Le travail, je crois, est une forme d'entraînement

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Soit 16,1 km rien qu'en temps de travail et trajets (transports en commun + marche à pied).

J'avais nagé environ 1300 m le matin.

Le boulot est une forme d'entraînement, du moins dans un métier comme le mien (libraire). Je comprends mieux depuis que je pratique le sport de façon plus intensive et que je me rends compte que malgré mes limites c'est ce qui me convient, pourquoi il me va si bien : c'est l'un des rares à allier performances physique et intellectuelle.  

L'entraînement sportif se révèle payant pour la bonne résistance au travail : zéro mal aux jambes depuis ma reprise, alors que la station debout (christmas ruch oblige) est quasi-permanente. 
Si j'avais su que la course à pied pouvait aider à ce point-là, je n'aurais pas attendu 2012 pour m'y mettre.


À part ça, travail si intense, seules pauses pour manger ou aller aux toilettes, que je me suis rendue compte que je n'avais à ce point eu matériellement le temps de suivre l'actualité que j'ignorais en rentrant ce soir si l'homme qui avait tiré la veille sur la foule au centre de Strasbourg avait finalement ou non pu être arrêté. Ça fait presque un peu du bien, d'une certaine façon ; obligée de ne pas me laisser vider de mon énergie par une compassion lointaine et impuissante, autant dire, pour grande partie inutile. 


En plein syndrome du diariste

 

 
DSC00409  Les deux semaines qui s'achèvent ont été de ouf comme ne disent déjà plus les jeunes. 

J'aurais tant à vouloir noter. Des retrouvailles, même brèves, ça fait plaisir, une disparition annoncée qui me fait de la peine - mais le fait qu'on me l'ait annoncé m'a beaucoup réconfortée -, des moments d'inquiétude sur divers sujets, des joies, un soulagement sur un point précis, plus le soulagement particulier d'avoir à nouveau des papiers d'identité, une nouvelle qui me peine et m'inquiète, concernant quelqu'un que je vois peu mais qui compte beaucoup pour moi. 

Mais bien sûr, c'est là qu'on a trop pas le temps pour noter, précisément. Et le boulot, intense, comme chaque année en cette période depuis que je suis libraire, a ce double étrange effet : d'épuiser et de stimuler. À me décarcasser pour autrui, j'en oublie mes tracas, ce qui donne une forme de force.

Pour l'instant j'ai l'illusion de pouvoir enfin retrouver un "rythme soutenu normal" de vie après la vente conclue du pavillon de mes parents et le déménagement vers la Normandie des meubles et des affaires personnelles. Alors je tiens comme quelqu'un qui se dit Allez, une dernière bosse et cette course ça sera fini. Et je m'entraîne en chemin. 

Puisse tout ceci fonctionner, et la fin de l'année 2017/2018 être d'un calme relatif, de bonne sérénité. 


Claude Pujade-Renaud chez Charybde

Rencontre Claude Pujade-Renaud

En réouvrant l'ordinateur de la librairie, tout à l'heure, je me suis aperçue que la veille en arrivant j'avais commencé un billet pour annoncer la rencontre du soir même avec Claude Pujade-Renaud à notre librairie. 
Mais j'ai eu tant à faire que les choses en étaient restées là : le titre et avoir téléchargée l'affiche de l'événement, ne pas même l'avoir déposée sur le billet esquissé. 

Du coup, c'est au lendemain que je complète le billet, cette fois-ci pour dire que la rencontre a eu lieu, que nous avons causé beaucoup de William Faulkner et un peu du travail de Claude, et que ce fut un grand honneur et un grand bonheur pour moi.

La photo a été prise par Nathalie (Peyrebonne) que je remercie parce qu'en plus elle me fait marrer, avec mes origines italiennes que je ne peux renier. 
(Mais bon quand je seras grande je voudras faire de la radio, pas de la télé, alors ça n'est pas grave si je cause avec les mains)


parfaite dans son genre (Une journée)

 

    Notre première dédicace collective - et qui m'a mise en joie, j'ai pensé au travail de Grand Corps Malade Il nous restera ça -, des clients juste ce qu'il fallait compte tenu de tout ce qu'il y avait à faire, un peu de mode coursier, nager pour commencer, danser pour terminer, les amis du triathlon - que j'ai l'impression de connaître depuis toujours alors que nous avons fait connaissance il y a un an seulement. 

Une amie qui me fait la bonne surprise de passer. 

Une rencontre qui trouve sa date.

Être efficace dans le boulot - le plaisir qu'il y a à sentir les choses avancer -.

De la chaleur, la petite parcelle d'été dont le mauvais temps trop précoce nous avait privée.

Un lieu comme hors-sol à Saint-Ouen et repérer l'entrée grâce au vélo d'un ami (1).

 

Dans son genre c'était parfait. Manquait seulement l'homme de la maison (2). 

Manquait du temps personnel et de l'écriture.

Traînaient encore les usual tristesses et celle plus particulière du départ de l'un de mes cousins. J'éprouve du mal à faire le deuil de sa présence parmi nous. Et je ne sais que trop ce que ma cousine peut ressentir. J'éprouve aussi toujours un immense désarroi lorsque se dévoile le côté mister Hyde de personnes que j'admirais.

(et puis comme toujours dans ces cas, des sortes de pensées bizarres qui traversent le cerveau, par exemple m'être dit que c'était bien que ma mère soit morte avant d'avoir su, puis prendre conscience de ce que signifiait vraiment ce qui venait de se penser et se dire Mais ça va pas la tête ?).

Les semaines filent à vitesse folle. Être heureux au travail, c'est miraculeux. 

 

(1) Ça ferait une jolie scène comique dans un film, marcher à grand pas en cherchant un café et voir le vélo et faire quelques pas de plus avant que l'info ne parvienne au cerveau : si le vélo de Martin est là, c'est que cette entrée qui semble fermée est peut-être bien celle du Mob Hôtel.
(2) En mission normande de récupération de quatre des objets volés et qui étaient conservés à la gendarmerie ; accessoirement de petits moments festifs avec les voisins, ce que je ne peux comprendre qu'à demi : comment peut-on célébrer l'enfermement de quelqu'un [même s'il nous a fait du mal] ?


Soirées littéraires

    Cette semaine, sorties 4 soirs sur 7 : 2 en tant que libraire invitée par des éditeurs, 2 en tant que libraire contribuant à inviter des auteurs. William Boyle, Don DeLillo, David Lagercrantz, Cyril Dion et Gilles Marchand.

Pour ce dernier c'est demain jeudi 21, à partir de 19h30 et vous êtes les bienvenus.

Comme nous sommes à Paris, et que c'est une jolie petite ville en fait, je me suis retrouvée un midi à prendre le café en compagnie d'une amie (c'était prévu) et d'un autre auteur (qui passait par là). 

C'est une vie d'une intensité et d'une richesses d'échanges comme je l'ai rarement connue et comme je n'aurais jamais cru pouvoir connaître. Je savoure chaque jour, consciente d'un immense privilège. Écouter Cyril Dion ce soir, avait quelque chose de magique, ou d'en tout cas formidablement réconfortant. Sa manière de voir les choses en face sans pour autant se résigner à ce qu'elles aillent si mal est sans doute contagieuse.

(car pendant ce temps le vaste monde va mal, si mal, qu'il est difficile d'en faire abstraction, mais voilà de quoi puiser quelques forces afin de résister tant qu'on le peut encore)

 


J'ai été à la fois très heureuse et très triste

 

    C'est la première fois à la librairie que je vois cet homme là, qui a eu le bon goût de passer alors que tout était rentré dans l'ordre de mon busterlike bookshop day (1), alors il se choisit un livre puis nous conversons, il me dit qu'il est nouveau dans le quartier, content qu'il y ait une librairie, je l'avertis que nous allons fermer pour une quinzaine de jours de congés mais que nous avons un beau programme de rencontres à la rentrée, il répond que ça tombe bien qu'il a un ami que ça intéresse beaucoup et avant que j'ai pu renchérir se corrige, pas un ami, non, mon ami, pourquoi j'ai dit ça ? Je lui souris pour dire You welcome, puis comme il avait terminé son achat, il s'en est allé, me laissant émue d'avoir su inspirer confiance, et en même temps si triste qu'il ait encore cet automatisme de camouflage. Bon sang comme ils ont fait mal tous ceux qui ont il y a quelques années envahi nos rues afin de défendre la possibilité aux autres d'officialiser leurs unions.

J'espère qu'il reviendra. Et que son ami l'accompagnera.

 

(1) billet à venir, si je ne m'endors pas

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L'héroïque James Lee

 

    La malédiction de la fuite d'eau invisible a donc retrouvé ma trace, de tous les lieux que j'ai longuement fréquentés seule Livre Sterling aura été épargnée mais peut-être parce que la malédiction date d'après. Au Connétable c'était seulement les cartes postales qui mises dehors certains jours se faisaient doucher sans que l'on ne sache trop d'où ça venait. À la librairie près du Trocadéro le mystère avait été résolu (en fait il en eu plusieurs différents) et le voisin arroseur nous avait confectionné en guise d'excuse un délicieux tiramisu.

Et donc arrivant pour ouvrir la boutique j'ai découvert aujourd'hui des morceaux de plafond tombés sur une table où nous présentons des bouquins et des gouttes qui de là tombaient sur ceux situés sur les étagères immédiatement sous le plafond. J'ai d'abord cru que seuls les livres de la table avaient morflés avant de constater que ceux d'en haut pour certains étaient gorgés d'eau. C'était le rayon Rivages / noir, ce qui après tout n'était pas sans sens : même s'il y a parfois de l'eau jusqu'aux seuils et qu'aux soirs d'orage en ville l'asphalte est détrempée, ce sont le plus souvent les rivages qu'une crue inonde.
Parmi ceux-ci le comportement héroïque des ouvrages de James Lee Burke, qui se gonflèrent comme des éponges, permirent à leurs camarades des étages inférieurs d'être bien moins touchés, certains même sauvés, au gré de l'alphabet.

En soirée un homme que je n'avais je crois jamais déjà servi est entré, s'est dirigé presque immédiatement vers la part de rayon Rivages/noir restants et à ma proposition de l'aider m'a demandé si nous avions par hasard des romans de James Lee Burke. Il cherchait Black Cherry Blues. 

Ça n'est pas si souvent que l'on nous demande de ses romans. La coïncidence était assez stupéfiante. 

Le petit dieu des livres, qui trouvait que son collègue le démon de la fuite d'eau avait un peu abusé a alors procédé à un miracle léger : il a placé l'ouvrage parmi ceux restés intacts quoi qu'un peu difficiles à retrouver (1), ce qui fait que notre client précis a pu être comblé malgré les dégâts sur les œuvres de son auteur préféré.

Ce fut somme toute, un bon moment de librairie. Il s'en souviendra sans doute et nous aussi.

Demain, retour aux corvées afférentes à ce genre de fastidieux incidents de la vie, assurances, propriétaires des locaux et plomberie. La fuite n'étant pas nette, et les voisins du dessus absents, je crains de longues complications. 

Puissions-nous plus tard n'avoir à nous souvenir que de l'héroïsme de James Lee !

 

 

(1) Dans la précipitation j'ai tout rabattu n'importe comment dans les interstices d'autres parties de la librairie. Mais contrairement aux humains les bouquins sont tous très accueillants envers leurs congénères réfugiés.


Un jeudi en juillet


    La vitesse à laquelle ma vie va depuis que j'ai un bel emploi me laisse pantoise. Plus même le temps d'écrire là, pas même le temps d'en éprouver un réel manque (quoi que dès que je me pose un peu). En passant à la vitesse supérieure, mais peut-être aussi grâce au triathlon je suis sortie de l'emprise du sommeil. Il me dominait depuis le dimanche 9 juin 2013 et plus encore (après une période étrange d'état de choc avec bon nombres de soirées entre amis passées à se tenir chaud et solidaires et donc dormir peu) le 7 janvier 2015. Je devais lui arracher l'autorisation de mener une vie quasi-normale dans la journée, mais ai dû plus d'une fois m'affaler sous un bureau à la pause déjeuner, dans un coin de la librairie là haut lors de l'arrêt de midi, sur un banc pour lui concéder 20 minutes afin qu'il m'accorde de finir l'après-midi de boulot. 
C'est fini c'est magique c'est parti. 
Tout au plus un peu de somnolence en début d'après-midi à l'heure où il faudrait que nous puissions tous nous accorder une sieste.
Pour autant je n'ai pas perdu la capacité de m'endormir instantanément à la demande, mais à la mienne, ce qui est infiniment moins flippant, même si ça reste parfois brutal.

Seulement même en dormant à nouveau comme un adulte normal, je n'ai pas ou si peu de temps personnel. Quelques miettes, que j'occupe à lire, ce qui fait partie du boulot mais reste un plaisir.

Ce jeudi, comme depuis le début de l'été il a fait beau. Plus ou moins pluvieux par accès. Mais globalement c'est un vrai temps d'été.

La journée de travail était comme une bonne journée de librairie, pas de temps mort mais un rythme normal et pouvoir avancer sur le travail de fond. Un seul type pour faire la manche que j'ai éconduit le plus respectueusement possible - l'argent de mes employeurs n'est pas le mien et par ailleurs moi je suis au travail et donc pas là pour en dépenser, sans compter que je n'ai pas d'argent sur moi -. Deux pour me proposer des objets à vendre dont un un livre, ce qui pouvait coller.

J'ai revu #anotherTed même si ça n'était pas vraiment lui, pas vraiment maintenant. Et fait la connaissance de Thomas. Même si ça n'était pas si simple, en tout cas de le revoir lui, sans compter la façon dont il m'est réapparu, sa silhouette, par les jambes (interminables !!) - j'ai cru, et puis je ne suis pas encore si solide -, quatre ans sans ses gestes, son accent, sa voix, cette élégance - hélas pas dans tous les compartiments de la vie -, je crois qu'au bout du compte ça m'a fait du bien.
J'ai quand même une réticence envers la triche quelle qu'elle soit. Les cheveux faux en font partie. Froissait l'alliance. Usurpation ? 

Il serait simplement grand temps que quelque chose de bon me survienne enfin (pas seulement dans le travail, même si c'est essentiel). Celle-ci est déjà une absence du passé. Les absences actuelles sont celles de celui de mes cousins qui de facto n'est plus qu'un ex-beau-cousin (1) et celle du grand ami qui est devenu un homme invisible. D'accord, il l'est devenu par suite d'une grave maladie, mais voilà qu'elle s'est éloignée mais que l'absence, elle, se prolonge.
Serais-je déjà entrée dans la phase de la vie où parmi nos proches les disparus sont plus nombreux que les présents ? J'en ai peut-être après tout l'âge.

Enfin pris le temps de parler un peu avec une amie. La sur-occupation a été si forte, depuis la maladie de ma mère et qu'a renforcée le nouveau boulot que j'ai l'impression d'avoir en partie perdu de vue tous ceux que j'aimais. Seul-e-s ceux et celles qui fréquentent les réseaux sociaux savent que j'ai changé de librairie.

Après une réunion de travail il y aura eu ce retour à vélib, à travers le beau Paris, et si j'eusse préféré n'être pas seule (ce qu'un coup de fil reçu a un peu atténué), c'était un moment magique, peaceful crowd, wonderful weather, beautiful cityscape. Un momento perfetto.  20170720_214936

Plus tard j'ai posé le vélo, vers Miromesnil pour accomplir à pied mon chemin partiel du temps de Livre Sterling. Ces trois années où je fus sans doute le moins malheureuse de toute ma vie, le plus moi-même aussi, même si le chagrin y était (mais d'une autre manière, avec un espoir qui perdurait). J'étais trop occupée à m'en sortir pour le mesurer, mais quelle chance j'ai eue de travailler là, quelle formation formidable. Et ces soirées !

J'aimerais que personne ne meure (du moins violemment et en tout cas plus personne à nouveau (puisqu'il y a déjà eu, avec l'attentat contre Charlie Hebdo)), mais que néanmoins un jour Philippe J écrive ma biographie. Il y a matière à une belle reconstitution d'un Paris en ce temps-là et ce qui y était possible pour qui aime les livres et pratiquait l'internet. Et je sais qu'il saurait brosser un tableau équitable des coups durs survenus tant avec #lancienneamie qu'avec #anotherTed . Peut-être même qu'il dénicherait des explications à la part difficilement compréhensible de leur attitude.
Et il saurait raconter mon ancien patron comme personne.
Ou l'épisode Johnny.
L'époque du Comité [de soutien] peut-être aussi.
Sans parler du club de dégustation de whiskies.  

Dans la soirée #lefiston m'a appris le suicide du frontman du groupe Linkin Park, Chester Bennington. C'était soudain comme une explication à la sourde tristesse qui m'avait tenue tout le jour. Même si je ne suivais pas ces gars au point de me sentir concernée à titre personnel, quelque chose dans l'air qui flottait. Saudade. 

(1) Si je disposais d'un minimum de mon temps je voudrais écrire sur les séparations collatérale. Les garçons me manquent, je m'étais affectueusement attachée, mon cousin me manque, j'aurais pour l'instant une sensation de trahison si nous nous revoyions, l'ami qui avait quitté une de mes amies mais par la même occasion tout l'entourage amical également, voilà il y a tant de pertes par ricochets en plus des disparitions principales. 
Nelson et Yéti (que je reverrai cependant sans doute si sa famille "monte" à Paris et vient faire un saut à la librairie) apparaissent encore dans mes rêves.

 

 

 

 

 


Qui était Jean Blanzat ?

 

    Entre mes lectures personnelles de malade et ce que ma #viedelibraire m'a appris, il est rare que je tombe sur un écrivain français "classique" inconnu. Je n'ai pas tout lu et ne lirai pas, beaucoup des grands vieux messieurs morts, pas tous, au style peut-être très classe mais à la vision du monde androcentrée et portés sur les choses de gloires et de concurrence (1) ne m'intéressent guère. Je préfère infiniment les œuvres de leurs quelques consœurs à  mes yeux souvent plus intenses, subtiles et sensées. Il n'empêche que je connais leur existence, leur prénom en plus du nom, leurs œuvres principales, une idée de la période de leur vie, ce qu'ils ont traversé. Et qu'à un lecteur potentiel et curieux à leur sujet, je saurais en parler. This is my job.

Et puis de plus en plus rarement, je parle bien de ceux qui ne connurent pas ce siècle, car il y a parmi les contemporains de nombreux inconnus, le temps n'ayant pas encore fait œuvre de décantation, voilà que je découvre l'existence d'un auteur dont je ne savais rien. 

Le plus souvent il s'agit d'une femme, restée dans l'ombre du fait que la société offre davantage de lumière aux garçons. 

Hier il s'agissait d'un monsieur.

Une femme avait traversé un morceau de Paris pour trouver quelque ouvrage de lui que nous étions probablement les seuls à avoir. Elle était tout heureuse d'en trouver.

Il s'agissait de Jean Blanzat.

Soit ma mémoire me joue des tours - ce qui n'est pas exclu, les coups durs de 1983, 2006, 2013 et 2015 et le changement brutal de vie de 2009 ont laissé des traces, et quelques micro-amnésies de "juste avant" -, soit je n'avais effectivement jamais entendu parler de lui (2), ni rien lu, évidemment.

Voici donc Jean Blanzat, ce grand oublié, peut-être de peu de monde (Comment ça, tu ne connaissais pas ?) mais en tout cas de moi, connu principalement pour son roman Le faussaire, paru en avril 1964, et qui fut résistant et ami de Jean Paulhan - d'où mon étonnement de n'en avoir rien su - (3). 

Dès que je le pourrai j'irai y jeter un coup d'œil. Sa lectrice a su éveiller ma curiosité.

 

(1) J'ai dit ça le plus élégamment que je trouvais.
(2) Je connais plutôt bien le fond de la librairie dans laquelle je travaille depuis quelques semaines mais pas encore son intégralité. Nous ferons sans doute en juillet un gros travail le concernant, donc pour l'instant je me consacre plutôt à la gestion courante, mais il y aura de la belle matière.
(3) Cela dit il est souvent, sur la photo, celui qu'on ne voit pas.