Depuis que je suis inscrite à la BNF, quand j'y suis
Un petit bonheur mais très puissant depuis que j'ai le privilège de fréquenter cette bibliothèque infinie est le suivant :
je déjeune avec un(e) ami(e) qui me parle d'un livre
je lis un livre qui évoque un autre livre (comme hier soir "Blanche étincelle" de Lucien Suel qui mentionne "Le pays où tout est permis" de Sophie Podolski publié en 1973)
je repense soudain à une lecture de jeunesse dont le souvenir s'est estompé.
Pour peu que ça tombe un jour de bibliothèque et non de librairie, en deux ou trois clics de souris et qui peuvent être effectués des ordinateurs mis sur place à disposition lorsque le mien est défaillant, j'obtiens l'ouvrage et peux sinon avoir le temps de le lire du moins le parcourir pour comprendre, réactiver ma mémoire ou me faire ma propre opinion.
Or je suis d'une génération d'avant, qui a connu l'information rare, les encyclopédies trop chères, la petite bibliothèque de banlieue où c'était une longue marche d'aller, celle du collège dont à la fin de la 3ème j'avais presque tout lu, celle d'avant l'internet où (presque) tout se télécharge ou au moins se consulte.
Alors cette profusion précise, j'ai besoin d'un livre, je l'ai quelques minutes après, me rend heureuse comme peu de choses le font.
(Si vous avez une passion, transposez ce billet à ce qui vous fait frétiller, les films, le bout de la Bretagne sud, la musique, la peinture ou que sais-je, peut-être que vous comprendrez)