Arc-en-ciel (presque) vertical

et fort mal photographié du train, mais n'empêche

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(Grosse discussion philosophique avec #lefiston sur l'effet de l'arc en ciel, il est pire que moi enfant (1)) (1) Quand j'avais compris "comment ça marche" les choses me désintéressaient, ce n'est qu'à l'adolescence où quelque chose en moi s'est ouvert à l'inutilité ; je veux dire : même si je sais ce qui créé l'arc-en-ciel et que donc ça n'est pas un miracle je trouve sa beauté miraculeuse quand même. Et plus je vieillis et plus je deviens sage plus je suis capable de perdre du temps sur des micros-trucs beaux, pétants de poésie.

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Rêver d'objets du futur mais qui en fait existent (presque)

Après une nuit mouvementée pour cause de voisinage, un rêve de juste avant le réveil m'est resté. Moi qui ne fais presque que des songes (du moins ceux d'avant le réveil dont je me souviens) ultra-concrets et quotidiens, j'étais contente d'en avoir fait un pourvu d'éléments oniriques. Hélas, vérification faite sur l'internet, ils existaient (presque) déjà.

 

 

J'attendais chez le kiné qui pour le coup avait une vraie salle d'attente (chez le vrai il n'y a qu'un seul siège, il maîtrise ses rendez-vous), mais c'était un samedi matin et il y avait un monde fou (1), alors je ne savais pas si j'avais le temps de passer avant d'aller où l'on m'attendait (plutôt du travail que danser) (mais pas forcément le vrai travail de maintenant). 

Je crois que l'homme de la maison m'accompagnait. On a décidé de faire un tour dans la ville, de toutes façons le kiné m'a vue et fait signe qu'il me prendrait quand on reviendrait. Il devait d'abord s'occuper de personnes handicapées arrivées en groupe. À cause de mes contraintes ultérieures, leur présence me pesait, j'avais peur qu'on soit ensuite vraiment très retardés. Je me dis que le mieux est de prévenir là où ma présence est requise et de revenir après - je ne souffre pas douloureusement mais si je n'y vais pas dans la journée je risque d'avoir fort mal (au dos, aux os) -.

Nous sommes ensuite dans la ville, il y a des fauteuils englobants ronds Capture d’écran 2014-08-02 à 13.58.25

 

au bout de perches assez longues qui descendent le temps qu'on s'installent puis se remettent à grande hauteur pour que le passant qui veut se reposer soit à l'abri des sollicitations et de la pollution. 

Quelques emplacements sont pour deux, nous en cherchons un. 

Ce mobilier urbain est chauffant et prévu pour l'hiver. Qu'on puisse s'y poser le temps de prendre des forces et se réchauffer. Il y a un système de nettoyage par ultra-sons automatique et une limite de durée avec identification de l'empreinte corporelle (pour que tout le monde puisse en profiter et éviter, ô triste monde, qu'ils ne soient trop longuement squattés). Un système d'émissions de sons sur certaines fréquences non perceptibles aux humains éloigne les pigeons (2).

Nous nous apprêtons à monter dans une nacelle ainsi libérée et je me dis que la ville décidément se trouve en progrès.

(il n'y a plus de circulation automobile individuelle non plus, la ville est libérée).

 

(1) Mon rêve me préparait au long moment chez l'opticien

(2) Oui parce que mon cerveau veut bien consentir à m'accorder de temps à autre un rêve aux caractéristiques dignement oniriques mais il faut que ça reste technique, logique, rien d'éthéré. 

(parfois j'aimerais pouvoir poser les armes, mais ça ne se fait qu'aux fortes fièvres ce qui n'est pas à souhaiter).

 

source photo : fauteuils relaxants

 


La fin prochaine de la réalité

 

Qu'est-ce qui a été dit, je ne sais. Mais il m'est soudain apparu évident au cours d'une conversation dont ce n'était pas le sujet, que non seulement nous allions vers la fin d'une civilisation de l'écrit, au profit d'un retour aux transmissions orales et par ailleurs aux images sonores et animées, mais que si l'humanité ne bousillait pas sa planète avant ou ne succombait à quelque épidémie mondiale (1) avant, nous allions avant cent ans vers la fin du règne de la réalité. La réalité ne sera plus qu'une option parmi d'autres ; nous aurons à disposition suffisamment d'instruments pour accomplir nos existences dans d'autres dimensions - ce que font les grands lecteurs via les romans et leur imagination, et les gamers actuels mais limités par le fait de passer par l'ordi - en y étant quasiment autant que dans le "pour de vrai", avec aussi les sensations.

Ce qui distinguera la vieille réalité des réalités OGM sera sa palette olfactive plus étendue et le fait que la mort y restera sans recours ni retour. Alors que dans les réalités boutures, moyennant un temps de latence et quelques conditions de pouvoirs à regagner, elle pourra n'être qu'une étape désagréable à passer avant de retrouver une capacité de vie. Sentant la vraie mort IRL arriver, certains tenteront de fuir dans une de leurs autres existences pour lui échapper mais, du moins pendant le premier siècle de la civilisation des vies parallèles, ça ne marchera jamais.


La mort sera l'utime garante de la réalité. 

 

(1) La fin du monde telle que décrite par Peter Heller dans "La constellation du chien" me paraît fort plausible


Les toasts (rêve interrompu) (par la pluie battante)

 

Je tartine avec une consciencieuse application des toasts en nombre pour une réception. Nous sommes plusieurs, tous nous connaissons au moins de vue. C'est pour un mariage comme on faisait avant dans les milieux populaires c'est à dire à la bonne franquette, à la comme ça peut, avec la solidarité et chacun qui s'y met. Un traiteur ? Un restau ? Allons donc faut pas rêver.

Les autres tartineurs causent mais j'entends sans écouter, concentrée comme si c'était tout un art que de tartiner. Leurs voix forment un fond sonore plaisant, comme quand j'étais bébé dans mon lit et que je captais sans saisir leur sens les conversations des grands. J'ai toujours depuis trouvé des brouhahas de voix plutôt calmes assez apaisants (1).

Nous nous réjouissons de la fête à venir.

Et puis l'averse qui tombe à toute blinde - il pleut des hallebardes tu les entends tomber - dans ma rue de Clichy me tire du sommeil comme un animal mis soudain en danger. Le temps de revenir dans ma peau d'être humain abrité et qui n'a laissé ouvert que la fenêtre de la cuisine et celle des WC (pas trop grave si ça flotte inside, sur le carrelage on peut éponger), le songe s'effrite : je ne sais plus de quelle fête il s'agit, les visages s'estompent, j'ai déjà perdu qui. 

Et puis surtout, elle m'a privée de la fête, la pluie.

 

(1) En l'écrivant je me souviens que j'ai vécu pareille scène il n'y a pas si longtemps, pour l'anniversaire de mon amie Colette C.

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Splendid spam

Bonjour je suis Awa SANKOH, l'épouse du défunt FREDERICK SANKOH. Avant l'assassinat de mon époux par les forces royales du Major JOHN PAUL KOROMAH, il était le Directeur Général de la production de l'Or et du Diamant. Deux jours avant son assassinat, mon époux m'a demandé de quitter la SIERRA LEONNE ; mes enfants PRINCE KINGSLEY et MAXWELL avec 25 millions de dollar USD.Je demande votre assistance pour le transfert de ce fond dans votre pays et investir dans une affaire rentable.Pour votre assistance je vous promet 15% de la somme totale.J'attends votre réponse pour plus de détails. Mme Awa SANKOH
 

Reçu aujourd'hui. En plus que tout était dans l'objet.

(et que j'adore les prénoms mentionnés)


Prova d'orchestra

 

Je tiens cette video de @MmeDejantee sur twitter et elle m'a fait oublier le temps qu'elle durait que les problèmes d'égouttements intempestifs étaient passés en 48 heures et après l'intervention de deux plombiers successifs de certains points de l'appartement à mon nez, à croire qu'il y a un phénomène de vases communiquants, une constante d'écoulement à respecter en ces lieux.

(du coup je me demande : et si au lieu de garder le lit je sortais, est-ce que mon nez cesserait de couler et moi d'éternuer ?)

 

Tant que les êtres humains sont encore capables spontanément de s'amuser comme ça, tout n'est pas perdu.

 

PS : Le titre du billet, vient de ce film de Fellini. 


Calcio sequenza

[photos sans doute plus tard, de retour dans la grande ville fibrée]

 

"Plus de cœur, plus d'implication !"

Je suivais la partie plus à l'œil, qu'à la voix. Prendrais-je des photos ou pas ? 

L'homme d'ici me dit J'aime ce que dit l'entraîneur, il faudrait noter pour que je le redise en matchs après. Je ne me suis pas rendue compte que chroniqueuse insubmersible de la vie quotidienne, j'avais aussitôt obéi. Peut-être aussi par reconnaissance des efforts qu'il fait ces temps-ci pour me maintenir assez près de la vie.

*            *            *

On n'est pas dans le match.

Plus de cœur, plus d'implication.

On s'encourage au lieu de s'engueuler. Putain, mais t'es seul.

L'entraîneur sert aussi (un peu) de médecin des premiers soins (en cas de choc).

Monsieur l'arbitre ! (dit avec déférence).

J'avais oublié que pour un petit club c'est un budget les ballons.

J'avais oublié les échauffements d'avant match (mais pas les échauffements d'avant remplacement, alors que du temps où je jouais en club, les effectifs de filles étant assez limités, on était vite titulaire).

Blessures, chutes, sobriété. Un cri et c'est tout. Certains jouent un peu rude mais peu de mauvais gestes, de ceux faits pour casser.

Le ballon, les mecs, le ballon. J'avais oublié que nos entraîneurs, par force de l'habitude nous disaient "Les gars" parfois.

Visiteurs 1 - 0 Locaux

Le local qui fait juge de touche ne peut s'empêcher d'intervenir, de causer. Personne ne s'en formalise (ni ne semble l'écouter).

C'est pas grave, c'est généreux ! (après une belle action, trop belle, pas tout à fait très réaliste, et au bout du compte manquée)

J'avais oublié qu'un terrain officiel, même pour des hommes adultes, c'est grand.

J'avais oublié how tough a kid I was. Un engagnement physique en proportion de mes capacités gamines équivalent au leur. Jamais peur d'aller au contact (sauf pour les têtes). 

Allez les gars, il faut mettre plus d'intensité, il faut travailler.

Somewhere I'm still that tough.

La passe au Petit Prince (1) !

Bien joué Petit Prince ! (il avait reçu la passe, en avait fait bon usage). Je me (sur)prends à imaginer une équipe dont les membres auraient tous des noms de personnages littéraires mythiques. Gavroche, putain, mais tu vois pas que Madame Bovary est démarquée !?

Comme l'avait fort justement estimé La Vita Nuda (2), les Dylan et autres Kevin seront adultes un jour. Ce jour est arrivé, une première fournée a désormais 20 ans.

Tu trouves que ce match a quelque chose de bizarre, pourtant tout se passe bien. Mais alors quoi. Puis tu piges : ils sont tous blancs et même à majorité blondinets, les beaux ténébreux sont fort peu nombreux. Attention : aucune pratique discriminatoire, c'est juste le gisement humain local qui est absolument monochrome. Citoyenne du monde, ça me met mal à l'aise.

C'est important ces moments-là ! 

On est tous en tas qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?

C'est mieux ! Concernés sur le premier départ !

Attends mon Jeannot !

Aïe aïe aïe aïe aïe

C'est bon !
C'est bon quoi ?

C'est bien Erwan, t'es bien placé !
Ça sert à rien, répond Erwan, dépité.

Bravo Charly, t'es bien placé !
(Charly n'a rien répondu il s'est contenté de poursuivre son action) 

À  20 ans on a encore les articulations invicibles. Plusieurs des chocs auraient eu raison des miennes (celles de maintenant).

Monte d'un cran, Matthieu, monte d'un cran !

Vas-y Francky c'est bon, vas-y Francky 
(cherchez l'intrus)

Faut que ça centre, y du monde.

Putain, ça me saoule
Pas grave Dylan.

Visiteurs 2 - 1 Locaux

Ah quand même (en écho) ! Car les locaux étaient menés 2 à rien et qu'il était grand temps de siffler la fin.

Le deuxième but des visiteurs était sur une incompréhension entre le gardien et deux défenseurs avec un attaquant adverse en embuscade.

Tu peux récupérer le poteau de corner demande l'un des juges de ligne au gardien qui dit non pour un mais attrape l'autre qui était sur son chemin. 

On récupère aussi ceux des ballons partis dans les champs, le collège voisin, un arbre ...

La nuit peut tomber sans plus déranger.

 

 

 

 

(1) Un grand quinze-côtes élancé mais costaud avec une belle vitesse de pointe et une technique assez classe ; de l'équipe Visiteurs.

(2) Je ne sais même plus s'il reste trace de son blog. Quel dommage !

 

 


La Rochelle (ce que je n'y fais pas)

 

Fatiguée par une journée assez intense malgré la détente d'un bon film revu, je flânais sur l'internet à la recherche paisible d'un peu de résultats sur les championnats du monde de natation, suis tombée sur un article qui m'a finalement déçue sur le plongeon de haut vol (1), et de là sur la video qui suit.

Je peux vous dire pour bien connaître les lieux (9 ans de Festival de cinéma, quand même, plus un bref séjour pour écrire en 2005), que plonger de là-haut, on peut juger le fait de le faire comme on veut, il faut quand même être très fort (en plus de fou) pour y parvenir.

 

 

(1) Ras le bol des questions sexistes, oui je sais c'est pour rire Ha ha ha

nb. : À une époque j'étais capable de sauter (et non plonger, juste sauter) du plus haut plongeoir des trois que contenait la piscine de Clichy. Je sais donc que si on n'entre pas dans l'eau parfaitement gainés et droits c'est un choc comme si on fonçait en vélo contre un arbre. À leur hauteur je suppose que se rater d'un centimètre d'inclinaison ou d'écart des membres, c'est se prendre en voiture un mur en béton.