Ces petites choses qui hors saison vous ont un goût de 1er avril

Ces jours-ci dans une journaux-trucs standardisée de gare

PC110011 Pour ceux et celles qui ne seraient pas déjà rancardés, Frank Michaël est l'ancienne doublure voix de Plastic Bertrand, une sorte d'Engelbert Humperdinck à la française, un André Rieu le violon en moins, bref, ça va que j'aimais bien Adamo quand j'étais petite et Eros Ramazzotti maintenant, sinon je serais cruelle dans ma raillerie mais chacun(e) ses faiblesses, hein.

Imaginer qu'on puisse vendre la biographie de ce garçon au grand succès souterrain (1) sous prétexte de sa "vie secrète", pouvait ressembler à une boutade de fin de soirée bien arrosée. Hé bien non, voilà que des petits malins du marketing l'ont fait.

Preuve qu'ils sont futés, pour un peu, j'ai failli l'acheter (2).


(1) dans le sens où il fut un moment où loin des cirques et circuits médiatiques il remplissait déjà les salles. Et tout d'un coup "on" (= les moins pas jeunes générations ?, les affreux snobs de parisiens ?) s'aperçoit qu'il existe (ou pas). Et que hé, coco, c'est une belle pompe à thunes ce gars.

(2) en tant qu'objet culte du second degré (je n'ai pas de belle-mère à qui faire de cadeau à Noël (et celle que j'eus jadis, dévouée et gentille, n'aurait pas mérité un présent moqueur)).

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(Coeur de) cible mal visé(e)

Hier et aujourd'hui, sortie de boîte aux lettres du courrier concret

   


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C'était un peu curieux au soir d'un jour où les faillites ou leurs prémices s'enchaînaient, de trouver une publicité pour une banque impavide et qui semblait me supposer une existence bien plus mouvementée (au sens circulatoire) que celle que j'ai.

Bien que risquant plus tôt que tard d'être concernée, et très consciente des dérives possibles et de menaces ultérieures induites sur la paix, je ne parviens pas encore à trouver tragique le fait que quelques fausses fortunes aient confirmé qu'elles étaient de fumée. Si je m'appelais Paulette, peut-être que je dirais avec le sourire de qui a subi quelques profiteurs et les voit morfler  "Bien mal acquis ne profite jamais".

Seulement dotée d'un autre prénom et d'une autre expérience, je sais que rien n'est aussi simple et compte autour de moi les premières victimes parmi ceux qui n'abusaient pas. 

En attendant, comme ils disaient dans le film (1), "Jusqu'ici tout va bien" ou à peu près presque et cette publicité que les circonstances applatissaient, n'était pas sans un petit charme déjà désuet.

   


Ce matin, c'était au tour de mon opérateur de téléphonie mobile (2) et dont j'ai enfin réussi à barrer la plupart des messages publicitaires par textos, de s'être rabattu sur le service postal (3) afin de me faire une proposition des plus alléchantes : j'allais enfin grâce à ma fidélité à leurs services, mon jeune âge, mon goût dûment fiché pour la tecktonique (4) [rayer les mentions inutiles] accéder à la Dead Zone (5) où je pourrai, fastueux délice, "chatte[r] avec des stars". Suivent quatre noms dont deux grâce à Stéphanot et sa soeur, qui pour autant ne les kiffent pas (plus que ça), ne me sont pas totalement inconnus, mais les deux autres si. Je carresse un instant le rêve (!) de profiter de l'accès offert pour enfin me rancarder ( - Hello, M'Poncahontas (5), I ain't nobody but would really like to know who yourself are ?), mais hélas, Proust m'appelle et notre webcam n'est toujours pas réparée.

   

Je renonce donc à tout glamour pour des tâches d'intendances. La mère de famille de moins de 50 ans, n'est pas une cible disponible et qui aimerait qu'on cesse de couper des arbres, gaspiller des énergies, produire du CO2 même sans passer par New-York en bottes de sept lieues, pour remplir sa boîte aux lettres d'inutiles stupidités.

   


[photo : la pub mais que j'ai jetée avant que d'avoir pu en prendre une bonne, à la lumière du jour]

   

(1) En l'occurrence "La haine" de Mathieu Kassovitz (1995), et dont la finance n'est pas exactement le sujet, mais le monde tel qu'il est.

(2) Dit au complet, ça fait chic n'est-ce pas ?

(3) Vite, utiliser cette expression tant qu'elle possède un sens. Du moins un restant de.

(4) Disparue en moins d'une année scolaire, me semble-t-il

(5) Bien sûr j'ai changé le nom.

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Quand le marketing fait un plat (pas tout un plat mais un plat comme quand on loupe son plongeon dans la piscine)

à l'instant, juste ici

Depuis des lustres je fonctionne ainsi : quand un livre fait mon bonheur, je m'en procure plusieurs exemplaires :

- il y a le mien, celui de ma première lecture, souvent dédicacé, parfois gribouillé (je m'efforce de procéder par post-its mais de plus en plus souvent je déborde) et, si j'ai eu du mal à m'en séparer, légèrement abîmé à force de traîner dans mon sac à main à dos ; Pict0004

- il y a ceux que je prête à tout va, j'en vois qui sourient des passants qui me connaissent et savent combien je suis casse-pieds quand je juge un bouquin indispensable, limite totalitaire (C'est un des très rares cas où je donne des ordres "Lis-le !").

D'un livre dont j'attendais la sortie avec impatience, tout en me doutant un peu que d'une façon ou d'une autre je pourrais disposer légèrement à l'avance, j'avais donc fait, une fois n'est pas coutume, une préréservation dans une usine à expéditions (1), histoire de recevoir au plus vite une sorte de back-up pour le cas où un événement serait survenu, un gel amical (2), un empêchement de lire en rond et si tout allait bien et que j'avais été par ailleurs pourvue, de pouvoir vite, très vite le prêter.

Alors chapeau bas à l'usine à vente ainsi qu'à la vieille poste qui parfois se souvient que son rôle avant d'être banquier était d'acheminer colis et courrier, le livre à peine sorti, je suis dans ma cuisine et je l'ai.

Sauf que :

me voilà l'heureuse gagnante d'une sorte de loterie involontaire.

Un courrier glissé dans le volume attendu m'informe que comme j'ai fait partie des 300 premiers réservataires, j'ai droit à un exemplaire signé par l'auteur.

Je comprends fort bien l'effort de marketing, dans cette optique, l'idée est bonne, le client censé être ravi s'empressera désormais de précommander chez eux tous les livres de ses auteurs préférés.

J'imagine aussi, pour avoir vu traîner sur l'internet des exemplaires d'Harry Potter dûment signés et qui valaient plusieurs mois (années peut-être si j'avais cherché) de mon salaire, que c'est probablement un joli cadeau financier (!) qu'ils me font.
(note à moi-même : si je tombe malade dire avant trop tard à mes enfants que l'assurance-obsèque est ma bibliothèque, afin qu'ils n'en viennent pas à s'endetter pour rien)


Seulement voilà : dans mon cas, ce souci de flattage du commandant tombe complètement à plat.

- Me voilà avec un exemplaire que je ne pourrai pas prêter ; je ne prête jamais les exemplaires signés ou dédicacés, l'ai fait une fois à ma meilleure amie, pour un livre qu'il était difficile de se procurer et qu'il était intéressant qu'elle puisse le lire sans attendre. Je n'ai pratiquement plus revue l'une et plus jamais l'autre. J'aime prêter les livres sans trop compter qu'on me les rende. S'ils sont particuliers ça met comme une pression. Je vais donc être obligée d'en acheter un autre (3) ... mais certainement pas chez eux des fois que ça recommence.

- Je me vois bien dire à l'auteur, Hé tu sais pas, tu m'en as signé un deuxième à l'insu de ton plein gré.
(Konsumgesellschaft quand tu nous tiens) ;

- Et puis un livre signé par rapport à un livre dédicacé, c'est d'une froideur déchirante. Je le savais, il m'est un jour arrivé d'acquérir par mégarde un exemplaire signé d'un livre auquel j'avais participé, et c'était exactement le même effet qu'un des narrateurs de Serge Joncour dans "Combien de fois je t'aime" qui désespérant un soir tard de trouver quelqu'un à qui téléphoner sans trop déranger fini par s'appeler lui-même. Et reçoit 5 minutes après la notification de son propre appel.


Bon, c'est pas tout mais pendant ce temps je n'ai toujours pas fait le chèque de complément au libraire consciencieux et trop honnête de l'autre bout de la France qui m'a envoyé d'un petit livre qui ne se préréservait pas mais qui mérite qu'on ne le manque pas, deux exemplaires pour le prix d'un au prétexte qu'il avait mal lu ou trop vite ma commande.




(1) Je n'achète chez eux habituellement que les livres d'occasions et ceux en langues étrangères. Pour les livres neufs en français (et en italien) j'habite à Paris ou tout comme, il y a tant de bonnes et vraies librairies, et le plaisir de m'y rendre, même si le port est plus ou moins gratuit je préfère mes pieds.
Par ailleurs je n'aime pas le principe des pré-réservations - et pourtant parfois j'y cède -.

(2) et ça fait si mal de le comprendre ainsi, s'en rappeler pour plus tard si plus tard est possible.

(3) ah quel drâââââme !

[photo : le sac à main, le vrai]

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Wunderbar und wunderlich

Clichy la Garenne, un appartement, 3ème étage, ce matin

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(version provisoire)

C'est curieux, j'ai déjà pris le courrier ce matin en allant acheter une absence de journaux (1), par ailleurs un livre et un seul (2) que j'attendais est arrivé hier sans que j'aie eu à cavaler poireauter à la poste grâce aux complicités conjointes de notre gardienne et de voisins compatissants, et pourtant ça sonne et c'est encore un facteur.

Celui-ci livre les paquets, j'ouvre par l'interphone et lui indique l'étage puis je trouve que ça fait un bruit comme un extrait de déménagement et qu'il met bien longtemps à prendre l'ascenseur ce garçon.

Effectivement quand il en pousse la porte il est muni d'un volumineux paquet qui semble assez pesant et au nom de mon mari.

Soucieuse de son intimité (3) mais néanmoins perplexe compte tenu de la taille et du poids de la chose (aurait-il commandé un nouvel aspirateur sans m’en parler au préalable ? Etonnante initiative ...) je n'ouvre pas le carton mais passe à l'homme un coup de fil. Il s’étonne autant que moi et me demande de regarder de quoi il peut s'agir.

En fait c'est une caisse énorme pour un simple grille-pain , qu'escortent deux tasses très blanches et très design ainsi qu'un kilo de café frais et qui sent bon quand on ouvre la jolie boîte qui le contient.

Il nous est envoyé par le service commercial de l'entreprise germanico-chinoise de Pologne à laquelle nous avions à la Noël 2005 acheté notre formidable machine à expressos de nos rêves (et la machine et les cafés).

Laquelle machine s'était à l'époque rapidement mise au diapason familial et conformée à la poisse ambiante de la période en tombant en panne au bout de quelques jours malgré le traitement déférent que nous lui accordions comme toute personne qui vient d'acquérir un bien matériel d'une valeur excessive (4) tend à le faire à l'égard de celui-ci.

Nous n'avions à l'époque rencontré aucun problème pour un échange standard qui nous fut proposé aussitôt et réalisé dans un délai correct. Cette mésaventure était donc oubliée, comme tant d'autres péripéties d'alors dont elle était de loin la moins douloureuse.

Et voici qu'aujourd'hui en juin 2007 les services commerciaux du fabriquant de la cafetière de luxe "ayant connaissance des soucis que [n]ous av[ons] rencontrés" et "pleinement conscients des lourds désagréments et inquiétudes que cela a pu [n]ous causer"  ont "souhaité nous offrir" cet ensemble inattendu. Et je suis même priée d'accepter des excuses que je n'attendais pas.

J'ai relu trois fois le courrier, cherchant l'éventuel défaut caché, la petite étoile et le renvoi ad-hoc précisant combien le miracle livré allait nous être facturé, le service que nous serions priés de rendre en échange ... mais non, aucune embrouille, le slogan de l'entreprise étant "Beyond reason" je me suis dit qu'il n'y en avait peut-être aucune  résigne à accepter le présent en tant que tel.

Depuis ce matin j'ai donc pris 2 kilos (au moins), en tartines grillées beurrées, tout en songeant qu'il serait extrêmement consolateur que les services après-vente du ciel "et de qui peut bien s'y trouver" (ou pas), prennent l'habitude de procéder ainsi pour ceux des dysfonctionnements de nos vies dont nous ne sommes pas ou fort peu responsables.

Une maladie chronique, une voiture livrée, un mari volage, lave-linge ET lave-vaisselle, diagnostic flippant un peu trop vite établi, trois bibliothèques sur-mesure déjà montées ...

Rien hélas ne pourra jamais compenser les amis disparus alors qu'ils sont toujours en vie et qu'on les aime encore, même les succès professionnels les plus éclatants qu'ils nous aurons offerts.

Je reprends un café, renonce à la treizième tartine et si je fumais allumerais une cigarette.

(1) évidemment grève générale le jour du Canard.

(2) les temps sont durs

(3) on pourrait toujours rêver qu'il se soit enfin trouvé une riche maîtresse qui lui offrirait de volumineux et somptueux cadeaux, l'entretiendrait et moi par ricochets, je pourrais enfin me consacrer à mon travail et ne plus perdre de temps à , non, rien.

(on remarquera que depuis que (presque) tous ceux qui (je croyais) m'aimaient de près m'ont quittée, je suis d'une absolue amoralité ; il ne sera pas dit que je n'aurais pas fait un louable effort d'adaptabilité).

(4) et s'est endettée sur 10 mois pour l'acquérir

[photo : l'engin, en vrai]


Gare à vous

samedi 25 novembre 2006, dans ma boîte aux lettres de la vieille poste de sur terre (1)

Les_fantastiques_pouvoirs_de_la_naissanc

Depuis ce matin, j'ai entre mes mains "les conseils du véritable dragon rouge"  de la page 116, "la jettatura et l'anocchitura" de la page 29, les "débris du grand savoir" de la page 15 et grâce aux précieuses indications de la page 81 je sais désormais que "l'important c'est de croire en ce que l'on croit".

   

Sans parler d'une merveilleuse recette à base de gros sel et d'oreiller douillet contre l'insomnie, qui n'est pas sans contraster avec l'invocation satanique de la page 74, laquelle n'est pas sans rappeler le fameux Leblésmouti, Labiscouti des Rubriques à brac de Gotlib.

 

Pour l'amour je suis mal barrée en tant que citadine, étant donné que la recette commence par ces mots disuasifs "Il vous suffit d'attraper une petite grenouille avec un linge blanc". Je commence à comprendre l'éventuelle cause de disparition des tritons crêtés (2).

   

J'ai également enfin compris pourquoi malgré un travail acharné des années durant, j'avais à l'usine obtenu en retour si peu de reconnaissance financière : mauvais dosage de mandragore, tout bonnement.

      

J'en vois qui s'inquiètent, aurais-je viré définitivement sorcière après le déchaînement de mauvais sort subi l'an passé ?

   

Que nenni, j'ai juste une fois de plus commandé un livre sur l'internet afin de l'offrir à quelqu'un comme un ami. Il quittera Paris d'ici à quelques jours, or ce bouquin qui date d'il y a seulement un an n'est déjà plus disponible, ou alors très rarement. Je n'ai donc eu que ce recours pour tenter d'être dans les temps.

   

Les lois impitoyable du marketing (Un livre commandé, un livre offert) ont alors à nouveau frappé ; selon une logique qui j'avoue me dépasse. Un polar belge m'a valu la théorie d'une lutte sans merci contre les rhumatismes que je n'ai pas encore, un livre collectif sur des récits de naissance me vaut cet étrange traité de sorcellerie (3), sans parler de quelques rasoirs préalables

A moins que quelqu'un quelque part du circuit de distribution ne vienne lire ici et ait décelé en moi un petit potentiel.  Qui déclenche sans raison apparente les portiques magnétiques, avec un peu de pratique pourra vous envoûter lors des veilles de lendemains qui chantent :-) .

 

Je serais vous, j'hésiterais à revenir.

 

Hélas dans ce bréviaire, pas un mot sur l'ubiquité, ce pouvoir merveilleux que je tente inlassablement de maîtriser à mes heures encombrées. Damnaide, comme dirait d'aucuns !

 

(1) l'appellation n'est pas de moi, mais je ne me souviens plus d'où je l'ai lue la première fois. Sur un blog suisse peut-être ?

(2) j'ai l'air de plaisanter mais en fait pas tant que ça pour ce qui est de la menace qui pèse sur cette espèce laquelle n'est pas négligeable qu'on pourait le croire vu d'en ville.

Davantage d'explications et cette fois-ci sans rire sont là sur le blog Avant la lettre de Richard G. , l'un de ceux que j'aimerais parvenir à lire quotidiennement.

(3) merci monsieur KA de m'avoir grâce au bon dieux à la winchester préparée psychologiquement au choc des illustrations de ce manuel. Elles sont exactement "dans le ton". En pire.

      

[photo : ma commande telle qu'arrivée parce que l'ensemble de ce billet (sauf les notes de bas de page) a beau être au second degré, le point de départ est véridique ainsi que les citations, bribes ou extraits et le fait que je n'ai jamais souhaité entrer volontairement en possession de ce ravissant ouvrage]


"Ma vie va changer, on va m'appeler Monsieur ..." (1)

    

avant-hier au courrier,

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Un avantage de l'usine est qu'il subsiste en vestige du temps où l'opulence n'était pas confisquée par quelques golden guys, mais plus volontiers partagée entre tous quelques possibilités culturelles abordables, quand le tarif plein pour moi ne le serait pas.

   

Je me suis donc laissée tenter cette année par une de ces cartes magiques qui donnent libres accès aux musées. J'espère y embarquer Stéphanot, et y trouver à réchauffer auprès de la beauté mon âme glacée de solitude subie.


D'ailleurs je n'ai rien contre celle de la jolie dame qui orne la carte reçue, à part que je me dis, j'espère quand elle posait que la pièce était bien chauffée ou le climat fort tropical, en revanche j'apprécie moins qu'on m'interpelle en tant que "monsieur" dans le courrier personalisé qui l'accompagne.

   

Mon prénom étant bien orthographié, lui qu'on confond parfois avec un Gildas masculin et breton, ils n'ont pas cette excuse et je suis un peu triste.

   

Cela sous-entend-il que les musées seraient plus fréquentés par les hommes que par les femmes ?

   

Pourquoi ainsi présumer de mon identité ? Je vais finir à force par me persuader que je suis un vieux     monsieur.

   

Peut-être après tout que m'a vie n'en serait pas pire et que mon employeur me paierait moins pas (ou m'octroierait une douce pré-retraite bien méritée), qui sait.

(1) titre sauvagement emprunté et passablement détourné d'une chanson de Marcel Amont et dont les paroles, à la mémoire, disaient  :

"Petite, as-tu lu ce soir,
mon horoscope dans France Soir,
pour l'argent j'ai bon espoir,
cette année,
ma vie va changer, on va m'appeler Monsieur ..."

(comment se fait-il que je me souvienne de ça ... ?)

   

[photo : la preuve que je n'invente rien (plus ça va moins j'ai besoin de fictionner, la vie est trop bien imaginative)]


Après les rasoirs, les rhumatismes

    
samedi matin, Clichy la Garenne, au saut tardif du lit
      
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L'interphone sonne. Stéphanot se précipite, décroche parle et sourit tout en déclenchant l'ouverture de la porte d'en bas.
      
C'est la factrice, la nôtre, l'habituelle, celle que nous aimons bien, qui connaît nos jours et nos heures, n'hésite pas à passer plus tard ou à garder mes éternels bouquins d'un petit jour sur l'autre afin de m'éviter une attente à la poste quand elle sait qu'il s'agit chez moi de denrées impérissables.
    
Il s'agit bien de livres, mais je n'en attends qu'un et la taille du paquet me surprend quelque peu. J'ouvre. Le livre est d'un auteur belge que je venais de lire pour un autre de ses travaux. On me l'a recommandé chez un ami au gré des commentaires (1) et autant pour le cours de ma vie je n'en fais qu'à ma (mauvaise) tête, autant pour ce qui est des conseils de lectures, si mes finances l'acceptent, j'en tiens très souvent compte.
    
L'expéditeur est l'un des partenaires d'Am*z*n pour l'occasion. Ils ont pour habitude d'agrémenter leur envoi de petits livres de vie pratique, exercez-vous au calcul mental, retenez les noms de vos interlocuteurs, souvenez-vous enfin d'une autre date [de bataille] que celle de Marignan (2).
   
Seulement aujourd'hui le livre n'est pas petit. Il est même assez grand. Son titre est éloquent
"Rhumatisme, arthrose et arthrite, mal de dos, mal de cou, comment se soigner" (3).
Je regarde, perplexe, le livre qui au départ constituait ma commande
"Manière noire", parcours le 4ème de couv, "Un inspecteur de police belge ...".
    
Pas de rapport avec l'arthrite, pas à mes yeux en tout cas. A moins que le rapport, ténu, ne soit avec un de ces "gros cou" (vantards) que ma recommandeuse appelle dikkenek :-) .
    
En attendant de trouver bon usage à cet exemplaire inutile de marketing hasardeux, je me demande comment j'aurais pris la réception d'un tel "cadeau" si j'avais eu 20 ans et non pas plus du double et il me semble alors que c'est un mode opératoire non dépourvu de risque quant à la fidélisation finale de la clientèle.
   
(1) merci Micheline
(2) j'avoue je brode un peu à la marge, dans ce dernier cas.
(3) là en revanche, je n'invente rien. Je tiens à préciser que je n'ai jamais commandé chez eux (ni d'ailleurs ailleurs) de ces ouvrages pseudo-médicaux, donc qu'il ne s'agit pas non plus d'un historique d'achats qui trahirait d'éventuels intérêts pour ce domaine.
Et quand je lis des médecins, des vrais, c'est pour de la (bonne) littérature
    
[photo : le vrai livre sur les rhumatisme réellement reçu ; et j'en fais quoi, moi, maintenant ?]
    
Pour ceux à qui le titre du bille paraîtrait mystérieux, l'explication se trouve et puis

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