Une bouffée de fierté

hier "au bord du soir", dans le métro.

Exceptionnellement assise dans la ligne 13 au départ de Clichy, je lisais "Le Monde des Livres". J'ai senti sur moi un regard. C'était un monsieur des sièges d'en face qui m'observait avec une gentille attention inquiète.

J'ai alors compris qu'en silence je pleurais.


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Shores of Tripoli (point com)

ce matin, in my kitchen linked to the wonderful ninternet (1)

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J'avais tout à l'heure du mal à travailler, comme au temps des vieux lundi. Trop de choses sont pour moi trop compliquées et je me souviens pourquoi j'ai tant aimé et les mathématiques et la physiques quantiques. Dès lors qu'on mettait les neurones en route, c'était harmonieux, logique, ça se comprenait.

À présent les miens sont usés et je n'ai plus même la capacité de me réfugier ou seulement en bordure dans ces mondes si doux, sans agressivité. Ces mondes ou rien, jamais ne me refroidissait.

Alors je suis allée rendre visite à mes amis sur les différents lieux de croisements électroniques. Qu'on ne vienne jamais me dire que les réseaux sociaux de l'internet se construisent contre la vie d'en vrai : si j'étais sortie de chez moi pour aller à leur rencontre un matin de début de semaine, je n'aurais trouvé personne, les uns trop loin, les autres enfermés.

J'ai ainsi appris grâce à Zvezdo et une fois de plus David Madore, qu'il existait un (pour moi) mystérieux pays qui s'appelait Transnistrie (2) et qu'on aurait pu croire issue d'un T*ntin.

Et qu'il y avait un Club Contexte auquel j'aimerais bien adhérer en plus de celui des pratiquants de l'Effet Zahir (3).

Dire que je me sentais radicalement mieux après ces petits exercices de para-philomathie, serait un pieu mensonge, mais entre eux, un brin de courrier postal dont une part amusante et inattendue, et quelques mails bienvenus, la matinée au moins avait été traversée. Quant à l'après-midi, elle est consacrée au looking forward to hearing Natalie Dessay.

Après les temps des noirs tourments et des falaises aux mille dangers, je suis décidément arrivée sur un haut-plateau un peu désert mais de chagrins luxueux.


(1) et à propos de l'internet, surtout ne ratez pas cette brillante et désopilante compilationchez Jean-Marc Manach
Rions un peu avec l'hadopi

(enfin désopilant c'est en s'efforçant de se dire que mieux vaut en rire, sinon tant d'incompétences cumulées de la part de personnes détenant du pouvoir est simplement terrifiant)

(2) ou République Moldave du Dniepr

(3) David Madore étant un redoutable baptiseur de concepts, encore merci à lui. Merci aussi à Romain Gary dont la lecture m'aura vraiment aidée ces jours-ci.

[photo : Roi et reine, kitchen inside view]


"C'est le début de quelque chose mais de quoi ? (un amour, un naufrage, un roman ?)"

    

Ça date du 26/08/2003 à 19h15, c'est à dire deux mois après que le premier texte me soit tombé dessus et en gros deux avant que je ne tombe dans le piège pourtant connu du traditionnel VCGA, suivent des mots atrocement prémonitoires comme quoi avant le naufrage je n'aurais pas totalement manqué de lucidité.
Je n'avais juste pas su imaginer les enchaînements de circonstances inimaginables qui suivraient.

Rien qu'en ce qui concernait le travail, il y avait péril à s'y laisser entraîner et je l'avais perçu.
Si j'avais su me parler à moi-même, j'aurais écrit N'y va pas (1) ça va te tuer.
Curieusement, le "C'est" n'y est jamais explicité et plus de 5 douloureuses années après, j'en ai perdu la mémoire.

Mais je suis bien décidée si un peu de temps m'est finalement encore accordé après tant d'échappées étroites et belles, à honorer au plus vite l'hypothèse trois et pourquoi pas retrouver la un, ses sortilèges et ses dangers.

Tout n'est pas perdu, seulement trois années. C'est bien assez.

(1) dans l'écriture

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