Arras Film Festival, derniers jours

Et voilà, cette année comme en 2017 mais pas en 2018 (où j'ai lâché prise à mi-chemin), je serais donc parvenue à tenir un carnet de bord de mon festival. Au prix de nuits fort courtes, car même si l'on se contente de petites chroniques et non de critiques construites et argumentées, relater nos journées de festivalière et festivalier, même à plat sans chercher ses mots, juste en soutien de mémoire, et les impressions sur 4 ou 5 films, l'air de rien, ça prend du temps.

Arras Film Festival jour 7 

Arras Film Festival jour 8 

Arras Film Festival jour 9

J'aimerais avoir le temps à partir de ces prises de notes d'écrire vraiment. Mais diable, quand ? 


Agnès et les patates

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La mort d'Agnès Varda me laisse triste à plus d'un titre. Il y a bien sûr des souvenirs de cinéma dont Visages villages vu à Pirou avec dans la salle des personnes qui avaient participé au tournage pour la séquence concernant leur ville, une inauguration de salle au Méliès de Montreuil, les liens entre "Décor Daguerre" livre d'Anne Savelli et "Daguerréotypes" le film d'Agnès Varda (1975), revu grâce au livre, l'inoubliable "Sans toit ni loi", "Documenteur" qui m'a marquée, et "Les plages d'Agnès" pour ne parler que de peu d'entre eux. Une expo à la fondation Cartier, dont je me souviens avec précision mais pas de la date, de l'année.

Mais voilà, d'Agnès Varda j'ai également un souvenir personnel de ... patates. C'était lors du festival de La Rochelle en 2012, elle était venue (entre autre) pour présenter une installation "Patatutopia", et au petit matin de la Nuit Blanche qui clôturait le festival, les patates nous furent distribuées. 

Je me souviens de m'être ensuite régalée, tout comme quelques temp plus tard avec le poireau de Yolande Moreau. 

C'est un élément de gratitude particulier, en plus des films, du féminisme, des courages quotidiens qu'elle nous transmettait.

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8445499048_aaf4228bae_o(photos prises à La Rochelle le 29 juin 2012)

PS : Une belle interview de Sandrine Bonnaire sur Libé à son sujet.

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For the first time in nine years


     PB070035For the first time since I've been taking my holidays during Arras film festival, I've managed this year to write a few words about each movie.

The first years I wasn't trained enough to see many of them and be then able to write : too much emotions, too much exhaustion.

I used to have someone to talk to about the films and several Ciné Club friends were also coming along.

Later there has been years of sad news : some of my aunt's death, the Paris' attacks, Donald Trump's election. And when you have already not much free-time between films, meals and sleep, one only sad news is enough to let you with no energy left to write, except a few postcards for close family and friends.

This year has been perfect for some pieces of writing : a relative loneliness, even if I wasn't alone, no friends from Le Ciné-Club, more restaurants (=> no time lost to prepare meals even simple, very few errands to be done), NO DISASTER, neither private nor collective.
Moreover, "thanks to" the thief who deprived me of my old computer, I work now with a quick brand new one. I was desperately trying to let the previous one work some more months in spite of it beginning to be obsolete and laking of memory and had forgotten how much easier it was with a new one.

Last but not least : since I've begun my triathlon training and thanks to menopause have a lower anemia, my health has much improved. So I'm not the one who slept anytime anymore. I managed to take some half hour each day to write something down.

It begins there : samedi 4 novembre jour 1 : trois premiers films

and ends here : lundi 13 novembre jour 10 : chacun fait sa récap

It's not well written, only ment to keep safe some memories. But I feel childishly proud to manage to keep it till the end.

 

 

 


Le retour de Jairo


    C'est en le reconnaissant sans l'ombre d'une hésitation dans le film de Carlos Saura "Argentina (Zonda folclore argentino)" , que je me suis souvenue de l'engouement qu'il y avait eu en France, un temps, pour l'Argentin à la voix élégante, et voilà que j'ai retrouvé ce "Numéro Un" du 8 juillet 1978. Il y a quelque chose de jubilatoire à revoir ceci, Le Luron en Dalida inside (par exemple)

 

 

Un peu de nostalgie aussi, tant sont morts depuis. La plupart étaient d'excellents artistes de variétés (est-ce que ce terme s'emploi encore ?) ce qui n'est pas donné à tous, même si le genre est facile à mépriser.

Le nouveau film de Carlos Saura (1), exigeant, sans enrobage, que la musique, la danse, quelques mots pour demander aux ballarini de se mettre en place, est un enchantement.

Et retrouver le jeune chanteur populaire d'il y a 36 ans, en vieil homme magnifique à la voix intacte et dans un répertoire de meilleure ampleur fut un beau petit bonheur. Les autres musiciens étant également formidables, dans différents styles de musiques argentines, si je parle moins d'eux c'est seulement qu'ils ne me réservaient aucunes retrouvailles, mais le plaisir de belles découvertes.

 

(1) Vous savez, Cria cuervos .