Tu ne veux pas te l'avouer mais en fait tu attendais


P4261803C'est au vu du peu de courrier, que des choses sérieuses, de la banque, des relevés, ou inutiles et publicitaires - non, tu n'as pas d'argent, avec quoi est-ce que tu achèterais ? - et que ton cœur s'est serré en constatant e peu, que tu t'es rendue compte que : 

- oui, tu espérais malgré tout encore et toujours un mot d'excuses, et pourquoi pas sous forme d'une lettre, une vraie, celle qu'il aurait dû au minimum t'écrire il y a deux années, pour le message malencontreux et affligeant du 8 janvier. Une amie qui a vu combien plusieurs mois plus tard encore tu en souffrais t'a soufflé, Tu sais c'était peut-être un envoi programmé. Et depuis tu te conditionnes à la croire, mais voilà, un mot qui dirait :

Je suis désolé, je n'avais pas suivi l'actualité française, j'étais préoccupé par la sortie de nos livres, et puis vraiment je m'en veux mais j'avais oublié que tu connaissais Honoré.

te délivrerait de quelque chose qui te fait intérieurement saigner. Être plus ou moins quittée pour une autre, ça ne faisait guère que la quatrième fois qu'on te le faisait et la sixième en comptant différentes menaces jamais réalisées, donc ça fait toujours aussi mal, mais OK. Avoir aimé quelqu'un capable d'autopromotion niaise béate joyeuse insouciante virevoltante au lendemain d'une tragédie collective à part personnelle qui plus est, ça te laisse une fente au cœur, un doute solide (est-il en plus d'être fou d'amour devenu fou tout court ?), une question obsessionnelle (Mais pourquoi pourquoi pourquoi a-t-il fait ça ?). Et le chagrin dont tu t'étais crue délivrée s'en trouve en fait réactivé.

- et oui aussi, il faut l'avouer, tu espères des nouvelles de F. B. (1). Dans la panade actuelle, ça te réconforterait.

[photo qui n'a rien à voir, quoi que : sur le stade de #MaNormandie un défibrilateur sous clef, l'esprit Shadok n'est pas mort, le goût de l'effort inutile : à quoi peut diable servir un défribrilateur s'il faut plusieurs minutes avant de dénicher le gars qui a la clef ?]

 

(1) Que surtout François Bon ne se sente pas concerné, en fieffés internautes on se tient au courant même lorsqu'on ne s'écrit pas directement. Ni d'ailleurs aucun de mes amis de l'internet qui aurait les mêmes initiales. Il s'agit de quelqu'un qui y est très peu - ou alors sous un pseudo resté secret à ce jour -.


La fin d'une époque (un élément marquant de)

 

À la question terre-à-terre que je lui posais, elle a fourni la réponse professionnelle parfaite, mais son esprit disait Qu'allons-nous devenir et j'ai entendu la pensée charriée par la réponse, je ne sais comment l'expliquer. Je n'écoute pas ce qu'on me dit, mais j'entends ce qu'on ne prononce pas.

Alors j'ai guetté mes mails, de loin en loin dans la journée. Mon téléphone rudimentaire permet de le faire si vraiment il le faut. Mais non, rien.

J'écoutais ce débat intéressant, fors les questions de l'un des animateurs qui faisaient descendre le niveau de quelques crans, que les participants remontaient, chacun connaissant bien le domaine pour lequel il était convié, bonne sélection des invités, et emmenant la discussion assez vite assez loin des clichés, seulement c'était dommage ce ralentissement qu'il imposait.

À force qu'il n'y ait rien sur la messagerie et que je passe de bons moments entre amis, j'ai cru m'être trompée. Plutôt soulagée d'avoir mal saisi, même s'il est désagréable d'être confronté au doute quant à nos capacités.

Une douleur sérieuse au genou droit a disparu comme par enchantement après quelques crevettes, du pain beurré et un verre de vin blanc (1) dégustés en bonne compagnie.

Une fois arrivée dans mon quartier, j'ai différé d'un quart d'heure mon retour, une petite course incontournable à faire dont je devais m'acquitter depuis plusieurs jours, une autre qui pouvait attendre le début du mois mais je savais qu'il ne resterait plus qu'un seul exemplaire à ma taille. Me suis occupée de la poubelle aussi. De prendre une douche sans tarder.

Toutes manœuvre dilatoires avant de sérieusement allumer l'ordi.

La mauvaise nouvelle m'y attendait. Au delà des personnes strictement concernées - une pensées pour elles -, on pourra sans doute dater par celle-ci la fin d'une époque. Et le début d'une solide phase de grande incertitude pour les professionnels du milieu concerné, déjà passablement bousculé. Vingt-cinq mars deux mille treize.

 

(1) Merci à qui de droit pour cette thérapie radicale.


Le blues de l'abri (lutter contre)

Un livre de cette rentrée m'a permis de trouver une appellation pour ce que j'éprouvais. De façon très atténuée et bien moins dramatique, il ne faut pas exagérer, ma vie a tourné comme celle de la narratrice. Sur un mode un peu similaire (puisque je suis là, puisqu'il y a besoin d'aide, puisque j'éprouve de la sympathie pour qui en a besoin, autant aider et très vite l'engrenage car dans certains cas, aider ne peut se faire à moitié), j'ai mis de côté une vie grise le temps de porter secours. Mais quand on fait partie des gris la société ne l'admet pas.

Elle veut juste de nous qu'on consomme.

Alors je l'ai payé cher, comme elle, à tous points de vue. J'y ai notamment perdu, en conséquence indirecte, mais conséquence quand même, je crois, je ne sais même pas, ma seule richesse qui était l'amitié.

Je suis peut-être en train d'y semer ce qui me restait d'emploi.

Quand me saisit par trop fort, "le blues de l'abri", je m'en vais par l'internet prendre quelques nouvelles. Parfois même c'est Yves qui m'en fournit.

Je n'ai jamais été déçue à ce jour (1). Et ce matin moins que jamais :

"Est-ce que vous êtes remise de tout ce qui vous est arrivé en Irak et de la médiatisation qui l’a entouré ?

C’est à vous qu’il faut poser cette question ! Je pense qu’on peut tout à fait s’en remettre. Je ne voudrais donner de leçon à personne et chacun fait comme il peut dans des situations difficiles, chacun essaye de trouver ses marques. Les gens se disent il faut tourner la page, il faut oublier, je crois qu’il faut faire l’inverse : il faut se souvenir de ce que l’on a vécu, il faut enregistrer son expérience pour la digérer, et c’est ce que j’ai fait. Je ne tiens pas du tout à tourner la page, à oublier quoi que ce soit, ça fait partie de ma vie. Vous avez eu des coups durs j’en suis sure, et vous n’avez pas essayé de les oublier. Il faut aller au-delà. Ça fait partie de ce qui vous construit, qui vous fait avancer. J’estime que dans ma vie de journaliste, c’est quelque chose d’important que j’ai vécu, il y en a eu d’autres, des bonnes, des mauvaises et ça fait partie des accidents de parcours, de ce qu’on vit quand on a des métiers comme ça.

Avez-vous pardonné à vos ravisseurs ?

Oui, j’ai pardonné, mais je ne pense pas que cela se pose en ces termes-là. Quand on choisit soi-même d’aller dans une situation de conflit, il n’y a ni pardon ni excuses, ce n’est pas en ces termes-là que ça se pose parce que eux, ils ont fait ce qu’il croyait devoir faire dans une situation pareille. Pour ma part, j’ai fait ce que je croyais devoir faire. Pardonner voudrait dire que moi j’étais du côté du bien et eux du côté du mal. Moi je n’estime pas leur devoir un pardon. Si cela pouvait se faire, peut-être ce serait dire pourquoi ne pas faire une enquête sur ce qui s’est passé, mais c’est hors de propos et ce serait ridicule dans un pays où il y a des gens qui meurent tous les matins. Ce serait indécent. Ça fait partie de l’histoire de l’Irak, comme d’autres choses et ma petite personne ne mérite pas tout ça."

extraits d'un article lu sur SudOnline.sn propos recueillis par Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com, ONU- Genève) à l'occasion du 5e Rassemblement pour les droits humains .

L'intégralité de l'interview est là.

Ça valait la peine, oui, ça la valait. Et je n'ai rien à regretter. Et tant pis pour ma vie. Elle était grise, elle est gris foncé. La belle affaire ...

(1) pardon pour cette pointe de scepticisme, mais j'ai tant subi et de façon si surprenante.

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La carte kirghize et deux (ou trois) autres messages personnels

Lundi 9 juillet 2007, au soir en rentrant

 

P7090098_2 J'ai deux remerciements spécifiques et un message à diffuser. N'ayant d'autre lieu qu'ici pour le faire compte tenu de la probable absence d'accès des uns, et du souhait que les deux autres soient le plus public possible, j'en fait un billet ici, mais attention 100 % réalité, 0 % fiction. Pardon si c'est pesant.

   

C'est à ma déception de n'en pas trouver en rentrant que j'ai compris combien j'avais attendu une lettre précise. Moi qui croyais dans toute ma resplendissante naïveté que la cure de ciné m'avait été profitable, je me rendais compte cruellement qu'il n'en était rien et qu'aucune page, vraiment aucune, n'avait été tournée.

J'ai songé à la comparaison hospitalière de Samantdi qui dans un de ses billets raisonnés et sensibles, évoque l'impuissance particulière qu'on éprouve pour quelqu'un qu'on connaît bien et qui se retrouve en prison. Mon cas est beaucoup plus intime et infiniment secondaire, mais l'analogie la plus proche est également médicale. Me voilà dans l'état d'un malade qui avait connu un léger mieux d'une atteinte potentiellement mortelle, s'est cru tiré d'affaire, et s'aperçoit qu'il rechute sachant que les soins qui le traitaient étaient les meilleurs possibles et qu'il ne reste pas grand-chose d'autre à tenter pour enrayer le mal.

Heureusement Samantdi a la bonne idée de passer dans les prochains jours à Paris, et Kozlika celle de tout organiser entre le wiki et la solution de repli météorologique d'un pique-nique qui devrait avoir lieu dimanche (le 15 juillet) midi dans le parc accueillant de Bercy.

   

Ma boîte aux lettres de la vieille poste concrète ou du moins son contenu que les hommes de la maison avait gentiment répandu en strates fragiles sur la table de la cuisine, ne contenait pas seulement une absence de missive dont j'aurais pu pleurer, mais également des factures incontournables et, de la part de la sécurité sociale une désagréable réclamation de trop-perçu, pour des frais relevant d'un an auparavant (1). Il est des moments démoralisés où le premier petit sale coup bas et ridicule du sort ou de qui veut bien l'incarner fait mal infiniment plus qu'il ne le devrait.

Heureusement, au milieu des présences indésirées et des absences cruelles s'était glissée une carte Kirghize envoyée par de fidèles amis, grands voyageurs devant l'éternel et l'immédiat. La carte est belle (2), très. Les mots chaleureux et qui évoquent bien le pays traversé, les timbres étranges (pour nous) et surprenants. Selon les circonstances de ma vie qui adviendront à leur retour, je penserais ou non à les en remercier, je le fais donc ici de façon préventive. Merci à vous qui de si loin avez pensé à nous, que nos existences limitent même si j'ai appris à compenser (3) du mieux qui m'était possible.

   

Sur le lit ma fille avait déposé un paquet, arrivé peu après mon départ, des livres à lire je m'y suis engagée, les premiers mois avec bonheur, depuis quelques temps non sans efforts ; certains titres me déçoivent et je peine sur leurs pages. Le nouvel arrivage rapidement parcouru m'a un peu effrayée.

Heureusement, une amie blogueuse m'avait offert un abonnement en cadeau à une revue que j'aimais bien  , laquelle semble éprouver certaines difficultés de parution et vient de se rattraper de quelques temps de maigre par un numéro double somptueux. Il arrivait à point, grand soulagement ; là aussi, merci.

   

Dans l'appartement un bazar indescriptible : celui que j'avais laissé en partant (4) plus celui que les hommes de la maison livrés à eux-mêmes (5) ont ajouté.

Heureusement mon fils, l'inspirateur direct du personnage de Stéphanot, a pris l'initiative de demander à sa soeur comment faire fonctionner la machine à laver [le linge]. Je trouve donc à mon retour un garçon proprement vêtu et un panier de linge sale certes plein mais pas débordant.

Alors un grand, un immense merci à mon enfant déjà adolescent, qui avait aussi pris soin de vider les poubelles et que la vaisselle sale n'excède pas celle de son plus récent repas.

   

Pour un blues du dimanche soir survenu un lundi veille d'usine et de reprise d'après-congés, ç'eût pu être bien plus féroce. Je songe à Carmen Castillo et je ravale mon chagrin, non sans la honte inévitable de qui sans être épargnée n'est pas non plus promise aux plus durs destins. Il s'en faudrait de peu que tout aille plutôt bien mais ce peu dépend d'autres que je ne sais effacer de mon quotidien comme ils l'ont fait pour moi du leur. Ce peu me rend le sol instable et use mes forces à conserver un équilibre perpétuellement en danger. Si seulement ils se souvenaient, ne serait-ce qu'une heure de leur humanité, le temps de donner de brêves nouvelles, de concéder une explication, voire consentir un espoir ...

   

(1) bien évidemment comme ça correspond à la période pendant laquelle j'ai été non seulement mentalement mais aussi physiquement en danger, et vu mon peu de goût pour la paperasse même au normal de moi, je n'ai plus l'ombre d'un justificatif en mon immédiate possession.

(2) la photo que je viens de prendre à la va-comme-ça-peut de ma lampe à économie d'énergie, ne lui rend pas justice.

(3) Comme constatait mon amie Jeannine ce midi, quitter le festival de cinéma qui s'y tient, ce n'est pas seulement quitter La Rochelle, c'est quitter plein de pays simultanément. La semaine passée je fus au bord de l'Atlantique mais aussi en Arménie et en Iran, aux Indes en bonne compagnie (6),  à Roma avec un orchestre extraordinaire, au Chili avec quelques survivants remarquables ...  [liens à venir quand j'aurais chroniqué les films si j'y parviens].

(4) depuis que je mène une vie double, je ne sais pas partir en vacances autrement que précipitamment ; c'était d'ailleurs aussi le cas avant si j'y pense : en tant qu'ingénieure consciencieuse, je me retrouvais toujours avec des urgences impossibles à boucler avant congés, du coup j'y arrivais épuisée après des semaines de 55 à 60 heures et dans la plus absolue impréparation familiale.

(5) ma fille, pas bête, a pris soin de se carapater en même temps que moi en sollicitant une invitation opportune.

(6) Marguerite Duras

[photo : la carte kirghize (et au dos, les timbres sont tout beaux)]

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Interlude manuscriptural (?)

aujourd'hui, maintenant, là (la réactivité des blogs, c'est quelque chose tout de même)

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C'est un billet de Canthilde et son souci des bonnes couleurs qui m'avait donné envie de le prendre en photo et de raconter ma rencontre avec lui. Je l'ai quasiment fait en commentaires chez elle, je n'en ai plus le jus, mais pour la photo, la voici. C'est le billet de Fulie sur son stylo à plume qui vient de m'en redonner l'envie, on le voit à l'écran d'ailleurs (1).

Je me souviens par ailleurs d'un courrier presque ancien et d'un mauve tendre qui avait changé ma vie.

Et d'une lettre adorable d'Hubert Selby aussi, qui me parlait, entre autre, du rire de Zorro et de son énergie.

C'est une semaine étrange, en dehors des clous mais également des vacances. Une semaine fort studieuse et presque ménagère, mais pas assez, jamais assez (pour le premier point, le second j'ai renoncé à faire mieux qu'un minimum vital très bas).

Une semaine où ce que j'avais prévu d'écrire ici ou là ne s'est pas fait mais de toutes autres choses, surtout ici après tout pourquoi pas.

Une semaine où si je ne veux pas mettre trois mois pour répondre à une vraie lettre en papier reçue hier avant-hier la semaine dernière il y a 15 jours, récemment (c'est fou comme le temps passe) il faut que je le fasse dés maintenant, car le week-end sera mouvementé, sportif, occupé, culturel, amical, électoral, désespérant, soulageant, rassérénant (ne pas oublier dimanche soir tard de rayer les mentions inutiles) et que lundi après deux sereines semaines sans je dois retourner "à l'usine".

Autant dire qu'après : plus le temps

et surtout à nouveau : plus d'énergie ou pas vraiment.

D'où pour l'instant ici cette sorte de non-billet, le fin du fin du blog, publier un presque long texte pour se faire pardonner de n'avoir pas trouvé le temps d'en écrire un normal.

[photo : aujourd'hui, maintenant, là moins en gros 15 minutes20 minutes, 27 probablement (c'est fou comme le temps passe), non ?]

(1) Fulie si ça t'embête, tu me dis et j'en change.

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Petites annonces

vendredi 16 février, hélas déjà au bord du soir ;-)

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1.

Dans le cadre d'un livre sur les émotions mon amie Véronique recherche des volontaires de tous de tous âges et tous visages, pour réaliser des séries de portraits.

Il n'y a rien à gagner que le plaisir de la rencontrer, ce qui est déjà beaucoup et de se rendre utile, ce qui n'est pas rien.

Plus de précisions par ici.

Une première séance à lieu demain (samedi 17 février), si vous souhaitez vous inscrire, vous pouvez lui écrire là  (si le lien ne fonctionne pas l'adresse est la suivante : durrute(at)nomade.fr)

2. Loin de moi l'idée de faire de la publicité à un magazine contre lequel j'étais et je reste en colère quand je vois qu'eux aussi (1) jouent à tronquer ou sortir des extraits de livres de leur contexte afin de pouvoir faire dire à quelqu'un, par exemple une femme écrivain ce qu'elle-même ne souhaitait et ne pense pas .

Travaillent cependant là quelques claviers (2) réconfortants et au moment où j'ai croisé un kiosque à journaux, mon besoin de réconfort était bien supérieur à ma volonté de protestation, d'autant plus que j'espérais y trouver un droit de réponse, un erratum ou quoi que ce soit d'approchant. Sur ce point je fus déçue.

En revanche mon instinct infaillible (3) de lectrice affutée, me fit ouvrir en premier le supplément télé, ce qui est méritoire pour quelqu'un qui ne la regarde jamais. J'y ai lu ce qui davantage qu'un article semble le récit d'une rencontre. Il s'agit de Ginou Richer, la Watson d'Edith Piaf (si tant est qu'un parallèle entre Edith et Sherlock soit recevable). Ma foi madame Richer, je boirais bien un Picon Bière avec vous, quand vous voulez, vous me raconterez ce temps-là et moi ma banlieue (je sais, ça vaut pas).

"L'ombre d'Edith" par Florence Aubenas est consultable (pour l'instant, j'image qu'au delà d'une semaine le lien ne fonctionne pas) par là (c'est page 6). Ces mots là, sans efforts, me sont restés :

"Quand Edith est morte, c'est ça qui l'avait le plus attristé, "n'avoir plus un coup de fil à attendre,  un pas à guetter, l'impression que je ne serais plus jamais amoureuse de ma vie. C'est comme si elle avait emporté l'amour.""

Pour me remettre de mon émotion "Le chant du CAC" était parfait avec son cercle de poètes insoupçonnés. J'aime beaucoup, François, la notion de livre chauve après une préface échevelée.

Enfin, la copie d'un article ancien de Michel Cournot sur "Pierrot le Fou" m'a rendue au bonheur de n'être pas la seule à penser du bien d'un film sur un mode personnel.

3. Le 2. n'a ni queue ni tête (quoique points par points il ait pour moi du sens), mais tant pis, c'est la vie. Quant à la photo elle n'a rien à voir, si ce n'est qu'elle a été prise dans l'après-midi peu avant l'achat du magazine et qu'elle est là pour donner impression de fin de semaine vadrouilleuse.

Relisez donc le 1. et inscrivez-vous. 

(1) Le Monde début octobre lui avait déjà joué ce tour-là.

(2) plumes serait certes plus joli mais tellement anachronique

(3) en vrai il ne l'est pas je me suis trompée une fois, je m'en veux encore et j'espère que Franck Thilliez ne m'en veut pas.

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Comment ne pas faire fortune (et je m'y connais)

(pseudo slam foutraque)

mardi 9 janvier, soir tard

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Avoir l’instinct très sûr

Du pur paparazzi

Etre soir après soir où il faut dans Paris,

La photo toujours proche

Surtout celle qu’on ne prend pas .

    

       

Créer la situation pas exprès, comme ça.

Entre le show-bizz blues et puis le jet set lag

Si souvent pleurer, se trouver prise en flag

(oui je sais celle-là elle est nulle mais il est 1 heure 56 du matin, je me suis levée tôt, j’ai subi mon gagne-pain, failli encore mourir demain, de grâce ne dites rien, je suis décalquée au delà du possible)

      

Se laisser assassiner par les sentiments

Mais garder le goût des autres

Et les respecter

ce qu’ils ne font pas toujours, il faut bien l’avouer

Quitte à en crever.

    

Garder par devers soi, la photo la plus nette

Et taire l’identité

de la (si jolie) dulcinée de l’homme que vous adulez

(ou ne la faire parvenir qu’à elle-même si l’image a saisi l’ampleur de sa beauté).

    

Mener une vie, aux heures ouvertes, qu’Angot même envierait

Mais surtout, surtout ne pas la raconter,

Ne rien vendre, n’en pas parler

Retourner à l’usine comme si de rien n’était.

   

Vous voulez savoir au bord du soir où j’ai traîné, cette nuit où j’étais

Jusqu’à l’orée close des lignes 13 que j’ai fourchées à trop écrire

Et qui me font par défaut emprunter la rue Joncour.

à pieds secs mais l’alarme à l’oeil,

Sachant qu’il ne faut pas tarder car demain l’idole déjeune.

(vivement qu’enfin j’ai un vélo)

aux jours tranquilles je rentre en hâte.

       

Vous voulez savoir ?

Hé bien, devinez.

[photo : in situ, flou voulu]

    

Salut et grand merci pour la bonne soirée à Rouda , Lyor , Neobled

bref, les 129 H

ainsi qu’à Fabien M , Victor et Nico K, John Pucc’Chocolat

Ceux que j’oublie, ne m’en veuillez pas. Salut Marius, au mois prochain (si tout va pas trop mal ou bien)