Entraides


    Deux images me resteront de ce mercredi qui curieusement concernent pour les deux des adolescents s'entraidant et qui m'ont émue.

L'une est légère : alors que je partais pour La Grande Bibli, j'ai croisé un jeune voisin qui s'entraînait au skate board avec un de ses amis qui était en train de poser une trottinette électrique pour le filmer en lui disant : Une seule solution pour améliorer ce qui ne marche pas : la video. Et il avait cette idée pour aider son pote qui avait sans doute un geste qu'il ne parvenait pas à maîtriser.

L'autre est dramatique : lors d'un blocage de lycée, très fréquents depuis le début de la semaine, un élève a été grièvement blessé par un tir direct de flash ball à Saint Jean de Braye. Sur Twitter un homme disant qu'il s'agissait de son cousin a posté une video puis une autre et donné des nouvelles - jours pas en danger mais état très grave quand même - ; sur l'une d'elle on voit un autre jeune tenir la main de celui qui est salement amochéet on entend qu'il lui dit "[inaudible] aussi fort que tu peux, reste avec nous, reste avec nous". Si son camarade s'en sort, peut-être que son attitude aura été décisive qui lui aura évité de sombrer dans un dangereux coma. Et il en fallait du sang-froid pour faire ça dans ce moment-là (rien ne disait que les CRS n'allait pas à nouveau charger ; le blessé l'était visiblement gravement).

J'ai éprouvé de l'admiration, à des niveaux différents mais très nettement pour les deux jeunes qui aidaient leur ami. Pragmatiques, efficaces. Et courageux dans l'un des cas.

Même si les circonstances de celui-ci sont inquiétantes pour l'avenir du pays, où la répression devient de plus en plus anti-démocratique, c'était réconfortant de voir cette aide spontanée, intelligente et entière.


Parfois longtemps plus tard la résolution d'une micro question


    Je me souviens qu'au début du succès intersidéral de Daft Punk, les entrevoyant avec leur casque sur un écran télé (sans doute dans un de ces cafés où des clips défilent sur un écran tandis que le fond sonore est différent), je m'étais dit que ça me rappelait quelque chose, mais sans me rappeler ce que ça me rappelait mais ça me rappelle quelque chose n'empêche.

J'avais quelques autres bricoles pour m'occuper l'esprit et je ne suis pas spécialement intéressée par ce style de musique (2), ça c'est mis dans un grenier du cerveau, dans le coin voisin de celui occupé par les questions enfantines (1).

Et puis voilà que je re-rencontre un gars qui parle de pochettes de disques, de Gagarine et de Didier Marouani et du groupe Space et puis ça m'est revenu (3), les casques sur la tête pendant le clip, c'était Space vers 1977, un peu avant quand même.

Bon, voilà un élément de moins dans le buffer des Ça-me-rappelle-quelque-chose-mais-quoi ?, basculé désormais dans l'endroit bien rangé des questions résolues qui ne changent rien au quotidien où il prendra paisiblement la poussière. Petit musée intime des connaissances inutiles.

J'aurais mis dans les vingt-cinq ans. Ça rend jubilatoire le moindre dénouement. Merci à celui qui sans connaître celle-ci de mes questions m'a mise pile sur la piste de sa résolution.

 


Space (Didier Marouani) - Magic Fly par scopitones

 

 

(1) Dans ma tête c'est un peu Les p'tits bateaux sans mollir malgré les ans.
(2) Gamine j'ai eu ma phase Kraftwerk et puis bon voilà.
(3) En fait peut-être qu'entre temps j'avais déjà fait la jonction mais à nouveau oublié ; car l'ensemble de la conversation avait par moment a sense of déjà-vu


Une bizarrerie (mes neurones en parallèle)


    Ainsi donc c'est la troisième fois que mon cerveau me fait le coup de disposer de toutes les infos nécessaires pour établir l'évidente connexion entre une personne que je connais et une autre que je connaissais ou un travail d'elle-même qu'elle avait fait et que je connaissais. Un lien qui aurait dû me sembler évident dès la rencontre elle-même et qui pourtant aura mis entre 8 et 24 mois pour s'établir enfin. Et le plus souvent de façon fortuite. Ou plutôt par une conséquence logique mais involontaire.

Pourtant dans la vie, je suis celle qui, délivrée du poids des enfants petits, assoiffée d'apprendre, en perpétuel appétit de bons moments (et les soirées en librairies, ou voir un bon film, le sont) et donc sortant beaucoup, pratiquant aussi l'internet dans sa version chaleureuse de contacts et d'échanges, fait souvent le lien entre les uns et les autres. Avec une vista pour les collaborations fructueuses et autres affinités dont j'aimerais qu'elle puisse un jour s'appliquer à ma propre vie - mais on dirait qu'hélas je suis moi-même exclue du champ de mes propres capacités ; ou bien ma capacité est celle-ci et rien d'autre : présenter les uns aux autres afin qu'ensemble ils puissent progresser -.

Il m'est donc particulièrement troublant de constater à quel point mes neurones ou tout autres éléments impliqués dans les processus de pensée fonctionnent pour moi-même en parallèles sans jamais spontanément se croiser et pour le collectif en très efficace toile qui relie les autres.

Je reste très émue de ce que je viens d'apprendre. Un lien entre un ami relativement récent et d'autres qui datent du temps où je venais de faire la rencontre décisive qui allait bouleverser ma vie. Et une foule d'éléments incompréhensibles isolément prennent harmonieusement place. Dont le fait que je me sente à ce point affectée par la mort de Patrice Chéreau alors que je n'ai fait que parfois le croiser - et apprécier ses travaux, certes, mais d'ordinaire ça ne suffit pas pour avoir du chagrin comme ça -. 

Émue et heureuse de ce que j'ai enfin appris,  mais troublée par mes sortes de micro-aveuglements, voire d'amnésies. Comme un sortilège. Ou un enchantement.

 


Retour vers le passé du futur


    Et voilà donc qu'avec cette révolution au Burkina Faso déjà mutée en coup d'état, j'ai passé, malgré un travail sans trève, la journée à me débattre contre une sensation mentale d'être en 1987, que vers le soir, enfin ça allait mieux, j'étais de retour en 2014, sans trop de sensation de dé-réalité (1), que j'étais pleinement là pour communiquer avec ma petite famille sur le mode de retour - je cherche un vélib -, que toujours respectueuse de la consigne de la cycliste aguerrie qu'était (qu'est toujours ? À moins qu'elle ne soit passée au taxi) V. "En vélo dans Paris, il faut être attentive", j'étais concentrée sur mon trajet. Bref, j'étais bien vendredi 31 octobre 2014 de plain-pied. Ouf, sauvée (1 3/4).

Puis je suis arrivée au carrefour de la Porte Maillot. Lequel comporte des zones cyclables, certes un peu gymkhana, mais qui protègent du redoutable rond-point. Mais elles possèdent un inconvénient : un des feux rouges est fort long. J'y attendais donc, et regardais le paysage ; je savais avoir le temps.

C'est alors que j'ai vu sur la façade du Palais des Congrés, une immense affiche pour un prochain spectacle de 

CHANTAL GOYA

J'ai cru que j'étais réellement repartie dans les années 80 du siècle passé. Le vélib avec lequel je circulais, je sais leur mise à disposition datant de juillet 2007, m'a sauvée. Ça n'aura duré qu'une fraction de seconde de vaciller. D'être perdue dans le temps. Fractionnée.

Ce bref voyage digne des passagers du chronogyre, m'a rendue en rentrant consciente de façon plus aigüe qu'elle ne l'est déjà, de l'importance que l'écriture a pris dans ma vie, du poids des rencontres décisives (avec V., avec F.) même si elles se sont pour moi terriblement mal finies (2), de l'attachement à mes enfants (dont en 1987 j'ignorais l'existence ultérieure), de quelques très belles expériences qu'il m'a été donné de faire, du bonheur qu'est l'usage de l'internet, cette eau courante du lien au monde et des amitiés nées depuis.

Je n'ai donc pas été si malheureuse d'avoir été destabilisée. Il n'en demeure pas moins qu'ouvrant le petit livre de Sylvain Prudhomme que Frédéric Forte m'a conseillé, "L'affaire Furtif" et tombant d'entrée de jeu sur cette phrase 

"L'amnésie d'une époque n'a d'égale que la brutalité de ses réminiscences"

je me suis sentie, comment dire, en plein dans le mille concernée.

(ce petit bouquin promet)

 

(1) Celle qui est mon lot depuis la rupture subie en juin 2013. Heureusement qu'il y a les amis et les réseaux sociaux, je serais sinon comme un petit bouchon de liège flottant dans l'espace-temps. Bizarrement le boulot n'aide pas, séquelles des années d'"Usine" que j'ai traversées comme des plages de non-vie. 

(1 3/4) Pour les initiés qui s'inquièteraient, il est prévu que je vois lundi Simone. Par précaution.

(2) Et je suis pour l'instant incapable d'en faire quelque chose comme le "Pétronille" d'Amélie Nothomb. En partager les bons moments, et les drôleries, remercier au passage les amis (ce si bel hommage qu'elle offre aux amis de l'Astrée), m'arrêter à l'instant où je me fais flinguer. Garder pour moi les conséquences funestes.


À 50 ans elle découvre enfin quel est son super-pouvoir

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Nous avons tous au moins une addiction et un super pouvoir. Proserpine, habitante de Clichy la Garenne savait depuis l'âge de 8 ans que son addiction était la lecture. Ce qu'elle n'a découvert qu'à 50 c'est que son super pouvoir était de passer commande à la rue de ce qui lui manquait comme objets courants de la vie quotidienne. Il y avait déjà eu plus d'une fois quelques jolies fortunes d'encombrant. Ainsi ce siège pour poste de travail informatique trouvé 2 jours après s'être fait la remarque que celui du fiston était vraiment trop usé. Une chaise trouvé au surlendemain d'avoir usé jusqu'au vide la paille de la sienne. Un carton plein d'enveloppe à la veille de devoir effectuer un envoi en nombre - pas tout à fait au bon format les enveloppes mais néanmoins utilisables -. Mais la confirmation qu'il ne s'agissait pas simplement de hasard est arrivée en ce 31 juillet.

Elle avait en effet perdu ou égaré son porte-monnaie quelques temps plus tôt. Leur dernier moment commun identifié fut lors que l'affranchissement d'un courrier destiné à la Sécurité Sociale et qu'elle avait cru pouvoir déposer dans la boîte à lettre de cette administration. Cette dernière venait hélas d'être condamnée et il avait fallu filer à la poste afin d'affranchir la lettre. Les derniers centimes du porte-monnaie y étaient passé. Peut-être parce que si vide et devenu trop léger, il avait disparu dans la foulée (tombé sans faire de bruit ?). Il convenait donc d'en racheter un. Comme il n'y avait rien ou peu à mettre dedans dans l'immédiat, elle avait décidé d'attendre le début d'août.

Par ailleurs ayant entrepris quelques rangements et une collection de documents officiels récents à classer elle avait noté la nécessité d'acquérir des pochettes transparentes perforées. L'urgence n'était pas telle qu'il fût impossible d'attendre le début du mois suivant pour engager cette dépense.

Il s'est trouvé que dans une petite poubelle des beaux quartiers, soigneusement déposé près d'une poubelle officielle, un de ces sacs cartonnés de restauration rapide (dans lequel restait aussi canettes et paquets de gâteaux vides et quelques autres vrais déchets, mais propres, de ceux que selon les villes on peut ou non recycler), elle a dégoté très exactement un porte-monnaie (aussi vide que celui enfui, il ne faut pas (trop) rêver, et un sachet au 3/4 pleine de ces pochettes transparentes perforées. Comme si un ange de Wim s'était chargé de la liste de courses et sans attendre le 1er. Le porte-monnaie était usé ce qui pouvait expliquer sa disgrâce mais les pochettes neuves et propres. Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à jeter dans cet état prêt à l'emploi un tel article de papeterie ?

En attendant de pouvoir résoudre cette épineuse question, Proserpine sait désormais que son super pouvoir est de pouvoir par une simple pensée de bonne ménagère contacter un père noël secret de la cité et le faire en dehors de toute saisonnalité.

 

PS : Le prénom a été modifié

 

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PS' : Pour un peu je regretterais de n'avoir pas eu de d'achat différé plus ambitieux

Boutade à part, j'ai vraiment trouvé ces deux éléments à la veille d'entreprendre de les acheter car ils manquaient.

Et par ailleurs jeté dans un sac près des poubelles de l'immeuble du lieu de travail, un sac à main, lui aussi légèrement usé mais encore très correct, et qui ressemble de façon troublante à celui que dans un douloureux rêve récurrent de ces denier temps j'hérite avec une sorte de mission de devoir faire bon usage de ce qui est dedans. Celui trouvé ne contenait rien (pas même un carnet rouge), mais c'est vraiment LE sac de ces songes à répétition, par ailleurs assez violents. Si seulement l'avoir trouvé permettait leur disparition ça serait un soulagement. Même de façon onirique, je ne tiens pas tant à me venger du mal qu'on m'a fait. Les états belligérants du moment nous montrent suffisamment quelle spirale infernale s'enclenche dès qu'on s'y laisse aller.

 


Le code cul erre


Tu as fait des frais de lingerie pour ton nouvel ami - il est trop tôt pour parler d'amour, mais tout va bien au lit -. Ce n'est pas trop ton truc mais l'époque est dans l'apparence, et puis tu n'aimes pas porter pour l'un ce qui plu à l'autre, une façon de rêver en démarrant même pour les petits habits avec du neuf que cette fois-ci enfin ça se finira bien et pas par une mise en silence ni un Contente-toi d'être une amie, j'ai trouvé mieux, voire un aveu de 15 ans vieux, Depuis tout ce temps-là ce n'était plus toi (1). 

Bon, tu n'as pas changé, faire du shopping pour toi est une immense corvée, sauf quand il s'agit de chercher le bon vêtement pour un bien-aimé et qu'il contient du temps et des rires partagés. Tu es donc allée au bout de ta rue : une marque de lingerie et vêtements d'intérieurs, puis vêtements généraux - mais c'est la lingerie qui l'a fait connaître, y a posé son siège social il y a plusieurs année et une boutique garnit le rez-de-chaussé. Plus d'une fois sortie sans écharpe, sans bonnet, ou avec un pull trop léger, tu t'es rendue compte que ça n'irait pas pour affronter la journée et au passage tu t'es rééquipée car le temps pressait et qu'il était trop tard pour rebrousser chemin. 

Mais cette fois ce sont des sous-vêtements que très volontairement tu achètes. La vendeuse t'annonce que si tu as un smart phone en captant le code QR reproduit qui en motif dans la dentelle, qui sur l'étiquette, tu pourras accéder à un texte d'une page écrit par l'un ou l'autre des plus fameux écrivains. Tu as vaguement pensé On n'arrête pas le progrès, mais tu n'avais que le futur rendez-vous en tête et ça ne t'a pas outre mesure tracassée. Tu n'as même pas pensé à demander si le choix était aléatoire ou par couleur, modèle ou taille. Pour le rouge j'aurais du Barbey d'Aurevilly, pour le noir du Stendhal. Et si je prends ce "chair" vieillot, aurais-je un brin de Bovary ?

Voilà, tu es dans ces moments où ça plane pour toi, c'est l'euphorie des débuts de quand les corps exultent et que l'intendance ou la famille ou les dettes les chômages les poubelles à descendre les fuites d'eau les rages de dents la personne qu'on aimait avant et un peu moins maintenant mais qu'on ne veut pas blesser n'ont pas encore tout fait capoter. L'avantage de l'âge c'est qu'on sait que ça ne saurait durer.

Alors on profite, joliment habillée, sexytudinellement dévêtue, et que le moment soit parfait.

 

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C'est en ramassant ton panty (2) après les instants extatiques que l'homme s'amuse, C'est quoi ce code sur ta culotte ?, saisit son téléphone, des fois qu'il y ait une pub avec une longue blonde aux jambes interminables, vu que sur ces points-là, avec toi il n'est pas sauvagement comblé (3). Mais voilà que le clic fait apparaître un texte, Hé dis-donc c'est une histoire, toi qui aimes lire, tu vas adorer !

Tu sors propre et fraîche de la salle de bain au moment où il te tend l'appareil avec le texte dessus, 

C'est un extrait de quoi ? demandes-tu en le saisissant. Tu t'attends à Hugo, au torride Apollinaire, à l'insaisissable Rimbaud, quelque coquinerie de ces gars-là. 

Et vlan.

Le texte est de mots d'amour qui un temps furent pour toi, celui qui l'a écrit n'est autre que celui qui te quitta et qu'il t'aura fallu des mois non pas pour l'oublier, c'est impossible, mais pour parvenir à retrouver le chemin du désir. C'est peu dire que la magie du moment amoureux vient d'être vachement brisée.

(version 1)


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 En dégrafant ton soutien-gorge d'un geste délicat (4), l'amant s'aperçoit que le motif de la dentelle fait code, la curiosité commune l'emporte sur la hâte sensuelle, vous supputez un jeu coquin, il attrape son téléphone, oubliant que le temps des ébats vous aviez tout éteint, prend quand même le temps de rallumer pour voir, bipe, semble déçu du résultat, C'est un texte, annonce-t-il un parfum de dépit dans la voix.

- Ah oui ? Fais-voir demandes-tu émoustillée, tout en espérant qu'il ne déb que le récit sera bref et bon.

Et voilà que c'est une histoire coquine et tendre, d'une page, écrite avec élégance par un bon copain, mais que ça fait bizarre de le retrouver là, en cet instant, comme s'il venait se joindre à vous - alors que votre relation n'est absolument pas amoureuse, tu connais sa femme, ils semblent très heureux, tu n'as jamais rien imaginé d'érotique, le lire alors et maintenant t'y oblige et ça te gêne un peu -.

L'amant n'a rien perdu de ses intentions, et tu as vite reposé le téléphone mais c'est toi qui d'un coup n'es plus tout à fait là, qui as changé de registre et te sens toute calmée, sortie du vif du sujet. Ce qui ne convient pas.

(version 2)  


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(1) entres autres exemples glanés dans ma propre vie ou pas très loin ailleurs.

(2) toujours en littérature anticiper les retours de mode. #lettresàunjeunepoète

(3) mais tu as les attaches fines et les muscles harmonieux.

(4) Rêvons un peu.

 


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Tout ce qui précède n'était que fiction, vous vous en doutiez.  Sauf que très prochainement ça sera techniquement possible, hélas pas tant pour les ébats que pour le code consultable (il sera sans doute fourni à part, j'ai simplement poussé un tantinet le concept).

Après mars et sa rubrique (que j'écrirai quand je serai capable de le faire en ne pleurant que de rire) Quand vous êtes libraire ne tombez jamais amoureuse d'un écrivain (5), je sens venir septembre avec cette constatation : Aimer des fournisseurs de matières à code QR peut nuire ultérieurement à votre libido. 

Le vrai gag, ça ne s'invente pas, c'est qu'il y a un bon camarade parmi les premiers fournisseurs, sans parler des amies, et qu'il s'agit vraiment de la marque où je m'équipe pour cause de proximité et qu'elle n'est ni de luxe ni de vulgarité. Pour une fois le marketing m'aura fait marrer.(Quoi que)

 

(5) Qu'une amie du métier qui se reconnaîtra si elle passe, résume ainsi avec romantisme : On ne couche pas avec la marchandise.

addenda du 04 août : Le Monde en parle un peu plus tard.

 

 

 

 

 


Quand soudain une intuition

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Je crois que j'écouterai. Si le courage ne vient pas à me manquer.

Et donc, dans l'émission "Les pieds sur terre" pendant 5 jeudi (mais un sur deux ?) à partir du jeudi 16 janvier.

(et le prochain qui me sort "Pas de nouvelles bonnes nouvelles" je l'estourbis).


Si j'avais su plus tôt réviser mes classiques

 

Revu ce matin, avec grand plaisir, "Some like it hot" en entier et sur grand écran

  

.Si j'avais su plus tôt réviser mes classiques, j'aurais également su qu'un homme qui dit les larmes aux yeux à une femme "L'amour c'est fini pour moi, j'ai trop aimé, je ne peux plus" ne peut être sincère, cherche à manipuler. Émue, aimante, troublée, j'avais débranché mon cerveau et tenté fort stupidement de m'accommoder de cette incapacité. Elle était donc fictive. Mais pas mes sentiments (C'était ma rubrique, l'art et la manière de se laisser bousiller). 

(Je garde le souvenir d'un bref signal d'alerte, que tout occupée à vouloir consoler ou ne pas me mettre moi-même à pleurer j'avais congédié)


Troublante conjonction

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Au tout début du week-end ça m'avait sourire, l'ampleur des dégâts n'était pas connue, ou du moins pas parvenue jusqu'à moi.

Égoïstement, je me réjouissais que les quelques personnes que je connaissais et qui avaient à voir avec ce pays n'y étaient pas à ce moment-là. Ma première pensée, celle qu'on ne contrôle pas, lors de la première brève, comme dab entrevue sur twitter, aura été

Ouf, Liminaire et sa petite famille sont rentrés déjà. Et à peine après pour une amie romancière qui vit là-bas et se trouve en ce moment à Paris pour cause de salon du livre et autres engagements professionnels.

Peu à peu au cours du week-end les images et les infos parviennent jusqu'à nous et alors qu'un chagrin personnel me filtrait ceux du monde, je finis par être à mon tour touchée et plongée dans l'impuissante compassion de ceux qui sont loin.

Et la coïncidence entre le thème du week-end et ce qui survient, me provoque désormais un vertige effaré.