Beauté de Paris sous la pluie

 

    Je venais de dire à Simone, ce qui me réjouit dans ma vie [actuelle] ce sont mes retours de boulot à vélo, traverser Paris, varier les itinéraires est un tel bonheur.

Et puis j'ai pris un Vélib pour rentrer et puis il a plu, et puis comme pour me remercier du compliment ce soir ce fut beau comme jamais.

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Avec en prime un bel arc en ciel (de l'autre côté) et d'être plutôt bien protégée (du haut) car j'étais bien équipée.
Je suis un moment restée sur la passerelle du musée d'Orsay à savourer la beauté - ciel lumières pluie ville -. 

Pour une fois je n'étais encombrée d'aucun tracas lourd, seulement de tristesses calmes (quelques deuils amicaux récents), l'inquiétude n'ayant plus lieu d'être. 

Alors, en ce moment précis j'ai éprouvé du bonheur. 

Le fait que d'autres personnes sur la passerelle s'arrêtassent pour en faire autant, admirer la beauté du ciel et de la ville, tout en se laissant drincher, y participait. 


Un vélotaf de retour absolument somptueux

                Un peu triste du passage à l'heure d'été, qui accroît ma fatigue, j'ai décidé de faire contre mauvaise fortune bon cœur et d'en profiter pour m'accorder, puisqu'il faisait jour, un vélotaf de retour dont les touristes rêveraient. J'en ai croisé d'ailleurs bien plus qu'en temps normal.

Pour la première fois, j'ai prêté attention aux noms des grands scientifiques d'antan qui étaient inscrits sur la Tour Eiffel vers le premier étage : Lavoisier, Chaptal, Dulong ...

Seul bémol, deux à trois passages peu fréquentables pour les vélos, du moins de façon raisonnablement sûre. Alors j'ai dû jouer les super-piétons, ce qui est le plus sûr mais coupe bien l'élan.

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Un petit bonheur supplémentaire eut lieu alors que j'arrivais et que les lumières de l'éclairage urbain se sont enclenchées à ce moment précis. Comme un salut.

À part ça, ce que les photos n'indiquent pas, c'est qu'il faisait frisquet (un peu moins de 10°c).


À la marge d'un jour travaillé

 

    Que les choses soient claires : même si la fièvre liée à la 4ème dose de vaccin contre le Covid_19 est retombée, ça n'était pas fou-fou au niveau de péter la forme, et comme la journée de boulot fut chargée, un peu comme si pas mal de gens souhaitaient régler pas mal de choses avant la fin de l'année, je n'ai pas fait grand chose d'autre que travailler.

Pour autant, il y a eu de bons moments :

lors du déjeuner, la collègue d'origine grecque qui se reconnaîtra si elle passe par là et qui nous a régalé d'un cocktail léger de son pays car une autre collègue détenait une bouteille d'un produit à base de sève de pistachier.

Capture d’écran 2022-12-30 à 21.27.34    le retour vélotaf par temps pluvieux mais délicieusement doux fut un bonheur - malgré une chute évitée de peu en raison d'une bordure métallique sur la bidir de la Porte de Vanves -. Ça n'était pas un Vélib électrique mais en prenant mon temps c'est passé facilement, malgré l'épuisement. J'ai repéré vers la place de Catalogne où était le Jardin des colonnes, ce qui n'était rien, puisqu'il était fermé, mais permettait de changer une prolongation du temps de travail en temps personnel de poursuite permanente de la découverte de Paris.

La soirée était déjà réduite lorsque je suis rentrée (il était 20:30 environ), mais j'ai pris du temps pour ce qui m'intéressait, un Tout le sport spécial Pelé, que j'ai trouvé remarquablement équilibré, un podcast sur les violences conjugales (hé oui, ça n'était pas mieux avant, quand on considérait tout ça avec un haussement d'épaule, un fatalisme), un article du Parisien sur des mesquineries budgétaires concernant l'équipe de France de football, et un billet de blog permettant de calculer entre autre les jours de la semaine des débuts d'années. J'ai aussi découvert l'existence de MYM, ce qui à la fois ne m'étonne pas (1), notre société étant ce qu'elle est et me stupéfie (des personnes ont donc si peu de vie personnelles qu'elles ont besoin d'exister à travers d'autres à ce point-là ?).

Pensée du soir, en croisant des photos anciennes sur Pinterest : il est impressionnant d'à quel point John Lennon avait des allures, une fois passée sa période hirsute gourou hindou, de type de maintenant, un air de contemporanéité, quarante ans après.

 

 

(1) d'autant plus que j'avais déjà entendu parler d'Only Fans, mais qui m'avait paru davantage axé sur le sport, les stars du foot.

 


Lendemain de (presque) rien

(lunedi)

Avoir superbement ignoré cette compétition de football qui avait lieu malgré l'aberration écologique qu'elle représentait et le coût humain de la construction de ses lieux présentait en ce lundi l'ineffable avantage que je n'étais pas du tout en mode "lendemain de défaite". Au travail, même les collègues qui jusqu'alors ne s'étaient pas trop laissés embarquer dans le mode enthousiasme footballistique, étaient intarissables sur leur dimanche fin d'après-midi, les émotions, tout ça.
(je peux comprendre, en temps normal, j'aime le football, mais pas cette fois).

L'inconvénient, fut le retour. Accaparée par le travail, je n'avais rien suivi des informations (1) et hop suis repartie à Vélib dans l'idée de traverser tout Paris, mon chemin habituel.
Heureusement, j'ai eu l'envie comme suite à un documentaire vu récemment, de passer par la rue Verdier, ce qui m'a naturellement menée à la bidir de la Porte de Vanves et de là à un abord de la traversée des Champs Élysées via la rue du théâtre du Rond Point. Heureusement. Car l'un de mes itinéraires passe par un abord direct de la place de la Concorde.
La circulation dès la Rive Gauche était infernale que traversaient de nombreux véhicules de forces de l'ordre toutes sirènes hurlantes. J'ai eu peur qu'un attentat soit survenu, puis je me suis souvenue : il y avait peut-être là une question de retour des héros. 
C'était le cas.

Je m'en suis sortie en passant à plusieurs reprise façon piéton, et d'ailleurs passés le niveau du Boulevard Haussmann tout soudain, plus personne, ou presque, plus rien ou du moins beaucoup moins de monde qu'à l'ordinaire.

Qu'on le veuille ou non, les grands événements populaires, lorsque l'on vit dans une capitale, nous rattrapent forcément.  



(1) Dommage car un touite de Didier le gardien et vélotafeur invétéré m'en aurait avertie. 


Sophie Calle au musée d'Orsay après y avoir squatté l'hôtel vide


    Il est bien tard pour écrire et je suis trop fatiguée, mais je tenais à prendre note de combien j'ai apprécié l'exposition de Sophie Calle au musée d'Orsay sur cette chambre 501 qu'elle squatta en journée alors que les travaux de transformation dans le bâtiment commençaient.

J'ai apprécié de pouvoir revoir ce musée (et le tableau des ravaudeurs de parquet), et retourner voir une exposition pour la première fois depuis la pandémie (et même avant car mes contrats successifs d'alors ne m'en avaient guère laissé le temps)). J'ai aimé aussi recroiser des touristes, le méli-mélo des langues, leur air enthousiastes et contents d'être là (ou las aussi, d'ailleurs).

Pas mal de gens, malgré l'absence d'obligation, persistent à rester masqués. J'en fais partie.


I know there's something going on

(lunedi)

La journée de travail était intense avec des moments de travail collectifs, et il n'y avait pas un seul instant pour voir autre chose. 
J'ai choisi de rentrer à Vélib (électrique, j'étais très fatiguée) et comme je traverse tout Paris du sud au nord, sans avoir consulté la moindre info j'ai su qu'un cran de plus vers l'escalade guerrière entre Russie et Occident partant du conflit en Ukraine.

Des gens chics et hâtifs traversant n'importe comment vers le VIII ème arrondissement dont une dame qui a quasiment sauté sous mes roues, hors de tout passage piéton, supposant sans doute qu'elle était reconnaissable et que j'allais m'arrêter (j'ai calmement esquivé, il était de toutes façons trop tard pour que je freine). De groupes de piétons voisinés lors de feux rouges, j'ai entendu des mots "Russie" et une femme au téléphone vers le parc Monceau semblait donner des ordres brefs et précis desquels les mots "passeports" "Russes" étaient distinguables.

Rue de Messines devant l'ambassade d'Equateur, une double file de taxi. Alors bien sûr peut-être qu'il y avait un événement particulier ce soir, rien à voir. Seulement une sorte de nervosité générale était palpable.

20220221_223544    Lire en rentrant que Vladimir Poutine venait de reconnaître l'indépendance des territoires séparatistes de l'Est de l'Ukraine ne m'a donc surprise en rien.  D'autant plus que je m'attendais à ce qu'il attende précisément la fin de la trêve olympique pour avancer d'un cran.

Il n'en demeure pas moins que je continue à ne pas comprendre : 
Pourquoi maintenant ?
à plus d'un titre ;

côté russe pourquoi avoir débuté une nouvelle offensive de prétextes belliqueux pile en cette fin d'hiver (la fin d'hiver, OK mais pourquoi cette année ?) ;

côté américain pourquoi avoir décidé de réagir à présent alors qu'il y avait déjà eu la Crimée et la guerre dans le Donbass sans que ça émeuve grand monde à part les cinéphiles voyant effarés et légèrement perplexes les films Ukrainiens décrivant une vie en temps de guerre.

N'auraient-ils pas pu attendre la fin réelle de la pandémie ?
Craignaient-ils à ce point l'ennui ?

Il me manque d'un côté comme de l'autre des éléments de compréhension, qui sont peut-être simplement des informations qui auront été communiquées au grand public en des jours où je suis tombée de sommeil en rentrant du boulot qui avait englouti ma journée.

 

À Codogno ils datent d'il y a exactement deux ans (le 21/02/2020 ore 17:00) le moment où la réanimatrice Annalisa Malara a envoyé d'urgence le patient Mattia Maestri (1) à l'hôpital à Pavie pour analyses plus poussées malgré qu'il ne revenait pas de Chine et n'avait a priori eu aucun contact avec des personnes qui en revenaient, du moins à ce qu'il en savait.

Il y a déjà une série télé sur les premiers soignants, sur Codogno, sur leur héroïsme. À ce moment-là, beaucoup de soignantes et soignants ont payé de leurs vies d'avoir pris soins de ces malades porteurs d'un virus mortel dont alors aucun vaccin ne pouvait protéger.

 

(1) ou alors le moment où il a été déclaré Covid +, grâce à son initiative à elle de le faire tester malgré tout.

PS : Les beaucoup plus de 20 ans auront reconnu ce titre de Frida, qui n'a rien à voir avec la situation internationale mais voilà, en passant devant les files de taxis et en raison des deux phrases clefs 

I know there's something going on
I know it won't be long

a déclenché le #JukeBoxFou de dedans ma tête. 


Code 43

(questo martedi)

 

Alors que je longeais à vélo, trajet #Vélotaf retour, le Grand Palais, arrêtée au feu de signalisation qui précède la zone du Théâtre du Rond Point, un homme en scooter, assez âgé (1), s'est arrêté près de moi, et m'a ainsi adressé la parole : 

- Bonsoir madame. Le numéro 43 s'il vous plaît.

Éberluée, je crois avoir répondu platement : Mais comment voulez-vous que je le sache ?

Ce n'est qu'après coup et l'avoir sans doute contrarié car je n'avais pas su contenir un éclat de rire avant qu'il ne s'éloigne assez, que j'ai songé qu'il s'agissait peut-être probablement d'un espion qui testait son mot de passe et avait dû se dire, Malédiction c'est pas la bonne !

Ça faisait longtemps que d'avoir une tête à chemins ne m'avait pas attiré de micro-péripétie. 

 

(1) Traduisons-moi : de mon âge


Photos qui furent récentes

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Je commence à avoir un historique de photographies suffisamment imposant pour que s'en perde le souvenir.

Ainsi cette photo prise en septembre 2008 à La Défense, un peu curieuse quand on y pense.

J'ignore qui il sont, et surtout j'ignore à présent si je l'ai jamais su. Peut-être que si je retrouve un agenda où parviens à remettre en forme les sauvegardes de mon ancien fotolog, la mémoire me reviendra. Et de savoir ce que je faisais à La Défense le dimanche 21 septembre 2008 à 15:33

J'aimerais pouvoir consacrer du temps, paisiblement à mettre de l'ordre dans ma mémoire, mes photos, mes affaires. 


Cahier du jour, déconfinement jour 139, couvre-feu jour 7 : Will I survive ?

(venerdi)
déconfinement officiel 1 jour 166
 
Partir au boulot à vélo 
Une journée de boulot encore très chargée, mais l'équipe tient bon ; déjeuné de 14h à 15h d'un plat du Thaï Box, en bas de chez Doisneau (il faisait plutôt chaud)

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 Un retour #Vélotaf qui était un régal de beauté de Paris assez désert la nuit. En fait dans l'heure qui précède le couvre-feu, la plupart des gens est déjà rentrée et la circulation est très fluide, du moins par les rues que je traverse. Comme Paris est belle sans le tourisme de masse, et avec beaucoup moins de monde, d'une façon générale.
Une arrivée à couvre-feu moins le quart, notre fille déjà dans sa chambre ; les jeunes sans doute en week-end.
Une soirée trop courte, toujours trop courte ; infos italiennes. Que ce soit ici ou là, la question du lockdown revient sur le tapis.

J'ai parcouru cette semaine 124,68 km à vélo aux déclenchements plus ou moins tardifs de GPS près.
 
Nous avons reçu les médailles des 20 km de Paris connectés. Drôle de mélange entre tristesse et fierté. Elles sont particulièrement  soignées.  Si  nous  survivons  ça  pourra  devenir  un  beau  souvenir  d'une  sombre  période.

Will I survive ? 
On sent l'épidémie se rapprocher. Des cas proches, sans pour l'instant que nous soyons cas contacts, seulement clairement, ça rôde au boulot. 
Je n'ai pas peur. Seulement j'ai encore tant de choses à faire en ce monde, tout ce que j'ai en cours de chantiers perso, j'aimerais durer. Aller en triathlon au max de mes capacités. J'en suis loin.
 
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Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
42 453 872 cas (dont : 1 148 638 morts (229 235 morts aux USA, soit 691 morts / 1 M d'hab) et 31 412 034 guéris
France :  +42 032 nouveaux cas et 298 morts 
Italie : + 19 143 nouveaux cas et 91 morts 
Belgique : + 16 746 nouveaux cas et 49 morts
 
Pour se remonter le moral : 
L'Auberge des blogueurs c'est fini, mais ça reste libre à lire.
 
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Chroniques du déconfinement jour 19 : Mais quel kif la rue de Rivoli !

Déconfinement officiel 1 jour 46

Retrouver les ami·e·s de la natation pour un petit-déjeuner à défaut de nager (prévu au Barroso mais finalement au Plan A car le premier était fermé), c'était un bon moment même si j'ai dû filer. Celle d'entre nous qui abusée avec ses camarades par la communication française qui sous-estimait l'ampleur de l'épidéme, était partie en Asie où elle devait faire de la plongée nous a relaté leur retour épique et fort coûteux - sans aide aucune de la part des services français, pourtant contactés -. Un autre des amis a pu déménager in extremis le mardi 17 mars ce qui lui a permis même s'ils ont vécu en mode "camping" pendant toutes ses semaines ensuite (appartement neuf à peine achevé), d'assurer la permanence à son boulot où il va désormais à pied.
  
Quant à moi je suis allée au boulot à vélo (essai bi-dir le long de la Seine) pour une journée plutôt tranquille de boulot (finissant à 17h30). Je commence à avoir hâte d'être "en charge".
déjeuner au Parc Jean Moulin d'une salade de chez Auchan. Les gens la plupart d'entre eux sont respectueux des distances et des gestes barrières mais quelques-uns (des hommes, essentiellement) considèrent visiblement que l'épidémie est derrière nous. 
J'ai trouvé l'accès à la voie verte. Et vu des bizarreries concernant des bus, comme si on avait demander aux gens de descendre tous.
Retour le soir en mode Grand Turismo (la voie verte, la bidir le long de la Seine, la merveilleuse rue de Rivoli rien que pour nous, c'est peu dire que j'ai kiffé). Repasser près de l'Élysée en revanche m'a moyennement intéressée.
Petite soirée peinarde, à écouter (1) et lire (au sujet) des Beatles et écriturer du day by day, incapable de faire plus (avec la préparation d'un sommaire dîner et une lessive)

Aujourd'hui j'ai appris que Mull of Kintyre était une chanson de Paul McCartney pour The Wings et non pas une reprise d'un vieux chant écossais et parce que je suis passée à côté en me demandant ce que c'était, j'ai fait la connaissance du réservoir de Montrouge que j'aimerais désormais visiter. J'ai aussi découvert ou redécouvert l'existence de Cilla Black
 

(1) donc une série sur Paul McCartney qui commence ici.

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
9 684 039 cas (dont : 488 897 morts (124 844 morts aux USA) et 5 248 805 guéris)

Quand tu penses que beaucoup pensent qu'elle est finie l'épidémie : 

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Pour tenter de tenir le moral bon, l'Auberge des blogueurs

 

vélotaf   29,11 km (= 13,18 + 15,93) 

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