Cahier du jour, couvre-feu 3 jour 42 : admirer Lavillenie (et Ethan Cormont)

(sabato)

Home sweet home 

Petit-déjeuner tardif (1) avec croissant et pain frais (merci JF) avant une matinée à lecture d'infos et brèves écritures. 
Après-midi de plus ou moins sieste en regardant du sport dont enfin la fin de la video championnat de France du 3000 m de Syblo, que j'avais commencé à regarder mardi soir sans parvenir à terminer depuis, tant je travaille et termine tard ; tandis que JF était à la pétanque après être parti faire les courses. Il avait cuisiné des champignons pour le déjeuner.

J'étais K.O. On peut en effet être K.O. de ne pas faire assez de sport - je sens mon énergie qui s'effiloche du fait de ne plus nager -, et trop de travail, 8 à 9h sur une chaise, assise à un bureau, me rendent fourbue.
 
Être troublée par le fait que le foyer de contamination aux variants est l'école maternelle des Petits Pas à Chambourcy, là où il y a 54 ou 55 ans j'ai fait mes débuts scolaires ; l'édile, médecin de formation a réagi rapidement : écoles fermées au moins jusqu'au 8 mars et tests généralisés afin de pouvoir faire des recherches sur le type de variants.

Quelques échanges par messagerie avec Le Fiston, à défaut de se voir.
 
Soirée tranquille, JF rentrant tôt pour cause de couvre-feu, un peu de Formule E (c'est stratégique, c'est rigolo comme un jeu vidéo qui aurait été transposé dans la réalité), un peu de perche, le tout sur l'Équipe TV. 
Le un peu de perche s'est transformé assez vite en : suivre en encourageant. 
Je regrette qu'en perche comme en toutes disciplines athlétiques mais plus encore, seule la hauteur franchie compte. Ça mériterait une note de style. Le jeune Ethan Cormont y gagnerait des points, ses sauts sont d'une fluidité admirable. Menno Vloon était également remarquable quoique dans un style plus en force (que personnellement j'apprécie moins, mais qui semble plus fréquent de nos jours).

Restait après un bref dîner, le temps d'écrire ce temps qui file. On espère toujours des jours meilleurs. Est-ce bien raisonnable ? Restera-t-il du temps personnel ?
 
Je n'ai pas quitté l'appartement de la journée. Force est de constater que la fatigue d'une forte semaine de travail induit un confinement en soi.
 
 
(1) Réveillée vers 09:30 après un premier réveil à l'heure de se préparer quand on va au travail - cette mécanique qu'est le corps humain -, mais je m'étais rendormie aussitôt. Ce rendors m'aura permis un joli rêve de type "pièce en plus" avec une part de collectif très chouette, chacun pour l'ensemble d'un groupe amical, stockant une partie des biens ; nous c'était les vélos. 
 
TTL 180,5
DD 92/00
Covid_19 ressenti : 385 jours 
 
 
updated: February 27, 2021, 21:24 GMT
114,268,724 cas dont 2,534,605 morts et 89,830,612 guéris
 
USA : +53,458 nouveaux cas ; 524,482 morts depuis le début ; +1,366 morts ce jour ; soit 1,578 morts / 1 M d'habitants
France : + 23 996 nouveaux cas ; 86,332 morts depuis le début ; +185 morts ce jour ; soit 1,321 morts / 1 M d'habitants
Italie : + 18 916 nouveaux cas ; 97,507 morts depuis le début ; +280 morts ce jour ; soit 1,614 morts / 1 M d'habitants
Belgique : +2,769 nouveaux cas ; 22,034 morts depuis le début ; +28 morts ce jour ; soit 1,896 morts / 1 M d'habitants
UK : +7,434 nouveaux cas ; 122,705 morts depuis le début ; +290 morts ce jour ; soit 1,801 morts / 1 M d'habitants
 
 
autres sources disponibles :
 
 
 

Contrecoup

(mercoledi)

    C'est aujourd'hui, ce qui ne m'étonne guère, j'ai souvent un temps de retard dans mes réactions car sur le moment mon côté vieille warrior prend le dessus, que je subis le contrecoup des événements du week-end, du plus petit (je me suis pris une intoxication alimentaire ou allergie féroce, me suis auto-boostée pour aller au plus vite mieux car je voulais à tout prix participer à mon épreuve de triathlon, et là je paie d'avoir forcé sur le mode, je vais très vite bien mieux), au plus violent (cette tempête, sa soudaineté, le fait qu'on l'a échappée belle, le fait que ça n'a pas été le cas pour tout le monde), en passant par la déception de n'avoir pu courir de triathlon (alors que compte tenu de divers paramètres, c'était le seul que j'avais prévu cette année, à mon grand regret).

Je m'efforce de croire que je trouverai un M pour septembre et qu'au boulot je bénéficierai d'une indulgence pour déposer quelques congés.
Je m'efforce de croire que mon accès, rare chez moi, d'indigestion n'est pas lié à la tempête (mais je commence à trouver les coïncidences troublantes, aurais-je un baromètre dans la rate ou le foie, de la même façon qu'il me semble avoir une boussole dans la tête ?).
Je m'efforce de croire que cette one second tempest (1) est réellement un phénomène rare, comme on n'en croise sous nos latitude qu'une seule fois dans sa vie. Je m'efforce aussi de croire que Le joueur de pétanque n'avait pas mesuré le danger lorsqu'il s'est réfugié à l'intérieur sans se soucier de si je suivais, et qu'il s'était probablement dit Bah, elle prend encore des photos. Parce que oui, mon premier réflexe a été de prendre une photo à la première rafale et une autre à la deuxième, et seulement ensuite de me hâter calmement, et en regardant bien autour de moi, vers le bâtiment.

Je ne peux m'empêcher de penser au malheureux kite-surfer, si jeune encore, et à ses proches. Car j'ai bien perçu la force du vent et que c'était si soudain qu'on n'avait le temps de rien faire, c'était imparable.
Je m'efforce de croire qu'il n'a pas eu le temps de se voir mourir.

Mais, même si j'ai assumé ma journée de boulot, ce soir j'ai une sorte de blues de fatigue, et une sensation de flou. Le fait que deux personnes que j'aime filent un mauvais coton et que plusieurs autres soient atteintes du Covid (même si de façon ne faisant pas craindre la nécessité d'une hospitalisation), parce que oui, c'est bel et bien reparti, n'arrange pas sauvagement les choses.

S'y ajoute la conscience que la guerre en Ukraine peut à tout moment se mettre soudain à nous concerner de près, et la quasi-certitude qu'on va sérieusement avoir froid, l'hiver prochain, car nos moyens de chauffage ne seront plus ceux qu'ils étaient. 

Ce week-end : sport et repos. 
Et ces jours-ci, (tenter de) me coucher tôt.
Ensuite, ça ira mieux. 

Il faudra aussi que je trouve l'énergie d'écrire un CR de non-triathlon.

 

(1) "Carole Cuquemel, présidente de la protection civile du Calvados s'attendait à recevoir autant de personnes face à l'ampleur et la soudaineté de l'événement : "Le temps a changé en une seconde. Vraiment en une seconde. Donc il y a des personnes pour qui ça a été et c'est encore compliqué car il y eu beaucoup de hurlements, d’objets devenus des projectiles. Il y a même eu des enfants qui ont volé. C'est une scène difficile à imaginer. Donc c'est l'une des raisons pour lesquelles certaines personnes ont pu venir et la deuxième raison c’est malheureusement la personne décédée à Villers-Sur-Mer dans un contexte très particulier. Beaucoup de gens ont été exposé en direct à ce décès. Donc psychologiquement tout cela remue pas mal."" extrait de cet article de France TV région qui met des mots sur ce que nous avons vécu.


Sophie Calle au musée d'Orsay après y avoir squatté l'hôtel vide


    Il est bien tard pour écrire et je suis trop fatiguée, mais je tenais à prendre note de combien j'ai apprécié l'exposition de Sophie Calle au musée d'Orsay sur cette chambre 501 qu'elle squatta en journée alors que les travaux de transformation dans le bâtiment commençaient.

J'ai apprécié de pouvoir revoir ce musée (et le tableau des ravaudeurs de parquet), et retourner voir une exposition pour la première fois depuis la pandémie (et même avant car mes contrats successifs d'alors ne m'en avaient guère laissé le temps)). J'ai aimé aussi recroiser des touristes, le méli-mélo des langues, leur air enthousiastes et contents d'être là (ou las aussi, d'ailleurs).

Pas mal de gens, malgré l'absence d'obligation, persistent à rester masqués. J'en fais partie.


La notion du temps

 

    C'est Dr Caso dans ce billet en passant qui écrit "J'ai perdu la notion du temps avec la pandémie et je ne l'ai jamais retrouvée". Je m'aperçois que tel est mon cas. Tout ce qui est avant semble d'une époque très ancienne. Tout ce qui a lieu depuis ses débuts entre dans la catégorie "hier" même si comme cela fait plus de deux ans que cela dure, c'est un hier qui peut avoir deux ans.

Par ailleurs ce qui est survenu à des dates plus ancienne me semble éloigné calendairement de façon stupéfiante. Pas un jour sans que je recompte une durée sur mes doigts, tellement le calcul mental automatique qui s'effectuait à l'évocation de tel événement datant de telle date me donne un résultat qui me paraît improbable. 

Dans le même temps, dès que je me penche en pensées sur ce qui est advenu pendant toutes ces années, j'y vois de quoi en avoir occupé le double, ça n'est vraiment pas une sensation de "qu'est-ce que j'ai bien pu faire de tout ce temps", c'est plutôt "Wow, pas étonnant que je sois fatiguée, comment suis-je parvenue à faire (face à) tant de choses". C'est leur nombre qui me sidère, comme un footballeur à qui on annoncerait un cumul de buts marqués faramineux depuis le début de sa carrière alors qu'il n'a jamais pris la peine de les dénombrer.

Le fait que les 3/4 du temps je n'en suis pas maître puisque soumise à des obligations salariales, ou par choix embringuée dans des événements (sportifs à présent, musicaux il fut un temps, culturels quand j'étais libraire) avec horaires et préparations, accroît ma perte de repères. J'espère parvenir un jour à une retraite, qu'elle dure des années avec assez de santé et que je puisse enfin retrouver la notion du temps - je ne doute pas que revenue à mon propre rythme, je la retrouve, paisiblement -. 


Un petit presque rien

(martedi)

    Bah je n'ai rien à dire, je n'ai fait que bosser, bosser, bosser et un petit tour au soir déjà tard, de course à pied.
Aux USA, le droit à l'avortement est menacé (1).

Il se dit que Poutine consentira peut-être à s'assoir à une table de négociations si ses troupes captent les ruines de Mariupol. Sinon il n'aurait rien à mettre dans la balance.
Président Macron et lui se causent au téléphone, longuement.
Je suppose, peut-être à tort, que ce dialogue ne mène nulle part mais c'est son existence même, le fait que le lien ne soit pas totalement rompu qui est porteur d'un vague espoir.

(1) Une majorité des juges de la cour suprême actuelle sont des nommés par Trump, et c'est cette instance qui à l'heure actuelle semble avoir le pouvoir d'en décider (car il n'y aurait pas eu de vraies lois qui autorisaient mais des jurisprudences (qqch comme ça))

PS : J'ai reçu un "livre des mots extraordinaires" mais je ne sais pas si c'est quelqu'un qui me l'a offert ou moi qui l'aurais commandé en mode une souscription d'il y a longtemps.


Stage de triathlon jour 6 : les trois sports dans la journée

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Je me suis régalée à la séance de natation en mer avec des exercices et des techniques. Elle fut finalement le matin avant que le vent ne se lève et ne provoque des vagues. Et aussi lorsque l'on est plus frais.
Plusieurs personnes ont souffert du froid. Une fois de plus (depuis le funeste 7 janvier 2015) j'ai été surprise de constater que pas moi.

En revanche nager jusqu'à la bouée qui était le couronnement de la séance - mais présentée comme une option - ne m'est pas encore accessible, du moins dans des temps qui ne pénaliseraient pas l'ensemble du groupe.

Je m'étais prévue une sortie vélo l'après-midi à l'heure de celle des autres : la piste cyclable qui va vers Toulon jusqu'à sa fin. En fait sa fin c'est Toulon même. Et elle s'achève ... par un poteau (une dame m'avait avertie).

Les automobilistes sont ultra-prévenants (limite trop : ils s'arrêtent alors que l'on est arrêtés), lorsque l'on est sur la piste cyclable. Je préfèrerais plus de cohérence et moins de mise en danger lorsque l'on se retrouve en pleine route. Tout se passe comme s'ils défendaient un territoire.

À Toulon j'ai pu voir (admirer serait excessif) de gros bateau.

Un ados, m'a dit Hé bonjour M'dame. Grosses fesses ! J'avais juste envie de rire. Son pote, lui, c'était contenté de me saluer poliment - mais sans raison en fait -.

J'ai fait mon petit enchaînement vélo => CAP avec un but inclus : cartes postales and some stamps.

Trouvé quelques pépites dans une boîte à livres. Mais j'ai su rester raisonnable (presque).
Et retrouvé les amies qui étaient retournées après leur périple à vélo, chez le marchand de gaufres.
C'était un moment heureux.

Rentrer par le long de la mer. Autre bonheur 

La soirée : mitigée car sans dance floor, mais avec beaucoup d'alcool. Je ne me suis pas attardée.

PS : Au matin j'ai fait faire un détour au groupe car je croyais avoir emprunté une des autres fois un chemin menant vers la mer. En fait non (ou alors j'avais emprunté une voie privée à mon insu et là, les grilles que je n'avais une première fois pas su, voir étaient closes. Il ne m'en ont pas tenu rigueur, ça permettait de limiter le passage "marche le long d'une route où les bagnoles roulent (trop) vite.

 


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Capture d’écran 2022-04-29 à 09.06.18

 

 

 

 

Notre stage de triathlon était animé par Julien et Nicolas d'Esprit Sport Coaching et c'était impeccable. Équilibré, chacun·e pouvant adapter à son propre niveau.


Stage de triathlon jour 5 : un mini triathlon entre nous, et une belle après-midi de vacances

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Le temps idéal pour faire bien du sport. Nous sommes allés de bon matin sur la route fermée à la circulation, c'était bien. Et nous avons fait notre petit triathlon du club, un 2 x 500 m en mer, 4 km de vélo et 1 ou 2 km de CAP histoire d'enchaîner (je n'ai pas su bien utiliser ma montre en mettant "triathlon" et me suis retrouvé avec une activité "natation" pure).

En ne faisant qu'une boucle en nat, j'ai pu arriver dans les temps sans que le monde entier ne m'attende. 
Je supporte bien les efforts mais suis incapable de mettre plus de rythme, limitée par le cardio (la respiration, conséquence de la thalassémie, même si bien entraînée ça commence à légèrement augmenter).

Après midi de libre : une grande sieste mais plus orientée repos en regardant des vidéos de sport, dont la nouvelle de Syblo, en vérifiant quelques trucs bancaires, rapport à nos projets familiaux, et puis à 17:00 départ pour une balade vers le port de Carqueiranne.

J'ai trouvé de chouettes chemins dont un passant le cap, longeant le bord de mer, et retrouvé les copains et copines qui buvaient un coup dans une guinguette du port après avoir fait plage et pour certains bains sans combi (exploit : eau à 14°c ; en dessous de 15°c il convient d'être costaud au froid).

Une gaufre partagée. Un retour que je suis la seule à effectuer à pied. C'est délicieux, le temps, la balade.

 

Soirée dansante où je me suis bien amusée mais tout en pensant outch je vais le payer après.  


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Stage de triathlon jour 4 : 50 km + 30 minutes

(mercoledi)

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En fait de sortie longue je n'ai fait que 50 km mais le défi était dans l'utilisation des chaussures clipsées et la circulation de forte densité.

J'ai craqué au 30ème km de remettre des chaussures sans cales, afin de faire face plus sereinement à la folie de la circulation.

50 bornes au lieu de 87 ou 116, voire 147 fait par mes collègues. Mais c'était un chouette jeu de piste (j'essayais de suivre un itinéraire) et un beau défi déjà.

30 mn de CAP après ça, piano piano. Le bord de mer ici n'est pas accessible : privé de partout. Donc au plus proche une rue qui donne sur les murs et hauts portails des villas.
À un endroit un de ces quartiers hyperprivés sécurisés. Les gens se mettent eux-mêmes en prison pour échapper aux dangers du monde tel qu'il est. Moi qui ai grandi dans une cité de pavillons ouverte, et trouvais déjà ça très en vase clos, ce concept me fait flipper.

Et puis enfin bain dans un bassin bouillonnant. Ça faisait du bien.

Pour repos j'ai regardé des vidéos d'athlètes que je suis depuis un moment mais qui sont tombés dans l'escarcelles de marques : grandes opérations séductions avec invitations à telle ou telle course dans une ville prestigieuse, tous frais payés, mais la marque doit être abondamment citées et l'opération louée. Personne ne semble voir le piège. Et les jeunes sont si contents de ce qui ressemble en façade à une reconnaissance un brin pro de leur niveau.

Grosses rigolades au dîner. Être en groupe m'épuise mais les grands éclats de rire partagés, depuis la pandémie, me manquaient. 


Stage de triathlon jour 3 : Pas de vélo pour moi

(martedi)

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Bien tenu ma séance de CAP 3 x (10' allure VMA + 5' récup) et les aller et retour vers le lieu de possible entraînement. Seulement je le paie ensuite, une fatigue qui fond sur moi comme un aigle sur sa proie. Alors je remplace la sortie vélo de l'après-midi par une sieste de 2h38 au moins. Sommeil profond, pas un luxe. Et de ce fait je parviens à suivre plutôt bien la séance de piscine. Celle-ci comportait un passage où l'on devait à deux faire 50 m en synchronisant nos mouvements et avec l'une de mes camarades, qui a veillé à ne pas aller trop vite, nous avons été pile ensemble, c'était un exercice intéressant. C'est impressionnant comme le Covid_19 semble avoir disparu des préoccupations. Des gens sont très pâles, pour la saison. D'autres, toussent, notamment des enfants. Mais tout le monde fait comme si de rien n'était. Une bonne nouvelle m'arrive en soirée, mais à ma déception elle ne réjouit pas l'ensemble de ma famille.

Ça bosse, what else ?

(mercoledi)

 

Ce sont des jours de travail, peu à en dire. De tension entre projets familiaux qui nécessitent de se remobiliser sur de l'administratif le soir en rentrant, courriels, documents, estimations, discussions au lieu de pouvoir nous détendre. De tension de par la marche sombre du monde : même si les contaminations Covid_19 semblent se ralentir en France enfin, il y a la guerre, ses atrocités et son risque permanent de dégénérer et puis les élections, que l'expérience américaines nous fait savoir risquées ; ne serait-ce que si bien des gens prêts à voter Macron à contre-coeur voyant des sondages favorables et faussement rassurants, renoncent à se déplacer se forcer. De tension parce que mon emploi est de ceux qui le nécessite - nous répondons en permanence à des personnes rencontrant des difficultés, constatant des dysfonctionnements -, nous sommes sur le qui-vive. De tension pour la dégradation climatique déjà enclenchée et que ceux qui détiennent le pouvoir font vaguement semblant de prendre en compte, sans souhaiter rien changer à un système absurde de surproduction surendettement surconsommation dans lequel ils tirent à titre individuel parfaitement leur épingle du jeu.

Pour autant, douceur printanière, et me semble-t-il, beaucoup d'ensoleillement. Presque trop (sécheresse ?).


Un semainier de semaine

(venerdi) 

Par opposition à un semainier tout court et à un semainier ... du week-end ?


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C'était donc une semaine de travail, de travail avant tout. 
J'ai manqué mes entraînements de natation du fait d'être trop fatiguée (et de souffrir de crampes), pu à peine caler une séance de course à pied, et quelques vélotaf dont un avorté (l'inconvénient de m'en remettre aux Vélibs, parfois ils sont absents ou défaillants).
Mais le boulot du boulot et le boulot pour l'administration familiale ont été faits.

Il y a eu une belle soirée du club de lecture dont je fais partie, autour du roman "Les choses que nous avons vues" d'Hanna Bervoets. Un livre qui secoue, servit par une écriture au cordeau (bravo à Noëlle Michel pour sa traduction).

Il aura fait doux et le corps respire. J'ai pu courir en tee-shirt et short.
Il y a trop de circulation.

Je suis devenue admirative du travail de l'envoyé spécial de la Rai, Ilario Piagnarelli. C'est impressionnant comme l'épreuve l'a révélé dans son métier.

Le Pape se ronge les ongles. 
Il y a de quoi. Via crucis 2022.

La guerre a atteint le point bataille navale + envois de missiles en représailles.  
Les images diffusées avec des sortes de disques floutés sont plus perturbantes que si l'on voyait ce qui est (1). 

De Chine et surtout de Shangaï nous parviennent via les réseaux sociaux des images dystopiques (un exemple parmi tant), d'autant plus flippantes que le reste du monde semble avoir décidé que pour le Covid_19 au point où l'on en est - ça reste mortel, oui, mais seulement parfois -, autant laisser faire. Le bon sens voudrait quelque chose d'intermédiaire entre notre mortel laisser-aller et le "tout le monde aux arrêts" quand vaccinés, sauf traitements particuliers, très grand âge ou comorbidités, la plupart des humains ne risque plus la mort. L'Italie semble faire ça, avec des nuances dans les pass requis et les masques obligatoires (FFP ou chirurgicaux simples) selon le type et le lieu d'activité.
 
Week-end prolongé par tant chargé et avec une démarche un peu solennelle au bout, que je ne le perçois pas comme tel. 

Une vidéo de Syblo m'a particulièrement touchée qui met en scène le camarade de club Valentin André du temps où il faisait du triathlon dans le même club que moi. M'amuse que j'ai rencontré l'un et l'autre séparément et qu'ils se soient par la suite retrouvés équipiers.

[photo prise dans mon quartier d'un point de vue facile d'accès, qu'en plus de 31 ans je n'avais, je crois, jamais songé à utiliser ; bon exemple au demeurant de la privatisation croissante de l'espace sinon purement public du moins public consenti : la voie privée de l'ancienne cité ouvrière était accessible aux piétons, qui ne l'est plus (grilles et codes) depuis un paquet d'années. Je prenais plaisir à m'y promener avec eux lorsque mes enfants étaient petits. Les maisonnettes ont elles aussi bien grandi ; celles qui ne sont pas doté d'un étage rajouté sont devenues rares]

 

(1) Pour autant je trouve très bien qu'on ne puisse pas reconnaître les victimes à l'écran. Par respects pour elles et leurs proches.