Bosser, courir
01 mars 2022
(martedi)
Journée tout entière consacrée au boulot, à rythme si intense que j'en ai presque par quelques moments oublié la guerre.
Le soir je parviens à caler une séance d'entraînement spécifique trail, une fois rentrée (en métro ; pas eu la force de faire l'enchaînement vélotaf + CAP). L'une et l'autre m'ont empêché de suivre les informations et pour tenir le coup, car j'ai une très grosse journée de travail pour nous (pour la maison), prévue le lendemain, jour de RTT posé, je décide de faire l'impasse.
C'est un peu lâche et peu solidaire mais le seuil : Si jamais ça pète, est-ce que ça me réveillera ? est atteint (d'ailleurs j'écris ici en dormant déjà).
Privilège fragile de qui n'a pas encore la guerre des armes à sa porte, mais n'en a pas moins la conscience que tout peut basculer très très vite.
Le sommeil, summum du luxe.
En partant au travail avant d'arriver à la porte de Clichy qui était entièrement bloquée (avec les vagues de télétravail c'était devenu rare), j'ai croisé un ami qui filait au sien. On n'était en avance ni l'un ni l'autre nous nous sommes simplement salués sans nous arrêter, mais ça m'a donné un petit courage, et je lui en suis reconnaissante.