Jour férié, c'est ciné
11 novembre 2008
aujourd'hui, fin d'après-midi, Paris
Non sans quelques difficultés, d'emploi du temps et de quantum of solassitude (1) je suis parvenue à aller au ciné voir "Home", le film d'Ursula Meier en France tout récemment sorti.
C'est bien simple, je ne regrette pas.
Some home with a view
(je vous rassure, le billet lui-même n'est pas en anglais)
(1) l'expression n'est pas de moi mais de supmylo alors en visite chez Jean-Marc V.
[photo prise en sortant du ciné, hélas un peu floue (je n'étais pas seule, et l'autre, impatient)]
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Et le Japon, c'est pour quand ?
28 août 2008
Ce matin, plus tôt
Stéphanot absorbé à fond dans son jeu en ligne, ne quittant pas l'écran des yeux mais ayant perçu ma présence et tenant à me saluer (sans pour autant lâcher le fil d'un moment délicat de la vie trépidante de son personnage virtuel) :
- Salut maman, ça va ?
puis se souvenant bien qu'aujourd'hui je n'étais pas d'usine mais ayant oublié le reste (déjà pourtant annoncé) et s'attendant visiblement à une réponse courante de type, Je vais chez le kiné, Je vais à la danse, Je compte aller au Louvre (tu viens ?), Je déjeune pas ici (débrouille-toi pour ton riz), Je dîne avec Alain Geismar, Je chante avec Johnny, Je dois aller parler à Simone Signoret, demande :
- Tu fais quoi aujourd'hui ?
Je réponds platement : - Je vais à Bruxelles. (ça m'arrive aussi).
Et lui pince-sans-rire :
- Et le Japon, c'est pour quand ?
Il va falloir que je songe à demander leurs bonnes adresses à Dominique et Romain (hé oui je n'ai peur de rien).
Tout ça pour dire, brève absence probable (ce n'est même pas certain, je connais là-haut deux trois cyberplaces très bien).
(mais pourquoi a-t-il dit le Japon, cet enfant ? Que sait-il de mes lectures discrètes ?)
Pour le cas où j'oublierais
23 août 2008
Il y a un quart d'heure, en rentrant
Depuis plus de deux ans que mon pas est défaillant, parce que le sol n'y est plus vraiment, que j'ai appris à ne plus compter sur les gens, et vis en me posant perpétuellement la question de mon utilité, j'ai pu néanmoins conserver une conscience de mes grands privilèges.
J'ai à boire (et même parfois quelques breuvages à faire pâlir d'envie jusqu'aux dieux de l'Olympe), à manger.
Quand je tombe malade, je peux me faire soigner.
Si j'ai froid c'est que mon thermostat intime est assez détraqué : car je vis en ville et peu dehors l'hiver, dans une contrée que le gulf stream (mais pour combien de temps encore ?) tempère, dispose du chauffage central, suis très rarement contrainte de me tenir dehors quand il gèle. De plus je possède à force d'achats erratiques sous le coup de nécessités d'affaiblissement en déplacements, d'une collection de pull-overs et cache-nez à faire pâlir d'envie un top modèle du pôle (nord ou sud, au chaud choix) ou un policier suédois (1).
Je dors dans un lit confortable. Quand je n'y suis pas c'est par choix.
Enfin, et j'en suis fière car venant d'où ça ne se fait pas j'ai bataillé pour celui-là : je mène une vie culturelle de rêve à tous points de vue ; ainsi, grâce aux ami(e)s qu'une vie sociale qui, fors l'absence de Wyjteczk, me va.
Je sais que je ne suis pas la seule qui morfle dans sa part affective et pas la seule à demeurer consciente des chances qu'on a.
L'année 2008 est impitoyable, j'ignore pourquoi, mais parmi les personnes que j'aime pas moins de cinq sont dans le dur en ce moment de ce point de vue-là (2). Que ceux qui nous lisent ne s'y méprennent pas : ce n'est pas parce qu'on pleure qu'on perd notion de ça.
Le chagrin de ces deuils étranges (3) et qui font qu'on vacille, ne nous égare pas.
Seulement voilà, tout à l'heure en rentrant de la bibliothèque (fermée pour cause d'horaire estival : il fait tellement un temps (météo) de plus tard dans l'année que je n'avais pas pensé aux spécificités de la période d'été), et alors que depuis une semaine je me fatigue d'un internet intermittent et que nous subissons dans l'immeuble des pannes de courant à répétition (4), devant une porte voisine, une camionnette
"urgence oxygène médical".
Que le courant, chez moi, soit absent m'a soudain semblé de très peu d'importance. Je n'ai pas besoin pour ma respiration d'un appareil qui en utilise. Je peux marcher à ma guise (et me cogner à volonté) dans notre couloir devenu sombre (5). J'ai cette chance inouïe d'être entière et autonome. Mon ordinateur est dépendant. Pas moi.
Je peux même, avant la nuit, lire un livre. Ou le lire à la bougie (où les ai-je mises ?).
Soudain soulagée de la tension morose et matérielle qui m'habitait (que vais-je faire ce soir, à dîner, ou faire tout court, si le courant repart ou ne revient pas, quand pourrais-je lancer une lessive et qu'elle passe en entier) je suis remontée d'un élan grave, mais plus léger.
Par l'escalier.
(1) Je ne m'en vante pas, et tente d'être prévoyante, mais encore tout récemment, après une matinée normande de pluie et de vent, et bien que pourvue d'un équipement qui pour du mauvais août aurait dû suffire, je me suis trouvée à faire l'acquisition d'une deuxième épaisseur censément plus chaude.
On a cru l'hiver dernier trouver une cause physiologique à ce dysfonctionnement, mais le traitement entrepris n'a rien donné, rien.
Il serait urgent que je tombe amoureuse et de quelqu'un qui m'aimerait et ne se contente pas de m'utiliser en attendant Brad Pitt ou entre deux plus jolies dulcinées.
(2) Inutile de chercher qui, certains bloguent d'autres pas ; chaque histoire possède sa particularité. Mon cas personnel n'est pas dramatique, j'en suis le seul enjeu. Et quelques travails (potentiels) qui n'auront pas lieu.
(3) car on le sait, ils n'en sont pas (si personne n'a perdu la vie).
(4) Un lien de cause à effet n'est pas à exclure.
(5) car sans fenêtre.
[photo : in situ]
Où l'on peut lire Proust, philosopher ou même déposer quelques messages personnels sur un pilier passant
05 juillet 2008
Comme il s'agit toujours de vacances et même un peu de cinéma ça se passe par là :
Messages personnels
Philosophie
Proust
Aujourd'hui d'autres dangers
02 juillet 2008
mais comme ils sont purement vacanciers je les ai délocalisés :
Des risques de descendre à un hôtel qui s'appelle "Les gens de mer"
Interlude
02 juin 2008
J'ai 15 billets en attente, dont certains très drôles : tente par ailleurs de passer de la partie gauche de la photo qui pour l'instant refuse de se charger, vers la droite.
Mène malgré moi une double vie entre travail professionnel effectué en amateur et ou l'inverse à force je ne sais plus.
Je vais aussi au cinéma et ça n'est pas sans conséquences. Mais heureusement Simone Signoret est là pour m'aider à comprendre ce que j'y vois.
(non, non je ne suis pas déjà réduite à faire tourner les tables, c'est une sorte de surnom, vous l'aurez compris, mais en l'occurrence il s'adapte)
Alors il se peut que bien malgré moi, ça soit un peu silencieux par ici ces jours-ci.
[photo : Clichy la Garenne, way to swimming pool]
Lecture du dimanche (avis aux Parisiens et proches banlieusards)
17 mai 2008
Est-ce l'annonce officielle de ma bonne santé (en profiter à fond ça ne saurait durer), un effet du printemps, la volonté revenue de ne plus me laisser faire ni par les injustes ni par l'adversité, le fait que je me sois remise d'arrache-pieds sur mon plus ancien chantier ?, mais ma vie semble ces temps-ci mettre un tel coup d'accélérateur que j'ai du mal à la suivre.
Ici même en brouillon tout un lot de billets, réduits à l'état de titre, d'une photo, de trois lignes d'un texte entamé et impossible à achever pour cause de départ précipité vers le sommeil ou d'autres aventures.
Vite avant qu'il ne soit trop tard (car ça concerne demain), l'annonce d'une présentation et lecture :
Dimanche 18/05/2008 de 17 h à 19 h
au café Les marcheurs de planète
73 Rue de la Roquette
75011 Paris
01-43-48-90-98
métro Voltaire ou Bastille et tout plein de stations vélibs à proche portée.
Il s'agira cette fois d'Henry Miller. Mon voisin d'autrefois.
Fulie en parle bien mieux que moi, qui ne fait que le croiser en allant chez la gardienne de 60 ans après.
[photo : Clichy la Garenne, son avenue mais qu'il n'aimait pas]
"Un homme accidentel" de Philippe Besson
09 janvier 2008
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Endettés
06 janvier 2008
Ce soir c'est cinéma, et ça se passe par là.
(It's a free world de Ken Loach - 2007- )