Terminer tôt

 

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Il était doux de terminer tôt la journée de travail - la vie pourrait être si équilibrée s'il en était toujours ainsi : 09:00 / 15:00 et une simple pause de 30 à 40 mn vers 12:30, le temps de se caler l'estomac -, d'emprunter un vélo puis le métro pour compléter le trajet et puis de sortir qu'il faisait encore jour.

Il était léger de pouvoir caser une séance d'entraînement vite enchaînée en rentrant, le temps de poser sa besace, ôter une épaisseur de vêtements qui vont bien au travail, la remplacer par une épaisseur de vêtements qui vont bien pour courir (dont celui qui est chauffant, ce secours que c'est) et les chaussures aussi, et puis filer gambader.

Il était amusant de découvrir (en l'occurrence : parc Salengro) les illuminations très réussies (des couleurs changeantes dans les allées du parc) et qu'il y avait une fête foraine aussi. Présentes l'une comme l'autre pour les fêtes mais je n'en avais rien su. 
Rien su non plus de la fresque sur une façade entière d'un immeuble d'un des axes principaux. 

Et pourtant je ne me suis pas absentée récemment, comme au travail nous accompagnons les librairies dans leur rush de Noël c'est une période très métro - boulot - vélotaf - run - dodo.

Je crois toutefois que pour que je n'aie rien vu de cette transformation d'immeuble, c'est que la partie boulot, sauf aujourd'hui, s'étale un peu trop. 
En tout cas la ville s'embellit. 


Une phrase de 119 ans


    Il y a longtemps, lors des obsèques au Père Lachaise d'un de mes vieux professeur, quelqu'un avait lu un passage d'un texte formidable, repris en plus court et plus récemment par un amie de ma vieille amie Claude, morte en ce printemps, et je voulais tenter de la retrouver, alors j'achète un vieux livre où il se pourrait qu'elle figure.

Comme je l'avais en main en attendant le passage au vert d'un feu piéton, je l'ouvre et lis la première phrase qui me tombe sous les yeux.

 

Péguy

Le triomphe des démagogies est passager. Mais les ruines sont éternelles.

Il a écrit ceci en décembre 1905.
La parfaite adéquation avec l'ambiance mondiale du moment (de maintenant) est sidérante et admirable.


C'est aujourd'hui la fin de la malédiction de la piste cyclable maudite de la Porte de Clichy. Au début je me suis gaussée, elle était toute joliment repeinturlurée, ce qui m'a bien fait rire : ça n'allait en rien dissuader les cars et les camions de transports de marchandises vers des contrées lointaines qui se tiennent là tout le temps. 
Mais lorsque je suis rentrée du travail, une longue file de solide potelets la délimitait. 
Cette sécurisation va m'aider pour mes retours Vélotaf, pour cette dernière portion de trajet dangereuse, que la fatigue aidant j'appréhendais toujours.

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Et enfin une pinte de rire : un article du Parisien faisait état de l'arrestation d'un (ancien ?) majordome de Matignon est en garde à vue car "L’équipage de brigade anticriminalité qui l’a contrôlé a découvert dans le coffre de son scooter 28 bonbonnes de cocaïne, soit l’équivalent de 51 g."
J'avais déjà lu l'expression bonbonnes de cocaïne, le plus souvent pour décrire le contenu de coffre de voitures de trafiquants arrêtés, et dans mon incommensurable naïveté imaginais des sortes de dames-jeannes avec leur garniture en osier mais qui auraient contenu des stupéfiants à la place du vin.
D'après la conversation sur Mastodon qui m'a permis de piger, je ne suis pas la seule. 


Vélotaf du contournement

 

    J'ai bien lu ici ou là que les restrictions de circulation pour les J.O. allaient être sévères. Peu à peu je découvre qu'elles sont déjà effectives y compris en certains points pour les vélos. 

La place de la Concorde est globalement fermée, de grandes tribunes tubulaires (qui me font pétocher, je me souviens de Furiani) ont été érigées.
Mais je découvre vendredi dernier (le 14 juin) que le tronçon de piste cyclable qui menait de la passerelle Léopold Sédar Senghor à la Concorde avec l'accès au souterrain qui permettait de remonter vers le bas des Champs Élysées est totalement clos, personne, ni en piéton ni à vélo ne peut passer.

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Seule solution car repasser la Seine me paraît absurde et m'éloigner de ma destination en partant vers Châtelet peu engageant, descendre de vélo et couper en piéton les Tuileries.

Je ne suis pas la seule à faire ce choix, et donc pas la seule non plus à me trouver confrontée au dispositif de passerelle en escaliers qui a remplacé la sortie de l'autre côté.  Passerelle Tuileries

 

 


Un panonceau indique obligeamment le détour à faire pour qui est en fauteuil roulant. 
C'est quand même curieux qu'à l'orée des jeux olympiques puis paralympiques on n'ait rien trouvé de mieux que de mettre en place des installations qui ne soient pas adaptées pour les fauteuils roulants. 

En piéton poussant une bicyclette, je fais donc le même crochet, puis me glisse dans le flow de la rue de Rivoli, qui n'est dévolue aux vélos qu'en partie, ce qui est beaucoup mieux qu'avant mais reste dangereux d'autant plus que les automobilistes, sans doute en représailles d'avoir vu leur espace habituel réduit, n'ont pas un comportement particulièrement vélo-friendly.

 

Mardi soir, je tente un retour par mon trajet au rapport (sécurisation, minimisation des détours) optimisé. 

Il emprunte pour de larges parties des bidirs, et pour d'autre, notamment dans le XVIIème des rues sans dispositif cyclables mais avec à l'ordinaire vraiment peu de circulation.
Un des points de passage est à l'ordinaire la place de Fontenoy.

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C'est à l'ordinaire un espace vaste et calme, sans infrastructure vélo mais très peu circulante ce qui la rend intéressante pour mes vélotafs de retour, fatiguée.

Seulement en ce mardi 18 juin tout le quartier est bouclé. 
Quelques piétons passent encore, des personnes sortant de bureau, on sent que tout est en train de se refermer.

Comme j'ai reçu un SMS d'un de mes boss du bureau me proposant d'être finalement en RTT le lendemain (une question de session de formation déplacée), et que je devais un tantinet réorganiser mon emploi du temps pour déplacer sans plus tarder des activités du jeudi au mercredi, croyant à une rue simplement barrée aux voitures pour travaux, j'étais descendue de vélo et m'étais arrêtée sur l'un des larges trottoirs le temps d'envoyer quelques textos. Je marchais tout lentement Vélib à la main. Quand j'ai relevé le nez, le degré de bouclage du quartier avait augmenté d'un cran, et j'ai dû un peu chercher par où passer pour ressortir. Deux dames sorties d'un bureau sont passées sous une rubalise. Avec le vélo je ne pouvais pas exactement en faire autant. Petit crochet supplémentaire.

Plus loin, circulation chaotique : comme je l'avais déjà constaté la semaine passée, la partie des Champs Élysées entre Concorde et le Rond Point était fermée. C'était même très cool : les Champs pour les piétons et les vélos, on respirait.
Sauf qu'en ce mardi, nouveauté : seuls les piétons étaient désormais tolérés, pas même les vélos, pas même en marchant vélo à la main.
Une cycliste devant moi prise au dépourvu (elle s'apprêtait à rallier la place de la Concorde) a demandé par où passer, réponse du CRS ou gendarme (air désolé, pas air Reinafout') "J'en sais rien chuis pas parisien". Re-passage en marchand, jusqu'à pouvoir prendre le flux normal (1).

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Au bout du compte j'ai manqué un entraînement collectif de course à pied, et même manqué de temps restant et d'énergie résiduelle pour intercaler une séance solitaire.
Pour les semaines à venir, je compte beaucoup (trop ?) sur le prolongement de la ligne 14 pour ne pas me retrouver avec des trajets vélotaf trop longs, en combinant Vélib et cette ligne. L'option vélo + tram (Porte Dauphine <=> Porte de Clichy) est aussi une alternative acceptable. 
Entre agitation politique, privatisations de l'espace public (a priori le bouclage du quartier de l'Unesco n'avait pas directement à voir avec les J.O.), et Jeux Olympiques, les deux mois à venir s'annoncent déjà un tantinet rock n'roll pour les déplacements.

 

(1) En théorie j'aurais pu ne pas me préoccuper de cette interdiction et continuer dans l'avenue Matignon, seulement le blocage, qui avait décontenancé pas mal de motorisés créait un entassement dangereux, idéalement j'eusse souhaité traverser en marchant par les bords du square Marigny jusqu'à sortir de la zone de perturbations. 


Erreur de débutante


    Je me croyais bonne au petit jeu de deviner le match [de foot] aux rumeurs des cafés lorsque l'on traverse [une partie de] la ville à pied. 
Et effectivement, l'élan puis le ohouh de déception perçu au premier que nous avons croisé, l'amie que j'accompagnais de retour d'une soirée en librairie et moi, m'a laissé supposer un match garni d'occasions manquées.
Un peu plus loin bouffée de joie, jubilation.
Je dis : Ça y est, le PSG a marqué !
Qu'il y ait but était incontestable.

L'amie dont c'est le quartier, a rigolé : - Un but oui, mais pour Dortmund, c'est un café allemand.

Flagrant délit d'erreur de débutante.

Cette bévue rectifiée, j'ai pu faire en rentrant une analyse assez fidèle du match que je n'avais pas vu, à l'époux qui ne l'avait pas vu non plus (1), mais suivi, je crois, sur un live écrit.

 

(1) Nous ne disposons pas des abonnements requis.

 

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En marge du marathon (de Paris)

 

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C'était un jour orienté vers le sport même si j'en ai fait assez peu, seulement une séance d'endurance fondamentale d'un peu plus de 11 km en croisant une 500 Fiat (garée).

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On a testé à cette occasion les nouveaux trams qui vont jusqu'à la porte Dauphine mais aujourd'hui n'y allaient pas (pour cause de marathon, justement).

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Et le tout nouvel aménagement beaucoup plus agréable de la Porte Maillot avec un peu de la ville rendue aux piétons et aux circulations douces.

Avant de partir on avait admiré le marathon des championnes et champions puis il était temps d'y aller nous-mêmes (pas au marathon mais courir).

Je suis parvenue à bien caler l'heure et demie prévue, c'était pas mal pour une première - car nous allons rarement courir au bois -. Avec le tram ça sera plus fréquent.

Nous avons croisé des camarades qui faisaient le tour de la boucle de Longchamp, deux (à des moments différents) qui encourageaient d'autres gens, mais étions trop tard pour la Team Supporter et ceux qui courraient sauf l'ami Romain mais qui était loin. Nous avons encouragé celles et ceux qui passaient et finalement portés par l'ambiance chaleureuse, souhaitant y contribuer, marché du 37ème km à la fin en encourageant les marathonien-ne-s.

Puis le retour en RER C à temps pour voir la fin splendide du Paris - Roubaix hommes. 

C'est seulement après Stade 2 que j'ai reconnecté avec notre vie quotidienne et ses contraintes qu'il ne faut pas négliger sous peine qu'elles ne nous rattrapent et j'ai fait ce qui était devant être fait. Cette journée sportive m'avait bien requinquée.

 

 


Les jeunes pères

 

    Depuis un moment déjà, aux heures où je pars travailler et qui sont celles de garderies ou de petites écoles, je croise des jeunes pères escortant leurs enfants, en proportion désormais honorable et qui contraste avec le déséquilibre d'antan, où n'officiaient que les mamans.

Pour autant il y a comme une tendance ces derniers temps à la prise d'allure détachée ce faisant. Comme si les jeunes pères tenaient à montrer au monde qu'ils dépannent, que cette action qu'ils accomplissent ne les définit pas. Ainsi beaucoup de ceux dont l'enfant est en poussette, la poussent d'une seule main.
Aujourd'hui l'un d'eux avait l'autre main dans les poches, laissant entendre qu'il accomplissait son devoir avec grand détachement.

Certains contournent la corvée. Je croise parfois près du bureau où je bosse un jeune père en rollers, poussant son enfant en pleine rue, au mépris des dangers pourtant solides de la circulation.

Il se pourrait qu'un peu plus de proximité, ce dont d'autres font allègrement montre, permettrait de transformer en moment partagé ce qu'ils semblent percevoir comme une contrainte qui pèse sur leur temps quotidien. 


Il aura fallu attendre 2024 mais ça y est enfin, on commence à être en l'an 2000


    Il existe des taxis autonomes dans certaines villes du monde, dont San Francisco.

Article sur Numerama avec une vidéo.
Pour avoir subi en tant que passagère ou en tant que personne qui croisait leur route, tant de chauffeurs qui étaient dangereux à force de se prendre pour des pilotes, je l'avoue, cette perspective me rassure. Un véhicule autonome, sauf à être programmé par un fou malfaisant, ne s'amusera jamais à vouloir épater la galerie, se venger des cyclistes, manquer de respect aux piétons.

Les voitures volantes commencent à poindre. 
Bref, avec un peu de retard, on est en train d'arriver à ce qu'enfants dans les années 60 et 70 on imaginait pour "l'an 2000".

Dommage que les guerres se fassent de plus en plus menaçantes et que le climat soit tombé malade par notre faute, la suite aurait pu être rigolote. Peut-être aura-t-elle le temps de l'être un peu.
Déjà comme ça, je m'estime privilégiée d'avoir pu connaître une longue période de paix (armée, certes, et sans sérénité, mais paix quand même), la contraception qui m'a permis d'éviter de mourir d'épuisement de beaucoup trop d'enfants (1) et que ceux qui sont nés ne soient pas désirés, les progrès immenses de la médecine dans ces années-là (2), l'internet et les téléphones personnels, ainsi que les moyens de prendre films et photos. Enregistrer ce que l'on veut et le partager avec qui l'on veut. Avoir accès en quelques clics à toutes les connaissances possibles (3).
J'aimerais pouvoir partager cela avec nos aïeux, venez voir, merci d'avoir tenu le coup, nous (en) sommes là grâce à vous. Je suis persuadée que mes grands-mères et l'une de mes arrière-grands-mères, d'abord interdites et sans doute méfiantes, ensuite se diraient Doux Jésus ou Mamma mia mais qu'elles adoreraient ça.
(Quant aux hommes, ils bougonneraient)

 

(1) D'une de mes grands-mères, le nombre exact de grossesses menées à terme nous est inconnu. Tant elles furent nombreuses et les bébés morts très tôt également.
(2) Sans les antibiotiques et les vaccins, combien de fois serais-je déjà morte ?
(3) OK à condition de savoir chercher et exercer son discernement, mais quelle révolution par rapport à l'époque où le savoir était planqué dans des encyclopédies que peu possédaient, ou détenu par certaines classes sociales qui ne partageaient que ce qu'elles souhaitaient.

 

 

 


Ne reste pas là

 

    Hier matin la ligne 14 était en rade aux heures de pointe des 9 - 18 jobs. Autant dire que j'étais en plein dedans.
La panne n'a pas été annoncée d'emblée (ou plutôt : il y avait dû y avoir un premier incident, considéré comme résolu puis ça a recommencé) c'est au temps long de stationnement en station qu'on (les passagers) s'est douté que quelque chose n'allait pas, puis à Satin Lazare on nous a sommés de descendre, trafic totalement interrompu des deux côtés.

Sans surprise : l'évacuation de tant de monde d'un seul coup n'était guère possible, du moins de façon fluide.

J'avais déjà par texto averti mon employeur d'un retard très probable, j'étais prête à prendre mon mal en patience et à remonter vers la surface en prenant le temps qu'il faudrait.
J'ai la chance de n'être pas agoraphobe même si par goût j'ai tendance à ne pas m'agglutiner. 
Seulement, je suis depuis un moment Fouloscopie, et grâce à Mehdi Moussaïd j'ai appris à repérer les différentes densités de foules et les alertes à prendre en compte lorsque celles-ci deviennent à risque.

Hier matin, dûment instruite par cette fréquentation ma voix intérieure m'a ordonné "Ne reste pas là !".

Alors, avant que la densité côté gare SNCF ne devienne trop forte, je me suis faufilée vers les quais de la ligne 9 et me suis exfiltrée vers une station plus loin afin de poursuivre mon périple du matin.

Toute la journée j'ai eu l'impression d'avoir participé à un test grandeur nature, une sorte d'exercice d'alerte incendie. Et d'avoir su choisir la bonne option grâce à mes (bonnes) fréquentations.


Speedcuber dans le métro

    

  Capture d’écran 2023-12-30 à 13.10.34  J'allais bosser via la ligne 4 (1) presque vide en cette semaine entre Noël et Jour de l'an. Il cubait non loin de moi, un 7 x 7 aux angles blancs, et aux coloris comme celui dont j'ai mis un moment à retrouver l'image.

Il n'allait pas à la vitesse des pros, mais faisait preuve d'une remarquable aisance et de savoir où il allait, surtout pour un cube de cette taille.

Je n'ai voulu ni le prendre en photo à son insu, ni le faire sortir de sa concentration en lui en demandant la permission.

Alors je n'ai pas d'image de cet instant.
L'avoir croisé, m'a donné une bouffée d'énergie pour ma journée de boulot. 

Je suis fascinée par le speedcubing, moi qui fais partie de la première génération à connaître le Rubik's Cube et bien incapable de le résoudre rapidement. 
Je me suis demandée s'il y avait ces jours-ci une compétition à Paris. 
Mais en ce moment Leo Borromeo est ailleurs.

 

(1) Comme j'ai des lectures en retard, je fais depuis un moment : aller au taf en transports en commun + bribes à Vélib, et retour vélotaf à Vélib.


La tempête est passée

 

    Elle aura fait de gros dégâts en Bretagne et en Normandie, et relativement peu en Île de France où elle est arrivée calmée.
Certains transports avaient été arrêtés par précaution. Le Joueur de Pétanque n'avait pas de train pour aller travailler, qui a pris le métro et a failli une fois sorti s'envoler sur la dalle de La Défense.

J'étais en télétravail et ai passé la journée volets fermés : le temps que les rafales se calment, il faisait presque nuit. 
En face de chez nous un immeuble en ravalement et je craignais d'éventuelles projections de matériels. Finalement seuls les voiles de protection auront morflé. 20231102_134514

En milieu de journée, au moment où j'avais ma pause déjeuner, il faisait soleil. Mais les rafales étaient violentes. Le contraste entre une apparence de beau temps et la force du vent était troublant.

Il a plu, mais à d'autres moments.

Ma fille est parvenue à me communiquer par message via Chat RCS qu'elle allait bien mais n'avait plus aucun réseau. 

Ma sœur et ma nièce ont répondu en soirée à un message que je leur avais envoyé en journée : le courant et les réseaux venaient seulement de leur être remis.

À l'heure où j'écris je m'inquiète encore ; pour quelques ami·e·s.
(et là je viens d'avoir des nouvelles de l'une d'elles, ouf, tout va bien mais coupés du monde).

Bizarrement, ou peut-être pas tant que ça vu ma part d'origines normandes j'ai pensé ensuite aux vaches et à leurs éleveurs, qui doivent souffrir pour la traite à moins d'avoir des groupes électrogènes dimensionnés costauds.

Screenshot_20231102_220017_Mail Orange Le cinéma de #MaNormandie avait été fermé. J'aime beaucoup leur explication "Nous préférons ne faire courir aucun risque à nos bénévoles ainsi qu'à nos spectateurs restez donc au chaud et à l'abri". Sans compter que finalement ils n'ont sans doute pas eu d'électricité eux non plus donc les séances auraient dû être annulées.

La journée de boulot a été éprouvante : il y avait des clients impactés et d'autres dans des régions où rien de spécial et qui visiblement n'avaient pas pris la mesure de l'ampleur des dégâts et se demandaient d'où venait notre disponibilité moindre.

Je me suis arrachée pour caler une séance de course à pied after work after tempest, en tout 7,61 km (une séance censément avec des rythmes plus un cool down retour maison) en 63'46''. Il y avait des branchages qui jonchaient le sol encore humide, beaucoup de gens qui circulaient et couraient d'ailleurs, comme libérés après le coup de zeph et l'éclairage public n'est plus ce qu'il était. J'ai peiné à effectuer cette séance.

On dirait que si je n'ai pas été malade avant la tempête, c'est à présent que l'énergie m'abandonne, j'ai une sensation de naufragée déposée par le courant sur une plage, ma fatigue est incommensurable - et totalement démesurée par rapport à mes efforts certes soutenus mais relativement habituels (8h20 de travail de bureau et un peu plus d'une heure de course à pied) de la journée écoulée -.

Pour rester dans la tonalité kamoulox et "ça part dans tous les sens" de ce jour : 

1/ une photo au rendu bizarre.
Je souhaitais simplement faire une photo d'équipement avant ma séance pour noter chaussures, bonnets et habits pour 10,5°c sous encore un peu de vent et de la pluie, et puis ça a rendu ceci. D'où diable viennent les tons bleus ? 20231102_185605

 

2/ Au point où on en est on ne s'étonnera guère qu'apparaisse une nouvelle chanson des Beatles : Now and then

Que ne ferait-on pas faire à des outils issus d'IA ?!

On ne se refait pas : tout en étant parfaitement consciente du côté demi-supercherie de l'affaire, je n'ai pu m'empêcher d'être (légèrement) émue. Sans doute aussi du fait de la première tentative de 1995 et que presque trente ans après, hop, ça peut fonctionner.

 

3/ Je me rends compte à bientôt minuit que j'en avais complètement oublié le Goncourt, le Renaudot, bref que c'était la saison des prix littéraires parisiens. 

4/ Et puis pour terminer sur une note un peu légère, malgré l'actualité qui ne l'est pas (1), la fameuse course des championnats néerlandais de cyclisme contre le vent a été annulée à cause du vent.
On dirait presque que la météo a voulu nous (êtres humains) donner une leçon. 

 

(1) Si je ne parle pas ici des guerres en cours c'est parce que je sais n'avoir pas d'avis particulièrement pertinent, trop de données me sont inconnues, je suis seulement malheureuse pour les gens directement concernés et sur lesquels la violence (d'où qu'elle vienne) s'abat. Et tellement impuissante à pouvoir influer en quoi que ce soit. 
Ça n'est pas parce que je n'en parle pas, que je n'y pense pas. Et ce d'autant plus que dans le monde moderne et connecté on finit toujours par connaître par ricochet au moins, des victimes, ou de leurs proches. Et dans certains cas, dans les différents camps.

Je crois que ça me donne de l'espoir ... pour les personnes atteintes de maladies graves. Survivre jusqu'à l'invention de la technique qui permettrait d'être sauvé (re)devient une solide option.