Un petit bon souvenir suivi d'une stupéfaction atterrée (le monde se gorafise)

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Réveillée ce matin par le flash d'infos de 7h sur France Cul, et la voix de Marina Foïs qui tenait des propos clairs et fort justifiés sur le jury des Césars, lequel a pris acte des critiques qui lui était adressé et a démissionné collectivement. 

Ceci m'a permis un réveil sur un petit bon souvenir, cette figuration familiale dans le film "À boire" grâce à une impulsion de ma fille et au talent du fiston enfant, une belle journée pour nous (et rémunératrice et instructive) qui n'en connûmes pas tant, la plupart de nos moments heureux étant entachés par ailleurs de tracas pesant (santé des uns ou des autres, travail, fins de mois ...). Là, ce fut un vrai bon moment heureux, une respiration au milieu des journées de boulot bancaire tendues et pour moi l'occasion fabuleuse de commencer à gagner des sous en lisant. Je suis vraiment heureuse de disposer de ce souvenir qui me ressemble tant.

Peu après, probablement après un rendors sans en avoir conscience, ma spécialité, et donc au vrai réveil pour la journée, ce fut un touite de Momo qui a achevé de bien me réveiller, dans le même temps de ce que je découvrais sur des fils d'actualité.

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"Qu'est-ce que vous avez encore fichu ?" était l'exacte expression de mes pensées, en lisant l'info de l'abandon de candidature à la mairie de Paris de Benjamin Griveaux comme suite à la diffusion d'une sextape, et après la sorte d'orage d'infos nawak dans tous les sens dont je parlais en fin de billet la veille, et déjà en tendance forte tous ces temps derniers. 

Je n'éprouve pas de compassion particulière pour cet homme qui était dans sa campagne électorale pris dans une spirale délirante, seulement j'en tiens que pour que sa candidature tombe sur ce prétexte plutôt que pour des raisons de compétences politiques qu'il n'a pas, c'est que notre démocratie a vraiment du plomb dans l'aile. Et ça n'est pas bon signe, pour qui que ce soit. Ce sont des méthodes fascisantes qui auront précipité sa chute. C'est inquiétant qu'on en soit là.

 

 

Sur le front du 2019-nCov, outre des comptages mouvants (un peu comme le nombre de chômeurs en France, mais dans l'autre sens), une intéressante réflexion de The runner sur les conséquences potentielles sur les jeux olympiques prévus cet été à Tokyo. Je n'ai pas d'avis précis, car j'ai ce biais inexpliqué de pensée qu'une épidémie mortelle ne peut pas concerner l'été (c'est absurde, je le sais, d'autant plus qu'il y a deux hémisphère et différents climats), il n'empêche que son point de vue mérite d'être entendu.

addenda de la nuit : Comme nous nous sommes retrouvés à l'heure du dîner à tenter de trouver en vain impromptu un restaurant à Bayeux, car tous étaient réservés complets pour la Saint Valentin, on est tenté de croire : 
1/ que la situation économique de pas mal de gens est plutôt pas si mauvaise que ça ;
2/ que dans cette région il n'existe pour l'instant aucune psychose de type peur du virus : les gens sortent et pas qu'un peu ;
3/ que le marketing pour imposer une fête qui n'avait aucune tradition locale il n'y a encore pas si longtemps, ça marche.

À propos de situation économique, on a vu des gilets jaunes à un rond-point. Là aussi en bons parisiens moyens, malgré qu'on a pourtant des échos des manifs qui perdurent le samedi, nous avons été tout surpris.



Curiosité locale ; la petite échoppe qui faisait des pizzas à emporter (attente en ce soir particulier : 45 à 50 minutes) pratiquait en ce soir de fête l'offre suivante : pour deux pizzas achetées, une gratuite. Je me suis demandée quel était l'implicite de cette offre qui m'aurait semblé plus adaptées pour des soirées football. Cela dit, nous qui avions plutôt décidé de fêter enfin Noël en famille, avec la bûche et tout, ça nous arrangeait. Fullsizeoutput_1aa5

 

Autre curiosité locale : ici les librairies (et les autres commerces aussi, mais disons qu'à Paris où le montant de la prune est sévère dès que deux cartons même bien pliés dépassent de la poubelle jaune des recyclables) ont le droit de laisser leurs cartons sur le trottoir au soir du ramassage. Et tels quels !

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PS : Beau texte "Ventre à terre" lu chez Antonin Crenn.


Malotru


    Porte de Clichy sortie ligne 13, il y a trois portes lourdes que ceux qui grugent prennent à contre-sens assez facilement d'autant plus que de ce côté ne figurent aucun guichets, c'est une entrée "voyageurs avec billets" et un grand détour pour aller s'en procurer. 

Habituellement les types attendent qu'on passe et se faufilent avant que ça ne se referme. Mais là le type un vieux blanc portant beau pousse frontalement la femme frêle qui s'apprêtait à sortir, elle proteste, davantage par réflexe (il a dû lui faire mal en la bousculant) qu'autre chose, il l'engueule, Mais poussez-vous, je proteste pour elle C'est vous qui êtes du mauvais côté, il m'insulte en se gardant bien de franchir à nouveau la porte, la petite dame trottine rapidement hors de portée du quoi qu'il advienne et je n'ai pas que ça à faire dont je poursuis mon chemin.

Je trouve que les malotrus s'en tirent trop facilement. 

Après coup je me suis dit qu'entre elle et moi il avait sciemment choisi, probablement au gabarit, et sans doute à la perception que je n'étais pas du genre à me laisser facilement faire. Et je prends conscience que depuis que je pratique le triathlon je suis bien moins souvent victime des différentes formes de comportements discourtois qu'avant. 
Je suis sans doute aussi plus courtoise (moins épuisée, je cède ma place plus volontiers, plus forte je parviens à tenir les portes sauf quand je suis moi-même chargée, je peux aider à des montées et descentes d'escaliers). 
Le sport ne résout pas tout, mais comme la poésie, est d'un secours en tout.


"Et la parole des femmes [...]"

 

    Bel article de Zyneb Dryef dans Le Monde et qui fait le point sur ce qui aura marqué la fin de l'année 2017, 

Et la parole des femmes se libéra

Je crois que si plus tard je retiens une chose et une seule de l'automne 2017, à raconter plus tard à mes arrières-petits enfants (1), ça sera celle-là, la libération de la parole des femmes, qui n'en pouvaient plus de subir toutes sortes de conduites de pesantes à violentes et de fermer leur gueule soit par peur des conséquences, soit en pensant que c'était ainsi, et souvent en croyant subir une sale conduite isolée. 

Ce qui ne laisse pas de me surprendre, c'est à quel point alors que je suis moi-même une femme, et pas née de la dernière pluie, et ayant aussi subi quelques effets de mauvaises conduites masculines - pas même forcément consciente de leur part, sorte de En toute bonne foi du colonisateur -, j'ai été justement surprise par l'ampleur du déferlement. 

Je crois que de n'être pas sexy, d'être sportive et vêtue le plus souvent à l'avenant, et d'être assez imperméable à la peur, celle qui fait qu'un début d'incident déplaisant peut soudain dégénérer et faire de nous une proie de choix, et prête à coller un bourre-pif à qui m'emmerde, quitte à me prendre un pain en retour mais au moins j'aurais essayé, m'a tenue à l'abri de bien des vicissitudes, jusqu'à l'âge auquel les hommes (hétérosexuels) nous mettent au garage même si nos corps ressemblent encore à ce qu'ils étaient. Je crois aussi que je me suis toujours sentie suffisamment libre pour ne pas me formaliser de certaines tentatives de drague un peu lourdes, dès lors que le gars ne devenait pas menaçant ni agressif devant ma réponse qui disait non, la Bécassine Béate en moi c'est toujours dit dans ces cas-là, Pauvre type comme il doit être seul pour tenter le coup jusqu'à une femme comme moi. Dès lors je n'ai pas perçu le peu que j'ai subi comme des agressions mais comme des moments tristes pour ceux qui ne se comportaient pas d'une façon élégante. Plus d'une fois des approches de drague de rue se sont transformées en conversations : des hommes seuls qui avaient besoin de parler et déjà heureux, et redevenus respectueux du fait que j'aie su écouter sans trop me formaliser de leur tentative déplacée.

Il n'empêche que je n'imaginais pas combien de mes consœurs avaient subi de saloperies et de coups et s'étaient senties ou se sentaient meurtries. Je crois que mon état d'esprit rejoint celui des hommes respectueux - il y en a -, atterré par ce qui fait le quotidien des autres, par l'ampleur des dégâts.

Je me méfie du retour de balancier, mais j'ai l'impression ou du moins l'espoir que puisque le courage a changé de camps : il est désormais du côté de celles qui osent parler et ne plus s'écraser, les choses s'arrangent vraiment et qu'un ré-équilibrage respectueux ait enfin lieu. 

 

 

(1) Comme Alice du fromage je pense que je tiens ce blog pour des lecteurs du futur qui le liront avec le même intérêt amusé (2) sur l'ancien temps que j'avais eu jeune femme à lire le journal de ce sacripant de Samuel Pepys, lequel aurait sans doute justement de nos jours des ennuis.

 (2) du moins je l'espère pour eux, et qu'il n'y aura pas eu deux ou trois apocalypses entre temps.


Une bizarrerie (mes neurones en parallèle)


    Ainsi donc c'est la troisième fois que mon cerveau me fait le coup de disposer de toutes les infos nécessaires pour établir l'évidente connexion entre une personne que je connais et une autre que je connaissais ou un travail d'elle-même qu'elle avait fait et que je connaissais. Un lien qui aurait dû me sembler évident dès la rencontre elle-même et qui pourtant aura mis entre 8 et 24 mois pour s'établir enfin. Et le plus souvent de façon fortuite. Ou plutôt par une conséquence logique mais involontaire.

Pourtant dans la vie, je suis celle qui, délivrée du poids des enfants petits, assoiffée d'apprendre, en perpétuel appétit de bons moments (et les soirées en librairies, ou voir un bon film, le sont) et donc sortant beaucoup, pratiquant aussi l'internet dans sa version chaleureuse de contacts et d'échanges, fait souvent le lien entre les uns et les autres. Avec une vista pour les collaborations fructueuses et autres affinités dont j'aimerais qu'elle puisse un jour s'appliquer à ma propre vie - mais on dirait qu'hélas je suis moi-même exclue du champ de mes propres capacités ; ou bien ma capacité est celle-ci et rien d'autre : présenter les uns aux autres afin qu'ensemble ils puissent progresser -.

Il m'est donc particulièrement troublant de constater à quel point mes neurones ou tout autres éléments impliqués dans les processus de pensée fonctionnent pour moi-même en parallèles sans jamais spontanément se croiser et pour le collectif en très efficace toile qui relie les autres.

Je reste très émue de ce que je viens d'apprendre. Un lien entre un ami relativement récent et d'autres qui datent du temps où je venais de faire la rencontre décisive qui allait bouleverser ma vie. Et une foule d'éléments incompréhensibles isolément prennent harmonieusement place. Dont le fait que je me sente à ce point affectée par la mort de Patrice Chéreau alors que je n'ai fait que parfois le croiser - et apprécier ses travaux, certes, mais d'ordinaire ça ne suffit pas pour avoir du chagrin comme ça -. 

Émue et heureuse de ce que j'ai enfin appris,  mais troublée par mes sortes de micro-aveuglements, voire d'amnésies. Comme un sortilège. Ou un enchantement.

 


De la circulation à vélo dans Paris et ses surprenants dangers

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Comme je n'attendais que ça, de pouvoir circuler dans Paris à bicyclette, j'ai dû m'abonner aux vélibs dès 2007. Je les utilise une à deux fois par jours, sauf par très mauvais temps où lorsqu'il y a des tracas d'intendance ou des stations entièrement vides. 

Je suis vraiment très heureuse qu'ils existent, leur mise à disposition a changé (en fort bien) ma vie. 

Elle a aussi par deux fois failli changer ma mort. Ou plutôt le fait de circuler en deux-roues alors que certains automobilistes sont fous a failli par deux fois précipiter mon décès.

La première fois c'était avenue de Clichy dans le sens descendant, j'avais un peu d'élan et soudain un automobiliste devant moi, sans prévenir le moins du monde ni regarder que quelqu'un venait en face (une voiture dont le conducteur avait par bonheur des réflexes parfaits) et un vélo et d'autres véhicules derrière, avait entrepris un demi-tour que rien ne laissait prévoir. J'avais esquivé comme un torrero le taureau il s'en était fallu d'un ou deux cheveux.

La seconde fois, c'était ce matin, non loin de la station de RER Henri Martin alors que je pédalais paisiblement vers le Trocadéro, dans la piste cyclable bien délimitée qui se trouve en cette avenue. Un car de touriste progressait à vitesse normale dans sa voie, de l'autre côté de la bordure. Un grand 4x4 le suivait qui a soudain décidé que ça n'allait pas assez vite pour lui et l'a doublé en chevauchant la piste cyclable, mode le tout-terrain se moque des bordures, tralala. Le hic c'est qu'il se moquait aussi qu'un vélo y soit.

J'ai eu la double chance de rouler tranquillement et d'avoir hérité à la station Henri Martin d'un vélo en bon état. Le freinage fut donc suffisant et efficace. Ils étaient juste un peu, très peu, devant moi. 

Comme la première fois c'est après coup que j'ai eu les conséquences physiques, le cœur un peu rapide, les jambes un brin molles. Dans la journée plusieurs fois, je me suis sentie surprise d'être encore là.

Ce qui est significatif de quelque chose, mais j'ignore de quoi, c'est que les deux seuls accidents que j'ai failli avoir en sept ans correspondent à des comportements erratiques d'automobilistes qui se croient seuls au monde et vraiment tout permis. Comme tous les cyclistes citadins j'ai subi mon lot d'ouvertures de portières, feux grillés par les autos, priorités non respectées ... Mais comme il s'agissait de mauvaises conduites prévisibles, je m'y attendais et j'avais pu sinon voir venir du moins micro-anticiper. Je n'avais pas eu le temps d'avoir peur, simplement de me dire Mais ils ne pourraient pas faire attention ! et puis c'était passé.
Ces deux dangers violents sont d'un autre ordre. D'être confrontée sans carrosserie à des pilotes sans neurones (ou mal branchés).

Il faut croire que j'étais dans l'un de mes jours de survie.

Que ce billet ne dissuade par ceux et celles qui sont prêts à se mettre au vélo dans la ville de le faire. Pour dangereuses que ces deux expériences aient été, il n'en demeure pas moins qu'elles ne sont que deux sur de nombreuses heures de circulation réparties sur des années. Et que globalement dans Paris, depuis quelques temps les automobilistes dans leur relation aux cyclistes ont fait de nets progrès. Certain(e)s s'accordent même la classe d'être parfois courtois, de nous laisser des passages qui n'étaient pas requis afin de ne pas interrompre l'élan, d'attendre d'avoir la place pour nous dépasser au lieu de nous frôler. Les vélos ont leur place dans la ville désormais. Et je suis particulièrement contente de pouvoir ce soir en témoigner.

[photo : la piste cyclable sur laquelle je roulais]


Volé sans doute et recyclé


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Comme je rentrais fatiguée - pour une fois j'avais une bonne excuse, il se faisait tard - j'ai cru en voyant la selle et l'arrière du vélo par la rue par laquelle j'arrivais, qu'une nouvelle station vélib venait d'être créée. L'idée m'a effleurée d'en emprunter un pour finir de rentrer. Mais j'ai vite déchanté : il s'agissait d'un vélo isolé et qui s'il avait encore du vélib l'essentiel de sa structure du cadre à la selle en passant par le panier, il n'en restait pas tout, et tous les garde-fous avaient été virés de même que le guidon modifié.
Je savais qu'un jour on en verrait apparaître de ces vélos sans doute volés puis modifiés, mais je pensais que les trafiquants prendraient un minimum de peine à mieux maquiller leur forfait.

Si peu de souci pour ce qui tient pour partie du bien commun (1) m'a rendue un cran plus triste.

(J'avais pourtant passé une excellente soirée grâce à un remarquable conférencier  CIMG8166

et aux amis qui l'entouraient. Mais voilà, les retours seule sont toujours porteurs de peine et que ça fait à présent plus d'un an sans)

 

(1) Oui bon d'accord pas seulement, mais in fine ça rend service à beaucoup et pour des sommes modiques.

 

PS : Et à part ça grand merci à Erika qui m'a fait découvrir "Wonder" de R. J. Palacio ; un bonheur de livre sur le fait d'être différents et comment ça bouleverse les rapports aux autres et au sein même de la famille qui doit y faire face.


Dans la sinistre série Les cons ça ose tout (ville de Clichy)

 

On peut penser ce qu'on veut de l'actuel maire de Clichy, et je sais que la campagne pour les municipales est particulièrement âpre cette année, entre bruits et fureurs, sur fond de malversations, accusations, dramesretour du refoulé de l'exilé, mais l'épisode lamentable (confirmé sur le site du Parisien, donc on peut supposer que ce n'est pas de l'intox) de ce week-end ne fait pas honneur à ceux de ses opposants qui s'y sont abaissés. 

Je reproduis intégralement ci-dessous le texte d'un communiqué de presse qui m'a été adressé (mon adresse doit traîner sur une ou des listes, en période électorale ça frise le spammage, nous sommes sans doute nombreux). Parce qu'on peut être opposé, en colère, mécontents et pleins de ressentiments envers le maire sortant, le recyclage de symboles nazis, ça suffit, c'est non. Sans compter que menacer les candidats et leurs proches ne fait en rien avancer la démocratie ou les chances d'un éventuel changement. C'est voter qu'il faut. 

 

"Communiqué de Gilles CATOIRE, Maire PS de Clichy
 
Clichy, le 04 janvier 2013
 
 
Alors que la ville de Clichy a passé le cap de la nouvelle année dans la sérénité la plus complète, certains éléments malfaisants essaient de créer un climat de tensions artificielles dans notre ville à travers des menaces qu’ils tentent de faire relayer dans la presse.
 
Ce matin, mes voisins ont alerté la Police nationale qui a constaté des dégradations de trois véhicules dans le parking privé de ma résidence dont celle qui appartient à mon épouse Simone Catoire, militante socialiste, dont le véhicule a été rayé avec des croix gammées. Celle-ci a immédiatement déposé plainte auprès du commissariat de Police de Clichy.
 
Par ailleurs, mon avocat du cabinet Lysias avait alerté en début de semaine le Procureur de la République de Nanterre, sur un certain nombre de menaces me visant personnellement.
 
Les Clichois attendent une campagne digne se déroulant dans la sérénité sur les questions de fond. Celle-ci doit respecter les principes républicains et combattre les surenchères extrémistes dont la Croix Gammée reste le symbole le plus ignoble.
C’est pour exprimer cette volonté que je ferai en direction des Clichois et de la presse, une déclaration publique solennelle demain dimanche 5 janvier à 11h à mon local de campagne le « Café Clichy » 23 rue Dagobert – 92110 Clichy."

 

 


Mais ils se sont regardés, tous ces incapables ?

 

Elle m'était plutôt sympathique cette joueuse de tennis qui a réussi tout récemment l'exploit d'un Wimbledon. J'aime les gens qui réussissent par le travail acharné.

Mais quand j'ai lu ça, je me suis dit qu'en plus elle méritait, soutien, admiration et solidarité.

Ils se sont regardés tous ces incapables, sans doute en tant qu'hommes pas plus beau qu'elle comme femme, et de toutes façons tous autant qu'ils sont incapables de réussir quoi que ce soit dans leur vie.

Que ceux qui ne jugent les femmes que sur des critères d'apparence extérieure aient la b... (1) en berne jusqu'à la fin de leurs jours, ce serait mérité.

Décidément nous traversons une période où semblent revenir de vieux réflexes pourris qu'on croyait (naïvement) perdus, qu'il s'agisse de la situation faite aux femmes ou à tous ceux qui ne constituent pas une mâle majorité.

À Marion Bartoli, il n'y a qu'une chose à dire, Bravo pour son exploit.

 

 

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source : via @everydaysexism

 

 

 

 

(1) censure à la demande de lecteurs dont les proxys de là où il leur arrive de lire sont pudibonds. 

PS : La colère personnelle m'est le plus souvent étrangère, la colère collective et de solidarité pas. Et qu'on ne vienne pas me dire que je n'ai rien en commun avec une riche tenniswoman. Certes pas le compte en banque, mais le goût du sport et la féminité (si facilement bafouée dès lors qu'on n'est pas la poupée blonde qu'il faudrait).


Ils se croient représentatifs mais sont surtout sans respect

 

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Quand j'ai pris mon service à la librairie ce jeudi, ce qui m'a sauté au yeux c'est qu'on avait souillé l'arbre d'une affiche. Il y a quelque chose d'obscène à poser par chimie quelque chose sur de l'écorce. Planter un clou, graver des prénoms, c'est un peu bête, mais le végétal sait panser, si elles ne sont pas trop nombreuses ou profondes, ces blessures infligées. 

En revanche une affiche collée c'est lui faire absorber des saloperies, je garnirais volontiers de goudrons et plumes les humains qui y jouent. L'effet doit être assez équivalent.

Ce que j'ai remarqué ensuite c'est qu'elle était laide, cette affiche, couleurs, caractères, un dessin moche dessus dont j'ai mis un temps avant de comprendre qu'il s'agissait d'un portrait.

Dès qu'il y a eu un creux entre deux clients, je suis allée voir comment l'enlever. 

De près j'ai fait l'effort de lire et j'ai pigé : il s'agisait d'un affichage sauvage pour la prétendue "manif pour tous". Le portrait était censé représenter Christiane Taubira, mais ne devrait pas, si elle en voit, l'embarrasser plus que ça : il est si mal fait qu'il ne lui ressemble pas.

Un balayeur aussi choqué que moi du procédé est venu m'aider. Hélas ceux qui avaient commis cet acte n'y étaient pas allée de main morte sur la colle et nous ne sommes pas parvenus à tout enlever.

Voilà ce qui reste, malgré que nous avons tenté de réparer la conséquence de leur stupidité, du passage près de cet arbre de gens sans respect, ni pour les autres, ni pour leur environnement.

Une certaine France me fait gerber.

Michel, hélas, avait bien raison.

 

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