Malaise voyageur

(ou : quand on est soi-même épuisée, on peut difficilement aider)

 

Il se trouve qu'en allant au boulot ce matin en métro (1), j'ai assisté au malaise d'une voyageuse ... sans comprendre que c'en était un.
C'était une de ces rames où les sièges sont de part et d'autre du couloir. La personne était en face de moi mais donc pas aussi près que lorsqu'il y a des carrés perpendiculaires aux couloirs. 
Je lisais. J'ai vaguement perçu un mouvement et ce que j'ai entrevu quand ce mouvement m'a fait jeter un coup d'œil machinal, était : une jeune femme, vêtue et équipée comme quelqu'un qui va au boulot, était en train de s'assoupir en tombant légèrement sur l'épaule de sa voisine.
Rien qui me semblait extraordinaire pour un lundi matin, quand il faut reprendre le taf après un week-end où si l'on est jeune on peut avoir été tentés de profiter de la vraie vie. 
Rien qui me semblait extraordinaire pour moi qui suis parfaitement capable de faire une micro-sieste y compris debout, entre deux stations. J'ai juste trouvé un peu "sommeil profond" le fait qu'elle penche ainsi sur sa voisine.
C'est celle-ci qui a réagi, parce qu'elle avait dû j'imagine (je n'ai pas vu, je m'étais replongée dans ma lecture, car rien ne m'avait semblé inquiétant) secouer un peu la dame, Attention vous vous endormez, et constater qu'elle ne répondait pas. Et puis une autre personne qui était debout à côté et a vu que quand la voisine de la femme "endormie" s'était levée, se demandant quoi faire, celle-ci s'était affaissée. Cette deuxième personne a immédiatement appelé le poste de pilotage (2) et au même moment un homme jeune s'est présenté comme un infirmier et pouvant aider.
La personne en malaise est revenue à elle, surprise et encore sonnée. On arrivait en station. L'infirmier a proposé de descendre sur le quai. La personne malade avait suffisamment repris ses esprits pour saisir son sac ainsi qu'un livre qu'elle avait donné l'impression plus tôt de poser, et le suivre.
Le PC a posé les questions d'usage et la femme qui l'avait appelé a passé le message que le malaise était terminé et que la personne qui s'était sentie mal était descendue sur le quai accompagnée par un professionnel de santé.
Le retard ainsi, ne fut que léger.

C'était possiblement un simple malaise vagal, un symptôme d'épuisement ou de début de grossesse ; on peut espérer que rien de grave. Il n'empêche que ma totale bévue quant à la situation m'a marquée. C'est la première fois que ma fatigue forte perpétuelle me joue un tour envers autrui. Capable de tomber de sommeil, littéralement, j'ai perdu de vue que chez les personnes de pleine santé, ça n'est pas exactement un comportement normal.

Et par ailleurs je me dis que je vais devoir désormais éviter de piquer un roupillon dans une rame : au vu de la réaction rapide des personnes présentes ce matin, je pourrais inquiéter les autres et être la cause d'une perturbation alors que je ne ferais que finir ma nuit (ou au retour : l'entamer). 

Respect aux personnes qui ont réagi vite et puisse celle qui s'était sentie mal, n'avoir rien de grave.


PS : On dit souvent qu'il peut se passer n'importe quoi dans les transports et que personne ne bouge, mais ça fait un paquet de fois que j'assiste au contraire - ou que j'y contribue, parmi d'autres (OK, pas ce matin) -. Les quelques fois où j'ai fait de brefs malaises (merci la thalassémie et la tension basse), des personnes se sont immédiatement portées à mon secours (je me relevais déjà, le tout est d'avoir eu le temps de se sentir partir). Peut-être que globalement les gens sont moins indifférents qu'on ne le croit. Un relatif espoir est permis. 

 

(1) Depuis la grippe et les nouvelles stations de la ligne 14, ainsi que le froid hivernal, mon courage pour le vélotaf a malheureusement bien fondu.

(2) Ligne automatique, plus de signal d'alarme mais des panic buttons, permettant un lien vocal immédiat


Courir selon la qualité (de l'air)

 

    C'était dimanche, c'était sortie longue, mais l'air était particulièrement pourri.
La séance prévue était 1h20 en endurance fondamentale, et j'ai été grippée il y a deux semaines, le souffle est encore fragile. Le choix du parcours s'est donc fait au tracé le moins pollué.

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La chance que nous avons est le réseau de transports en commun qui s'il n'est pas sans défaut, est quand même en Île de France d'une belle densité et permet d'aller à peu près où l'on veut en utilisant le Pass Navigo dont nous disposons déjà, ne serait-ce que pour aller travailler (1).

Alors aujourd'hui comme de toute la région seul l'ouest était au vert, nous sommes allés en train jusqu'à Maisons-Laffitte et de là via l'ancien chemin de halage jusqu'au Vésinet où nous avons circulé dans le quartier arboré avant de prendre le RER A pour rentrer.

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Il faisait aux alentours de 1°c et bien couverts ce fut une bonne expérience.
Je dispose désormais de deux vêtements chauffants (2) et à présent j'en maîtrise l'usage : un peu de chaud en attendant le train, un peu de chaud au début de la séance, pas de chaud en courant et du chaud à fond en attendant le transport du retour car c'est le moment où ordinairement l'on prend froid.

L'immense avantage du sport en extérieur lorsque l'on aime l'activité physique et qu'un emploi de bureau avale nos journées ordinaires, c'est une impression de redevenir vivants, de nous reconnecter à l'environnement, les lieux et les conditions météorologiques. 
Fatiguée par ma semaine bien plus que par cette séance en endurance fondamentale (3), je n'ai rien fait d'autre de mon dimanche qu'une sieste géante, agrémentée de cyclocross (4), de podcasts, ceux de Cerno et d'Anne Savelli (5). Le gros avantage étant qu'on peut écouter un podcast en étant allongée et les yeux fermés, ce qui est un excellent moyen de récupérer de la fatigue physique. 

Voilà un dimanche qui m'a permis de me remettre en état d'opérationnel pour la nouvelle semaine de travail nourricier qui m'attend, tout en n'étant pas englouti par le sommeil comme les jours ouvrés le sont de boulot salarié.

 

(1) Mon abonnement Vélib est également dessus
(2) pour permettre un change pour le lavage
(3) courir au lentement de soi. Depuis bientôt 13 ans que je pratique la course à pied, si je ne suis ni blessée ni malade, une séance en endurance fondamentale de moins de 15 km ne me fatigue pas plus qu'une promenade. C'est même plutôt tonifiant. 
(4) Les compétitions de cyclocross commentées sur l'équipe TV par le duo Claire Bricogne / Arnaud Jouffroy me rendent heureuse, tout simplement. Je n'ai que le regret d'avoir découvert cette discipline trop tard pour m'y mettre. Quoique s'il existe un jour que je serai retraitée (On peut toujours rêver) des initiations pour vieilles débutantes, j'adorerais m'y confronter.
(5) Je les suis sur Patreon tant que je peux me le permettre, car il me semble cohérent de rémunérer le travail de création de contenu. 
CERNO
Anne Savelli
mais on peut commencer par des épisodes mis en ligne gratuitement : 
par exemple pour Cerno sur radio.fr (entre autre) et pour Anne Savelli via son site
Au passage et compte tenu des incendies qui ravagent Los Angeles, je recommande particulièrement l'épisode de Faites entrer l'écriture consacré à Guy Bennett, lequel vit là-bas.

 

 


Villejuif - Gustave Roussy

 

    Des mois qu'on l'attendait et l'ouverture, enfin, aujourd'hui.

Comme je travaillais, je me suis fait un plaisir de faire le détour nécessaire, je supposais à Vélib (1) mais finalement en bus 380, pour aller jusqu'à la station.
Ensuite, le temps d'un peu lire et voilà que j'étais chez moi, à l'autre bout de Paris.

J'ai enfin l'impression d'être dans le l'an 2000 de nos imaginations d'enfants des années 70 du siècle précédent.

(1) Par manque de Vélib dispo aux deux stations proches de mon boulot.

 

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Elle m'avait fait pleurer de beauté (Dada Masilo)

 

    Je l'avais vue danser en 2018 à La Villette, et auparavant au Palais de Chaillot, Théâtre du Rond Point me semble-t-il, la première dans le cadre d'un abonnement que je pouvais avoir  via le comité d'entreprise de mon employeur d'alors le groupe d'amies du ciné-club (1), et ensuite avec le désir de ne manquer aucun de ses passages à Paris.

Elle avait une façon unique de revisiter la danse classique et d'en faire quelque chose qui redonnait parole au corps et aux femmes une liberté. Il y avait un niveau technique époustouflant et de l'humour aussi dans ses créations. Quand je les voyais, j'étais prise aux tripes et pleurais de beauté ; ce qui est plus rare chez moi pour la danse que pour l'opéra.

Je la suivais sur Instagram, où rien de ce qu'elle avait pu poster encore récemment ne permettait de donner l'alerte, si ce n'était un When I can walk qui pouvait aussi s'entendre comme Quand tu me laisseras redescendre (elle était sur une photo perchée sur les épaules de quelqu'un).

J'étais en train de dîner en regardant quelques fils d'infos lorsque j'ai vu passer un article ou un autre (La photo étant la même qui illustre les deux articles, m'est venu un doute en l'écrivant). Nous ne nous connaissions guère, un échange de regard ou de message, tout au plus, il y a déjà si longtemps. Elle était quelqu'un de très attentif aux autres, tous les autres. Mais je suis bouleversée comme par le décès d'une personne proche, et particulièrement affligée pour la perte que son décès représente dans le domaine de la danse. Elle avait encore tant à créer, tant de rêves à explorer. 

(1) À défaut d'avoir une mémoire stable, il convient d'avoir un blog. Voici ce que j'en écrivais sur le moment ou peu après :


Trois moments de grâce absolue

Avec un groupe d'ami•e•s du ciné-club nous prenions chaque année un abonnement au théâtre du Rond-Point. C'est à l'automne 2013, je crois. Et c'est Swan Lake. Mon propre blog me confirme la période et me réapprend que j'y étais allée hors programme sur les conseils d'une amie du cours de danse (Natacha ? Martine ?). "Crucifiée par tant de grâce, de générosité, d'humour et de beauté, je suis sortie de l'heure qu'il dure (3) et des dix minutes de standing ovation (4), en larmes et les jambes en coton". C'est un des plus beaux moments de ma vie. Je me sens toujours autant éperdue de gratitude envers Dada Masilo et la troupe qui l'accompagnait. (25 décembre 2018)

Alors on danse 

(billet écrit dans l'élan, non relu (pour le moment))

 C'est une amie des cours de danse qui te sachant abonnée au Théâtre du Rond-Point t'a dit : Si tu ne l'as pas pris dans ton abonnement, vas-y vite !

Quand avec les camarades du ciné-club mais qui aiment le théâtre aussi, vous aviez sélectionné en juin vos spectacles pour l'année à venir, tu n'étais pas précisément dans ton assiette. Et puis tu avais des contraintes de travail qui rendaient difficiles un spectacle à 18h30 (1). Enfin tu as effectué des choix a minima : il fallait que le budget final reste ultra-raisonnable.

Donc "Swan Lake" n'y était pas.

Et puis ce dimanche tu t'es retrouvée seule et il ne fallait pas. Alors tu as écouté les conseils de l'amie danseuse. Un strapontin a fait l'affaire. La salle était comble. 

Tu avais bien compris qu'il s'agissait d'une adapatation débridée du "Lac des cygnes". Ça tombait bien : la danse classique, tu n'apprécies guère fort quelques exploits techniques masculins. La façon dont le corps des femmes y est standardisé, contraint, t'horripile, que tu trouves rarement gracieuse et plutôt étudiée à la base pour titiller la libido de vieux bourgeois du XIXème coincés. Tu supportes mal la vue de leurs bras maigres. Et comme tu es sensible dans certains cas à l'effet miroir (2), rien qu'à les regarder danser tu as mal aux pieds.

Tu avais plus ou moins capté qu'il s'agissait d'une troupe d'Afrique du Sud. 

Dès les premières secondes, tu as été saisie. D'essayer soi-même de danser, semaines après semaines depuis de longues années te rend capable de percevoir avec précision le niveau de difficulté de chacun des gestes, des enchaînements effectués. La chorégraphe a pris le meilleur du classique, le meilleur de danses africaines, le meilleur des grands maîtres (on croit deviner qu'elle apprécie le travail de Pina Bausch dont elle cousine par l'humour). Les danseurs sont également comédiens, avec des textes presque tous brefs fors un monologue explicatif spirituel et drôle qui résume en début de jeu tous les grands balets classiques. 

Captivée au point de ne me rendre compte que vers la fin qu'il était dit en anglais.

Tout le spectacle ainsi, d'un rythme soutenu précipitant le sourire et l'émotion avec un niveau de danse ahurissant.

C'est sans doute aussi un brin subversif - un pas de deux entre deux hommes est à tomber de beauté -, je ne m'en rends pas bien compte, tout était normal pour moi, mais sans doute était-ce très militant.

Et beau, et beau, et beau.

Crucifiée par tant de grâce, de générosité, d'humour et de beauté, je suis sortie de l'heure qu'il dure (3) et des dix minutes de standing ovation (4), en larmes et les jambes en coton. J'ai dû manger quelque chose, m'asseoir sur un banc, reprendre mes esprits avant de me sentir capable de prendre le métro pour rentrer.

Réconciliée au moins pour quelques heures (une soirée ?) avec l'humanité. Équipée à nouveau de l'espoir que tout n'est pas perdu (5).

(Et éperduement reconnaissante envers l'amie qui avait insisté afin que je fasse l'effort d'y aller).

J'aimerais savoir nommer les danseurs. Mais retenir leur noms est au dessus de mes forces pour l'instant. En revanche je n'oublierai pas : Dada Masilo, chorégraphe.

Et dèche ou pas, j'irai à chacun des spectacles qu'elle créera qui passeront à ma portée.

PS : C'est peut-être déjà tout complet mais si vous voulez tenter votre chance c'est par là. Je lis au passage dans le billet de présentation "La chorégraphe Dada Masilo n’a pas trente ans. Elle trafique toutes les armes de la danse classique, de la tradition africaine et des tendances contemporaines.". Voilà. 

(1) Entre temps la contrainte (hélas) a disparu.

(2) Par pour tout et j'ignore pourquoi. Par exemple je ne peux pas regarder de la natation synchronisée, je retiens trop mon souffle. En revanche la sexualité au cinéma me laisse impavide sauf dans de très rares cas ... ou on ne la montre en fait pas.

(3) L'intensité est telle qu'on a, à se le remémorer l'impression qu'il est beaucoup plus long. Sur le moment on est plutôt embarqués dans une faille spatio-temporel où l'horloge n'a plus de sens. Encore un coup de la mécanique quantique de l'état de grâce.

(4) Pourtant c'était le public du dimanche après-midi, plus naturellement porté à digérer le déjeuner dominical qu'à trépigner.

(5) Malgré une fin de ballet triste, mais c'est le fait même qu'il existe une chorégraphe pour l'inventer et des interprètes capables de suivre, qui était réconfortant. 

 

 

Il me semble qu'à La Villette, j'étais allée seule, ce que je fais parfois quand je souhaite me laisser entraîner par une œuvre totalement, et donc pouvoir faire abstraction des personnes qui m'entourent - éviter d'avoir le cerveau qui doit switcher entre la scène et par exemple quelques mots qu'on voudrait me glisser ; éviter d'avoir à parler en sortant -.
À me relire, je comprends mieux pourquoi je me sens triste, si profondément.


Glanages du 1er janvier 2025


    Mon emploi, intense et essentiellement en ligne au téléphone, induit un rapport particulier avec l'actualité. Il peut se passer des blocs d'heures entiers et pour peu que nous déjeunions entre collègues le midi, une journée entière, sans que je ne sache rien de la marche du monde. 
Si certains jours on le retrouve à peu près dans l'état dans lequel on l'avait laissé en quittant le logis après le petit-déjeuner, d'autres fois il s'est passé toutes sortes de choses. Rarement réjouissantes, il faut bien l'avouer.

Souvent, avant de tomber de sommeil, je m'efforce de rattraper le coup. J'aime bien la chaîne Hugo Décrypte pour ça.
Parfois il y a des pans entiers d'événements qui m'échappent.

Ça a été le cas en fin d'année concernant la Syrie. Vague souvenir d'avoir lu un soir brumeux de fatigue que quelque part au fin fond d'une région des rebelles islamistes avaient pris une ville sous leur coupe. Et l'impression que soudain juste après, retour du boulot, et plus d'Assad ni de son régime dictatorial sanglant (En fait 10 jours s'étaient écoulés). 
Les scènes de liesse étaient belles à voir.
Restait pour moi une perplexité : pourquoi alors que pendant tant d'années ce régime ultra-violent avait tenu face à la guerre civile, soudain en 10 jours c'était plié. Il me semblait que l'abandon du soutien par la Russie de Poutine ne suffisait pas à expliquer.

Et puis ce matin je suis tombé sur cet article par Marc Gozlan dans Le Monde et qui s'il ne permet pas de tout expliquer, lève un coin du voile. Je me souviens avoir lu un jour, il y a longtemps de ça, d'autres articles évoquant cette drogue et les ravages sur les soldats. Seulement, comme souvent, j'ignorais que ce fût à ce point-là. 

*                    *                    *

Des nouvelles du dérèglement climatique : 

via Extrême Météo au gré de prévisions pour la semaine prochaine

"Sauf changements encore possibles mais de plus en plus à la marge certainement, nous n'aurons pas une semaine prochaine hivernale faut bien le reconnaître. Les scénarios doux et plutôt humides sont en train de gagner la partie comme dans 95% des cas en saison hivernale depuis plus de 10 ans. Une telle disparition quasi complète des advections froides d'altitude sur l'Europe de l'ouest notamment, ne peut pas s'expliquer seulement que par le hasard depuis plus de 10 ans. Les changements de circulation atmosphérique à l'oeuvre, affectent notablement la représentativité des différents régimes de temps en hiver. La NAO- est d'ailleurs de moins en moins froide en hiver alors qu'auparavant elle était réputée amener froid et humidité. Nous avons aussi une disparition des configurations d'anticyclones scandinaves en hiver ou alors mal placés pour drainer du froid jusqu'en Europe de l'ouest.

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Je continue à me désabonner sur ex-Twitter de comptes que je peux suivre ailleurs, l'idée étant de quitter la plateforme si une fois que je n'aurais plus de fils essentiels à y suivre, son boss est toujours le même (1).
Au gré de mes vérifications et de mes Suivre ailleurs et Désabonner là, je m'aperçois que bien des personnes dont les publications étaient intéressantes se sont tout simplement tues (ou sont sur d'autres plateformes encore, que Bluesky ou Mastodon).
Je constate qu'un ami mort accidentellement, y a toujours son compte et qu'on pourrait croire qu'il est dans ce cas, d'autant plus que ses dernières publications sont vives et alertes.
D'une certaine façon, l'illusion est jolie : comme d'autres il aurait décidé de ne plus cautionner l'archi-milliardaire en ne publiant plus là où il est devenu patron. D'une autre c'est glaçant : ses écrits sont encore sur un lieu numérique dont il n'avait pas idée (et pour cause) de ce qu'il allait devenir. Et puis ça reste extrêmement triste, le fait qu'il ne soit définitivement plus de ce monde, celui dans lequel on mange, on dort, on vit. Pensées pour ses proches.
 

                  *                    *                    *                                        

 

J'ai sur mon téléfonino, un phénomène voisin : parmi mes contacts, perdurent quelques défunts qui y figuraient de leur vivant via leur compte Google +.
La plateforme a fermé. Les contacts se sont figés dans une sorte d'imputrescibilité. 
Je me doute bien qu'en effectuant quelques recherches, je trouverais le moyen de les supprimer. Seulement dans l'immédiat, la disparition du socle d'où pouvaient provenir facilement modifications et suppressions, a en quelque sort lyophilisé leur présence.

Pour l'instant je les laisse, après tout c'est une façon d'avoir pour eux une pensée. Il n'empêche, notre époque est étrange par certains aspects. 

                                    *                    *                    *

Une pensée en ce premier janvier pour les personnes pourvues d'un homonyme célèbre ou qui fait carrière en politique même en n'étant que localement connu. 
Comme ça m'arrive régulièrement, je tente de retrouver des adresses perdues lors du vol de mon sac fin 2017 et d'une reconstitution hasardeuse d'un back-up (en gros j'ai récupéré des infos mais sans corrélation, donc à part appeler tout le monde ...) et plusieurs des personnes que je fréquentais alors que j'étais libraire se trouvent avoir un prénom + nom qui si on effectue une recherche affichent des personnes dont le métier demande de beaucoup communiquer. Ce qui rend les (anciens) amis invisibles.
Coucou au passage à l'ami écrivain dont un réalisateur est l'homonyme (mais à présent ils sont tous deux visibles et je les imagine devoir échanger régulièrement des messages ou colis à l'un l'autre destinés).
Pensées au passage pour le voisin du dessous musicien qui n'est ni exactement dessous ni exactement voisin. 
Plusieurs fois dans ma vie je me suis dit Wow ! en entendant chanter quelqu'un, une fois lors d'un mini concert à une station de métro et à par ailleurs lors de fêtes des voisins, pour apprendre ensuite qu'il s'agissait de professionnels réputés. 
Je suis une incommensurable découvreuse de talents confirmés.

        *                    *                    *

Bienvenue et bon courage à la génération bêta. Les défis à relever sont immenses. 

Le Morrison Hotel de Morrisson Hotel a brûlé. C'était devenu un squat mais il y avait un projet pour le réhabiliter.

 

Last but not least : 

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(1) à tous les sens du terme 


Terminer tôt

 

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Il était doux de terminer tôt la journée de travail - la vie pourrait être si équilibrée s'il en était toujours ainsi : 09:00 / 15:00 et une simple pause de 30 à 40 mn vers 12:30, le temps de se caler l'estomac -, d'emprunter un vélo puis le métro pour compléter le trajet et puis de sortir qu'il faisait encore jour.

Il était léger de pouvoir caser une séance d'entraînement vite enchaînée en rentrant, le temps de poser sa besace, ôter une épaisseur de vêtements qui vont bien au travail, la remplacer par une épaisseur de vêtements qui vont bien pour courir (dont celui qui est chauffant, ce secours que c'est) et les chaussures aussi, et puis filer gambader.

Il était amusant de découvrir (en l'occurrence : parc Salengro) les illuminations très réussies (des couleurs changeantes dans les allées du parc) et qu'il y avait une fête foraine aussi. Présentes l'une comme l'autre pour les fêtes mais je n'en avais rien su. 
Rien su non plus de la fresque sur une façade entière d'un immeuble d'un des axes principaux. 

Et pourtant je ne me suis pas absentée récemment, comme au travail nous accompagnons les librairies dans leur rush de Noël c'est une période très métro - boulot - vélotaf - run - dodo.

Je crois toutefois que pour que je n'aie rien vu de cette transformation d'immeuble, c'est que la partie boulot, sauf aujourd'hui, s'étale un peu trop. 
En tout cas la ville s'embellit. 


Jour férié, jour pour récupérer

 

    Travailler passé 60 ans, c'est dans mon cas, presque privilégié (1), rester dans un environnement stimulant mais le payer cher en terme de ne pas avoir de temps résiduel, fors à le consacrer intégralement ou presque à me maintenir dans la meilleure santé possible : et donc mes jours de congés sont de sport et récupération (et je ne parle pas de l'état terrible de l'appartement, des piles de livres et de leurs effondrements).

L'avantage d'être de vieux orphelins, s'il y en a un, c'est que sont finis les Noël parentaux pas simples. L'avantage d'avoir des enfants adultes et pas de petits-enfants c'est qu'on ne se sent pas tenus de faire une grande fête, et donc aujourd'hui c'était délicieusement quartier libre et récupération.

J'ai donc tenu ma séance aux allures, le matin et très volontairement dormi ou somnolé le reste de la journée. Et, en dehors d'un petit déjeuner d'un classicisme époustouflant (café, lait, croissant et jus de fruit), nous avons fait un seul repas, vers 15:00, parce que nous n'avons eu faim ni avant ni après. C'est également un grand privilège de n'être ni en manque ni en excès. 

Au cours de mon après-midi de repos, j'ai un peu lu, un peu regardé des informations, profité pour aller chercher des données sur divers sujets (que des choses pas commerciales, aurait dit le chanteur (quoi que (2))) et donc glané. Comme je sais que dès demain, boulot salarié oblige et manque de place active disponible dans mon cerveau, j'aurai oublié, et parce qu'aussi ça pourrait intéresser d'autres personnes, j'en partage quelques-un : 

Séparer l'horreur de l'artiste chez "Un invincible été"
Avec l'IA les poètes mettent leurs textes en musique  sur ActuaLitté

Écrire dans le flux chez mon amie Anne Savelli

La force de Gisèle Pelicot , article sur France Info

RIP X chez Yann Orpheus (J'ai l'intention d'en faire autant, mais je n'en suis qu'à la phase de me désabonner de celles et ceux qui sont désormais ailleurs et m'abonner chez eux ailleurs si ce n'est déjà fait)

divers articles, dont celui-ci,  sur le terrible suicide d'un conducteur de train qui a conduit à des perturbations lourdes dans le trafic SNCF sur certaines lignes. Il devait vraiment être au bout du rouleau pour en arriver là. Au fil des heures on a vu d'abord les mécontentements exploser sur les réseaux sociaux, de la part des personnes facilement furieuses d'un réveillon raté (en fait pas mal devaient être bien contentes d'échapper à une corvée familiale, mais ne l'avoueront jamais), puis quelques voix qui se lèvent pour dire, Euh calmez-vous ils ont dit que c'était suite à un "incident de personne" et tout le monde sait que ça veut dire un suicide, puis des messages un peu plus officiels indiquant qu'il s'agirait peut-être du suicide d'un conducteur puis les précisions et la communication de la SNCF qui détaille le processus qui a fait qu'à part celui qui ne voulait plus vivre, il n'y a eu aucune victime. J'ai appris au passage qu'un TGV lancé pleine balle met environ 2 km pour, en freinage d'urgence, passer à l'arrêt. 

Et puis le cadeau de Noël, que je n'ai vu qu'aujourd'hui, une video, datant de novembre, de Sade, Young Lion en soutien à son fils YzaacTheo

 

(1) Un job utile aux autres, un employeur respectueux, et une brochette de collègues fréquentables. En plus dans une entreprise qui recrute ce qui est un luxe inouï que de toute ma vie professionnelle antérieure je n'avais jamais connu autrement que sous la forme : on me recrutait moi car quelqu'un n'était plus là et qu'il y avait du boulot pour trois. 

(2) Je suis tombée de liens en liens sur des baskets d'ultra-riches qui m'ont bien plu.
Leur prix est à ce point stratosphérique par rapport à mon salaire, lequel est clairement inférieur au salaire net moyen et est 4 tranches en dessous du salaire net médian , que je ne suis pas même tentée et tant mieux car j'ai déjà tout ce qu'il me faut en terme de chaussures. 


Un film émouvant (En fanfare, d'Emmanuel Courcol)

 

    Nous l'avions manqué au Arras Film Festival, parce qu'il en faisait l'ouverture et qu'en raison de nos contraintes de boulot, nous ne pouvions arriver que le samedi matin.
Pour autant les camarades qui à quelques années de plus que nous sont déjà retraités depuis un bon moment et qui eux disposent de leur temps, l'avaient vu et aimé et nous avaient conjuré d'y aller voir dès que nous le pourrions. Grâce leur en soit rendue.

Ce fut enfin fait cet après-midi. 
En fanfare d'Emmanuel Courcol

Malgré une partie de moi qui n'était pas tout à fait dupe, mais parce que j'ai trop roulé ma bosse de cinéphile et d'écriture (1), pas en raison du travail réalisé, j'ai été émue comme ça faisait longtemps que ça ne me l'avait pas fait.
Car une foule de choses sont d'une justesse inouïe, et non seulement le jeu des actrices et acteurs - toutes et tous formidables -, sur la foule de sujets abordés. 
Entre autre la musique et les rapports entre les différents types de musique. On va quand même du rap au "classique moderne" dans la B.O.F.
Et le déterminisme de classe pour une fois montré sans trop de tartuferie, le plus talentueux des deux frères - puisqu'en gros c'est l'histoire de deux frères - étant celui qui a grandi dans une région en crise économique et un milieu modeste, n'ayant pu que rejoindre sa place de façon marginale (2), tandis que l'autre à force de travail rendu possible par le lieu et le milieu de sa famille adoptive a acquis une grande renommée.
Les deux sont dans la musique, et ça aussi, ça coïncide avec mon expérience de la vie, que des choses sont en nous au départ, même pas tant sous forme d'aptitudes que d'inclinaisons vers certaines activités (3).
Il y a aussi l'importance des liens familiaux, l'importance du travail qui permet de gagner sa vie, surtout quand il ne le permet plus. 
Il y a aussi, effleurée, la magie de chanter en chorale - on peut avoir chacun une voix moyenne et donner un résultat d'ensemble formidable -. Et le fait qu'assez souvent, lorsque l'on agit guidés par la générosité, dans notre société telle qu'elle est on s'attire de gros ennuis.

Cinq noms figurent comme scénaristes et il se pourrait qu'un travail d'équipe ait conduit à cette justesse de dialogues, de ton, de situations. 
Évidemment, le côté Nord de la France nous touche davantage que d'autres personnes. C'est un peu chez nous.

Ce billet est mal écrit, je pleure encore d'avoir été touchée, et somme toute, réconfortée.
Ne vous méprenez pas, il y a également bien des moments délicatement drôles.
Ce film est un bonheur.

 

(1) Ça fait entre autre que je repère des similitudes là où ça aiderait de s'en passer, et qu'aucun fusil de Tchekov ne passe inaperçu. 
(2) Et ça, c'est tellement ce que j'ai pu constater au cours de ma vie : oui en prenant de la peine on finit par rejoindre ce pour quoi on était là, si tant est que, mais non, on ne peut s'y faire une place si l'on part de trop loin. On le peut en amateur. Au mieux.
(3) J'ai mis une cinquantaine d'années à me rendre compte que j'étais une sportive, hélas pourvu d'un corps pour le moins pas doté d'aptitudes en ce sens, voire même handicapé pour certaines activités. Seulement j'étais née à une époque où les filles ne faisaient pas de foot, voyons. Et j'étais une excellente élève donc considérée par mon petit monde comme une intellectuelle, comme si ça devait nécessairement s'opposer.

PS pour Jean-François : Si tu me lis, tu avais raison au sujet de la ressemblance avec Johnny.

PS' : Pas le temps ce soir d'écrire un second billet et c'est injuste, mais ne manquez pas "Vingt dieux" de Louise Courvoisier, sauf si l'odeur du fromage vous écœure. Il y a un vrai quelque chose dans ce film, une grâce, un truc qu'on n'avait pas vu passer depuis longtemps. Ici ce qu'en dit Pierre Lescure.


Iwak #31 – Repère

 

    J'ai traversé mon enfance et ma jeunesse avec une santé fragile, pas gravement fragile, mais perpétuellement : sans cesse rhumes et angines, parfois de redoutables indigestions (1), et parfois de la fièvre et une fatigue colossale sans trop d'explications. Je pense, mais son diagnostic fut pour moi tardif, que la thalassémie n'y était pas pour rien.
Et puis savoir d'où ça venait n'aurait pas aider à soigner.

Ma génération est de celles qui ont été éduquées à être dures au mal, pour le meilleur comme pour le pire et donc le plus souvent j'allais bosser même en n'allant pas fort ; de toutes façons je ne pouvais pas trop me permettre de m'arrêter, et j'y allais coûte que coûte.
Sauf qu'une ou deux fois ça s'est mal terminé, à presque rien d'être expédiée aux urgences, et du temps où je bossais dans une grande entreprise qui détenait un service médical, au service médical, le temps de tenir suffisamment sur mes jambes pour être rapatriée chez moi en taxi.
Souvent le fait d'avoir ou non de la fièvre est établi comme critère d'être opérationnel·le ou pas. Ce que j'ignorais c'est que ma température usuelle est inférieure à la moyenne : lorsque je vas bien je navigue à 36,2°c. Et que donc un 37,5°c qui n'inquiéterait personne témoigne d'une poussée de fièvre chez moi.

Alors il avait bien fallu que je m'invente un point de repère pour savoir si j'allais bosser ou pas. J'avais fini par en trouver un : 
suis-je encore en état de lire, ou pas ?

Grâce à ce repère je parviens à établir une frontière entre Ça va pas mais secoue-toi ?
et : Attention tu risques de ne pas finir la journée.

Me concernant, c'est donc un repère fiable.

Fun fack : lorsque j'ai eu le Covid, en octobre 2023, la question ne s'est même pas posée. Ce qui ressemblait à un début de rhume la veille en fin de journée, c'était mué dans la nuit en une impossibilité de tenir debout sans me sentir défaillir. J'avais quasiment rampé pour aller jusqu'aux toilettes (pourtant chez nous ça n'est pas grand) et utilisé mes dernières forces pour passer deux appels, le bureau et l'époux (lequel démarrait sa propre journée de taf avant moi) et j'allais si mal qu'il a pris son après-midi ou sa matinée le lendemain, inquiet. Le repère habituel n'avait plus de sens, la question ne se posait pas.
Si vous le pouvez, évitez le Covid.

 

(1) On ne disait pas gastro-entérites à l'époque

Participation à Iwak ( Inktober with a keyboard ) en théorie : un article par jour d'octobre avec un thème précis. Je l'adapte à mon rythme et à ma vie. Peut-être qu'en décembre, j'y serai encore.
C'est Matoo qui m'
a donné l'impulsion de tenter de suivre.


Iwak #30 – Violon

    Nous nous sommes fait voler beaucoup de choses dans notre vie, j'ai commencé par des trousses au collège (1) et on a eu le splendide épisode du voisin voleur, mais entre temps aussi une voiture (qui fut retrouvée), chacun un téléphone au moins, un appareil photo ... en bons citadins, nous disposons d'une liste longue. 
Mais je vous garantis que le plus douloureux des objets dont on peut se faire délester c'est un instrument de musique en général, et un violon en particulier.
Ce n'est pas un objet inerte, il a une âme et ça n'est pas qu'au sens figuré et pour peu qu'il ne s'agisse pas d'un violon d'usine, on ne retrouvera jamais la même relation, le même toucher, le même son.
Celui que nous nous sommes fait voler était celui de notre fille, dans la chambre de service où alors elle logeait. Rien d'autre n'avait été volé. Seulement le violon.
Il n'était pas d'extrême haut de gamme mais représentait pour nous quand nous l'avions acheté pour elle, un fort investissement. Nous n'avons pas pu en racheter un. Je m'étais promis de le faire quand je toucherai des droits d'auteurs.
Ce qui m'est parfois arrivé, mais dans une échelle de dix fois moins que le prix de l'instrument. L'espoir est ténu.

Longtemps plus tard, nous en étions encore à vérifier lorsqu'un violoniste se produisait dans le métro si ça n'était pas le nôtre.
Et notre cœur se serre encore lorsque nous y repensons. Est-il tombé en de bonnes mains, après sa revente probable ?

Le deuxième vol le plus gênant fut celui du carnet d'adresses dans mon sac d'ordinateur, le vieux carnet d'adresses qui n'avait de valeur que pour moi et dont la perte, jointe au surmenage professionnel permanent (trop fatiguée sur mon temps libre, pas assez disponible) m'a fait perdre de vue tant d'amis. 

Le moins grave fut finalement celui de l'ordi : j'avais une sauvegarde hebdomadaire, et dès le surlendemain, nouvel équipement acheté, modèle équivalent, données transférées, tout y était à peu de choses près.

Mais un violon, un vrai, un déjà un peu vieux à l'époque, ça ne se remplace jamais tout à fait.
Voilà, à cause d'un voleur, à quoi le mot violon me fait désormais songer, quand je devrais avoir des airs émouvants à l'esprit en premier.

 

(1) C'était d'une dégueulasserie sans nom : pendant les cours de sport nous étions obligés de laisser nos cartables sous le préau dans des grilles de stockages métalliques, totalement ouvertes (un peu comme des casiers à bouteilles mais pour des sacs). Forcément des petits malins se débrouillaient pour passer par là pendant que d'autres classes étaient en cours de gym et vidaient les sacs des seules choses éventuellement avec un brin de valeur, qu'ils comportaient en ces temps frugaux : les trousses. Mais on était quand même obligés de les laisser là (non négociable). Et bien sûr c'était du temps où l'enfant qui se faisait voler se faisait en plus engueuler à la maison, car remplacer toute la trousse (2), ça coûtait cher.
(2) Il y avait du petit matériel pédagogique obligatoire donc se faire voler la trousse signifiait refaire tout l'assortiment (les ciseaux, le compas, le criterium etc.)

    

 

Participation à Iwak ( Inktober with a keyboard ) en théorie : un article par jour d'octobre avec un thème précis. Je l'adapte à mon rythme et à ma vie. Peut-être qu'en décembre, j'y serai encore.
C'est Matoo qui m'
a donné l'impulsion de tenter de suivre.