Essayer pour admirer

 

    Les algos de Youtube qui sont ma principale source involontaire de récréation (1) depuis que j'ai le boulot nourricier qui est le mien depuis le premier confinement, m'ont ce soir fournit ceci : 

Just how fast are race walkers walking

Le youtubeur semble s'être fait spécialité de tester des trucs de sport en se comparant aux pros et pour faire voir combien s'est difficile.
J'ai bien ri en regardant la vidéo, il faut dire qu'il y met l'humour qu'il faut et je me suis dit, J'aime bien la démarche.

Puis je me suis dit, Ben tu m'étonnes que t'aimes bien, t'as juste passé ta vie à faire ça.
J'ai fait du chant, de la danse, je pratique le triathlon, j'ai essayé tous les sports pas trop casse-cou que l'on me proposait d'essayer, joué du piano, appris des rudiments de violon, fait de la figuration dans des films et la cueillette des prunes dans le Val d'Oise (jadis), et toutes sortes d'activités (par exemple : des claquettes et du run archery) quand l'opportunité s'en présentait.
Et même : du bénévolat olympique.

Tout ça au fond pour me rendre compte de la difficulté. Ce qui en retour m'offre des moments d'émotions absolues, de grâces, de larmes de beauté quand j'admire les très grands et très grandes pratiquer leur art (bon, pas pour la cueillette des prunes, OK). 

Je regarde sur une retransmission Jakob Ingebrigtsen courir 3 000 m en 7'17'' et quelques poussières, en récupérant d'avoir couru 15 km en 7'26'' du kilomètre, et je me représente bien qu'il court 3 fois plus vite que moi, j'imagine, je ressens assez précisément l'effet fait par une telle allure, trois fois plus vite, alors je suis éperdue d'admiration en connaissance de cause et émue et contente qu'un humain en soit capable, ait su repousser ses limites comme ça.

Si je ne m'étais jamais confrontée au truc je me serais simplement dit Ah oui, ils ont l'air d'aller vite. Mais l'impression d'aisance qu'ils dégagent m'aurait trompée. Ça semble atteignable, ça ne l'est pas.

Tentez des trucs, ça donnera d'autant plus de bonheur ensuite face à celles et ceux qui les réussissent à la perfection, parce que vous en mesurerez d'autant mieux la beauté.

 

(1) Selon un rite involontaire presque immuable : je rentre décalquée du taf, je lance une vidéo de quelqu'un que je suis (donc : souvent de la course à pied, ou de la gymnastique, ou parfois un documentaire commencé la veille au soir et sur lequel je m'étais endormie) pendant que je dîne, souvent seule car je rentre du boulot après mon mari du sien, et que claqué lui aussi, il se met au lit à peine après avoir grignoté un truc et s'endort comme une bûche. C'est dur de tenir le rythme, passé 60 ans.
Comme j'ai quand même des trucs à faire (ne serait-ce que débarrasser après avoir dîner, souvent quelque paperasse, ou une lessive à lancer ou à étendre, les poubelles à descendre dans celles collectives de l'immeuble, or few others glamorous things, je me lève, pensant revenir dans un instant et reprendre le fil de ce que je regardais et bim lorsque je reviens, me retrouve avec en cours un tout autre sujet. Et de m'intéresser soudain à quelque chose d'inattendu me détend le cerveau comme peu de choses le fond. Alors je me laisse faire.

 

 

  


L'esprit de compétition

 

    De façon amusante, je me suis découvert depuis que j'ai commencé ma #VieDeTriathlète, l'esprit de compétition.

Jusque là je m'étais toujours peu souciée de défis et temps et records, et de vaincre encore moins.

D'une part, et jusqu'au bac parce que c'était "trop facile". Je me battais contre le fait d'être sans arrêt enrhumée l'hiver (une semaine malade dont 2 à 3 jours de forte fièvre, une semaine mieux mais sans énergie, une semaine normale, deux à trois jours de mal de gorge et retour à la première occurrence de cette parenthèse) et donc de devoir rattraper des cours sans arrêt. Avec aussi cette sensation de n'avoir pas le même cerveau tout le temps : un truc que j'avais tenté de travailler lors des jours malades et qui me semblait compliqué, une fois remontée à mon niveau normal me semblait élémentaire et je me demandais bien ce qui avait pu me bloquer.
Je sais ce que veulent dire les personnes atteintes de Covid long lorsqu'elles évoquent l'effet de brume dans leur cerveau. La fatigue et les rhumes et angines me l'ont fait éprouver souvent.

D'autre part, la thalassémie m'a souvent placée en retrait ; je ne joue pas à armes égales avec les autres pour tout ce qui relève du sport. Ponctuellement je peux défendre mes chances mais par moment je suis vidée de toute force.

En revanche la devise de Louis de Gruuthuse et de sa lignée, "Plus est en vous" Miniatuur_bombarde_small

m'a toujours convenu.
Et ce fort esprit de lutte pour faire toujours mieux, vis-à-vis de moi-même et compte-tenu de mes propres forces, ne m'a pas lâchée.

Avec les courses et autres triathlon, passées les premières années durant lesquelles "juste finir" était déjà un fort objectif, je me découvre une sorte de joie des défis, une excitation particulière, une façon de me concentrer sur des choses positives (plutôt que d'être sans arrêt en train de limiter les dégâts face aux aléas), et de choisir de participer à telle ou telle épreuve.
J'adore les week-ends où une compétition est prévue. J'adore me préparer avec application comme si j'étais une concurrente sérieuse, alors que je sais pertinemment qu'à moins d'être la seule dans ma catégorie d'âge je ne l'emporterai pas.

Le fait est que j'ai encore une marge de progression (pourvu que ça dure !) et que la moi de 12 ans, qui n'a jamais totalement disparu de ma perception des choses, est juste trop contente de pouvoir jouer à (tenter de) mieux faire.

Je m'apprête, si tout va bien, à passer 5 ou 6 heures à crapahuter en forêt dimanche, puis deux journées clouée au lit bobo les jambes et probablement un peu de fièvre (1). Sauf accident, j'en ressortirai en ayant augmenté d'un cran ma condition physique et l'esprit neuf, un moral renforcé (2).

Les perspectives pour ce samedi, footing d'activation et expédition pour aller chercher les dossards puis préparation de ma tenue, mon paquetage me réjouissent. C'est le joyeux esprit de la compétition, comme une bouffée d'enfance.

 

(1) J'ai presque toujours une poussée de fièvre au soir d'un effort particulièrement soutenu, et ça me dure 24h, sauf à la faire baisser par un médicament.

(2) Soit d'avoir réussi alors un sentiment de victoire, soit d'avoir fait moins bien qu'espéré et déjà sur le sentier des efforts requis pour améliorer l'ensemble avant le tour d'après. Et donc équipée d'une nouvelle motivation.


Jour de récup' : tentative de ne rien faire (l'échec de la paresse)

 

    Depuis un week-end de trois jours début décembre j'ai trimé (emploi salarié dans le privé) 5 à 6 jours sur 7, 39 h/semaine de 5 jours en théorie, davantage en pratique (1). Mon emploi n'est pas fatigant physiquement (bureau, assise) mais du point de vue de la concentration et de l'intensité requise, si (on répond par courriel mais essentiellement par téléphone à des professionnels en panne de logiciel informatique, les appels s'enchaînent presque sans relâche).

Aujourd'hui (lundi) et demain (mardi), je bénéficie donc d'une journée de récupération et d'une autre de RTT.
Pas un luxe, j'étais au bout de mon effort et les dernières semaines j'ai repoussé toutes sortes de "choses à faire" pour chez moi, d'un bout de week-end au suivant car j'avais besoin de dormir.
La seule chose que je suis parvenue à maintenir ce sont les entraînements de sports (et encore, pas tous) car sans la condition physique qu'ils me permettent de maintenir ça serait encore pire.

Pour toute ces raisons, j'ai décidé aujourd'hui de ne rien faire que quelques rangements (2). 
On va voir si j'y parviens. Je ne compte pas les activités nécessaires à la carcasse : (se préparer à) manger, se laver, passer aux toilettes (3).

Pour commencé je m'étais prévu une grasse matinée ; pas su pousser au delà de 09:30, et encore parce que j'ai lu au lit (4). 
Je suis de la team de l'époque où Il fait jour, on se lève. Sauf en plein été où l'on décale un peu parce que 05:00 ça fait tôt.

Je vais tenter de noter ce que j'aurais finalement fait.

(1) Souvent il y a un dernier appel juste avant de partir ou alors on rappelle vite fait quelqu'un que l'on n'avait pas eu le temps de rappeler avant, et puis de toutes façons on ne va pas raccrocher au nez d'un client en disant "J'ai fini ma journée au revoir".
(2) Je recherche actuellement deux livres et un document, égarés dans le bazar en mode "je les range soigneusement là pour ne pas les perdre" sauf que ... je ne sais plus du tout où.
(3) Luxe des jours de congés sans activités particulières : pouvoir y aller dès que l'on en ressent le besoin. 
(4) La montre de sport indique toutefois une durée de sommeil de 9h05, preuve d'un solide besoin de récupérer.

*                            *                              *



matin 

déprendre une lessive sèche et répartir les vêtements par personne + léger rangement de ceux qui ont une place
rapide vérification des comptes bancaires et virement de ré-équilibage en prévision du passage de total CB (je reporte la vérification de ceux-ci à plus tard)
(petites écritures du quotidien)
ménage dans la messagerie
vider les poubelles : salle de bain, recyclables et le verre au bout de la rue
aller relever le compteur d'eau de la chambre de service et afficher la consommation sur la porte
monter et plier le linge de notre fille, après son lavage

La sieste aura duré près de 3h, je suis épuisée. Mais me réveille bien mieux, c'est un fait.

après-midi

Impression d'un document pour l'AG de mon club de sport (ou plutôt son organisation car l'imprimante est défectueuse)
Rangement dans la cuisine et puis d'un sac à dos qui visiblement n'avait pas servi depuis ... 2018. J'y retrouve un bonnet pour le sport. 

Et puis deux petits moments familiaux sympathique, une visite et un appel téléphonique reçu.

Finalement même quand je ne fais rien, je fais des choses utiles.
(et je pense que c'est le cas de la plupart d'entre nous)

J'ai décidé de me la jouer cool pour la soirée, mais comme je me sens bien je pense que je vais bien intercaler deux ou trois trucs.

 

 

 

 


Faire au moins une chose


    Depuis quelque temps je tente de préserver une part de vie personnelle envers et contre tout. Le boulot tend à engloutir toutes mes heures actives, et j'ai décidé de m'en tenir à mes plans d'entraînements de course à pied. Une fois ces deux éléments casés, et l'indispensable (le temps pour les choses physiologiques, alimentation, sommeil, toilette ... et de soins (kiné) + un minimum vital de tâches ménagères) il ne me reste plus rien, plus d'énergie et peu de temps. J'en suis réduite à passer mes après-midi de week-end et mes fins de soirées au lit, à essayer de regarder encore un peu une vidéo (de sport ou de voyage ou un documentaire) ou bien lire enfin. Et en fait m'endormir vite.

Alors je commence peu à peu à ressortir un peu, accepter un restau, tenter un ciné (si une séance particulière se présente) et puis surtout j'ai décidé de faire au moins une chose chaque soir, une activité qui me fait plaisir ou un morceau de rangement (ça devient très très très critique et urgent), une tâche administrative, des réponses à des messages amis.

Ce soir c'était préparer des envois de cadeaux qui étaient restés coincés là - j'avais réussi à intercaler l'achat et puis : plus rien -. 
Ça réduit le sommeil mais c'est bon pour le moral. 

Ce qui l'est moins c'est d'avoir retrouvé à cette occasion d'autres cadeaux qui datent probablement du premier confinement, juste avant, ou juste avant que l'on reconfine et voilà que je n'en ai plus aucun souvenir et je sais bien un peu pourquoi. Ces périodes si particulières m'ont fait en mémoire un effet bizarre, rejetant les "avant" dans un lointain, avec les zones d'oublis assorties, alors qu'en fait seuls trois ans se sont écoulés (ou moins, pour le deuxième confinement). 

Si tout va bien, ça va bientôt être reparti pour une période d'archéologie familiale, tri, archivages et jetages. Et ça fera du bien.


S'entraîner malgré tout

(sabato e domenica)

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Pas facile quand on n'a pas vraiment de week-end de pouvoir s'entraîner les deux jours.

D'autant plus que ma séance du jeudi soir avait été reportée pour cause de soirée à l'Attrape-Cœurs. 

Alors j'ai trouvé comme solution de rentrer du bureau samedi soir en courant, par un trajet qui voisinait les 20 km (1) en passant par l'ouest parisien.

Et de reporter la séance brève d'endurance fondamentale au dimanche. Ce qui n'était pas idéal mais la seule façon de la caser dans la semaine. 

Au bout du compte un seul jour libre mais au moins 25 km de courus sur l'ensemble du week-end, à un rythme pour moi décent (2).
Et l'impression en courant presque un semi marathon après une journée de 7h30 de travail - même s'il n'est pas physique il requiert concentration et tension -, d'avoir réalisé à mon échelle un exploit.

 

 

(1) Je me prépare à des trails d'environ 25 km
(2) Pour les coureuses et coureurs normaux, ce serait un rythme très lent.


Chroniques du confinement jour 46 : Finalement je n'ai pas rien fait (1er mai)


    Je m'étais dit, c'est le 1er mai, j'ai un grand mois devant moi pour mener mes propres petits chantiers, alors aujourd'hui je ne fais rien, juste regarder ci ou ça, flâner sur l'internet - ça tombe bien, début de mois, je redémarre à zéro, niveau giga-octets consommés -, lire, regarder les nuages, écouter les oiseaux.

Bon, au bout du compte, d'accord, je n'ai pas fait de sport. Ni d'entretien du jardin.
Et j'ai fait une splendide sieste. Se réveiller en forme pour la suite de la journée est pour moi, fatiguée, quelque chose de divin.

Mais je n'ai pas pu m'empêcher de regarder, grâce à Anne Savelli, un documentaire magnifique "Delphine et Carole, les insoumuses", lire, trier des photos, et finalement, poursuivre le nettoyage - tri - rangement de l'abri de jardin, entrepris depuis le début du confinement. 
J'ai découvert une ponçeuse d'angles, et des achats encore sous blisters pour l'installation d'une tringle à rideaux (mais pas les barres elles-mêmes). C'était une douce émotion de redécouvrir les étiquetages patients et soignés que mon père effectuait. Au moins, à défaut de connaître leur usage, je sais le nom de certaines pièces qui m'ont été léguées.

C'est finalement fort tard que je me suis accordée un temps récréatif, grâce ou à cause de Pois chiche des confins qui aura posé cette simple question

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et ça a rebondi de partout pour finir comme ceci : 

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À part ça, le temps était frais, la journée venteuse sans toutefois aller jusqu'au niveau tempête. Et le temps délicieusement variable, typique normand.

Je n'ai pas suivi les informations ou seulement de loin via Twitter et ça faisait du bien. Nous sommes partis pour bien longtemps de devoir co-habiter avec cette épidémie en tentant de n'y pas succomber ; alors il convient d'apprendre à se ménager des temps pour relâcher la pression. Devenir capable, au moins lorsque l'on est à l'abri fragile du domicile, de ne pas y penser, pendant un petit moment. 

Ainsi un doux échange avec Le Fiston concernant le 1er mai 2009 que nous passâmes ensemble à Arras - j'avais retrouvé les photos en recherchant mes photos de 1er mai de différentes années - et dont il ne se souvenait guère, alors je lui ai raconté des petits bouts, m'aura fait un bien fou, tout en le distrayant.

 

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
3 394 195 cas (dont : 239 284 morts (65 651 aux USA) et 1 079 283 guéris) 


Chroniques du confinement jour 29 : Le terrain de pétanque et les factures et remboursements

 

    Nous avons couru ce matin le short legal morning run que la tempête la veille nous avait empêchés de faire. Il faisait un temps radieux mais bien frais et l'ensemble de la journée était une illustration parfaite de la so french sentence "Le fond de l'air est frais". 

Je me sentais en pleine forme et pour la première fois depuis une telle éternité que je ne sais l'évaluer je n'ai aucunement éprouvé le besoin d'une sieste. Simplement après le déjeuner un moment à lire au soleil au jardin. 
Les personnes de pleine santé n'imaginent sans doute pas le degré immense de bonheur que c'est. 

Même si, comme l'écrit si bien Antonin Crenn dans son carnet quotidien

"Tout ce qui peut arriver de bon en ce moment, à cause de l’épidémie, serait meilleur si ça arrivait pour de bonnes raisons."

 

Je dois avoir que je disposais d'une motivation particulière : depuis notre arrivée, un projet sous-tendait celui de débroussailler le jardin : il s'agissait de créer un couloir qui permettrait à mon joueur de pétanque carabiné de conjoint de pouvoir à défaut de jouer avec de vrais partenaires, s'entraîner. J'y étais presque, il manquait les fameux 15 à 20 % du boulot qui tardent toujours à être fignolés. Or j'avais perçu son désarroi la veille au soir quand il avait pris conscience de la durée minimale de la suite du confinement. Ce n'est pas faute de l'en avoir averti mais cet homme commet presque toujours l'erreur de ne pas me croire quand j'avance calmement quelque chose. 

Je m'y suis collée pendant deux bonnes heures et vers 17h, le joueur pouvait enfin s'adonner à son art. Avec le tas de petit bois pile placé pour amortir les boules tirées - car on ne peut le nier, notre terrain manque singulièrement de longueur -. 

Ensuite sur l'élan j'ai poursuivi quelques tâches entamées le matin même, en plus des menues écritures quotidiennes : banque (tout va bien, sur mon relevé de carte bancaire alors que nous approchons le 15 du mois : 0 € de dépenses), factures diverses de copropriété et pour la Normandie d'eau. Mail pour tenter de trouver une solution de paiement sans déplacement. 
Et puis j'ai entamé mon petit lot de demandes de remboursement et annulations. Je suppose qu'il me fallait une indication de date minimale de reprise pour trouver la force d'entreprendre ces démarches tristes. 
Un certain nombre de ces annulations seront ou sont gérées (c'est le mot) par mon club de triathlon, deux seulement me reviennent et plusieurs sont des annulations de dedans ma tête puisque par un étrange mécanisme, j'avais omis d'exécuter les démarches. 

  • - le train pour venir en Normandie, que j'aurais dû prendre le samedi précédant le lockdown ; 
    - le séjour à Oslo pour l'écotrail prévu ; 
    - les 10 km de Clichy ; 
    - le Frenchman ;
    - le stage d'entraînement de triathlon (lequel était censé avoir lieu cette semaine) ; 
    - le No Finish Line au pied de la Tour Eiffel ;
    - le trail de La Chouffe.

    et quelques autres compétitions plus légères en prévisions - celles en Île de France, celles pour lesquelles on peut remplacer quelqu'un au pied levé ou s'inscrire en dernière minutes parce qu'il suffit d'y aller sans avoir de long trajet ni d'hébergement à prévoir -. Ainsi que des week-ends de ciné-club.

    Risque de disparaître également le championnat d'Europe d'Athlétisme pour lequel je m'étais offert un double abonnement grand luxe. La question des manifestations sportives est multiple : il y a le fait qu'elles puissent avoir lieu ou non, avec des spectateurs ou à huis clos mais également celui de savoir si les athlètes pourront s'être suffisamment préparés tout en restant confinés. 

    De la pluie est annoncée en fin de semaine, je vais pouvoir m'occuper de mes différents engagements (comité de lecture et radio), ainsi que de ma participation à Ce qui nous empêche

Je continue mon LT vespéral des infos italiennes. C'est une belle pagaille sur quels commerces ouvrent ou non et où. Et toujours la bagarre pour les financement. Avec l'Europe il semblerait que la question des Eurobonds que j'ai cru plusieurs fois résolue, ne l'était toujours pas. Ce qui reste clair c'est que les citoyens italiens au moins ne sont pas pris pour des imbéciles par leurs dirigeants. 
Il y a une belle initiative avec des coupons, via une appli de téléfonino pour soutenir les petits commerces locaux : les clients par ce biais prépayent les achats qu'ils pourront faire après le confinement. 


Mon amie Kozlika signale une bonne décision de Président Macron. Elle concerne la réouverture des pistes cyclables. Parce que bien sûr en ces temps de distanciation sociale le vélo est le meilleur des moyens de locomotion. 

Lu un témoignage d'une employée de magasin alimentaire aux USA. C'est terriblement juste. 

 

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
1 963 441 cas (dont : 123 506 morts (24 641 aux USA) et 463 594 guéris) (chiffres vers 19h)
La Belgique, l'Espagne et l'Italie sont parmi les pays qui ont le plus fort taux de morts par millions d'habitants (350 à 390), sachant que bien des pays ne sont pas d'une transparence inouïe (je pense à l'Iran bien des morts n'ont pas été comptés "Covid-19" et à la Chine aussi. C'est San Marin qui a le plus fort taux, du fait d'être tout petit et d'avoir été frappé par l'épidémie. Andore est un peu à la même enseigne. Globalement les pays les plus testeurs (et qu'on peut supposer imposants aux malades même asymptômatiques des quarantaines strictes) ont la moindre proportion de cas mortels. 

 

 


Les CR (Comptes Rendus) video de Syblo une belle source de motivation

Les videos de Syblo sont toujours un régal et une belle source de motivation, avec cette façon calme, appliquée et déterminée qu'il a d'avancer dans le sport.

J'ignore qui filme et fait le montage mais c'est toujours de l'excellente qualité pour qui a d'autres choses à faire par ailleurs dans la vie. Baptiste Cartieaux est toujours très pédagogue, vu son jeune âge c'est impressionnant, on dirait un grand frère attentif. 

J'aime la façon appliquée assez touchante de ses présentations. L'humour léger, toujours présent, ce qui en video sportives n'est pas si fréquent (le plus courant en la matière consiste en gros "gags" lourds ou pas d'humour du tout). Par exemple dans celle-ci le petit rappel en bref insert au moment où le coureur en souffre, de sa première réaction face à l'annonce de grand vent ce jour-là. 

J'aime qu'il ne soit pas toujours vainqueur, ses forces, courses après courses, sports après sports (1) sont assez évidente, et en grand pro potentiel il est extrêmement lucide sur ses faiblesses, quand il galère, il le montre, pas de déni, ni de fausses excuses, chapeau. C'est ainsi qu'on progresse (2).

Et il termine presque toujours sur d'autres compétitions de la même journée, images au drone, c'est un petit plaisir. Comme les videos sont postées avec régularité le mardi après-midi et que mon entraînement de piste quand le travail salarié ne m'empêche pas d'y aller est le mardi soir, c'est impeccable. Et pour la préparation de mon émission radio du mercredi soir c'est une précieuse source communicative d'énergie. 

Voilà en tout cas qui donne la pêche pour attaquer nos propres entraînements ou le travail de la journée. Merci à Baptiste et à sa team video (parents ? camarades de club ? ami·e·s ?), respect à la ou les personnes qui effectuent les montages, beau boulot. 

 

 

(1) car sa chaîne ne couvre pas que la course à pied, c'est un autre de ses charmes. Il s'essaie à différentes activités et explique, n'hésite pas à se mettre en scène en train de débuter (parkour par exemple)

(2) Je suis dotée de basses capacités mais néanmoins sportive, alors vraiment j'en sais quelque chose. 

 

 


La fièvre tombe, les courbatures montent (lundi au lit)

 

    Je commence à avoir l'habitude, ça me le faisait dans ma jeunesse déjà : après chaque effort physique très intense (en longueur ou en rythme cardiaque) j'ai une poussée de fièvre. En général le soir du jour où elle a eu lieu. J'y avais échappé au soir du Frenchman (courte distance, un M) l'an passé, et sans doute un peu après le trail de La Chouffe, mais il faut dire que pouvoir enchaîner quelques longueurs de bassin après la course, puis une chambre ultra-confortable et le lendemain matin des soins de type balnéothérapie, ça aide. Du coup je m'étais crue sortie de ce symptôme post-sportif là. Et puis finalement non. 

Après 6h à crapahuter dans la boue, ce dimanche, dont une partie sous la pluie (quoique par temps doux : pas eu froid), j'y ai eu droit, à ma soirée au fond du lit.

Comme souvent au lendemain, donc ce matin, cet accès était passé. Montent ensuite les courbatures, en intensité. Le matin peut être trompeur, finalement je n'ai pas trop morflé. Et puis au fur et à mesure de la journée ça se grippe. En fin d'après-midi - heureusement j'avais déjeuné avec une amie, et j'étais vite rentrée, prévoyant ce qui allait arriver -, j'étais clouée au lit au sens littéral. Par chance aucune douleur renforcée en un point particulier, il faut dire que j'étais passée par la case kiné, mais en quelque sorte des courbatures qui se solidifiaient. J'avais procédé aux habituels remèdes, un baume et une aspirine, mais quand vint l'heure du dîner, j'ai été incapable dans un premier temps, de me lever pour le préparer. 

Plus tard, j'ai rassemblé mes forces et j'y suis parvenue. Puis une fois assise et pas d'efforts sur les jambes ça va. 

Ç'aura été quand même une belle journée, j'ai bien lu, le déjeuner était un bon moment, même si je m'inquiète pour l'amie qui m'a invitée et que toute sorte de travail en retard s'accumule. 

Au moins cet état de fatigue physique ne m'empêche pas, voire favorise, la préparation de mon émission du mercredi soir : je ne peux rien faire de physique mais en dehors des plages de sommeil récupérateur, le cerveau fonctionne. 

En fin de journée j'ai pu sortir une lessive. 

Je me demande ce soir ce que je serai capable d'accomplir demain (ou pas).

J'affine mes objectifs pour les prochains rendez-vous sportifs : 1/ être capable de terminer 2/ dans les temps (pas comme hier) 3/ sans être clouée au lit les trois ou quatre jours suivants  ( #VieDeTriathlète )


À suivre (quelqu'un qui confie à quelqu'un des cahiers retrouvés)

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Ce touite et les suivants sont apparus sur ma TL ce soir, via quelqu'un qui parle de sports habituellement.

J'espère que la personne qui a pris la peine de les poster poursuivra son enquête et que les trolls apparus dès les premières réactions ne la dissuaderont pas de continuer. 

Je créé ce billet pour me souvenir d'aller aux nouvelles si elles ne parviennent pas directement jusqu'à moi.