai eu la tête à l'envers toute la journée ; une tristesse qui ne m'a pas lâchée et que j'essayais de contenir en me disant que la principale intéressée par la terrible nouvelle tombée la veille au soir, détesterait que l'on pleure ou que l'on s'apitoie.
Alors je me suis secouée, et j'ai un peu secoué mon cher co-confiné qui était plutôt en mode petit-pépère qui voulait tout faire plus tard. Ce qui a donné :
un morning run (barrière 5, 7km800 environ à 7mn26 / km)
Nous continuons à ajouter une barrière à chaque fois et j'étalonne. Ce qui donne :
- barrière 2, 5 km
- barrière 3, maison rose, 6 km
- barrière 4, niveau du rond point vers Saint Germain, 7 km
- barrière 5, maison sur le côté gauche en allant vers Lessay, habitée et entretenue, 7 km 800
les abdos - squats - pompes (38 - 28 - 18) pour le défi du club
Je me pose la question de si je continuerai ou non après le 6 juin
douche, petit-déjeuner, charger les déchets de débroussaillages dans le sac ad hoc puis aller en voiture à la déchetterie
personne ou presque pas d'attente et nous une efficacité d'habitués ; j'avais en plus des broussaille une vieille wassingue en décomposition (je suppose que le voisin voleur l'avait laissée tomber en filant) et un grand morceau de verre, datant lui aussi de ses exactions.
de là, directement, aller à la Biscuiterie du Cotentin (Sortoville en Beaumont) en passant par Saint Sauveur le Vicomte et Bricquebec.
La biscuiterie je tenais à y retourner sans tarder car nous avons un cadeau de remerciements à faire, en plus de vouloir soutenir ce commerce dont nous apprécions les produits. Nous appréhendions trop de monde, mais à part deux dames qui partaient, non sans s'être copieusement photographiées devant le décors, alors que nous arrivions, il n'y avait personne. Ça fait un peu peur pour l'avenir. La route entre Bricquebec et Carteret était en lourds travaux avec circulation alternée. Était-ce la raison de la désaffection des locaux ? Ou la peur de l'épidémie ? (je n'y crois pas trop, cf. l'affluence du Aldi ou la veille du magasin de bricolage).
À Bricquebec, JF voulait absolument se promener alors nous avons fait un petit tour à pied, voiture posée sur le grand parking près du château. Ce qui nous a permis de découvrir une splendide allée plantée d'arbres, là où ce trouve avant un stade, le cinéma (fermé, pour l'heure). Là non plus, personne. Juste un gars qui promenait nonchalamment son chien, un de ces chiens qui ont une gueule de boxers et qui sont très à la mode - pour une raison qui m'échappe totalement -. Au fond ce n'était pas une mauvaise idée de s'accorder un instant "comme si on était en vacances" dans cette journée.
Nous n'en aurons probablement pas cet été.
retour de ces courses alimentaires par Carteret (quelques pas sur la plage marée basse, très dégagée) et Portbail as usual
Le genre de petits plaisirs que nous avons ici et dont nous ne nous lassons pas.
Un peu de monde mais la plage est si vaste à marée basse que ça ne posait aucun problème de risque de contamination.
déjeuner et sieste tardive avec un peu de lecture de The Beatles Tune In.
Ce livre a décidément pour moi une force d'évasion peu commune.
séance de Tabata avec Romain Pourrat and his family.
Sans doute que cette belle expérience touche à sa fin, des séances auront lieu en plein air il faudra une présence effective et nous ne serons pas là ou nous aurons repris le boulot.
dîner, petite promenade post-prandiale vespérale dans le quartier
Nous avons exploré la zone pavillonnaire de la sortie/entrée de ville, j'entends par là la partie entre la maison et la zone d'activité. Elle est truffée d'impasses qui s'appellent "rues" et un ancien grand terrain est en passe de virer lotissement. De beaux grands arbres ont été abattus, c'est une peine. JF a croisé un collègue de pétanque qui était dans son jardin et content de faire, à bonne distance, un brin de causette. J'aime bien qu'on se parle de loin, si ça pouvait durer même après l'épidémie, l'habitude de moins se coller, ça serait chouette.
douche encore mais nécessaire, après le Tabata et la marche. Et de toutes façons, brève.
Puis c'était enfin le temps de lire (mes messages reçus) et d'écrire (quelques réponses ou ici-même et quelques petits rattrapages de retard).
J'ai reçu quelques mots qui m'ont bien fait plaisir dont l'un d'un futur employeur potentiel mais les circonstances nous auront éloignés, il n'empêche je suis contente que nous nous soyons rencontrés. Et un SP sous forme de .pdf qui me fait bien plaisir, les ami·e·s ont pensé à moi, malgré ma délocalisation et mon absence de travail en librairie depuis, l'air de rien, plusieurs mois.
Pas eu le temps de lire le Canard enchaîné (que j'ai d'ailleurs eu du mal, une fois n'est pas coutume, en ligne à acheter).
Pas non plus pu participer à une réunion en ligne sur d'éventuels travaux à la radio - en plus que n'ayant pas tout suivi, je n'avais pas d'avis précis -.
Très peu suivi les infos même si j'ai scrupuleusement tenu mon habituel LT des infos d'Italie, passé à la trappe la veille
Le contraste entre le déroulé de cette journée (sports, du travail pour la maison, de l'écriture et des moments de balades, quite a perfect day ; sous un soleil radieux) et mon état d'esprit (une immense tristesse par amitié) est saisissant.
La vie, parfois, nous mène ainsi.
Lien vers le site de la santé publique en France
Liens vers des statistiques :
Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
5 082 023 cas (dont : 329 230 morts (dont 94 933 morts aux USA) et 2 020 071 guéris)