Cahier du jour, couvre-feu 3 jour 42 : admirer Lavillenie (et Ethan Cormont)

(sabato)

Home sweet home 

Petit-déjeuner tardif (1) avec croissant et pain frais (merci JF) avant une matinée à lecture d'infos et brèves écritures. 
Après-midi de plus ou moins sieste en regardant du sport dont enfin la fin de la video championnat de France du 3000 m de Syblo, que j'avais commencé à regarder mardi soir sans parvenir à terminer depuis, tant je travaille et termine tard ; tandis que JF était à la pétanque après être parti faire les courses. Il avait cuisiné des champignons pour le déjeuner.

J'étais K.O. On peut en effet être K.O. de ne pas faire assez de sport - je sens mon énergie qui s'effiloche du fait de ne plus nager -, et trop de travail, 8 à 9h sur une chaise, assise à un bureau, me rendent fourbue.
 
Être troublée par le fait que le foyer de contamination aux variants est l'école maternelle des Petits Pas à Chambourcy, là où il y a 54 ou 55 ans j'ai fait mes débuts scolaires ; l'édile, médecin de formation a réagi rapidement : écoles fermées au moins jusqu'au 8 mars et tests généralisés afin de pouvoir faire des recherches sur le type de variants.

Quelques échanges par messagerie avec Le Fiston, à défaut de se voir.
 
Soirée tranquille, JF rentrant tôt pour cause de couvre-feu, un peu de Formule E (c'est stratégique, c'est rigolo comme un jeu vidéo qui aurait été transposé dans la réalité), un peu de perche, le tout sur l'Équipe TV. 
Le un peu de perche s'est transformé assez vite en : suivre en encourageant. 
Je regrette qu'en perche comme en toutes disciplines athlétiques mais plus encore, seule la hauteur franchie compte. Ça mériterait une note de style. Le jeune Ethan Cormont y gagnerait des points, ses sauts sont d'une fluidité admirable. Menno Vloon était également remarquable quoique dans un style plus en force (que personnellement j'apprécie moins, mais qui semble plus fréquent de nos jours).

Restait après un bref dîner, le temps d'écrire ce temps qui file. On espère toujours des jours meilleurs. Est-ce bien raisonnable ? Restera-t-il du temps personnel ?
 
Je n'ai pas quitté l'appartement de la journée. Force est de constater que la fatigue d'une forte semaine de travail induit un confinement en soi.
 
 
(1) Réveillée vers 09:30 après un premier réveil à l'heure de se préparer quand on va au travail - cette mécanique qu'est le corps humain -, mais je m'étais rendormie aussitôt. Ce rendors m'aura permis un joli rêve de type "pièce en plus" avec une part de collectif très chouette, chacun pour l'ensemble d'un groupe amical, stockant une partie des biens ; nous c'était les vélos. 
 
TTL 180,5
DD 92/00
Covid_19 ressenti : 385 jours 
 
 
updated: February 27, 2021, 21:24 GMT
114,268,724 cas dont 2,534,605 morts et 89,830,612 guéris
 
USA : +53,458 nouveaux cas ; 524,482 morts depuis le début ; +1,366 morts ce jour ; soit 1,578 morts / 1 M d'habitants
France : + 23 996 nouveaux cas ; 86,332 morts depuis le début ; +185 morts ce jour ; soit 1,321 morts / 1 M d'habitants
Italie : + 18 916 nouveaux cas ; 97,507 morts depuis le début ; +280 morts ce jour ; soit 1,614 morts / 1 M d'habitants
Belgique : +2,769 nouveaux cas ; 22,034 morts depuis le début ; +28 morts ce jour ; soit 1,896 morts / 1 M d'habitants
UK : +7,434 nouveaux cas ; 122,705 morts depuis le début ; +290 morts ce jour ; soit 1,801 morts / 1 M d'habitants
 
 
autres sources disponibles :
 
 
 

J'ai connu la fin du Rêve


    Après une soirée émouvante et délicate à la librairie de l'Attrape-Cœurs à l'occasion de la parution du nouveau roman de Karine Reysset "Dans la maison familiale" (avec lecture à trois voix + chansons, + mise en musique par Gilles Marchand), je suis rentrée en prenant conscience que ce sont les bibliothécaires du Crédit Lyonnais dans les années 1998 à 2000 qui en agissant un tantinet d'autorité envers moi :

"C'est le fils d'un collègue et c'est un vrai écrivain, tu verras" (et Françoise d'autorité m'enregistre "Je vais bien ne t'en fais pas" d'Olivier Adam sur ma carte et me colle le bouquin entre les mains)

"Tu y vas 5 minutes, tu pars après, mais tu y vas" pour m'obliger à aller à la rencontre avec Marie Desplechin alors que j'avais une réunion pour une méchante urgence pro.

qui ont changé (en beaucoup plus vif) le cours de ma vie.
Sans parler de la toute première rencontre, celle avec Nicolas Bouvier qui m'avait donnée les capacités pour réfléchir à ma vie autrement.

Ce soir, brièvement car j'étais éreintée après une journée de travail chargée de devoir répondre comme suite à des problèmes généraux auxquels je ne pouvais rien que servir de courroie de transmission pour les informations entre ceux qui pouvaient le résoudre et ceux qui en pâtissaient, j'ai savouré que ma vie avait été rendue belle, quoique rude, et qu'il en restait les échos actifs, braises vives prêtes à être rallumées dès que je serai maître d'un peu de mon temps.

PS : Le titre de ce billet, c'est une phrase que j'ai réellement prononcée dans une conversation de la soirée et qui est vraie.


Écrire


20240101_131105      Je débute l'année totalement ensuquée, avec cette sorte d'inquiétude sourde qu'il y a quand on se dit, Heureusement que c'était un jour férié, je n'aurais pas été en état de travailler. 
J'espère que pour demain et les quatre jours qu'il faudra enchaîner, je serai remise sur pied.

Métallisée par le soleil, La Tour, ce matin me semble immense et presque menaçante.

Je parviens péniblement à faire trois choses à faire, rapport à une inscription à une course, et à la réactivation pour toutes les applis utiles, de mon téléfonino récupéré. Il me restera à effectuer dans les temps la restitution du téléphone de prêt. Et bien sûr, le truc machin bidule prévu pour sur le site de l'opérateur bugue en cours de route.

Je lis, c'est tout ce qui reste possible quand la fatigue physique prend ainsi le dessus. 
Dans l'ouvrage qui recense en français les écrits quotidiens de Patricia Highsmith, je tombe sur cette phrase qui ne s'applique pas du tout à mon cas : 

"Comme la plupart des diaristes, Pat avait tendance à écrire davantage pendant les périodes difficiles".

J'ai tendance à écrire davantage ... pendant les périodes où je dispose de temps libre. Ce qui élimine de facto : celles pendant lesquelles je fais trop de trucs trop bien (par exemple : semaine de stage de triathlon ou festival de cinéma) et celles pendants lesquelles il se passe trop de trucs trop difficiles et que tout le temps et l'énergie sont employés pour y faire face.
Lus par des descendants ultérieurement, mes diarii donneront donc l'impression d'une vie moyenne (c'est le cas) mais très lisse (ben non, en réalité). Les moments nombreux de maladies y seront moindres qu'en réalité, puisqu'aux jours d'être fiévreuse et clouée au lit, je n'écris guère.

Le début de l'ouvrage porte sur ses notes de 1941 et je trouve moyen d'en lire une grande partie sans capter que c'est alors en pleine guerre mondiale - effectivement la vie quotidienne d'une jeune femme de 20 ans aux USA n'était pas violemment impactée -. Je prends aussi ainsi conscience de son appartenance à une génération qui précédait celle de mes parents, sans être pour autant de celle de mes grands-parents. Dans ma tête, elle était comme une légère aînée, comme si elle faisait partie de la génération de mes cousins-cousines dont deux seulement sont de mes âges et tous les autres d'un cran d'avant.
Peut-être que son antisémitisme venait pour partie de là, je me souviens de ma propre mère qui était si surprise qu'on lui dise qu'elle l'était. Elles étaient née dans des époques où certains préjugés étaient sans complexes institutionnalisés, étaient considérés comme des évidences. Leur façon d'y surseoir était d'avoir des ami·e·s de toutes origines, sans être freinées par ce qui fut inculqué.
Je me demande quels a priori de mon propre système de valeurs seront plus tard jugés inacceptables. J'espère que ça ne sera pas mon humanisme, alors que nous traversons une période de violent retours des nationalismes les plus étriqués.

Capture d’écran 2023-12-31 à 21.18.39    Je lis chez Lucette Desvignes ces phrases qui me redonnent courage : un écrivain "C'est quelqu'un qui écrit - pour soi, pour la postérité, pour la corbeille, peu importe : on écrit et c'est une grand chance de pouvoir continuer à avoir des idées et de pouvoir les exprimer, soit par la parole, soit par l'écriture, même quand on est entré dans les quatre-vingt-dix-huit".

Tout n'est pas perdu.

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   Non sans étonnement, je m'aperçois que ce blog a passé le cap des 5555 notes (1). Si mes calculs sont bons, la 5555 ème causait de speedcubing ; ce qui me plaît bien.

Vieillir c'est s'intéresser à des activités que l'on n'est plus ou plus tout à fait en mesure de pratiquer. Le speedcubing, le parkour et le cyclocross sont arrivés trop tard dans ma vie. Pour le triathlon, je suis heureuse de n'avoir pas raté le coche, mais il s'en est fallu d'un rien.
Et toujours quand on est une femme : NE PAS ÉCOUTER l'entourage qui les 2/3 du temps se montre décourageant et a vite fait de te considérer comme un peu fofolle, quand un homme dans les mêmes dispositions de se lancer dans une activité un tantinet tardivement, recevrait moult appréciations positives quant à son courage et son esprit d'entreprise resté intact. Pour une femme on parlera plutôt de velléités. Grumbl. Restons vivantes, soyons cinglées.

 

N'ayant trouvé aucun vœux par textos à mon réveil, j'en avais déduit que la coutume s'en était perdue, que ma vie métro boulot vélo dodo (et course à pied, et natation) m'avait coupée de trop d'ami·e·s, que la famille était désormais trop atomisée, dispersée, orpheline de la génération chapeau qui faisait le lien et des invitations de réunions, ou que l'année 2024 s'annonçait trop terrifiante pour qu'on se la souhaite bonne. C'était peut-être pour partie vrai, mais surtout lié au fait que WhatsApp semble avoir ramassé la mise. Ce que je découvre en réactivant mon "vrai" téléphone, celui qui vient d'être réparé, sur cette application (2). Je m'efforce de répondre scrupuleusement. 

Je le sais mais en constate pourtant la confirmation avec étonnement : les petits téléphones individuels ont pris dans nos vies une importance impressionnante. Retrouver "le vrai mien" me montre à quel point d'avoir été près d'un mois avec un fonctionnement restreint m'a fatiguée. Parce que je devais (un peu) réfléchir pour avoir accès à certaines fonctionnalités. Parce que je me passais de pas mal de petits services dont je n'avais pas conscience d'à quel point ils me facilitaient la vie.
Parce que le téléphone est devenu l'appareil photo (3). 
Ce qui est curieux, c'est que le téléphone de prêt avait un meilleur appareil photo intégré que le mien, mais que pour autant je suis soulagée de retrouver le fonctionnement du premier.

Je ne sais toujours pas si le fait d'être coupée des informations du monde pendant mon travail salarié me pèse ou me protège. Que je me pose la question, alors que je suis quelqu'un qui éprouve depuis l'enfance le besoin de suivre la pulsation du monde, est signifiant, nous vivons des temps sombres avec la quasi-certitude que la suite sera pire.

Notre maison de Normandie sera d'ailleurs peut-être un jour qui sait, et du vivant de la descendance (sinon du mien), une résidence de rivage, et le Cotentin (re?)devenu une île. Séparée du continent à la hauteur du MacDo. 

 

 

(1) Nombre qui revêt pour moi une importance particulière car le premier roman auquel j'ai participé était une œuvre collective écrite en classe de 5ème sous l'égide de monsieur Compain notre professeur de français et que le titre, collectivement choisi en était : "Le clipper de l'an 5555 ou inquiétude chez les dieux". Hé oui il s'agissait d'un roman d'anticipation. 

(2)  Je m'inquiétais d'un mot de passe oublié : en fait il suffit de relancer l'appli, rentrer le numéro de mobile et un code de confirmation nous est envoyé. En revanche l'historique des conversations revient de façon qui semble imprévisible : des très anciennes ressurgissent, des nouvelles restent perdues dans les limbes de l'appareil intermédiaire. 
Note pour plus tard : si quelque chose est dit ou indiqué par cet outil et qui semble digne d'être conservé, prendre soin de le sauvegarder sur un autre support. 
(3) Ce qui m'embête un peu. J'avais une belle relation avec les miens. Et les réglages flashy par défauts des téléfonini ne me conviennent pas tant. 

 

 

 


Quatre jours de repos bien nécessaires


    Je le sens avec la soixantaine, je suis passée du côté inlassable de la force, tâche après tâche, heure après heure, jour après jour, je m'attelle sans (trop d')états d'âme à ce qui est devant être fait.

Et puis soudain, lorsque survient un brin de relâchement dans le Tenons bon ; parce que quatre jours de congés arrivent (1), parce qu'un de mes très proches a subi avec succès une petite intervention [chirurgicale] et nous informe que c'est bon c'est fait, tout va bien, parce que j'ai bossé dur y compris (mais pour la maisonnée) lors d'un jour récupéré pour le samedi récent travaillé ; il ne me reste plus la force de rien, même me lever pour aller manger une bricole à la cuisine est au dessus de mes forces alors que j'ai faim. 
La soirée m'appartient et qui passe comme de rien. Une décompression absolue. 

Je parviens à dépoter une ultime plus petite corvée (sortir une lessive et suspendre le linge afin qu'il sèche). 
Et c'est l'heure d'aller au lit. Pour dormir pour la nuit.

Le repos tombe à pic, j'étais arrivée au moment où un pas de plus n'est plus possible. 
Lire, si.
Tout n'est pas perdu.

Je pense aux otages relâchés à Gaza. Les jours à venir leur seront rudes. On ne pense pas forcément à la difficulté d'encaisser le relâchement après les tensions. Et leur cas est extrême, la survie était en jeu.

 

 

(1) Même s'ils sont déjà en quelque sorte pré-remplis. Entre autre par de la préparation ménagère à des travaux de plomberie (et quelques activités plus festives aussi).


30 km

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La plupart des photos sont les photos officielles de la course (Sportograf)

 

 

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Épuiser l'épuisement


    Bientôt 60 ans de vie avec la thalassémie (mineure), et donc 45 à 50 ans d'être impactée par la fatigue perpétuelle (1), alors je suis passée maître dans l'art d'épuiser l'épuisement.

Aujourd'hui j'avais congé, et c'était heureux car je n'aurais pas été en état de travailler. 

J'ai pu caler quand même la séance prévue de prépa-marathon, ça ne rigole pas, c'est dans moins d'un mois et je ne me sens pas prête, trop essorée par le boulot. Mais ensuite K.O. 
Ce n'est même pas moi qui me suis occupée des repas.

Pour autant, si j'ai beaucoup dormi, j'ai fait des activités qui peuvent s'accomplir sans effort physique, allongée. 
Ainsi, lire les blogs des ami·e·s, parcourir des infos dont certaines dont on se demande si on a le droit d'en rire parce que ça fait peur tout de même (un avion de chasse américain perdu lors d'un exercice (le pilote c'est éjecté quand il le fallait mais l'avion ou ce qu'il en reste demeure introuvable (2) ; une pétition circule en France pour être transmise au ministre de l'éducation nationale pour protester contre une loi ou un décret visant à encadrer l'éducation sexuelle à l'école, sauf qu'il s'agit d'une loi belge).

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire, en voyant sur les réseaux une vidéo d'inondations majeures dans le sud de la France, avec des voitures emportées par les eaux comme de vulgaires canots pneumatiques et l'homme qui filme qui semble au téléphone en même temps et dit placidement "Là où je suis, ça va". J'ai cru entendre - voir mon fils et sa zénitude légendaire.
Ça n'empêche pas les pensées pour les victimes et j'espère en particuliers que les propriétaires des voitures concernées sont correctement assurés.

J'ai appris via Mentour Pilot un paquet de choses sur les atterrissages des avions de ligne quand la visibilité n'y est pas. Arrivée là après la rediffusion d'un décollage difficile d'un avion de Royal Air Maroc diffusée sur ce qu'il reste de Twitter, sur lequel bien des personnes se sont précipitées à commenter avant que d'autres ne rappellent les circonstances (que l'on ne voit pas à l'image, des turbulences issues d'un atterrissage quasi simultané sur une piste perpendiculaire) et j'ai commencé à suivre la chaîne Youtube d'un pilote pédagogue. 
Appris aussi qu'il y a des gens que ça amuse de se mettre au cul d'un avion qui décolle pour éprouver le jet blast (à Sint Marteen) et parfois ils meurent (car ils se retrouvent projetés contre des bordures ou murets en béton). Parfois j'ai l'impression de venir d'une autre planète, tant ce que font certains de mes congénères me semble incompréhensible. En plus sur la vidéo les personnes interrogées (à d'autres moments que celui de l'accident) semblent trouver ça drôle, amusant (3).

On est aussi allés tenter de piger pourquoi les tee-shirts vendus au magasin d'en face taillent si grands (- Ça doit être une boîte allemande, leur M c'est du XL. - À ce que je vois les dirigeants sont néerlandais. - Tout s'explique, ils sont tellement grands les Hollandais.).

Mais surtout j'ai regardé un documentaire de 1973 (ou peu s'en fout) sur la alors très jeune Olga Korbut et qui est à la fois magnifique sur le day to day work et serre le cœur quand on pense que leur entraîneur comme tant d'autre agissait en prédateur sexuel. 

Et j'ai réfléchi, grâce aux chroniques d'un chef op, ,sur les avantages et les inconvénients des décisions artistiques à prendre lors des tournages ou plutôt en post-prod. Car parfois un coin de mon cerveau est celui de la réalisatrice que j'aurais souhaité devenir si j'avais su à l'âge des décisions que ce métier existait (4).
Et puis, je lis "Hors saison" de Basile Mulciba et j'apprécie le calme en écoutant la pluie.

Last but not least j'ai appris how Greenwashing set Canada on fire.

 

(1) Enfant, j'étais souvent malade fortement pour ce qui chez les autres passait vite, mais je croyais tout simplement que les autres gens étaient fatigués comme moi, c'est à l'adoslescence et des moments de malaises ou d'en être au bord, et alors que j'étais sportive, que j'ai capté que quelque chose chez moi n'allait pas. Et le diagnostic n'a été établi qu'à mes 20 ans, à l'occasion d'une mononucléose qui m'avait donnée l'impression d'être au bout de ma vie. 

(2) S'il vous en dit et si vous avez accès à bluesky, vous pouvez partir de ce skeet et suivre les pistes. Si vous n'avez pas accès à bluesky vous pouvez tenter de laisser un commentaire, à l'heure où j'écris je dispose encore d'une invitation. 

(3) Pour autant je suis plutôt compréhensive, à condition de n'être pas leur mère, face aux gens qui se livrent à des exercices physiques périlleux (le plongeon de haut vol, le parkours, certaines acrobaties cyclistes), car je peux faire l'effort de comprendre le boost d'adrénaline, mais là, non, c'est trop stupide.

(4) On ne mesure plus à l'âge des internets d'à quel point on vivait dans des couches d'ignorances quant aux autres pans de la société lorsqu'on était d'un milieu modeste, même en aimant la culture. Je pensais, ado, que les acteurs se mettaient d'accord entre eux et avec les personnes qui tenaient les caméras, il a fallu que je quitte ma banlieue, étudiante (mais d'autre chose), et que je découvre les rétrospectives des ciné du quartier latin sur tel ou tel réalisateur pour comprendre qu'un métier existait et qui aurait pu m'aller. 
(en même temps no regrets, jamais mes parents n'auraient eu les moyens de me laisser essayer)

 


Premier vélotaf depuis la chute à l'entraînement ... de course à pied

Vélotaf back new piste

Vendredi soit cinq jour après être tombée lors d'un entraînement de course à pied, j'ai tenté un retour du boulot à Vélib. 
Celui que j'avais dégoté n'était pas terrible, un problème de vitesses et je moulinais, mais en plus le genou était douloureux. Ou plutôt la peau et les couches supérieures, ça tiraillait, ça brûlait bien plus qu'en courant.
Alors, privilège du vélibant, j'ai déposé la monture à une station près d'un métro et j'ai terminé par les transports en communs.

Ce matin, un lundi, donc, j'ai préféré ne pas tenter le diable, j'étais juste en délais et je subis l'arrêt de la ligne 14, mesurant si besoin en était, combien elle me permet de gagner du temps lorsqu'elle fonctionne.

En revanche, ce soir, j'ai pu enfin, plus d'une semaine après le fatal instant d'avoir mal évalué à quelle distance d'un rebord de route face à l'accotement était mes pieds, reprendre mon trajet Vélotaf de retour.

Ce fut comme une petite victoire, en plus qu'après des travaux ici et là je découvre désormais de nouvelles pistes, des endroits plus larges et mieux protégés, même si partagés avec des autobus.

J'ai mis 1h04 pour rentrer, en étant extra-prudente (je ne peux me permettre de rechuter sur la chute, j'ai marathon dans deux mois et demi) et en prenant mon temps.

Ça m'a fait beaucoup de bien.

Le pont Alexandre III était fermé d'accès sauf sur les trottoirs (je suis descendue de vélo en le poussant) et ce n'est qu'une fois rentrée qu'en lisant ici ou là des infos sur l'épreuve test de natation annulée au dernier moment et qui aurait dû partir d'un ponton relié au pont que j'ai pigé qu'il s'agissait sans doute d'un chantier provisoire lié au démontage des installations.


Un article du Parisien où il est question des morsures de mouches noires, et qu'elles sont aussi présentes en France, me fait douter au sujet de ce que je prenais pour des piqûres de moustiques tigres à Bagatelle, début juillet et qui m'avaient déclenchées aux deux jambes une belle réaction allergique au point de n'avoir pu courir comme il le fallait au trail de La Chouffe quatre jours après. Mes appuis n'avaient pas leur habituelle sensibilité et le trail était très technique sur certaines descentes et ... escalades. Je n'avais en effet pas senti la piqûre ou morsure, ça faisait trois points qui saignaient et j'ai aperçu un petit insecte au corps noir moiré. La réaction allergique était apparue progressivement au cours de la journée suivante avec un pic 24h après, qu'une prise d'un comprimé de Zyrtec chaque soir avait calmée en trois fois, mais simplement calmée, pas tout à fait effacée. 
Je le note ici pour le cas où ça serait utile à quelqu'un d'autre : vers Bagatelle au Bois de Boulogne, pas bien loin de l'anneau de vitesse de Longchamp pour les vélos, rôdent des insectes, mouches ou moustiques, dont les piqûres ou morsures sont moins anodines que celles de leurs confrères plus communs. Et un anti-anti-histaminique peut assez bien calmer le jeu mais pas instantanément.

Je note aussi pour un éventuel plus tard, qu'on est encore dans les températures frisquettes qui ne donnent pas une impression d'été, même s'il n'a pas ou peu plu en cette journée. J'ai l'impression, si j'en crois les amies et amis "du sud" et les collègues déjà rentrés de vacances, que le souvenir de cet été 2023 sera très varié entre celleux qui n'auront pas quitté Paris et la partie nord ou ouest du pays, un été fort frais, déjà d'automne en août et les autres pour qui 2023 sera synonyme de canicule.

Pour mémoire, se rappeler que c'est à peu près à cette date qu'on aura pu se dire que D. Trump ne se sera peut-être pas impunément dispensé de respecter les lois de son pays. On commençait par finir à en douter. Même s'il risque de mener un début de campagne électoral en surfant sur le fait d'être une victime de méchants juges ou procureurs qui lui en veulent parce qu'ils ont trahi. Et que vu le fond complotiste de sa fanbase ça ne pourra que bien fonctionner.
 


La chute

(domenica)

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Il avait pourtant bien commencé ce sunday morning run, avec une destination "pour changer", le train sans changement pour aller à Maisons Laffitte, pour courir un temps parfait quoiqu'un peu venteux, mais vers 18°c, du soleil et des nuages et puis au début de la session, vers les haras, un rassemblement de vieilles voitures et c'était chouette - j'ai un faible pour les vieilles voitures alors que je suis plutôt anti-bagnoles excessives pour des raisons environnementales et de qualité de vie - ; nous nous sommes arrêtés voir c'était plutôt sympathique 

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et des cyclistes faisaient comme nous. 
Plus tard nous avons passé les haras et nous sommes engagés sur une route qui semblait aller vers les bords de Seine et longer des stations d'épurations. Elle commençait avec une belle bidir et de l'autre côté une bordure peinte assez large et vers laquelle un panneau piéton adulte donnant la main à un piéton enfant nous indiquait que les humains non véhiculés semblaient aussi les bienvenus.

Las, quelques kilomètres plus loin, le dispositif s'étiolait et nous étions de courir en bordure de la route ou sur l'herbe. Il y avait fort peu de circulation, une auto-école et quelqu'un qui visiblement apprenait avec quelqu'un d'autre, sinon des vélos, toutes et tous très respectueux. Tout allait bien.

Jusqu'à une portion de bitume fraîchement refaite, le bitume bien épais, la bordure avec l'herbe haute comme un bord de trottoir, et à ce moment un cycliste est passé, j'ai jeté un coup d'œil prête à me déplacer vers l'herbe mais croyais visiblement être davantage côté route que je ne l'étais, mon pied droit (je suppose) était déjà bordure et qui se l'est prise, et je n'ai rien vu venir, j'étais à terre. Aucune ambiguïté quant à la cause de la chute contrairement à celle que j'avais subie dans la forêt de Montmorency, mais aucun instant de voir venir comme lors du trail de la Chouffe où j'avais eu le temps d'esquisser un mouvement vers une amorce de roulade. Alors je me suis fort rapée contre le bitume frais y compris l'auriculaire de la main droite qui saignait abondamment, et sinon coude droit et dessous du genou droit lequel venait de cicatricer du trail de La Chouffe pas de chance.

Le cycliste dont je crois me rappeler qu'il avait la tenue AG2R d'une certaine époque où Romain Bardet brillait, est revenu vers moi, et même si tout allait bien, je lui en sais gré (1). Le Joueur de Pétanque revenait sur ses pas.
Old maillot AG2R

Je me suis relevée assez vite, je crois. Avec la certitude peut-être un peu optimiste que rien n'était cassé mais en revanche, ça saignait. J'ai su qu'il fallait continuer à s'activer, calmer le poul, reprendre la course dès que possible afin d'arriver jusqu'à une gare, un transport qui permettrait de rentrer.

L'air de rien j'ai quand même bouclé ma séance, alors que dans ma confusion j'ai cru l'avoir écourtée : 

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Nous avons été bien renseignés par deux cyclistes au moment où nous cherchions comment passer vers Conflans car le pont n'était qu'autoroute. Et que la passerelle sur mon plan de téléphone ne s'en distinguait pas assez.

Repas dans une crêperie moyenne mais qui avait le mérite d'être sur la partie jolie de Conflans, bord de l'eau, et ouverte un dimanche de fin juillet.

Retour en train, beau parcours, que nous pratiquons peu.

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Et pour finir une fois de retour à Clichy, une glace au Sicilien. Nous avons même pu échanger quelques mots, ils devaient fermer ce soir même pour congés longs, et elle exprimait son épuisement (mais avec une sorte de joie de qui a tenu jusque là, pas pour se plaindre).

Au fond, un bon dimanche.
À ceci près que malgré une bonne petite sieste devant la dernière étape du tour de France féminin, je suis à l'heure où j'écris dans la fatigue et la douleur et me demande comment je pourrais faire pour aller travailler le lendemain. 

 

(1) Oui je suis la fille qui quand elle se fait renverser à vélo par un automobiliste, se relève et pense Oh la belle vieille MG, et qui quand un cycliste vient vers moi pour me porter secours alors que je suis tombée pense Oh le maillot d'avant de Romain Bardet. Et qui quand un fou fait un demi-tour sans prévenir avenue de Clichy alors que je descends à bonne vitesse à vélo derrière a cette possiblement ultime pensée : Par dessus ça peut pas ; tout en se pensant déjà morte. Grâce soit rendue à la conductrice qui arrivait en face et a pilé dans un réflexe instantané et puissant qui lui aura permis d'éviter le chauffard tout en m'offrant la chance de ma survie, zigzaguer et me faufiler entre les deux véhicules. Olé !

 

[TW : plaie ]

 

 

 

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Que sont mes ami·e·s devenu·e·s ?

 

    Sous l'effet de la disparition de l'oiseau bleu pour un X noir, et comme si je m'attendais à ce que tout le monde s'enfuie à tire-d'ailes, voilà soudain que j'ai passé une partie de la soirée qui était déjà bien entamée (encore rentrée trop tard du taf), à rechercher où étaient passés mes ami·e·s, le plus souvent des internets et devenus réels un jour ou l'autre.

Je me suis aperçue qu'en fait beaucoup avaient continué à publier, blog, masto ou ce qu'il restait de Twitter et que c'était simplement les algo ou que sais-je qui n'avaient pas fait suivre leurs mots jusqu'à moi.
C'est à la fois réconfortant (les unes et les autres sont toujours là et semblent aller bien dans l'ensemble) et déprimant (de constater à quel point le travail nous isole, nous éloigne par manque de disponibilité (en temps, en énergie)).

Plus que jamais je reste dans une optique de Je suis sur les réseaux où sont celleux que j'aime et / ou qui publient du contenu intéressant et /ou je peux saisir des informations du monde.
On verra bien ce que cela donnera.

Je lis ces temps derniers un post-apo trop bien réussi : il ressemble tellement à l'idée de ce qui nous attend dans un avenir pas si lointain que je suis obligée de le lire lentement, tant il suggère que la fin est proche. Par ailleurs l'impression que de facto l'extrême droite l'a emporté partout se renforce de jours en jours. Bref, on a connu mieux en termes d'avenir radieux.

J'ai vu quelqu'un à la fenêtre "Chez Doisneau" et que les collections soient encore sous bons soins m'a apporté de l'espérance suffisamment pour la (rude) journée.
L'attitude sympa d'une de mes collègues aussi, qui je crois, a compris à quel point je tenais par la force de la volonté et de vouloir apporter ma contribution à l'effort général, tout en étant épuisée.


Le jour de la mort de Jane Birkin


    Je le note ici car sans être une fan particulière j'admirais la personne qu'elle était, j'avais été très émue par le film Jane B. par Agnès V., et comme Varda nous manque, Birkin nous manquera.
Ma capacité à oublier que les personnes qui ont des ennuis graves de santé peuvent en mourir m'étonne et m'inquiète un peu. Je crois toujours qu'elles s'en sortiront.
Mes proches y compris, sauf à la toute fin.

Je l'avais croisée quelques fois (deux ? trois ?) lors de présentations aux libraires, ou d'une lecture, et c'était la classe à chaque fois. Une présence. Elle nous donnait l'impression d'être là pour chacun d'entre nous.
Étrangement je ne sais plus dater ces moments, comme si leur essence c'était inscrite directement dans mon esprit sans s'embarrasser des considérations triviales de lieux, d'heures ou d'années, d'ouvrage à promouvoir.


De notre côté, c'était la dernière journée d'un week-end de trois jours, nous avons tenté malgré tout d'en profiter, belle séance longue de course à pied le matin, brève balade en bord de mer après le déjeuner, puis sieste devant le Tour pour moi et pétanque pour Le Joueur de Pétanque.
Collation avant de partir, le temps pour moi de voir Jakob Ingebrigtsen au bord du record du monde du 1500 m lors d'une session de la Wanda Diamond League en Silésie. Avec Stewart Mcsweyn en pacer de luxe.
Nationale pour rentrer et ça n'était pas si long. Mais j'ai souffert sur le bout d'autoroute restant, même si nous écoutions Louise Attaque en direct des Francofolies de La Rochelle.

Semaine de six jours de boulot en perspective. J'espère que je tiendrai.


Pas mal de pompiers

 

    C'est curieux, il y a des jours comme ça avec des sortes de thématiques. Ainsi j'ai croisé pas mal de voitures de pompiers, au cours de la journée, c'était comme ça (dont trois pour une intervention vers Port Royal qui avait nécessité aussi police et SAMU et trois autres dans mon quartier en rentrant ce qui est toujours un tantinet inquiétant).

L'actualité ces temps derniers, que je ne peux suivre (sauf quand ses conséquences sont visibles par la fenêtre des bureaux) qu'une fois rentrée à la maison après le boulot, est bousculée et faite d'éléments épars, on se demande (sauf quand ce fut fatal) ce que deviennent les personnes concernées alors que la vague médiatique file vers d'autres rivages. Ainsi il n'a plus été question des victimes de l'attaque à Annecy dès lors qu'il y avait celles de l'immeuble explosé - effondré à Paris et puis le bathyscaphe défectueux a fait l'objet d'une sorte de feuilleton macabre (1) et puis d'un seul coup plus rien, et il y a eu des jours où il n'était plus question que du groupe Wagner et de la Russie et là aussi, soudain, silence. OK il y a eu un accord, semble-t-il mais ça a ressemblé à un rideau qui se ferme d'un seul coup au théâtre une fois la pièce finie. 
Il est fort question d'un jeune homme tué par un policier lors d'un contrôle routier. Et puis là aussi, sauf à ce que des mouvements de protestation forts aient lieu (2) dans quelques jours il n'en sera plus question et les proches des protagonistes n'auront plus que leur chagrin (3).

Je suis aussi l'info par mes déplacements pour me rendre au boulot. Passant devant le tribunal de Paris j'ai observé ce matin une fort longue file et puis au soir j'ai recherché quel pouvait bien être le procès médiatisé qui aujourd'hui s'y tenait.

Qu'on ne s'y trompe pas c'était aussi et avant tout une grosse journée de boulot. Bien costaud. 
Et sur fond d'inconfort dentaire (4).

 

(1) Je n'ai pas trop pigé pourquoi on en parlait autant. C'est très triste pour les personnes concernées et tous leurs proches mais il s'agissait d'un risque choisi.
(2) J'écris au son de feux d'artifices qui n'ont peut-être rien d'officiel.
(3) J'ignore si c'est plutôt mieux ou plutôt pire. On peut éprouver le besoin de retrait et de recueillement. Mais peut-être qu'on peut aussi se sentir abandonnés soudain. 
(4) rendez-vous de suite de soins prévu le lendemain.

 

Update de plus tard : ça brûle dans Clichy, incendie d'un chantier, tirs de mortiers