Cahier du jour, couvre-feu 3 jour 42 : admirer Lavillenie (et Ethan Cormont)

(sabato)

Home sweet home 

Petit-déjeuner tardif (1) avec croissant et pain frais (merci JF) avant une matinée à lecture d'infos et brèves écritures. 
Après-midi de plus ou moins sieste en regardant du sport dont enfin la fin de la video championnat de France du 3000 m de Syblo, que j'avais commencé à regarder mardi soir sans parvenir à terminer depuis, tant je travaille et termine tard ; tandis que JF était à la pétanque après être parti faire les courses. Il avait cuisiné des champignons pour le déjeuner.

J'étais K.O. On peut en effet être K.O. de ne pas faire assez de sport - je sens mon énergie qui s'effiloche du fait de ne plus nager -, et trop de travail, 8 à 9h sur une chaise, assise à un bureau, me rendent fourbue.
 
Être troublée par le fait que le foyer de contamination aux variants est l'école maternelle des Petits Pas à Chambourcy, là où il y a 54 ou 55 ans j'ai fait mes débuts scolaires ; l'édile, médecin de formation a réagi rapidement : écoles fermées au moins jusqu'au 8 mars et tests généralisés afin de pouvoir faire des recherches sur le type de variants.

Quelques échanges par messagerie avec Le Fiston, à défaut de se voir.
 
Soirée tranquille, JF rentrant tôt pour cause de couvre-feu, un peu de Formule E (c'est stratégique, c'est rigolo comme un jeu vidéo qui aurait été transposé dans la réalité), un peu de perche, le tout sur l'Équipe TV. 
Le un peu de perche s'est transformé assez vite en : suivre en encourageant. 
Je regrette qu'en perche comme en toutes disciplines athlétiques mais plus encore, seule la hauteur franchie compte. Ça mériterait une note de style. Le jeune Ethan Cormont y gagnerait des points, ses sauts sont d'une fluidité admirable. Menno Vloon était également remarquable quoique dans un style plus en force (que personnellement j'apprécie moins, mais qui semble plus fréquent de nos jours).

Restait après un bref dîner, le temps d'écrire ce temps qui file. On espère toujours des jours meilleurs. Est-ce bien raisonnable ? Restera-t-il du temps personnel ?
 
Je n'ai pas quitté l'appartement de la journée. Force est de constater que la fatigue d'une forte semaine de travail induit un confinement en soi.
 
 
(1) Réveillée vers 09:30 après un premier réveil à l'heure de se préparer quand on va au travail - cette mécanique qu'est le corps humain -, mais je m'étais rendormie aussitôt. Ce rendors m'aura permis un joli rêve de type "pièce en plus" avec une part de collectif très chouette, chacun pour l'ensemble d'un groupe amical, stockant une partie des biens ; nous c'était les vélos. 
 
TTL 180,5
DD 92/00
Covid_19 ressenti : 385 jours 
 
 
updated: February 27, 2021, 21:24 GMT
114,268,724 cas dont 2,534,605 morts et 89,830,612 guéris
 
USA : +53,458 nouveaux cas ; 524,482 morts depuis le début ; +1,366 morts ce jour ; soit 1,578 morts / 1 M d'habitants
France : + 23 996 nouveaux cas ; 86,332 morts depuis le début ; +185 morts ce jour ; soit 1,321 morts / 1 M d'habitants
Italie : + 18 916 nouveaux cas ; 97,507 morts depuis le début ; +280 morts ce jour ; soit 1,614 morts / 1 M d'habitants
Belgique : +2,769 nouveaux cas ; 22,034 morts depuis le début ; +28 morts ce jour ; soit 1,896 morts / 1 M d'habitants
UK : +7,434 nouveaux cas ; 122,705 morts depuis le début ; +290 morts ce jour ; soit 1,801 morts / 1 M d'habitants
 
 
autres sources disponibles :
 
 
 

La tenue du diario

    

        Disposant d'un miraculeux jour de RTT, et de quelques heures à ma main car notre dentiste traitant est absent puis sur-occupé et voilà donc un rendez-vous de réparation que j'espérais caler vite fait en cette journée reporté au 19 juin au plus tôt (!) (Vous avez mal ? Bah pour l'instant c'est supportable), je rattrape quelques retards de lectures chez des blogs amis.

Eux écrivent quand je me contente de jeter pêle-mêle les mots décrivants à plat ce que j'ai pu faire ou ne suis pas parvenue à faire dans une journée donnée. 
À nouveau je me dis qu'il serait temps que je prenne ou reprenne l'habitude ici d'une sorte de journal de ce qui est partageable en jetant un peu moins les mots n'importe comment ; avec l'élégance ou au moins l'effort de tendre vers l'élégance des amis Guillaume ou Thierry, ou, côté pro, Samovar (même si je ne compte pas parler du côté pro, confidentialité oblige, ou uniquement en creux en terme d'incidence sur ma vie personnelle).

En pratique, je ne sais comment faire : le plus souvent je parviens in extremis à jeter quelques lignes sur un carnet avant de tomber dans le sommeil. Et au matin, quand je ne cale pas un entraînement au lever, ce qui m'aide beaucoup à "faire passer" une journée, c'est que j'ai tout juste le temps de me préparer pour arriver à l'heure. Par ailleurs je me connais : me lever plus tôt pour écrire ne ferait qu'accentuer ma peine à devoir remiser ma vie au profit de ma vie salariée, au moment de raccrocher l'écriture pour le restant de la journée.

Cette question fait partie de la petite foule de choses que j'avais soigneusement mis sous le boisseau lorsqu'il fut question de tenter de sauver les finances de mes vieux jours en prenant un emploi stable à plein temps, alors que la retraite semblait un horizon possible dans un futur envisageable. À présent il faut que je repense à mon organisation, à comment tenir jusqu'au bout, comment ne pas renoncer, comment trouver le temps et l'énergie de ranger (1).

La seule réponse que je suis parvenue à trouver afin de contrer ce report à la Saint Glinglin (2) de ma libération, a été de m'inscrire pour un marathon à l'automne, 60 ans me paraissant la limite d'âge pour un premier. J'ai (re?)découvert ce matin (Étonnements du 03/06/23), non sans amusement et une jolie sensation d'encouragement, que Thierry à mon âge en avait fait autant. Ce qu'il écrit de ce qui était possible pour lui à 60 et l'est moins à 65 me conforte dans mon choix.
Run Forrest, run ! (3)

 

(1) Là aussi j'avais abdiqué temporairement en me disant, quand je serai enfin libre de mon temps je pourrai m'organiser ; sauf que cela adviendra sans doute trop tard par rapport à ma santé ou que j'aurais tout donné pour tenir jusqu'au bout et m'effondrerai après.
(2) Du moins perçu comme tel.
(3) J'ai toujours cette sensation que le film Forrest Gump raconte ma vie.


Street triathlon


    J'ai un peu bien ri, et été un peu triste de mon manque de liberté aussi. Voilà, j'avais déposé samedi mon vélo de courses à réparer (ou plutôt : mettre un peu mieux à ma taille + remplacer un pneu arrière un peu spécifique) et avais reçu hier en fin de journée le texto indiquant qu'il était prêt.
Il était déjà trop tard pour quitter tôt le boulot, alors j'avais averti que je passerai aujourd'hui.

Le hic était que compte tenu du lieu du vélociste qui est proche d'une de mes camarades de triathlon mais loin de chez moi, et de mes horaires de boulot et des horaires de l'atelier, il n'y avait aucune marge. Il convenait que je filasse fissa.

Ce que j'ai fait moyennant une belle petite course à pied sur 2 à 2,5 km entre une station de métro et la boutique, enchaîné par un peu de vélo puisque je l'avais récupéré (et qu'ils avaient plutôt bien bossé).

Au passage j'ai rejoint les camarades du triathlon qui effectuaient un entraînement, un vrai (mais comme j'étais en tenue de taf, c'était un peu compliqué de participer).
Finalement on peut considérer que j'avais bien fait un peu d'enchaînement quand même. Mais j'étais bien frustrée de ne pouvoir effectuer un entraînement, un vrai.

Capture d’écran 2023-05-11 à 22.09.09

Au passage, moments dangereux, mélange des mondes. Il y avait deux "trains" vélos sur l'anneau de vitesse au moment où les camarades s'entraînaient. 
Et des courses à l'hippodrome de Longchamp. Et des gens, jeunes et un peu déjà pris de boisson pour certains, qui marchaient vers l'hippodrome. Et visiblement certains ignoraient tout de l'existence de l'anneau. Ils marchaient vers l'hippodrome tournant le dos au train qui risquait d'arriver d'un instant à l'autre.

Des personnes plus près ont tenté de les alerter mais ils ont mis un moment à réagir. Heureusement ils étaient sur le trottoir lorsque le peloton est arrivé. Deux mondes qui avaient failli avoir une intersection malencontreuse, à trop s'ignorer.


Just singing and dancing in the rain


    Au moment où l'amie que je raccompagnais est rentrée vers le porche de son habitation il s'est mis à pleuvoir des cordes, c'était comme si elle avait donné le top départ.

J'ai renoncé à prendre un Vélib.

Au bout de 12 minutes j'étais drinchée même si le blouson pourtant pas réputé spécialement imperméable a tenu le coup même aux coutures d'épaules. En revanche le jean les chaussures floc floc plouf.
Un jeune homme en scooter m'a dit joyeux un truc de bus gratuit, je n'ai pas tout compris mais c'était sans mauvaise intentions et nous avons ri. Il était trempé comme une soupe lui aussi. 

Un homme grand muni d'un parapluie a bondi par dessus une flaque d'eau afin de regarder le trottoir. Mélange de monsieur Hulot et de Gene Kelly. 

J'ai esquissé un pas de danse et chantonné intérieurement.

Commencée à l'hôpital pour visiter une amie la soirée avait été finalement joyeuse entre ami·e·s du cercle de lecture.
En sortant de l'hôpital j'avais eu une conversation étrange avec un jeune homme suivi à Sainte Anne. Il avait l'air heureux de trouver quelqu'un avec qui échanger quelques mots au sujet de pains aux raisins. Et ne s'est pas montré le moins du monde insistant (et ne m'a rien volé en faisant diversion par la conversation, ni non plus réclamé clopes ou menue monnaie). Je suis content d'avoir pu vous parler, passez une bonne soirée.
Je vais finir par me demander si, par crainte de passer pour des harceleurs de rue, certains jeunes hommes ne se mettent pas à parler aux dames plus âgées qui plus facilement consentent à les écouter, puisqu'il n'y  plus d'ambiguïté et que l'on peut sans arrière-pensées se féliciter de l'excellence d'un pain aux raisins et rire ensemble de l'averse qui nous rend tout trempés.


Ça faisait de toutes façons du bien qu'il pleuve enfin un peu sérieusement.



La vie qui va

(venerdi)

 


    Il y a le plaisir (est-ce vraiment le mot ?) de retrouver des trajets en RER C calme puis B moins chargé que la ligne 4 le matin.
Il y a le boulot, vraiment intense, il faut tenir (le sous-effectif non voulu est de deux personnes, recruter est difficile).

Il y a une amie à l'hôpital je parviens à passer la voir, elle va moins mal que je ne le craignais, du moins apparemment. Nous papotons presque comme si elle était chez elle. Mais elle n'est pas chez elle. L'hôpital est calme et beau.
En revanche le quartier me fait une impression bizarre, beaucoup de gens semblent en déshérence, mais sans l'espèce d'énergie parfois presque joyeuse des quartiers populaires.

Il y a eu un arc-en-ciel à sa fenêtre de chambre d'hôpital alors que nous parlions et elle s'est levée vivement pour le regarder. 

Quand l'amie me raccompagne à l'ascenseur nous entendons d'une télé d'une chambre l'annonce du couronnement du lendemain. Ce couronnement nous fait marrer, je ne suis donc pas la seule à n'être pas capable d'y penser sérieusement (1) ; en fait comme toujours quand il y a un truc qui attire l'attention et rassemble des "grands de ce monde", je me sens vaguement inquiète car ça me semble un appeau à attentats (2).

Je crois que pour moi, de la même façon que le Pape sera toujours Jean-Paul II, la Reine d'Angleterre sera toujours la Reine d'Angleterre. Et si le Napoli a à nouveau remporté le scudetto, c'est inévitablement grâce à Maradona. 

Je rentre en ligne 13 qui fonctionne bien - je sais qu'elle va mieux que du temps où c'était mon moyen d'aller au travail, il n'empêche ça me surprend un peu à chaque fois -, et pour aller à l'hôpital j'avais fait un mixte Vélib + ligne 13.

Grand soulagement d'être à la tête d'un week-end de trois jours mais déjà tant de choses à faire - dont m'occuper de mon vélo de triathlon -, il va passer trop vite.

Il y a, oui, un week-end de trois jours qui va passer trop vite.

 

PS : Notre époque de cinglés. Certains paient pour satelliser leurs cendres. 
Et des fois, ça rate !

(1) J'ai beaucoup aimé la présentation de ses enjeux chez Hugo Décrypte

(2) J'ai ce tracas récurrent depuis 1972 et le massacre de la délégation israëlienne parce que c'était les J.O. et que l'attention était focalisée dessus et que les terroristes entendaient bien faire connaître leur action au monde entier. J'avais 9 ans et tout à fait pigé l'effet de levier visé.


Paris - Roubaix ensiesté

(domenica)

J'avais prévu de regarder l'intégralité de Paris Roubaix, il faut dire que ça promettait : Mathieu van der Poel et Wout van Aert sur les rangs, une retransmission France Télévision avec Nicolas Geay, Laurent Jalabert et Marion Rousse aux commentaires, on ne pouvait rêver mieux.

Alors la course à pied au matin a été minimaliste, de toutes façons il s'agissait d'une séance d'activation en vue des 5 km pour le pack courses connectées des 5 km de Paris connectés, et que je comptais le courir le lendemain (vive les jours fériés !). Donc quelques tour dans le petit parc en bas. Il faisait grand soleil et j'avais le short double (qui maintient bien les jambes au chaud), mais deux épaisseurs en haut. Encore une de ces journées où l'on peut passer de 6°c à 16°c selon les heures de la journée.

La course a tenu ses promesses, mais le sommeil a vaincu peu après la crevaison de Christophe Laporte à la sortie de la trouée d'Arenberg. Je n'ai pas pu lutter. Si je n'avais pas l'habitude de mes endormissements si brutaux, je pourrais en concevoir de l'inquiétude, mais c'est ainsi depuis presque toute ma vie (d'adulte, en tout cas).
Le Joueur de Pétanque était à la pétanque.
Une nième attaque de Mathieu van der Poel a eu raison de l'endormissement et je sais gré aux journalistes sportifs qui montent dans l'enthousiasme lorsqu'une action survient. J'ai ainsi suivi la chute du coureur qui avait commis l'erreur de penser pouvoir passer à droite des deux Alpecin et aussi la belle attaque qui aurait dû conduire à un duel VdP WvA mais qu'une crevaison a compromise.
La victoire était belle, mais moins flamboyante, hélas, que si la lutte avait eu lieu.

Fin de journée en repos, de toutes façons c'était nécessaire. Stade 2 avait invité Christophe Lemaître lequel est touchant dans ses efforts de communication, et qui m'a semblé un cousin. Il y avait un sujet émouvant au sujet d'une famille de quatre partie vivre de VTT itinérant depuis que la mère de famille est tombée malade d'une maladie incurable et qui réduit de plus en plus sa mobilité. Le père m'a un peu redonné confiance en les hommes. Il assure, ce qui devrait aller de soi, mais la vie m'a appris que ça n'est pas si courant que cela.

Et j'ai un bon polar écossais à déguster, et une belle envie de ne rien faire d'autre.

Je comptais aller voir "Le bleu du caftan" au cinéma, mais je pense que je n'irai que plus tard, si c'est encore possible.


Un samedi de récupération


    Finalement la journée de récup du samedi précédent travaillé et dont j'avais bénéficié ce vendredi avait été fort active : entraînement de natation, séance de réglage vélo, et soirée au stade Bauer pour un match du Red Star, en y allant à pieds ce qui faisait 8 km de balade entre Clichy et Saint Ouen.
Alors ce samedi c'était la "vraie" récup. Une grasse matinée, passée pour l'essentiel à revoir le match.

Il y avait en effet un nombre certain d'éléments qui nous avaient échappés en tant que spectateurs de gradins, pourtant assez connaisseurs de football. Un but que j'avais vu "barre transversale" et renvoi du ballon sur le terrain, une longue absence du gardien de Concarneau, un carton rouge qu'on avait cru voir jaune, un autre carton rouge qu'on n'avait pas bien vu, un but que je n'avais carrément pas vu, et puis un attroupement comme s'il y avait eu des jets de projectiles et un carton jaune pour l'un des joueurs de Concarneau, qui semblait n'avoir pas commis de faute.
C'est amusant de constater à quel point nous sommes devenus dépendants des ralentis et autres formes de replay.
Et puis, que les arbitres soient sonorisés ou qu'il y ait un speaker pour annoncer leurs décisions serait parfois bien.

Conclusions d'avoir revu le match, tous les mystères sont éclaircis mais l'arbitrage n'en sort pas grandi :

1/ Si le premier carton rouge est sévère (OK jeu dangereux mais ça n'était pas intentionnel le ralenti le montre bien, un jaune aurait suffit), le second relève de l'erreur d'arbitrage, le défenseur tacle et dégage le ballon, l'attaquant lui tombe ensuite dessus dans l'élan. Le tacle est latéral, il le fait après avoir pris l'attaquant de vitesse.
2/ Le 2ème but de Concarneau le ballon était effectivement ressorti mais il avait eu un rebond à l'intérieur.
3/ La chaussure droite du gardien de Concarneau s'est déchirée sur toute la hauteur de l'intérieur. Et si ça a pris tant de temps c'est qu'il a fallu que quelqu'un aille chercher une deuxième paire aux vestiaires
4/ Le carton jaune contre un attaquant de Concarneau c'est parce qu'il est allé célébrer son but près du kop du Red Star (en fait il n'y a pas eu spécialement de jets de trucs, l'attroupement que nous avions vu avait été créé par le fait que l'attaquant adverse aille se mettre là).
5/ Le score est particulièrement injuste pour le gardien du Red Star, il a fait des arrêts décisifs et sauvé la mise bien des fois. Et ça c'est fou car au vu du match, je ne m'en étais rendu compte qu'en deux ou trois occasions alors qu'il y en eu un paquet. Bravo à lui

Regrets que la VAR ne soit pas disponible en Nationale 1,  il y a des enjeux pour là aussi aussi et la physionomie de cette rencontre dont nous fûmes des observateurs directs perplexes, a été modifiée par deux décisions que les images filmées montrent comme contestables.

L'expérience était doublement intéressante (à condition d'aimer le football), voir de nos propres yeux, puis voir en quelque sorte les explications.

L'après-midi, je me suis encore reposée, brève sieste et vidéos des amis.

Celle des Artisans de demain, une vidéo un peu étrange 100 % masculine car Iliès était en virée avec un pote aux bords du Yémen (OK petite virée entre copains, on pourrait en faire autant entre amies), mais ils semblent n'avoir croisé que des hommes, vraiment pas une seule femme. Et ça donne une impression de monde dystopique comme si c'était ce qui advenait dans un monde dont toutes les femmes auraient disparu (un virus qui n'attaquerait que nous autres les filles). De nombreuses personnes s'extasiaient et c'est vrai que leur balade était joyeuse et dans des lieux très beaux, mais pour ma part j'avais une impression à la limite du cauchemar. Et ce d'autant plus qu'ils étaient très insouciants. Donc ça donnait l'impression qu'une catastrophe silencieuse avait eu lieu dont ils n'avaient pas encore pris la mesure. En fait c'est ça, malgré le mal de mer car la caméra n'était pas assez stabilisée - ok ça avait du sens, pour montrer combien c'était pris à la cool sur le vif -, je me réjouissais avec eux tout contents de trouver un spot pour nager ou plonger, jusqu'au moment où j'ai pris conscience de l'absence des femmes, et où j'ai eu cette impression de catastrophe. Et après cette prise de conscience (oui OK il y a des pays où les femmes sont enfermées chez elles et on le sait mais quand même, qu'il n'y ait plus personne à ce point-là !) m'a empêchée de continuer à m'amuser avec eux des situations rencontrées.
Un peu comme enfant à Guignol quand on crie parce que le gendarme s'approche et Guignol ne le voit pas, j'avais envie de crier aux deux gars, Mais attention, les femmes ont disparu, toutes ! Il doit y avoir un grand danger.
C'était comme dans ces histoires dans lesquelles les enfants se retrouvent soudain seuls, sans un seul adulte alentour et pour longtemps. 

Il y avait aussi une video de Rhys Mclenaghan que je n'avais pas eu le temps de regarder avant. Et puis Syblo sur la corrida de Houilles, version en anglais.
Je ne me suis hélas aperçu que le Paris Roubaix des filles se courait aujourd'hui qu'en fin de journée. J'étais persuadée que c'était le même jour que les garçons et donc demain, mais en horaires décalés. Zut alors !

Je me suis régalée à lire "Les morts d'avril" d'Alan Parks, accompagnée de la mémoire d'une si belle soirée, lorsqu'à la librairie où je travaillais nous l'avions invité à l'occasion de son premier roman traduit en français, et que c'était moi qui animais la conversation.

Et puis, entraînement de natation, 1925 m (d'après ma montre + mon souvenir de l'avoir laissée en pause pendant 100 m). nous n'étions que quatre dans la ligne d'eau, un plaisir. J'ai cru voir Romain notre jeune entraîneur causer avec Lucas Vivin (j'ai même cru entendre qu'il lui disait, Salut Lucas ! Tu viens nager ? (1)) mais ça n'était qu'une ressemblance.
Autant je me sentais fatiguée en arrivant, autant je me sentais fatiguée mais heureuse en repartant, et très zen, apaisée (2). Le corps fourbu mais moins douloureux.

En fin de journée les images d'une compétition de golf à Augusta, interrompue d'abord par des chutes d'arbres puis par des intempéries. 

Et puis une pépite de l'INA sur les frères Briaval et trouver les images d'un concert récent et qu'ils aient traversé les années fait chaud au cœur.

Voilà, il se fait tard et je m'en vais retourner lire, mais je me sens en voie d'émerger de l'immense fatigue de cette fin d'hiver - début de printemps enserré par le froid, et ça redonne le moral. J'ai l'impression de revenir vers ma (vraie) vie.
La tristesse perdure, seulement elle est claire et nette et parfaitement sourcée (la mort récente à quinze jours d'intervalle de deux amies, certes malades mais pour lesquelles persistait, croyais-je, un espoir). Le niveau d'énergie, qu'elle avait entamé, commence à revenir vers la normale, chez moi déjà bien trop basse.

 

(1) Tout à fait plausible car ils ont pu se croiser sur des compétitions ou en STAPS même si de différentes années.
(2) Bon en même temps je suis la personne qui obtient ceci à un test de personnalité (fait pour soutenir en suivant ses recommandations, une internaute dont j'apprécie le boulot). Quand je me stresse, c'est pour les autres (par exemple en tant que mère de famille, pour mes enfants ; ou quand ils étaient encore de ce monde, pour mes parents)

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Au sein d'une période triste, un bon et doux dimanche

 

    Partir dès que j'ai été prête, encourager les camarades qui couraient le marathon de Paris, prendre le vélo jusqu'au bois de Boulogne, remonter les flux en tentant de retrouver les camarades de club, les retrouver et encourager. C'est fatigant mais ça fait du bien.

J'avais eu le temps de voir que ma TL se partageais entre spectateurs de Springsteen au Madison Square Garden et amateurs de course à pied + quelques personnes qui parlaient de livres, musiques ou cinéma. Une time line est vraiment quelque chose de personnel, la mienne en ce dimanche donnait une jolie image du monde. 
Dans le monde complet, en Ukraine (entre autre) la guerre faisait rage (avec entre autre à Saint Pétersbourg un attentat dans un café)

Je regrette seulement d'avoir manqué Nico de Running addict, Vivien et Estelle (dont j'avais loupé le fait qu'ils venaient, sans doute la faute au samedi travaillé qui m'avait rendue absente aux fils d'infos perso des réseaux sociaux auxquels je suis abonnée).

Aller et retour sous forme de belle balade à vélo avec mon vieux RTT (celui dit "de Fabien").

Il faisait froid mais j'avais trouvé dans la chambre de notre fiston enfant un blouson (de ski ?) qui allait parfaitement pour passer 5 heures statiques par 8°c)

Sieste en regardant le replay du marathon, car étant sur place pour les ami·e·s, des élites je n'avais rien suivi.

Et puis baptême d'escape game en famille, sur une idée du Fiston qui pratique allègrement. Nous nous sommes sortis en 48 mn d'une histoire au storytelling galactique, tout ça pour servir de petites énigmes élémentaires mais plutôt rigolotes à dépêtrer si l'on s'entend bien. C'était intéressant de constater comme nous nous complétons bien. J'ai été favorisée par un côté gaucher-friendly (un message à déchiffrer en écriture miroir et une manip pour faire remonter des clefs où c'était bien que jouent un gaucher et un droitier). Nous nous sommes spontanément fort bien répartis les tâches. Souvent j'ai la bonne idée mais sans savoir nécessairement la mettre en pratique. Maniaque des détails, notre fille est excellente pour certains points. Le joueur de pétanque est stimulé par le fait que ça soit un jeu - ce qui tendrait à me mettre légèrement en distance, au fond depuis l'âge adulte je n'apprécie le jeu que le temps de piger, perdre ou gagner m'indiffère, atteindre un objectif sportif en revanche me stimule -. Le Fiston quant à lui savait un peu déjà à quoi s'en tenir, c'était spontanément lui qui impulsait le mouvement. Nous nous sommes bien divertis et pendant ce temps avons oublié nos (éventuels) soucis. 
La tristesse des deuils a un peu reculée, j'étais dans le bref univers de l'activité partagée.

Restaurant italien près de la boulangerie qui est près de la piscine ; et qui remplace le bref gastronomique, lequel remplaçait un restaurant de cuisine des Îles (réunionnais) dont le patron - serveur semblait parfois sous substances.
C'était bon mais trop copieux (et bien gras). Vive les doggy bags.

Dans la série #NotreÉpoque, à Paris 8 % des habitants se sont déplacés pour aller voter pour l'interdiction des trottinettes en libre service. Il est dommage de ne pouvoir voter lorsque l'on est frontaliers de Paris. Typiquement, en temps que vélotafeuse qui traverse la ville quotidiennement, j'étais davantage concernée que bien des parisiens très absents de leur propre cité. Et puis dommage de ne pas distinguer "libre service" de free floating. Un service de trottinettes qui se raccrochent en des lieux fixes comme c'est le cas des vélibs pour les vélos, serait sans doute une bonne solution, puisque le problème n'est pas tant l'usage des trottinettes que le fait qu'elles soient ensuite balancées n'importe où. Et puis le problème n'est pas non plus tant l'usage des trottinettes que l'insuffisance d'infrastructures. En centre villes se sont les voitures qu'il faudrait bannir, fors celles des riverains, les taxis sur certains axes, et les véhicules d'utilité publique ; il faudrait également bannir les engins motorisés trop rapides, quels qu'ils soient.

 


Réussir à intercaler une sortie longue après la 6ème journée de travail d'une semaine où il était chargé

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Journée de boulot bien sérieuse et en bonne compagnie. Pas de réelle coupure le midi, puisque désormais c'est ainsi. Je prends du "à emporter" chez Yum ce qui me permet de rapporter aussi de quoi manger pour le dîner.

Le Joueur de Pétanque avait un concours dans la ville voisine et malgré de grandes bouffées de pluies et vents il est venu à pied me chercher. Ce qui m'a permis de lui montrer là où je travaillais. 

Retour en transports puisqu'il ne fait pas de vélo dans Paris, mais ensuite il m'a volontiers accompagnée dans ma séance. Une séance longue de "dimanche matin" mais faite le samedi soir. Comme il y a eu des arrêts de carrefours et un autre un peu long pour écouter un rouge-gorge vers le bout de l'Île de la Jatte, on dira que c'était à environ 8'20'' du km. Avec un effet "crépuscule" : une fois que la nuit est là, j'ai l'impression d'aller plus vite que mon allure réelle.
Je suis fière d'y être parvenue après les 6 jours intenses de travail.

J'étais sur les courbatures solides de la séance de PPG de jeudi, mais une fois échauffée ça allait.
En soirée, j'essaie de repérer où aller encourager les camarades pour le marathon de Paris

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Une belle petite exploration pour cause de vent (et de piscine)

(venerdi)
   

    Il ne faut jamais désespérer d'une journée, elle peut réserver de bonnes surprises sur la fin (l'inverse est vrai aussi, il me suffit de me remémorer mon mardi 11 septembre 2001 pour me le rappeler). 

Donc suivant une nuit mal débutée à cause d'un embouteillage sous nos fenêtre à 01:00 (!) et dont une amie a déniché la cause, ce dont je lui sais gré :

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je n'ai pas su me lever à temps pour aller à l'entraînement matinal de natation.

Alors après une journée de travail bien dense, marquée par le départ imminent d'un collègue sympathique et récent (lequel nous a régalé au midi de bonnes choses qu'il avait cuisinées) et la très mauvaise humeur d'une autre (1), j'ai pris un Vélib jusque vers Puteaux pour tenter d'aller nager à la piscine sur l'île, avant sa fermeture.

J'avais été optimiste : il m'a fallu 1h de vélo pour y aller et comme je n'étais pas partie pile à l'heure, j'étais dans l'eau peu après 20:00. Pour une fermeture à 21:00 et sortie des basins demandée à 20:40 ça faisait un peu court. Il n'empêche, nager, même peu, très lentement, m'aura fait un bien fou.

La piscine à laquelle je n'étais encore jamais allée alors qu'elle n'est pas si éloignée, est très agréable, et doit être formidable avec son bassin extérieur (je n'ai pas tenté d'y aller, j'avais à l'intérieur un couloir pour moi seule).
Il y régnait une atmosphère paisible, et à l'heure de fermer on nous le demande gentiment (une dernière longueur ?).

La surprise sera venue à la sortie. Alors que je comptais emprunter la passerelle piéton, si illuminée qu'elle se voyait de loin et dont les horaires théoriques sont 6:00 à 23:00, je l'ai trouvée fermée "en raison des grands vents". Quant à l'accès côté Neuilly il est toujours fermé - un monorouleur me l'a confirmé alors que j'étais déjà bien engagée pour tenter -.

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J'ai donc dû revenir sur mes pas, trouver un pont disponible (loin de la passerelle comme sur la photo), cheminer jusqu'à La Défense, l'esplanade (la dalle, quoi), ce qui relevait un tantinet de l'exploration (pas pour me déplaire, je l'avoue) et attendre 20 mn un train qui me ramenait chez moi. Le petit bout exploratoire, notamment, dans la partie vieux village, fut un enchantement, avec des petits restaus qui donnaient envie de les tester (une autre fois, avec des commensaux et un solide prétexte de fiesta), et des rues qu'il me semblait n'avoir jamais parcourues. 

Je suis rentrée tard mais heureuse, quoique toujours triste, détendue et munie du sentiment réconfortant d'avoir sauvé ma journée. 

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(1) La mauvaise humeur est quelque chose qui m'est totalement étranger alors elle me laisse toujours prise au dépourvu (de même que la mauvaise foi). Personnellement je sais seulement être en forme / pas en forme et triste ou pas mais je suis d'humeur égale et ça ne me viendrait jamais à l'idée de faire payer aux autres le fait que je ne me sente pas dans un bon jour.


Avec la PPG le moral remonte


    La tristesse est là, double et incontournable. Et c'est normal, les personnes récemment disparues de ce monde et dont l'absence définitive me peine, vont rester auprès de moi ainsi un moment, j'en ai hélas une déjà longue expérience ; même si chacune manque différemment.

Je parviens à assurer le boulot. Deux tickets un peu hors normes m'y aident, induisant des interventions longues et un presque un peu amusantes. Entre autre lorsqu'un ouvrage qui comportait "inventaires" dans son titre, nous a fait croire un temps à un enregistrement prévu en vue d'un inventaire alors qu'il s'agissait simplement de son titre.

Le joueur de pétanque vient me tenir compagnie pour le déjeuner ce qui me fait gagner un temps précieux (entre autre : il chauffe les plats et aussi me permet de ne pas me perdre, engloutie dans les appels, perdant la notion du temps). 
Je récupère un livre à la pick-up station. Un autre m'attendait dans la boîte à lettre et dans la rue Les contes de la mère l'Oye.

Motivée à fond, je suis parvenue pour la première fois de la saison à aller à l'entraînement de PPG. Un peu rude pour moi, que le rythme éprouve mais un bon travail de renforcement musculaire. Et qui me rappelait non sans nostalgie, les séances de Tabata que notre jeune entraîneur organisait durant les confinements. 
Grâce à cette heure d'effort physique joyeux (nous formions un bon petit groupe), j'ai pu retrouver en soirée un peu d'énergie.

Grâce soit rendue aux amies de l'internet qui ont su malgré la période sombre me faire éclater de rire. 

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J'écris depuis un moment en écoutant la pluie tomber. Ça aussi ça fait un bien fou. La pluie a trop manqué. Et c'est doux, les pluies régulières et calmes.

Au midi lorsque je suis allée chercher mon colis, il faisait un grand soleil venteux. Très venteux. L'esplanade du tribunal est assez spectaculaire dans ce cas.

Une amie bretonne pépiniériste est en week-end dès ce soir : conditions de travail trop dangereuses. La journée de boulot perdue sera rattrapée avec les heures sup inévitables au printemps. Le vent est une entité pourvue d'une conscience sociale, c'est peut-être pour ça que j'aime assez lorsqu'il souffle (du moins quand ça n'est pas trop risqué pour pas trop de gens ; le coup violent à Deauville, m'a marquée)


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