Un podcast concernant Louis Destouches


    Quelqu'un sur Bluesky en a parlé et voilà qu'intriguée parce qu'il y a un lien entre cet écrivain bouffé par la haine, ce qui le rend détestable et impossible à apprécier (pour les humanistes dont je fais partie) alors que quel gâchis il était bien doué, et Clichy, et que par ailleurs quelqu'un que j'ai croisé et apprécié (Jean-Pierre Thibaudat) a joué un rôle remarquable dans la préservation et la transmission au bon moment de ses manuscrits, je me suis dit que profiter du jour férié pour l'écouter était une bonne idée.

Effectivement.

Ils parviennent à rester à la juste distance et la documentation et la mise en sons sont excellentes.

Louis-Ferdinand Céline, un voyage sans retour

Tenter de comprendre n'est pas excuser.


"Une position, dans la vie ..."


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Je n'avais pas eu le temps de courir au matin, ce samedi qui était le premier sans obligations de travail salarié ni veille de course, ni rien, était de fait rempli de diverses choses à faire qui n'étaient plus reportables. 

Comme j'en suis rentrée trop tard pour enchaîner avec la petite séance de 35 mn de course à pied que j'avais de prévue, je l'ai intercalée après la sieste. 
Ce fut un effort, mon corps était bien parti pour dormir jusqu'au sommeil de la nuit. 

L'âge pour l'instant, dans mon cas, se voie surtout à ce besoin immense de récupération : je tiens le coup au boulot, je me cramponne pour tenir le sport (si je lâche sur ma condition physique je ne serai plus capable de tenir mes longues journées de travail), mais il ne reste plus d'énergie pour le reste et j'ai besoin de passer les deux après-midi des week-ends, lorsque ceux-ci font bien deux jours (1) à dormir et me reposer. 

Alors oui, pour aller courir, je me suis arrachée. 

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L'horaire n'était pas favorable, au parc, un monde fou. Habituée aux entraînements d'avant le travail, j'avais un peu oublié la question de la fréquentation.

Je suis passée pour rentrer par un petit parc voisin où se tient une boîte à livre. 

J'y ai trouvé une pépite : un "Traité rationnel d'entraînement cycliste", datant de 1926, aux éditions de La Pédale, excusez du peu.
Ce fut mon bonheur du jour, à la mode d'autrefois c'est un presque traité de philosophie.

"Une postition, dans la vie, c'est déjà quelque chose de très dur à trouver. 
Une position, à bicyclette, c'est quelque chose de délicat à mettre au point."

"Telle est donc cette mystérieuse classe musculaire, accordée aux uns et refusée aux autres par le destin."

"Depuis la plus grande antiquité, c'est-à-dire depuis le premier homme, le massage est entré en vigueur" 

"La tactique, en course, est une chose impondérable, variée à l'infini".

Bien sûr, au vu de l'époque, l'ouvrage ne s'adresse qu'aux hommes, il n'est même pas envisagé un seul instant que des femmes puissent pratiquer ce sport en compétition. Les seules présences féminines le sont au détours de métaphores qui valent leur pesant de misogynie.
Ainsi,
"[La tactique] est une fille capricieuse, qui se soumettra devant le coureur le plus intelligent."

Certains éléments techniques élémentaires sur les vélos depuis longtemps étaient à l'époque de formidables innovations : 

"[...] les descentes en roue libre, et, il faut bien le dire, un grand nombre de coups de pédales économisés, au sein du peloton, grâce à cette amélioration mécanique."

Bref, je sens que je vais passer un moment instructif et marrant.
Merci à la personne qui a laissé ce livre en cet endroit pour le partager.

 

 

(1) Il y a des samedi travaillés.


Une belle rencontre (littéraire)

(martedi)

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Je me permets d'utiliser l'image jointe à l'invitation, j'espère que ça ne pose pas de problème.
J'étais heureuse de les rencontrer, contente de parvenir en gros à piger ce qu'ils disaient (merci Team Ingebrigtsen),
 un peu frustrée de n'être pas de l'équipe qui organise. 

Iels viennent de la poésie. Je m'en doutais. Et c'est sans doute pour ça que leurs écrits me touchent. Cette densité économe. Comme un bon ristretto.

Plus tard avec les amies, une intéressante conversation au sujet de l'animation de rencontres, où j'ai appris non sans déception que quelqu'un que j'aimais beaucoup ne s'avérait pas toujours "bon client".
Animer une émission me manque, mais vraiment, comment faire, avec le job si prenant ?

Journée dense au boulot, mais j'ai gagné en autonomie, du moins pour les tickets courants et les modes de connexion.

Croisé le fiston en partant au boulot, ça aide grandement, même si l'état du monde n'est pas bien prometteur, au moins pour l'instant, lui s'en sort et semble heureux.

Je me suis bien amusée en rentrant de la librairie à Vélib électrique, tout en me disant, au fond c'est peut-être comme ça de vivre sans thalassémie, ces impulsions d'énergie.
Déposé le vélo sous le pont du périph, là où je déposais jadis (2007 !) mes premiers vélib car c'était alors la plus proche station. Elle avait disparu avec les néo-vélibs et les travaux de la Porte de Clichy, elle réapparaît. Et je la réutilise car elle permet un dépôt pas trop loin en coupant court aux différents dangers des fins de parcours vers les stations plus près.

Ma mère aurait eu 89 ans. J'ai recompté sur mes doigts. Le temps qui passe me sidère mais la pandémie y a introduit un brouillage supplémentaire.
Ces derniers temps je passe mon temps à me demander "mais ça fait combien de temps ?"
Je suis triste pour elle, qu'elle ne soit plus là. Mais ses derniers temps, avant même de tomber définitivement malade, elle semblait n'y plus tenir tant que ça. Je suis soulagée qu'elle ait échappé à la pandémie, qu'elle n'ait pas connu ça (drôle de façon de se consoler de son absence définitive, oui je sais).


Quel était donc ce livre ?

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Depuis hier soir mon cerveau a comme un petit sous-programme qui mouline en permanence sur cette recherche qui nous a été soumise sur Twitter par @PasGloop .

D'autant plus que j'ai comme a sense of déjà-lu.

Pour l'instant personne ne semble avoir trouvé.

Au passage, je suis tombée sur ce site que j'ai trouvé diablement chouette - mais ça vaut principalement pour la litté anglo-saxonne - : 

What's the name of that book ?

 

 


Journée studieuse, journée sportive et le retour des tracas financiers

 

    Comme je disposais de tous les documents nécessaires à mon programme de l'émission du lendemain soir, je choisis de rester à la maison plutôt que d'aller à la BNF. J'ai même plutôt trop de pistes puisqu'en suivant la double indication de celui qui m'a passé la BD et de Thomas G., dont le grand-père paternel est l'une des victime figurant sur les images, je vois un film de fiction sur Netflix "Le photographe de Mathausen". En soirée, je trouverai aussi un documentaire espagnol.

Le plus saisissant restera le témoignage filmé de Francisco Boix au procès de Nuremberg.  

La fiction présente les défauts habituels : autant dans la BD les choses ont été un peu simplifiées pour aller à l'essentiel et faire œuvre de pédagogie - tout en étant respectueux, tout est détaillé ensuite, dans le dossier : les uniformes plus variés, les circuits de sortie des négatifs plus complexes et variés aussi, les enveloppes diversifiées, moins de protagonistes clairement identifiés en tant que personnages que l'on reconnaît -, autant dans le film tout est exagéré pour rentrer dans le moule d'une narration avec un héros exemplaire, qui se sort de chaque coup dur par le haut et en aidant les autres, et les différents dispositifs de traitements des prisonniers dans le camp lui arrivent tous successivement ou à ceux des prisonniers qui lui sont proches. Il était déjà suffisamment héroïque d'être parvenu à subtiliser certains négatifs, le rentre super-survivant ne fait que rendre l'affaire moins crédible. Et tout se passe un peu trop comme s'il ne fallait rien omettre (l'escalier de la mort, le four crématoire, les prostituées, les expérimentations pseudo médicales, les gamins employés dans une petite industrie locale, les camions dont les gaz d'échappement étouffaient les prisonniers, le camp secondaire encore plus mortel, etc.). Après, voilà, c'est du bon boulot narratif grand public, y a pas à tortiller. Et l'on reconnait bien chaque étape du récit historique fait dans la partie documentation du livre. On voit aussi la reconstitution des photos. Et les éléments demeurés inexpliqués (comme la photo du photographe nazi en train de faire le mort) ont été gommés. L'agréable est que chacun parle sa propre langue et s'exprime dans celle de l'autre avec les bons accents et les fautes que l'on peut attendre. Le micro point agaçant (c'est terrible ma capacité à sortir des films pour peu) ce sont les objets qui pour faire d'époque font vieux : désolée mais une chemise cartonnée, un papier de ce temps là, en son temps avait l'air neuf, ou usé peut-être mais par une utilisation récente. En 1944 une photo de 1944 n'a pas l'air d'une vieille photo au papier défraichi. 
Le jeune garçon que l'on suit d'un peu plus près et que le photographe prend en quelque sorte sous son aile, ressemble au jeune héros de l'Attentat de Fons Rademakers, était-ce volontaire ? 

En attendant, j'ai en deux jours beaucoup appris sur le destin de ce photographe courageux, et suis reconnaissante à ceux qui m'ont mis sur le sentier de ce témoin précieux.

J'en ai oublié nos ennuis financiers dus à la conjonction de la non-indemnisation de mon chômage - conséquence des nouvelles mesures au 1er novembre 2019, un CDD de moins de 65 jours compte désormais pour du beurre pour le ré-examen des droits -, conjuguée avec l'erreur (par manque de temps) d'avoir financé les travaux de la maison de Normandie sans prêt, et accentuée par la modestie de mes salaires ainsi que l'arrivée des appels de fonds pour le ravalement de la cage d'escalier de l'immeuble où nous habitons. Tout ça semblait soudain bien secondaire, ces tracas. 

Un bon petit entraînement de course à pied là-dessus (en théorie un 8 x 400 m vitesse VMA avec récup = temps mis pour effectuer les 400 m - en pratique j'ai plutôt fait 8 x 1 tour 1/2 ou 1 tour en visant 6 mn/km avec récup = jusqu'à ce que la montre m'indique récup OK) et tout allait mieux, du moins moralement. Au passage, il me semble que j'ai récupérer mes genoux, que les presque deux mois de maison de la presse à journées de 9h debout sans arrêt sauf la pause déjeuner, avaient un tantinet rendus douloureux de façon sourde et permanente. Je commençais à craindre que ce fût irréversible. 

 

Sur le front du 2019-nCov, 43146 cas dont 1018 morts et 4347 guéris, toujours 11 cas officiels en France où personne ne semble officiellement mort ni guéri. 

Des personnes sont en quarantaine dans des paquebots géants où quelques cas se sont déclarés - dont un au Japon, tout le monde confiné dans sa cabine et des tours de promenade réglementés pour ceux qui en ont des toutes petites sans hublots -.

Conséquences sur lesquelles j'avais lu des articles mais qui commencent à concerner des gens que je connais : toutes nos belles industries, dont celles du luxe, qui avaient délocalisé tout ou partie de leur production en Chine, commencent à sentir la pénurie. Dans certains cas pour des éléments précis, mais dont l'absence est bloquante. 

Et les mêmes industries habiles à délocaliser sont aussi celles qui ont recours aux prestataires extérieurs : chute du chiffre d'affaires ou de la production, résiliation immédiate des contrats. Un ami m'a parlé de connaissances qui s'étaient vu notifier par SMS, de ne pas revenir pour l'instant et que le contrat était suspendu en attendant retour à jours meilleurs. 

J'avoue que je ne pensais pas que les conséquences économiques se feraient si vite ressentir. Je supposais encore à l'ancienne, qu'elles ne précéderaient pas la vague épidémique par chez nous.

Ma difficulté à me projeter dans le futur, trop d'éléments barrant la route, dont mon absence de perspectives rémunératrices immédiates, et la conscience que des tas d'autres problèmes de santé peuvent survenir avant ça, font que je ne parviens pas à m'inquiéter plus que ça. La perspective d'un confinement général ne m'effraie même pas : j'ai de quoi m'occuper avec tout le travail de rangement de l'appartement pendant des mois. Et puis, dans la série À quelque chose malheur est bon, ça pourrait être l'occasion d'écrire à bride abattue.

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"The radium girls" de Kate Moore

(Au départ un thread sur Twitter mais ça mérite bien un billet)
 
Alors comme le "Feel good" de @thomasgunzig m'avait donné la pêche et du courage et aussi pour éviter d'enchaîner avec un autre roman que j'aurais forcément trouvé fade, j'ai attaqué cette lecture-ci dans la foulée. C'est passionnant, mais quel coup de poing même en s'y attendant
 
 
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Il s'agit de la terrifiante histoire des jeunes femmes qui travaillèrent au début du XXème siècle dans des usines où l'on utilisait le radium en particulier pour créer des aiguilles fluorescentes sur différents appareils. Elles travaillaient au pinceau.
 
 
Pour davantage de précision et de rendement, et aussi parce qu'à tremper dans l'eau les pinceaux durcissaient, elles le passaient sur leur langue entre deux tracés.
Le livre relate leur long combat pour faire reconnaître comme maladies professionnelles les cancers et autres conséquences qu'elles subirent, et obtenir prise en charge des soins et dédommagements.
Dès le début certaines jeunes femmes s'étaient méfiées, assez vite des médecins consultés furent sur la bonne piste, l'un d'eux obtint même de visiter les locaux, mais on ne lui communiqua pas toutes les infos.
 
 
Le pire étant que leurs employeurs savaient, du moins à partir d'un certain moment, et d'ailleurs prenaient des précautions pour eux-mêmes, mais toute la structure hiérarchique prétendait que Mais non, vous ne craignez rien.
 
 
La famille de la première victime décédée dans d'atroces souffrances, fut réduite au silence parce que des avis médicaux officiels prétendirent qu'elle était morte de syphilis, ce qui laissait planer des doutes sur la conduite de la défunte, qu'on aurait pu considérer à titre posthume comme une fille légère (par exemple de dissuasion aux éventuelles protestations). Et quand ça commençait trop à se savoir à un endroit que les jeunes femmes qui bossaient là ne faisaient pas de vieux os, une usine ouvrait dans un tout autre état. Salaires élevés, à côtés marrants (elles brillaient en soirée (au sens littéral)), et hop de nouvelles recrues réjouies arrivaient.
Un degré d'horreur supplémentaire est venu du fait que comme les ouvrières étaient ravies dans les débuts, car ce travail était mieux payé et vraiment moins pénible que la plupart des emplois d'usine, lorsqu'il y avait besoin de recruter, elles en parlaient à leurs sœurs et cousines et amies. Ce qui fait que des familles se sont retrouvées décimées ou des voisinages entiers.
 
De nos jours ça n'est plus le radium, mais je reste persuadée qu'on fait peu de cas de la santé des gens quand beaucoup d'argent peut être gagné par qui les emploie.
 
C'est un livre formidable ... dont je n'ose pas trop conseiller la lecture, tant il est dur, les pathologies déclarées atroces, et le cynisme des employeurs absolu. Avec en arrière-plan une façon de considérer que ça n'était pas (si) grave, ça ne concernait que des femmes et qui n'avaient pour la plupart qu'une éducation primaire. 

Tricotés mains

 

    En lisant le livre de souvenirs d'Odette Nilès Lecland, j'apprends que le pull de la photo emblématique de Guy Môquet lui avait été tricoté et envoyé en colis par sa mère qui s'était inspirée de celui qu'une photo du footballeur Rudi Hiden avait rendu enviable. Le jeune résistant admirait le footballeur, elle avait voulu lui faire plaisir. 

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(Mon mauvais esprit n'a pu s'empêcher de la ramener et de me signaler que de nos jours les héros auraient plein de noms de marques et de logos sur leurs dernières photos ; il n'en demeure pas moins que) Je me sens touchée par ce détail, moi qui prête peu d'attention aux apparences, mais sans doute un peu aux petites attentions. 


Comme une sorte de blague à retardement (Jacky Schwarzmann, "Pension complète")

 

Fullsizeoutput_1799  Persuadée que tel était le cas, j'ai commencé à lire "Pension complète" de Jacky Schwarzmann, comme un polar luxembourgeois qu'une amie m'aurait conseillé.

Seulement à la fin du chapitre 4, le narrateur se retrouve envoyé sur la Côte d'Azur pour cause d'ennuis qui lui pendent au nez et de personne de son très proche entourage qui peut lui permettre de se réfugier dans un yacht à Saint Tropez.

C'est alors que sa voiture tombe en panne et qu'il se trouve obligé de se loger à côté du garage où elle doit être réparée.

Le voilà donc qui page 46, débarque au camping précis où mon club de triathlon avait son stage en avril, tous les détails y sont et j'ai tellement ri (1) que j'ai dû interrompre ma lecture. 

Remise de l'effet bonne blague, j'ai poursuivi ma lecture, très facilement car dans la catégorie polar déjanté et drôle quoiqu'assez pertinent sur ce qu'il dit de la société, ce roman tient la route, et voilà que page 117 deux des protagonistes se mettent à causer triathlon et par n'importe lequel, le Xterra en France dans lequel l'un des coachs de notre club s'est illustré récemment et qui présente la particularité de consister en un parcours VTT pour le vélo et trail pour la CAP.

Arrivée à ce stade, j'ai cru que Jacky Schwarzmann était le pseudo de quelqu'un du club qui aurait participé au stage, ainsi qu'au Xterra, de l'année passé. La qualité de certains compte-rendus de courses rédigés au sein du club rendait l'affaire plausible. 

Une fois de retour devant l'ordinateur j'ai pu constater que ça n'était pas le cas, Jacky Schwarzmann est un écrivain de l'est de la France et qui vit à Lyon, si j'ai bien compris. Par ailleurs je suis parvenue à retrouver l'article qui m'avait menée jusqu'à la lecture de ce livre : non pas un conseil d'ami·e mais un billet sur l'excellent blog Encore du noir.

Je me suis donc une fois de plus fait une blague à moi-même puisque l'info des lieux et du camping y était. Mais tout simplement lors de ma lecture de la chronique, je n'avais pas percuté - au stage j'étais simple participante et je ne me suis préoccupée du lieu qu'au moment de m'y rendre, son nom ni la région ne m'étaient familiers -.

En attendant j'ai découvert le travail réjouissant d'un auteur que je ne connaissais pas, mais dont j'ai l'impression qu'il s'est appliqué à me faire une bonne blague personnellement à moi. Merci pour le grand éclat de rire et le chouette moment de lecture, en tout cas.

 

(1) Parce que l'environnement me rappelait tellement le village dans Le Prisonnier que je n'avais pas pu m'empêcher de jouer à imaginer quelques intrigues polardeuses pendant que lors des différents entraînements je courais. 

PS : Un blog à présent abandonné, une émission sur France Culture, une balade littéraire sur Radio Nova : j'aurais pu lire ce roman plus tôt, mais ç'eût été moins rigolo. Et peut-être que j'eusse été moins détendue au camping pendant le stage si ma lecture avait précédé le séjour ;-) :-) . Parfois la vie se goupille bien. 


Photos éparses

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    À force de cavaler, au sens propre et figuré, j'ai négligé de faire le ménage, et dans l'appartement et dans les mémoires électroniques de mon ordinateur et de mon téléfonino, voilà que tout est saturé et que les mises-à-jour ne peuvent s'effectuer.

Me voilà contrainte aujourd'hui à une sorte d'arrêt au stand, tris, copies, suppressions, de photos principalement, afin de pouvoir ensuite redémarrer.

À l'ordinaire, si quelque chose chez moi est bien classé, ce sont les photos. Répertoires par mois de prises de vue et double sauvegarde voire triple avec le Time Machine.

Seulement voilà, il y a toujours quelques images qui pour des raisons que j'ignore, probablement des interruptions de connexion en cours de transmission, à moins que quelque cliquer-glisser hasardeux, se retrouvent dans des dossiers inattendus. 

Le ménage de ce jour m'a donc permis de glaner dix images, l'une d'elle datant de février 2016, la Seine en crue à l'Île de la Jatte, la plupart de 2018 : fête de la musique à Levallois avec Klosman aux manettes - dont l'une assez étrange -, quelques-unes d'un dépannage à la volée sur les Champs-Élysées lors de la dernière étape du Tour de France vue des fenêtres la Maison du Danemark, un éclat de soleil sur trois arbres de la forêt de Saint Germain en Laye et un portrait de moi lors d'une rencontre que j'animais en janvier 2018 à la librairie Charybde où je travaillais. DSC00668

 

 

J'aime bien cette sorte d'aléa qui me fait retrouver quelques bribes, principalement de l'an passé qui me paraît si loin déjà tant l'année a été bien remplie et tant ça continue à fond les manettes. 

Tant que la santé suit, on ne s'en plaindra pas, mais jeter un œil en arrière est assez vertigineux - hein ? quoi ? j'ai grimpé tout ça ? -.

J'en ai fait une sorte de mini album


Gallimard Crash Test (premier au)

 

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Il y avait eu un dégât des eaux clair net et fort dans le dressing room qui me servait entre autre à stocker quelques (!) livres en attente de meilleur rangement.

Dans l'urgence j'avais balancé délicatement déposé quelques sacs de livres et d'autres choses, sur le balcon. C'était quelques jours avant les très violents orages du 27 juillet à Paris.
Quand j'avais par la suite regardé sur le balcon les sacs semblaient intacts. 

Ils ne l'étaient pas. Ou pas tant que ça. Quelques livres et documents furent rendus illisibles définitivement, transformés en une sorte de retours à la pâte à papier.

Et puis il y a ce "Septembre" de chez Gallimard, ces bouquins à la couverture beige classique à l'air fragile comme ça. Mais qui ne l'est pas tant que ça. 
Une fois épongé, certes, il semble dans un sale état, mais les pages se sont bien détachées les unes des autres, l'impression n'a pas déteint, il est méchamment gondolé mais parfaitement lisible après deux inondations subies successives.

Je l'ai mis à se dégondoler entre deux anciens dictionnaires. En attendant, je suis impressionnée.

PS : Plus inquiétant, certains sacs plastiques semblent avoir été attaqués par une substance chimique. Peut-être étaient-ils biodégradables, peut-être n'ont-ils pas adoré les grêlons. Il n'empêche qu'on dirait bien qu'en plus cette pluie était acide, non ?