Autoportrait documentaire

Photo le 04-02-2018 à 11.38 #2

Il faisait entre 1 et 3°c tout gris mais pas de pluie, un vent désagréable de nord-est mais modéré.

Je continue à tester l'équipement que pour le maxitrail de Bouffémont il serait souhaitable que j'aie.

Le défi représente pour moi un grand maxima de course, il convient donc que je n'aie aucun souci parasite comme souffrir du froid ou d'être trop engoncée dans un équipement trop épais. Et même dans ce meilleur des cas, ça n'est pas gagné.

Ce matin j'étais pile comme il fallait alors je note ce que j'avais. Mais je suis consciente de n'avoir fait que la moitié de la distance prévue la semaine prochaine. Et sur du quasi plat.

Chaussettes et chaussures de course normales. Pas besoin d'une deuxième paire à moins qu'il ne fasse très froid (1). Pour courir dans la forêt j'aurais mes Salomon (un modèle milieu de gamme), testé dans des conditions de forte flotte et grande gadoue, et qui se sont révélées assez formidables - comme quoi quand on se tient fort à une activité, investir n'est pas nécessairement surfait -. On sent qu'il y a des gens qui ont bossé pour que le produit corresponde exactement aux nécessités.

Collants long 2XU (c'est pas souvent que je fais de la réclame pour une marque, mais pour avoir testé par mal d'équipements avant de trouver ceux-là, je trouve qu'ils protègent le mieux à la fois quand il fait très chaud et très froid). Short épais par dessus, une marque de Décathlon je crois, et qui présente de plus l'avantage d'avoir deux poches à fermetures

Tee-shirt manches longues 2XU (taille L, un peu grand pour moi mais archi confortable), pas de soutien-gorge, le maintien est bon. Haut cycliste du club (de triathlon) sans manches. Avantage : une épaisseur de plus, mais d'une grande légèreté, mouvements des bras pas gênés, et des poches arrières : téléphone, mouchoirs, petit ravitaillement.
Veste de survêtement de running, bien colorée pour être vue, très agréable à porter et chaude, une poche arrière qui ferme.

Deux tours de cou : le North-face parfait en contact contre la peau, et celui plus épais de Décathlon ou autre grosse enseigne de sport par dessus. 
Une sorte de bonnet, celui du club, assez imperméable si besoin était.

Mitaines de vélo. Celles rachetées après le vol de mon sac en octobre sont parfaites.

Pour la semaine prochaine et ses éventuelles températures en celsius négatives, prévoir par dessus un vieil hoodie s'il ne pleut pas ou seulement drachotte, ou une des vestes imperméables du club si le temps est aux averses ou à la neige.

Mon entraînement était court : pas besoin de boisson et pour le trail j'espère que le ravitaillement liquide officiel suffira. Pas envie de m'encombrer d'un sac même ceux faits pour ça.

Sinon ce matin je testais une nouvelle montre (Garmin forerunner 235) en remplacement de ma Tomtom runner 2 cardio qui a flanché de la batterie après un an et un trimestre. Pour le coup elle me semble trop perfectionnée pour mon niveau. M'indique une VO2 max de 36, je le note pour me le rappeler. 

C'est fou comme je résiste au froid mieux qu'autrefois. J'en reste surprise alors que ma modification métabolique date d'il y a 3 ans. Le bouleversement dans l'ordre des perceptions est sans doute du même ordre que pour les garçons lorsqu'ils changent de voix
(mais bon 25 km par -5°c dans une semaine, caramba, reste pour moi un fameux défi)

  

(1) Ce qui n'est pas exclu, hélas  Capture d’écran 2018-02-04 à 11.44.57

 


La fin de Twitpic (et la subséquente réapparition de la piscine de mes rêves)

Hier ou avant-hier en voulant partager une photo via twitpic, je me suis trouvée face au message suivant : 

Capture d’écran 2014-10-19 à 01.03.07

 

 

 

 

 

 

 

 

C'était au départ l'outil de partage d'images associé (je l'ai du moins longtemps cru) à Twitter et qui a dû ne pas pouvoir continuer longtemps après que ce dernier avait offert la possibilité d'en publier directement.

Lequel Twitter qui non content de ressembler de plus en plus à un facebook sans les événements, est en train de se saborder (merci @Le_M_Poireau pour le lien) ; à force nous n'aimerons plus y partager nos mots instantanés. Ce soir, à l'instar du Poireau je suis d'ailleurs allée sur Tsû qui semble posséder quelques charmes du Twitter des premiers temps. Mais le risque est que chacun au bout du compte migre dans un coin différent du voisin que l'on avait plaisir à côtoyer ailleurs que sur l'incontournable FB.

 

Ce qui est curieux c'est que je m'étais posée récemment la question de la sauvegarde des images ou copies d'écran que je déposais sur Twitpic. Voilà qui est fait. J'ai exporté mes données. 

Et récupéré d'une part mes photos ... de l'autre leurs légendes. 

Aux heures perdues dont je ne dispose pas, je reprendrais donc peu à peu leur réassemblage. 

Le blog est créé

Sauvegarder le téléchargement général a été l'occasion d'entrevoir les clichés, certains avec le sourire - la plupart des images rassemblées là ont ce but pour l'essentiel -, et d'autres le cœur étreint. En 2013 les hommes ont tourné une page de ma vie dans laquelle j'avais l'espoir d'un jour pouvoir être bien et sans laquelle j'ai été atterrée. Le temps (tic-tac), la petite famille, les amis m'ont aidée à me relever. Tomber quatre fois, se relever cinq, comme dirait Philippe. Chaque fois pour des ruptures subies cumulées avec des périodes de fréquentation assidue des hôpitaux pour accompagner quelqu'un - pas toujours la même période, heureusement -. Cumulées avec des difficultés professionnelles et financières. Les liens entre tous ces points n'étant pas si évidents, comme s'il s'agissait à chaque fois d'une tempête générale. J'ai beau avoir recommencé à pousser mon petit rocher vers le haut de la colline, je commence à me lasser.

Par exemple, revoir la piscine de mes rêves n'est pas encore anodin. Elle est toujours la piscine de mes rêves en fait. Quand y retournerais-je ? 

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PS : Lu aujourd'hui l'édifiante histoire de Stephen Hawking dont je connaissais pour partie les travaux, ou du moins la vulgarisation qui en fut faite, mais non la vie privée et le rapport avec la maladie. D'habitude je ne m'intéresse que de très loin à la vie privée des gens que je ne connais pas, mais j'ai trouvé que quelque chose dans son cas était édifiant - ceux qui ont choisi de faire son biopic comme ils disent (dont j'ai vu la trace ici), ont dû supposer l'édification potentiellement rentable -. Passé leurs égarements les hommes reviennent parfois. Mais dans quel état.


A brand new old weblog

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Il était temps, et de préparer le festival de cinéma d'Arras, trop longtemps que je n'ai pas fait de cure de films (1) et de reprendre à la BNF le fil de mes (ré)visions d'œuvres intéressantes. 

Sur l'élan, j'ai enfin adapté l'aspect de mon blog dédié aux nouveaux modes de consultation. 

J'espère que ça sera plus lisible. Je regrette un peu que ça soit moins riant (comme mon existence à présent ?).

J'ai été surprise de constater que ce blog-là aussi approchait des dix ans. Assez peu étonnée, en revanche, de mesurer combien beaucoup de films vus j'avais oubliés. Qu'il s'agisse de livres, musiques, films ... il serait intéressant d'établir chaque année une liste d'œuvres que l'on pense qui vont nous rester et de la confronter avec une liste qu'on tenterait d'établir à la mémoire dix ans plus tard de ce qu'on a vu, lu, entendu.

Il est étrange pour moi de retrouver des écrits d'avant ma période des tourments, j'ai gagné en liberté, en condition physique, en détermination. J'ai infiniment perdu en confiance (en l'autre et, à force d'être quittée, en moi) et ressens fort une déperdition d'énergie liée aux absences, au vide qu'elles laissent qu'il faut seule combler. C'est bizarre pour moi d'héberger à la fois aussi forts un sentiment de réussite (voire : d'avoir réussi un exploit) et d'échec : être parvenue à me libérer sans que ma petite famille et moi nous retrouvions sans toit, d'un emploi qui m'aliénait, pour accéder à un métier qui me convient, dans lequel certains de mes défauts (lire entre tout le temps et sans arrêt et éprouver le besoin impérieux de partager mes "découvertes") sont des atouts, et ne pas arriver à dégager assez de temps et d'énergie pour écrire, malgré un job à temps partiel dépourvu de stress résiduel (2).

Bon, si personne de ma famille ou de mes proches amis ne meurt (ce fut le cas en novembre 2013), ne tombe malade, ne perd son emploi pendant cette période-là, j'espère parvenir à avancer ce roman de vie de festivalière entamé l'an passé. Et en faire quelque chose qui se lit en souriant, même si le fond de l'air de l'histoire restera chagriné.

L'outil de travail, en tout cas, est fin prêt.

 

(1) C'est quelque chose de particulier lorsqu'on est cinéphiles de s'immerger à raison de 3 films par jours (ou plus) dans ce qu'on aime, surtout lorsqu'on choisit à dessein des films qui font voyager. Un peu de la même façon que tant qu'on n'a pas traversé les mois de réveils nocturnes que nous inflinge un bébé on ne sait pas dans quel état ça met.
Moi qui ignore l'ivresse, l'imprégnation cinéphilique est le meilleur mode de déconnexion que jusqu'à présent j'ai trouvé. On peut ensuite reprendre pied dans sa vie de tous les jours comme si l'on était partis loin et longtemps. Seul inconvénient : ce n'est physiquement pas très reposant.

(2) Encore que. L'épisode récent de grosses ventes d'un essai qui véhicules des valeurs déprimantes me plombe bien au delà des heures face aux acheteurs. Si Modiano n'avait pas sauvé l'honneur, je me serais enfoncée dans un épisode dépressif.


Les piscines parisiennes (ouvertes ou fermées)

 

Ne disposant point d'un téléphone magique plein d'applis y compris pour éviter les autres (!?) (1) je trouve le lien suivant précieux. 

Et comme je connais quelques-un(e)s des passants d'ici que ça peut également concerner, je partage : 

horaires d'ouvertures des piscines de Paris

J'espère avoir enfin trouvé un lieu où m'entraîner lorsque mon club est fermé et qui me consolera d'être à présent si loin de la piscine de mes rêves

 

(1) Ça me fait rire parce qu'au temps que l'on se fréquentait je croisais sans cesse V. par hasard dans Paris (parfois loin de chez nous ou mon lieu de travail). Ça a duré un an et demi après qu'elle m'avait éliminée de son existence, et du jour où j'ai rencontré F. (au début uniquement d'un point de vue épistolaire) ça ne nous l'a plus fait. Et c'était bien avant le temps des Truc-phones. À présent c'est revenu à mon état natif, je recroise des amis, des connaissances, divers et variés, rarement deux fois les mêmes. Je ne parle pas du fait de se retrouver sans l'avoir anticipé dans des points de rassemblements sociaux où par le jeu des connaissances communes ou du travail il n'est pas si hasardeux de se revoir, je parle de se croiser dans la rue, d'être dans la même rame du même métro etc.

PS : note pour plus tard en cas de retour à meilleure fortune 10 km.be


Service dégradé à la poste (et sans issue ô Père Ubu)

(essai en Times New Roman 12pt)


Jusqu'à ces derniers mois nous étions sans doute privilégiés dans ce quartier de Clichy : le facteur chargé des paquets nous les livrait vraiment, au besoin en demandant quelque service au voisinage, ça fonctionnait bien.

Depuis novembre (ou peut-être avant mais je ne reçois pas non plus des paquets chaque matin), le service s'est dégradé. 

 

J'ai eu droit au type qui sonne à ma porte et s'apprête à me remettre un colis qui n'était pas pour moi - nous habitons en appartement il y a un interphone - heureusement je jette un coup d'œil au nom sur l'emballage, je dis Je ne crois pas que ça soit pour moi, le gars, presque agressif, - Ben ce n'est pas vous qui m'avez ouvert en bas ? Je réponds que Non (parce que non). 

Heureusement le voisin concerné qui de son côté devait s'étonner d'avoir ouvert sans suite, s'est manifesté et a récupéré son paquet. Le livreur hasardeux n'a pas même présenté d'excuses. Le voisin lui aussi était un brin interloqué.

Puis trois fois en une semaine, j'ai eu droit à la version : On glisse un avis de passage sans prendre la peine de vérifier au préalable que la personne est là. 

Je sais par écho d'amis que c'est devenu fréquent à Paris. Jusqu'à présent nous étions épargnés. Je suppose qu'on demande aux livreurs un rendemment, et qu'ils tentent leur chance de gagner ainsi du temps en espérant que la plupart des gens se contenteront de passer à la poste le lendemain soir chercher leur objet.

Le problème supplémentaire, en plus de celui d'avoir à se déplacer, est que la poste dont je dépends est du même type que celle que Grand Corps Malade évoquait dans Saint-Denis.

Sur les avis de passage de la fournée du jour je vois qu'il est possible de demander une nouvelle livraison à domicile. Je reprends espoir d'éviter d'avoir à me déplacer pour compenser le manque de conscience professionnel de quelqu'un.

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Je tente donc ma chance. Nouveau dysfonctionnement : le mail d'activation de l'espace client pour une adresse @orange.fr se perd quelque part. Je refais une tentative par mon adresse gmail de secours. Qui passe. 

Après avoir rempli un certain nombre de cases tout en espérant que ça ne servira pas à filer mes coordonnées à toutes sortes de spammeurs publicitaires, j'accède au formulaire qui devrait me permettre de demander une nouvelle présentation des objets retardés. Hélas il faut en zone obligatoire remplir un "numéro d'objet". Lequel sur les avis de passage dont je dispose n'a pas été complété.

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Je vois qu'on peut éventuellement obtenir de l'assistance en appelant au 3631. Je tente à nouveau ma chance. Mais tombe sur quelqu'un qui visiblement déroule de façon mécanique un questionnaire pré-établi. Et avec mes numéros manquants je ne tombe pas dans les clous, d'où que mon interlocutrice tente de me renvoyer vers l'internet (1). Quand je lui explique que j'en viens elle me dit alors de rechercher le numéro de colissimo là où j'avais passé commande.

J'ai pris congé avant de m'énerver sur quelqu'un qui n'y était pour rien (2).

Parce que le hic, c'est que si l'un des avis correspond probablement à un livre d'occasion que j'ai commandé auprès d'un vendeur particulier chez Price Minister (d'où que si je dois chercher un numéro de colis il faudra que je le contacte et qu'il soit présent pour me répondre rapidement, ce qui n'est pas gagné), l'autre, j'ignore ce que c'est. Soit un(e) ami(e) qui m'envoi(e) quelque chose en retard d'anniversaire, en avance de fêtes ou juste comme ça, soit une maison d'édition qui m'envoie un SP - même si je suis entre deux jobs, certaines ne m'ont pas (déjà) oubliée -. Bref, je ne vois pas auprès de qui je pourrais quérir l'info sans laquelle apparemment rien ne peut être fait. Bien évidemment l'avis de passage ne mentionne nul part l'identité de l'expéditeur (ce serait trop facile).

Je vais donc demain soir devoir perdre une fois de plus mon temps à la poste locale. J'aimerais bien être défrayée des quarts d'heures perdus en bons pour des frais d'envois (2) ultérieurs. Ça me semblerait assez logique et équitable.

Avec une pensée émue pour les personnes qui se heurtent à la même succession de dysfonctionnements que moi et ont en plus le malheur d'avoir du mal à se déplacer. Ou d'avoir un bébé qu'il faut emmailloter puis installer dans une poussette et tout ce genre de complication. Au moins je peux passer chercher mes paquets sans problème matériel (3). 

Et puis cette tristesse sans doute un peu vieille école mais néanmoins : nous voilà donc dans un monde où il n'est plus envisagé qu'une personne envoie un colis à une autre, pour lui faire une surprise, juste comme ça, pour le bonheur du partage, sans lui avoir au préalable communiqué au moins un code sur 13 caractères. Un monde où l'on présuppose que tout paquet qu'un individu reçoit chez lui correspond à une commande. Et même si personnellement en pratique ça ne me dérange pas, mais je pense aux plus âgés et aux moins équipés, un monde où sans accès à l'internet tu ne pourras bientôt plus recevoir ton courrier.

 

(1) En plus que c'est moi qui lui apprend que sur les nouveaux (?) avis de passage la mention est faite d'une possiblité de nouvelle présentation de l'objet le lendemain. Visiblement la formation des télé-opérateurs n'est pas tout à fait à jour.

(2) Quoique peu habile ou mal guidée : question posée (sans doute parce que c'était dans sa grille mais les opérateurs sont-ils obligés de la suivre de façon extra-mécanique ?) "Est-ce qu'il y a les noms sur l'interphone ?".

(2) Il m'arrive aussi d'être expéditrice.

(3) En espérant que celui des deux envois dont j'ignore la teneur n'est ni très lourd ni volumineux. 

PS : Du coup si l'un d'entre vous m'a envoyé quelque chose et s'étonne que je ne l'aie pas encore remercié, qu'il ou elle n'hésite pas à me contacter. C'est peut-être son paquet qui est en souffrance (et un numéro de suivi colissimo aiderait).

PS' : Le type de dysfonctionnement dont pour sortir il faudrait être à même de fournir une information qui nous est inconnue précisément par suite que ça dysfonctionne n'est pas sans me rappeler une mésaventure téléphonique et de connexion subie presque huit ans plus tôt. Pour avoir l'info cruciale qui débloquerait sa situation, l'usager se retrouve sommé de s'adresser à quelqu'un ou quelque société dont il ignore l'identité du fait même du problème qui l'amène (et sans pouvoir non plus obtenir celle-ci à moins de disposer d'une boule de crystal ultra-performante).

PS" : Par le passé j'ai eu droit deux fois à des objets retournés à l'envoyeur parce que non réclamés, et pour cause : j'ignorais qu'ils m'avaient été proposés, pas de sonnerie du livreur, et pas même d'avis. Je peux donc probablement m'estimer chanceuse pour cette fois, puisqu'il me reste une probabilité non nulle de récupérer mes courriers demain en fin de journée.


Considérations bloguesques (1)

 (billet mis en ligne tard la nuit, relu seulement vers 10h le lendemain matin, pour ceux qui sont passés aux petites heures du 04 août, il y a eu quelques modifs (et quelques fautes en moins))

 

Nous sommes plusieurs à avoir mis ces derniers temps nos blogs sous accès restreints ou carrément sous clefs, tout ou partie.


Pour l'une de mes amies comme pour moi c'est suite à une erreur malencontreuse, une étourderie - la mienne tient à des circonstances inédites assez drôles si ça n'avait pas porté à conséquence vers quelqu'un -. Et qu'aussi nous traversons une période où l'un des sujets qui nous tient à cœur (pas le même, chacune le sien) est devenu particulièrement sensible et nécessite discrétion. Dans son cas il s'agit du blog principal, dans le mien d'une annexe qui n'était pas faite pour être laissée lisible.


Sur Traces je ne crois pas avoir rien écrit qui puisse compromettre qui que se soit, j'ai même mis hors ligne le seul billet qui faisant état d'une ressemblance physique aurait pu prêter à identification de la source actuelle de certains de mes tourments.


D'autres ami(e)s ont reçu l'injonction par des personnes concernées de ne pas évoquer tel ou tel sujet. La mise hors ligne ou sous mots de passe s'imposait. Fini le temps des pionniers où l'on était suffisamment "entre nous" pour croire à une sorte d'invisibilité de la parole prise sur l'internet, auquel "nos" gens de la vraie vie n'avait pas forcément accès. C'était d'ailleurs une illusion, tant nous sommes souvent lus par qui nous surprend et négligés par ceux à qui on omet de transmettre telle ou telle nouvelle par un billet véhiculée, tant nous sommes persuadés qu'ils nous suivent (alors que non, pas forcément).


Les employeurs aussi, tendent désormais à se montrer impitoyables avec le moindre écart (2). D'où des autocensures ou des restrictions d'accès mise en place par les auteurs eux-mêmes.


Pour ma part et parce que je n'ai pas le temps blog par blog, billet par billet d'aller faire le tri entre ce qui peut attirer des ennuis à celui qui a attisé mes peines, j'ai quasiment mis toutes les annexes sous clefs, même celles qui n'avaient pas grand-chose à voir. Pour survivre moins malheureux, publions cachés. Quand les choses seront apaisées, ou me seront devenues indifférentes (ça semble mal parti pour, mais dans sept ans qui sait ?), que d'autres bonheurs ou peines auront pris le relais, que tout le monde aura oublié de qui je pouvais bien parler, que ça sera à moi de devoir craindre la visibilité, je libérerais à nouveaux celles des annexes qui a priori ne compromettent personne. 


En attendant je constate que la mise sous clef a des conséquences sur l'utilisation que je fais des différents lieux (3). Du fait d'être à l'abri des regards certains blogs ont pris un essort important. Je pratiquais donc à ma propre insu une forme d'autocensure. L'humour noir que je bridais (par égard pour ceux qu'il aurait pu heurter), y a repris ses droits et ça m'est nécessaire : il me sauve du désespoir et me permet de rire de ma dramatique naïveté.


À l'opposé, d'autres, qui étaient suffisamment cryptiques pour n'être décodables que par les principaux intéressés, sont en train de s'assécher. Comme si le but du "jeu" (ça n'en est pas un) était d'amener des passants occasionnels à se poser toutes sortes de questions et à titiller leur imagination (4); passants d'autant plus potentiellement occasionnels que ces blogs étaient placés "hors promotion par les moteurs de recherche". Mais quand même, faire l'effort de crypter suffisamment afin que nul autre que ceux déjà prévenus comprennent, mais pas trop afin que puisse quand même sourire un inconnu de passage, pour ceux-là était l'essence même de ce qui s'y écrivait. Alors l'ombre absolue ne me laisse plus les irriguer.


C'est une période de transition, professionnelle et affective. J'espère qu'elle sera fructueuse et qu'elle ne durera pas trop longtemps, du moins pas trop longtemps sans secours financier et sans consolation (par ordre inverse d'importance) ; que l'excès de confidentialité requis pour l'instant sera temporaire (5). Et qu'un droit à l'erreur me sera concédé - pourquoi serais-je plus infaillible, surtout en période de peine, que le monde entier ? -.

Quand le présent est pénible et que ce qui survient est subi et non volontaire, que faire d'autre qu'espérer ?

 

(1) Le titre est de Sacrip'Anne qui a heureusement laissé son blog reprendre flot vers la mer, après création d'un tranquille affluent. 

(2) Mais davantage sur les réseaux sociaux que sur les blogs. Ils considèrent que la loyauté à l'entreprise ne consiste pas à tenter d'améliorer les choses en exprimant ce qui n'y va pas, mais à seriner "Tout va très bien madame la Marquise" à longueur de touites.

(3) Je pratique la dispersion thématique, suffisamment efficace jusqu'ici. Je n'avais eu de tracas que dans un seul cas, quelqu'un qui disposait de trop de temps libre, je crois.

 (4) Retrouvé en commentaires chez Xave ceci, écrit apparemment par un de ses lecteurs occasionnels :

"Ouais bin moi je ne te connais pas, je t'ai lu il y a longtemps, par accident (vous vous rappelez quand on tombait sur des blogs par accident ?), j'ai bien aimé [...]" 

Et je crois qu'il m'est un peu triste de se priver de ça. Je dois infiniment au fait un jour de juin 2005 d'être tombée sur le blog de Tarquine accidentellement. C'était ce billet-là, participer au jeu m'a changé la vie et que serais-je aujourd'hui sans le secours des amis que j'y ai rencontrés (mais que cherchais-je pour atterrir là ? mystère des temps passé) ? J'espère que le temps n'est pas totalement révolu que de tomber par accident sur un blog qui nous importera.

(5) sauf pour celui des blogs qui était censé être privé et doit le rester (au moins jusqu'à ma mort) (pour être publié officiellement ensuite) (et faire scandale après) (#riresardonique) (j'en vois deux qui ont pâli) (mais non, je rigole) (vous serez mo(r)ts aussi)


Enveloppes à ouverture facile, trop

Ce matin au courrier

 

Photo0435Ce matin au courrier une enveloppe pourvue d'un joli timbre, chic alors du courrier privé.

Hélas, il s'agissait d'une enveloppe à l'ouverture facilitée. Contrairement à beaucoup d'objets usuels dont l'ouverture facile est une farce et attrapes, celles-ci méritent leur nom.

Tant et si bien qu'elle s'est ouverte en chemin. 

... et m'est parvenue vide.

J'ignore donc ce que la compagnie Zigzags (Michel Arbatz) me voulait.

 

Mais bon, merci pour le timbre.

[photo : en l'état]