Cahier du jour, couvre-feu 3 jour 42 : admirer Lavillenie (et Ethan Cormont)

(sabato)

Home sweet home 

Petit-déjeuner tardif (1) avec croissant et pain frais (merci JF) avant une matinée à lecture d'infos et brèves écritures. 
Après-midi de plus ou moins sieste en regardant du sport dont enfin la fin de la video championnat de France du 3000 m de Syblo, que j'avais commencé à regarder mardi soir sans parvenir à terminer depuis, tant je travaille et termine tard ; tandis que JF était à la pétanque après être parti faire les courses. Il avait cuisiné des champignons pour le déjeuner.

J'étais K.O. On peut en effet être K.O. de ne pas faire assez de sport - je sens mon énergie qui s'effiloche du fait de ne plus nager -, et trop de travail, 8 à 9h sur une chaise, assise à un bureau, me rendent fourbue.
 
Être troublée par le fait que le foyer de contamination aux variants est l'école maternelle des Petits Pas à Chambourcy, là où il y a 54 ou 55 ans j'ai fait mes débuts scolaires ; l'édile, médecin de formation a réagi rapidement : écoles fermées au moins jusqu'au 8 mars et tests généralisés afin de pouvoir faire des recherches sur le type de variants.

Quelques échanges par messagerie avec Le Fiston, à défaut de se voir.
 
Soirée tranquille, JF rentrant tôt pour cause de couvre-feu, un peu de Formule E (c'est stratégique, c'est rigolo comme un jeu vidéo qui aurait été transposé dans la réalité), un peu de perche, le tout sur l'Équipe TV. 
Le un peu de perche s'est transformé assez vite en : suivre en encourageant. 
Je regrette qu'en perche comme en toutes disciplines athlétiques mais plus encore, seule la hauteur franchie compte. Ça mériterait une note de style. Le jeune Ethan Cormont y gagnerait des points, ses sauts sont d'une fluidité admirable. Menno Vloon était également remarquable quoique dans un style plus en force (que personnellement j'apprécie moins, mais qui semble plus fréquent de nos jours).

Restait après un bref dîner, le temps d'écrire ce temps qui file. On espère toujours des jours meilleurs. Est-ce bien raisonnable ? Restera-t-il du temps personnel ?
 
Je n'ai pas quitté l'appartement de la journée. Force est de constater que la fatigue d'une forte semaine de travail induit un confinement en soi.
 
 
(1) Réveillée vers 09:30 après un premier réveil à l'heure de se préparer quand on va au travail - cette mécanique qu'est le corps humain -, mais je m'étais rendormie aussitôt. Ce rendors m'aura permis un joli rêve de type "pièce en plus" avec une part de collectif très chouette, chacun pour l'ensemble d'un groupe amical, stockant une partie des biens ; nous c'était les vélos. 
 
TTL 180,5
DD 92/00
Covid_19 ressenti : 385 jours 
 
 
updated: February 27, 2021, 21:24 GMT
114,268,724 cas dont 2,534,605 morts et 89,830,612 guéris
 
USA : +53,458 nouveaux cas ; 524,482 morts depuis le début ; +1,366 morts ce jour ; soit 1,578 morts / 1 M d'habitants
France : + 23 996 nouveaux cas ; 86,332 morts depuis le début ; +185 morts ce jour ; soit 1,321 morts / 1 M d'habitants
Italie : + 18 916 nouveaux cas ; 97,507 morts depuis le début ; +280 morts ce jour ; soit 1,614 morts / 1 M d'habitants
Belgique : +2,769 nouveaux cas ; 22,034 morts depuis le début ; +28 morts ce jour ; soit 1,896 morts / 1 M d'habitants
UK : +7,434 nouveaux cas ; 122,705 morts depuis le début ; +290 morts ce jour ; soit 1,801 morts / 1 M d'habitants
 
 
autres sources disponibles :
 
 
 

Quatre jours de repos bien nécessaires


    Je le sens avec la soixantaine, je suis passée du côté inlassable de la force, tâche après tâche, heure après heure, jour après jour, je m'attelle sans (trop d')états d'âme à ce qui est devant être fait.

Et puis soudain, lorsque survient un brin de relâchement dans le Tenons bon ; parce que quatre jours de congés arrivent (1), parce qu'un de mes très proches a subi avec succès une petite intervention [chirurgicale] et nous informe que c'est bon c'est fait, tout va bien, parce que j'ai bossé dur y compris (mais pour la maisonnée) lors d'un jour récupéré pour le samedi récent travaillé ; il ne me reste plus la force de rien, même me lever pour aller manger une bricole à la cuisine est au dessus de mes forces alors que j'ai faim. 
La soirée m'appartient et qui passe comme de rien. Une décompression absolue. 

Je parviens à dépoter une ultime plus petite corvée (sortir une lessive et suspendre le linge afin qu'il sèche). 
Et c'est l'heure d'aller au lit. Pour dormir pour la nuit.

Le repos tombe à pic, j'étais arrivée au moment où un pas de plus n'est plus possible. 
Lire, si.
Tout n'est pas perdu.

Je pense aux otages relâchés à Gaza. Les jours à venir leur seront rudes. On ne pense pas forcément à la difficulté d'encaisser le relâchement après les tensions. Et leur cas est extrême, la survie était en jeu.

 

 

(1) Même s'ils sont déjà en quelque sorte pré-remplis. Entre autre par de la préparation ménagère à des travaux de plomberie (et quelques activités plus festives aussi).


30 km

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La plupart des photos sont les photos officielles de la course (Sportograf)

 

 

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Épuiser l'épuisement


    Bientôt 60 ans de vie avec la thalassémie (mineure), et donc 45 à 50 ans d'être impactée par la fatigue perpétuelle (1), alors je suis passée maître dans l'art d'épuiser l'épuisement.

Aujourd'hui j'avais congé, et c'était heureux car je n'aurais pas été en état de travailler. 

J'ai pu caler quand même la séance prévue de prépa-marathon, ça ne rigole pas, c'est dans moins d'un mois et je ne me sens pas prête, trop essorée par le boulot. Mais ensuite K.O. 
Ce n'est même pas moi qui me suis occupée des repas.

Pour autant, si j'ai beaucoup dormi, j'ai fait des activités qui peuvent s'accomplir sans effort physique, allongée. 
Ainsi, lire les blogs des ami·e·s, parcourir des infos dont certaines dont on se demande si on a le droit d'en rire parce que ça fait peur tout de même (un avion de chasse américain perdu lors d'un exercice (le pilote c'est éjecté quand il le fallait mais l'avion ou ce qu'il en reste demeure introuvable (2) ; une pétition circule en France pour être transmise au ministre de l'éducation nationale pour protester contre une loi ou un décret visant à encadrer l'éducation sexuelle à l'école, sauf qu'il s'agit d'une loi belge).

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire, en voyant sur les réseaux une vidéo d'inondations majeures dans le sud de la France, avec des voitures emportées par les eaux comme de vulgaires canots pneumatiques et l'homme qui filme qui semble au téléphone en même temps et dit placidement "Là où je suis, ça va". J'ai cru entendre - voir mon fils et sa zénitude légendaire.
Ça n'empêche pas les pensées pour les victimes et j'espère en particuliers que les propriétaires des voitures concernées sont correctement assurés.

J'ai appris via Mentour Pilot un paquet de choses sur les atterrissages des avions de ligne quand la visibilité n'y est pas. Arrivée là après la rediffusion d'un décollage difficile d'un avion de Royal Air Maroc diffusée sur ce qu'il reste de Twitter, sur lequel bien des personnes se sont précipitées à commenter avant que d'autres ne rappellent les circonstances (que l'on ne voit pas à l'image, des turbulences issues d'un atterrissage quasi simultané sur une piste perpendiculaire) et j'ai commencé à suivre la chaîne Youtube d'un pilote pédagogue. 
Appris aussi qu'il y a des gens que ça amuse de se mettre au cul d'un avion qui décolle pour éprouver le jet blast (à Sint Marteen) et parfois ils meurent (car ils se retrouvent projetés contre des bordures ou murets en béton). Parfois j'ai l'impression de venir d'une autre planète, tant ce que font certains de mes congénères me semble incompréhensible. En plus sur la vidéo les personnes interrogées (à d'autres moments que celui de l'accident) semblent trouver ça drôle, amusant (3).

On est aussi allés tenter de piger pourquoi les tee-shirts vendus au magasin d'en face taillent si grands (- Ça doit être une boîte allemande, leur M c'est du XL. - À ce que je vois les dirigeants sont néerlandais. - Tout s'explique, ils sont tellement grands les Hollandais.).

Mais surtout j'ai regardé un documentaire de 1973 (ou peu s'en fout) sur la alors très jeune Olga Korbut et qui est à la fois magnifique sur le day to day work et serre le cœur quand on pense que leur entraîneur comme tant d'autre agissait en prédateur sexuel. 

Et j'ai réfléchi, grâce aux chroniques d'un chef op, ,sur les avantages et les inconvénients des décisions artistiques à prendre lors des tournages ou plutôt en post-prod. Car parfois un coin de mon cerveau est celui de la réalisatrice que j'aurais souhaité devenir si j'avais su à l'âge des décisions que ce métier existait (4).
Et puis, je lis "Hors saison" de Basile Mulciba et j'apprécie le calme en écoutant la pluie.

Last but not least j'ai appris how Greenwashing set Canada on fire.

 

(1) Enfant, j'étais souvent malade fortement pour ce qui chez les autres passait vite, mais je croyais tout simplement que les autres gens étaient fatigués comme moi, c'est à l'adoslescence et des moments de malaises ou d'en être au bord, et alors que j'étais sportive, que j'ai capté que quelque chose chez moi n'allait pas. Et le diagnostic n'a été établi qu'à mes 20 ans, à l'occasion d'une mononucléose qui m'avait donnée l'impression d'être au bout de ma vie. 

(2) S'il vous en dit et si vous avez accès à bluesky, vous pouvez partir de ce skeet et suivre les pistes. Si vous n'avez pas accès à bluesky vous pouvez tenter de laisser un commentaire, à l'heure où j'écris je dispose encore d'une invitation. 

(3) Pour autant je suis plutôt compréhensive, à condition de n'être pas leur mère, face aux gens qui se livrent à des exercices physiques périlleux (le plongeon de haut vol, le parkours, certaines acrobaties cyclistes), car je peux faire l'effort de comprendre le boost d'adrénaline, mais là, non, c'est trop stupide.

(4) On ne mesure plus à l'âge des internets d'à quel point on vivait dans des couches d'ignorances quant aux autres pans de la société lorsqu'on était d'un milieu modeste, même en aimant la culture. Je pensais, ado, que les acteurs se mettaient d'accord entre eux et avec les personnes qui tenaient les caméras, il a fallu que je quitte ma banlieue, étudiante (mais d'autre chose), et que je découvre les rétrospectives des ciné du quartier latin sur tel ou tel réalisateur pour comprendre qu'un métier existait et qui aurait pu m'aller. 
(en même temps no regrets, jamais mes parents n'auraient eu les moyens de me laisser essayer)

 


Premier vélotaf depuis la chute à l'entraînement ... de course à pied

Vélotaf back new piste

Vendredi soit cinq jour après être tombée lors d'un entraînement de course à pied, j'ai tenté un retour du boulot à Vélib. 
Celui que j'avais dégoté n'était pas terrible, un problème de vitesses et je moulinais, mais en plus le genou était douloureux. Ou plutôt la peau et les couches supérieures, ça tiraillait, ça brûlait bien plus qu'en courant.
Alors, privilège du vélibant, j'ai déposé la monture à une station près d'un métro et j'ai terminé par les transports en communs.

Ce matin, un lundi, donc, j'ai préféré ne pas tenter le diable, j'étais juste en délais et je subis l'arrêt de la ligne 14, mesurant si besoin en était, combien elle me permet de gagner du temps lorsqu'elle fonctionne.

En revanche, ce soir, j'ai pu enfin, plus d'une semaine après le fatal instant d'avoir mal évalué à quelle distance d'un rebord de route face à l'accotement était mes pieds, reprendre mon trajet Vélotaf de retour.

Ce fut comme une petite victoire, en plus qu'après des travaux ici et là je découvre désormais de nouvelles pistes, des endroits plus larges et mieux protégés, même si partagés avec des autobus.

J'ai mis 1h04 pour rentrer, en étant extra-prudente (je ne peux me permettre de rechuter sur la chute, j'ai marathon dans deux mois et demi) et en prenant mon temps.

Ça m'a fait beaucoup de bien.

Le pont Alexandre III était fermé d'accès sauf sur les trottoirs (je suis descendue de vélo en le poussant) et ce n'est qu'une fois rentrée qu'en lisant ici ou là des infos sur l'épreuve test de natation annulée au dernier moment et qui aurait dû partir d'un ponton relié au pont que j'ai pigé qu'il s'agissait sans doute d'un chantier provisoire lié au démontage des installations.


Un article du Parisien où il est question des morsures de mouches noires, et qu'elles sont aussi présentes en France, me fait douter au sujet de ce que je prenais pour des piqûres de moustiques tigres à Bagatelle, début juillet et qui m'avaient déclenchées aux deux jambes une belle réaction allergique au point de n'avoir pu courir comme il le fallait au trail de La Chouffe quatre jours après. Mes appuis n'avaient pas leur habituelle sensibilité et le trail était très technique sur certaines descentes et ... escalades. Je n'avais en effet pas senti la piqûre ou morsure, ça faisait trois points qui saignaient et j'ai aperçu un petit insecte au corps noir moiré. La réaction allergique était apparue progressivement au cours de la journée suivante avec un pic 24h après, qu'une prise d'un comprimé de Zyrtec chaque soir avait calmée en trois fois, mais simplement calmée, pas tout à fait effacée. 
Je le note ici pour le cas où ça serait utile à quelqu'un d'autre : vers Bagatelle au Bois de Boulogne, pas bien loin de l'anneau de vitesse de Longchamp pour les vélos, rôdent des insectes, mouches ou moustiques, dont les piqûres ou morsures sont moins anodines que celles de leurs confrères plus communs. Et un anti-anti-histaminique peut assez bien calmer le jeu mais pas instantanément.

Je note aussi pour un éventuel plus tard, qu'on est encore dans les températures frisquettes qui ne donnent pas une impression d'été, même s'il n'a pas ou peu plu en cette journée. J'ai l'impression, si j'en crois les amies et amis "du sud" et les collègues déjà rentrés de vacances, que le souvenir de cet été 2023 sera très varié entre celleux qui n'auront pas quitté Paris et la partie nord ou ouest du pays, un été fort frais, déjà d'automne en août et les autres pour qui 2023 sera synonyme de canicule.

Pour mémoire, se rappeler que c'est à peu près à cette date qu'on aura pu se dire que D. Trump ne se sera peut-être pas impunément dispensé de respecter les lois de son pays. On commençait par finir à en douter. Même s'il risque de mener un début de campagne électoral en surfant sur le fait d'être une victime de méchants juges ou procureurs qui lui en veulent parce qu'ils ont trahi. Et que vu le fond complotiste de sa fanbase ça ne pourra que bien fonctionner.
 


La chute

(domenica)

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Il avait pourtant bien commencé ce sunday morning run, avec une destination "pour changer", le train sans changement pour aller à Maisons Laffitte, pour courir un temps parfait quoiqu'un peu venteux, mais vers 18°c, du soleil et des nuages et puis au début de la session, vers les haras, un rassemblement de vieilles voitures et c'était chouette - j'ai un faible pour les vieilles voitures alors que je suis plutôt anti-bagnoles excessives pour des raisons environnementales et de qualité de vie - ; nous nous sommes arrêtés voir c'était plutôt sympathique 

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et des cyclistes faisaient comme nous. 
Plus tard nous avons passé les haras et nous sommes engagés sur une route qui semblait aller vers les bords de Seine et longer des stations d'épurations. Elle commençait avec une belle bidir et de l'autre côté une bordure peinte assez large et vers laquelle un panneau piéton adulte donnant la main à un piéton enfant nous indiquait que les humains non véhiculés semblaient aussi les bienvenus.

Las, quelques kilomètres plus loin, le dispositif s'étiolait et nous étions de courir en bordure de la route ou sur l'herbe. Il y avait fort peu de circulation, une auto-école et quelqu'un qui visiblement apprenait avec quelqu'un d'autre, sinon des vélos, toutes et tous très respectueux. Tout allait bien.

Jusqu'à une portion de bitume fraîchement refaite, le bitume bien épais, la bordure avec l'herbe haute comme un bord de trottoir, et à ce moment un cycliste est passé, j'ai jeté un coup d'œil prête à me déplacer vers l'herbe mais croyais visiblement être davantage côté route que je ne l'étais, mon pied droit (je suppose) était déjà bordure et qui se l'est prise, et je n'ai rien vu venir, j'étais à terre. Aucune ambiguïté quant à la cause de la chute contrairement à celle que j'avais subie dans la forêt de Montmorency, mais aucun instant de voir venir comme lors du trail de la Chouffe où j'avais eu le temps d'esquisser un mouvement vers une amorce de roulade. Alors je me suis fort rapée contre le bitume frais y compris l'auriculaire de la main droite qui saignait abondamment, et sinon coude droit et dessous du genou droit lequel venait de cicatricer du trail de La Chouffe pas de chance.

Le cycliste dont je crois me rappeler qu'il avait la tenue AG2R d'une certaine époque où Romain Bardet brillait, est revenu vers moi, et même si tout allait bien, je lui en sais gré (1). Le Joueur de Pétanque revenait sur ses pas.
Old maillot AG2R

Je me suis relevée assez vite, je crois. Avec la certitude peut-être un peu optimiste que rien n'était cassé mais en revanche, ça saignait. J'ai su qu'il fallait continuer à s'activer, calmer le poul, reprendre la course dès que possible afin d'arriver jusqu'à une gare, un transport qui permettrait de rentrer.

L'air de rien j'ai quand même bouclé ma séance, alors que dans ma confusion j'ai cru l'avoir écourtée : 

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Nous avons été bien renseignés par deux cyclistes au moment où nous cherchions comment passer vers Conflans car le pont n'était qu'autoroute. Et que la passerelle sur mon plan de téléphone ne s'en distinguait pas assez.

Repas dans une crêperie moyenne mais qui avait le mérite d'être sur la partie jolie de Conflans, bord de l'eau, et ouverte un dimanche de fin juillet.

Retour en train, beau parcours, que nous pratiquons peu.

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Et pour finir une fois de retour à Clichy, une glace au Sicilien. Nous avons même pu échanger quelques mots, ils devaient fermer ce soir même pour congés longs, et elle exprimait son épuisement (mais avec une sorte de joie de qui a tenu jusque là, pas pour se plaindre).

Au fond, un bon dimanche.
À ceci près que malgré une bonne petite sieste devant la dernière étape du tour de France féminin, je suis à l'heure où j'écris dans la fatigue et la douleur et me demande comment je pourrais faire pour aller travailler le lendemain. 

 

(1) Oui je suis la fille qui quand elle se fait renverser à vélo par un automobiliste, se relève et pense Oh la belle vieille MG, et qui quand un cycliste vient vers moi pour me porter secours alors que je suis tombée pense Oh le maillot d'avant de Romain Bardet. Et qui quand un fou fait un demi-tour sans prévenir avenue de Clichy alors que je descends à bonne vitesse à vélo derrière a cette possiblement ultime pensée : Par dessus ça peut pas ; tout en se pensant déjà morte. Grâce soit rendue à la conductrice qui arrivait en face et a pilé dans un réflexe instantané et puissant qui lui aura permis d'éviter le chauffard tout en m'offrant la chance de ma survie, zigzaguer et me faufiler entre les deux véhicules. Olé !

 

[TW : plaie ]

 

 

 

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Que sont mes ami·e·s devenu·e·s ?

 

    Sous l'effet de la disparition de l'oiseau bleu pour un X noir, et comme si je m'attendais à ce que tout le monde s'enfuie à tire-d'ailes, voilà soudain que j'ai passé une partie de la soirée qui était déjà bien entamée (encore rentrée trop tard du taf), à rechercher où étaient passés mes ami·e·s, le plus souvent des internets et devenus réels un jour ou l'autre.

Je me suis aperçue qu'en fait beaucoup avaient continué à publier, blog, masto ou ce qu'il restait de Twitter et que c'était simplement les algo ou que sais-je qui n'avaient pas fait suivre leurs mots jusqu'à moi.
C'est à la fois réconfortant (les unes et les autres sont toujours là et semblent aller bien dans l'ensemble) et déprimant (de constater à quel point le travail nous isole, nous éloigne par manque de disponibilité (en temps, en énergie)).

Plus que jamais je reste dans une optique de Je suis sur les réseaux où sont celleux que j'aime et / ou qui publient du contenu intéressant et /ou je peux saisir des informations du monde.
On verra bien ce que cela donnera.

Je lis ces temps derniers un post-apo trop bien réussi : il ressemble tellement à l'idée de ce qui nous attend dans un avenir pas si lointain que je suis obligée de le lire lentement, tant il suggère que la fin est proche. Par ailleurs l'impression que de facto l'extrême droite l'a emporté partout se renforce de jours en jours. Bref, on a connu mieux en termes d'avenir radieux.

J'ai vu quelqu'un à la fenêtre "Chez Doisneau" et que les collections soient encore sous bons soins m'a apporté de l'espérance suffisamment pour la (rude) journée.
L'attitude sympa d'une de mes collègues aussi, qui je crois, a compris à quel point je tenais par la force de la volonté et de vouloir apporter ma contribution à l'effort général, tout en étant épuisée.


Le jour de la mort de Jane Birkin


    Je le note ici car sans être une fan particulière j'admirais la personne qu'elle était, j'avais été très émue par le film Jane B. par Agnès V., et comme Varda nous manque, Birkin nous manquera.
Ma capacité à oublier que les personnes qui ont des ennuis graves de santé peuvent en mourir m'étonne et m'inquiète un peu. Je crois toujours qu'elles s'en sortiront.
Mes proches y compris, sauf à la toute fin.

Je l'avais croisée quelques fois (deux ? trois ?) lors de présentations aux libraires, ou d'une lecture, et c'était la classe à chaque fois. Une présence. Elle nous donnait l'impression d'être là pour chacun d'entre nous.
Étrangement je ne sais plus dater ces moments, comme si leur essence c'était inscrite directement dans mon esprit sans s'embarrasser des considérations triviales de lieux, d'heures ou d'années, d'ouvrage à promouvoir.


De notre côté, c'était la dernière journée d'un week-end de trois jours, nous avons tenté malgré tout d'en profiter, belle séance longue de course à pied le matin, brève balade en bord de mer après le déjeuner, puis sieste devant le Tour pour moi et pétanque pour Le Joueur de Pétanque.
Collation avant de partir, le temps pour moi de voir Jakob Ingebrigtsen au bord du record du monde du 1500 m lors d'une session de la Wanda Diamond League en Silésie. Avec Stewart Mcsweyn en pacer de luxe.
Nationale pour rentrer et ça n'était pas si long. Mais j'ai souffert sur le bout d'autoroute restant, même si nous écoutions Louise Attaque en direct des Francofolies de La Rochelle.

Semaine de six jours de boulot en perspective. J'espère que je tiendrai.


Pas mal de pompiers

 

    C'est curieux, il y a des jours comme ça avec des sortes de thématiques. Ainsi j'ai croisé pas mal de voitures de pompiers, au cours de la journée, c'était comme ça (dont trois pour une intervention vers Port Royal qui avait nécessité aussi police et SAMU et trois autres dans mon quartier en rentrant ce qui est toujours un tantinet inquiétant).

L'actualité ces temps derniers, que je ne peux suivre (sauf quand ses conséquences sont visibles par la fenêtre des bureaux) qu'une fois rentrée à la maison après le boulot, est bousculée et faite d'éléments épars, on se demande (sauf quand ce fut fatal) ce que deviennent les personnes concernées alors que la vague médiatique file vers d'autres rivages. Ainsi il n'a plus été question des victimes de l'attaque à Annecy dès lors qu'il y avait celles de l'immeuble explosé - effondré à Paris et puis le bathyscaphe défectueux a fait l'objet d'une sorte de feuilleton macabre (1) et puis d'un seul coup plus rien, et il y a eu des jours où il n'était plus question que du groupe Wagner et de la Russie et là aussi, soudain, silence. OK il y a eu un accord, semble-t-il mais ça a ressemblé à un rideau qui se ferme d'un seul coup au théâtre une fois la pièce finie. 
Il est fort question d'un jeune homme tué par un policier lors d'un contrôle routier. Et puis là aussi, sauf à ce que des mouvements de protestation forts aient lieu (2) dans quelques jours il n'en sera plus question et les proches des protagonistes n'auront plus que leur chagrin (3).

Je suis aussi l'info par mes déplacements pour me rendre au boulot. Passant devant le tribunal de Paris j'ai observé ce matin une fort longue file et puis au soir j'ai recherché quel pouvait bien être le procès médiatisé qui aujourd'hui s'y tenait.

Qu'on ne s'y trompe pas c'était aussi et avant tout une grosse journée de boulot. Bien costaud. 
Et sur fond d'inconfort dentaire (4).

 

(1) Je n'ai pas trop pigé pourquoi on en parlait autant. C'est très triste pour les personnes concernées et tous leurs proches mais il s'agissait d'un risque choisi.
(2) J'écris au son de feux d'artifices qui n'ont peut-être rien d'officiel.
(3) J'ignore si c'est plutôt mieux ou plutôt pire. On peut éprouver le besoin de retrait et de recueillement. Mais peut-être qu'on peut aussi se sentir abandonnés soudain. 
(4) rendez-vous de suite de soins prévu le lendemain.

 

Update de plus tard : ça brûle dans Clichy, incendie d'un chantier, tirs de mortiers


Oublier la fête

 

    La journée avait bien commencé : je m'étais levée tôt pour aller chercher dans Paris les dossards de la course prévue dimanche à Versailles. J'y suis allée et en suis repartie à Vélib, de façon amusante et non recherchée le même (je l'avais reposé mais personne ne l'avait repris dans l'intervalle), et il faisait un temps idéal pour faire du vélo en tee-shirt. Il y avait une petite file d'attente, les tee-shirts sont du genre ultra-visibles, assez marrants mais je doute de la qualité technique du textile (voir à l'usage, une bonne surprise n'est pas à exclure).

La journée de boulot a été un gros bloc très intense, mais je m'y attendais. Elle n'a pas été pire que d'autres.

Et puis il y a eu ce moment où le boss a dit, ayant reçu une alerte info, Il y a eu une explosion dans Paris vers le Val de Grâce et nous avons levé les yeux de nos écrans d'ordis et il y avait un panache de fumée dans cette direction. Ensuite, nous avons un temps un peu tenté de suivre et puis de toutes façons il nous fallait répondre à nos clients. Mais nous pensions aux victimes.

En sortant du travail, assez tard car je rattrape mon rendez-vous chez le dentiste lundi matin, je n'ai pas trouvé de Vélib (1) et ai pensé que c'était sans doute due à des perturbations de transports induites, d'où une utilisation plus grande des vélos en libre-service. 

Puis j'ai entendu un groupe à une terrasse d'estaminet. 
Un autre à une autre. 

Au bout de trois ou quatre, un neurone du fin fond de mon cerveau est entré en action, quel jour est-on ?
Moi qui ai tant participé en tant que choriste ou spectatrice ou encourageuse des amis musiciens aux fêtes de la musique, voilà que le surmenage et un contexte bien particulier me l'avaient faite oublier. Effet des surmenages.

Côté effet de l'âge : alors que je longeais avec un Vélib finalement déniché, l'hippodrome d'Auteuil, longue longue longue file d'attente multicolore et juvénile. Renseignements pris dans la soirée, il s'agissait de ceci : 

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Je ne connais aucun nom. 

(alors que j'avais l'impression de suivre encore un peu, bon an mal an).

 

(1) Et suis d'ailleurs passée près d'un café qui avait entièrement cramé et un peu les appartements au dessus, à Montrouge, rue Verdier. L'odeur était encore forte, mais curieusement plutôt de type "bois brûlé". Décidément c'était la période.


La tenue du diario

    

        Disposant d'un miraculeux jour de RTT, et de quelques heures à ma main car notre dentiste traitant est absent puis sur-occupé et voilà donc un rendez-vous de réparation que j'espérais caler vite fait en cette journée reporté au 19 juin au plus tôt (!) (Vous avez mal ? Bah pour l'instant c'est supportable), je rattrape quelques retards de lectures chez des blogs amis.

Eux écrivent quand je me contente de jeter pêle-mêle les mots décrivants à plat ce que j'ai pu faire ou ne suis pas parvenue à faire dans une journée donnée. 
À nouveau je me dis qu'il serait temps que je prenne ou reprenne l'habitude ici d'une sorte de journal de ce qui est partageable en jetant un peu moins les mots n'importe comment ; avec l'élégance ou au moins l'effort de tendre vers l'élégance des amis Guillaume ou Thierry, ou, côté pro, Samovar (même si je ne compte pas parler du côté pro, confidentialité oblige, ou uniquement en creux en terme d'incidence sur ma vie personnelle).

En pratique, je ne sais comment faire : le plus souvent je parviens in extremis à jeter quelques lignes sur un carnet avant de tomber dans le sommeil. Et au matin, quand je ne cale pas un entraînement au lever, ce qui m'aide beaucoup à "faire passer" une journée, c'est que j'ai tout juste le temps de me préparer pour arriver à l'heure. Par ailleurs je me connais : me lever plus tôt pour écrire ne ferait qu'accentuer ma peine à devoir remiser ma vie au profit de ma vie salariée, au moment de raccrocher l'écriture pour le restant de la journée.

Cette question fait partie de la petite foule de choses que j'avais soigneusement mis sous le boisseau lorsqu'il fut question de tenter de sauver les finances de mes vieux jours en prenant un emploi stable à plein temps, alors que la retraite semblait un horizon possible dans un futur envisageable. À présent il faut que je repense à mon organisation, à comment tenir jusqu'au bout, comment ne pas renoncer, comment trouver le temps et l'énergie de ranger (1).

La seule réponse que je suis parvenue à trouver afin de contrer ce report à la Saint Glinglin (2) de ma libération, a été de m'inscrire pour un marathon à l'automne, 60 ans me paraissant la limite d'âge pour un premier. J'ai (re?)découvert ce matin (Étonnements du 03/06/23), non sans amusement et une jolie sensation d'encouragement, que Thierry à mon âge en avait fait autant. Ce qu'il écrit de ce qui était possible pour lui à 60 et l'est moins à 65 me conforte dans mon choix.
Run Forrest, run ! (3)

 

(1) Là aussi j'avais abdiqué temporairement en me disant, quand je serai enfin libre de mon temps je pourrai m'organiser ; sauf que cela adviendra sans doute trop tard par rapport à ma santé ou que j'aurais tout donné pour tenir jusqu'au bout et m'effondrerai après.
(2) Du moins perçu comme tel.
(3) J'ai toujours cette sensation que le film Forrest Gump raconte ma vie.