Thierry Beinstingel samedi Au Connétable
05 octobre 2016
C'est ce samedi sur la colline, et si vous pouvez venir, nous en serions ravis (et vous, ensuite, aussi)
C'est ce samedi sur la colline, et si vous pouvez venir, nous en serions ravis (et vous, ensuite, aussi)
Le samedi 24 septembre 2016 à partir de 15h
au café-restaurant La Maison
8 rue Carnot à Montmorency (1), nous recevrons
Marie-Hélène Lafon
pour parler de son travail, du plaisir de le lire et de l'art des mots justes.
La rencontre sera suivie d'une séance de dédicaces.
Infos pratiques :
Pour qui vient de Paris en transports en commun la gare la plus proche est celle d'Enghien les Bains (à 15 minutes en ligne H au départ de la Gare du Nord) et il y a ensuite un bus 15 qui peut en une quinzaine de minutes vous déposer à la mairie de Montmorency. Je suis à la disposition de qui aurait besoin d'infos sur les horaires où d'itinéraires plus personnalisés.
Pour qui ne connait pas le coin, c'est un bonheur pour les balades et ça peut valoir la peine si le temps est favorable d'arriver plus tôt et marcher dans les environs, puis venir écouter dans le confort de "La Maison". Ceux qui connaissent ont sans doute déjà prévu leur promenade, la colline s'y prête bien et la forêt non loin.
(1) à deux pas de la librairie, laquelle est un peu petite et un peu trop agitée en période de rentrée pour que les rencontres s'y tiennent.
[merci à La Maison pour l'affiche]
Au même moment à quelques minutes près où j'apprenais qu'une amie cherche pour sa fille un logement à Paris (1), Renaud Epstein sur Twitter déposait cette image dans sa série Un jour une ZUP et en remontant j'ai retrouvé ceci, et j'ai songé qu'on avait failli sortir de la crise du logement mais que sous les effets des crises et du capitalisme débridé on y était copieusement retombé.
Avec toutefois des différences.
Aujourd'hui les logements y sont, c'est l'accès qui est devenu trop difficile. D'un côté les salaires sont de plus en plus bas à boulot équivalent et avec un Smic on ne va pas loin (2), sans compter la précarité grandissante et la part croissante de la zone grise (3) ; tandis que les bailleurs exigent pour consentir une location des dossiers de plus en plus complexes, complets, parfaits. Certains de mes amis pourtant en couple officiel, pourtant gagnant bien leur vie, pourtant n'accédant pas à des logements particulièrement somptueux, en ont été réduit pour se loger à basculer du côté de la fiction. Sans parler des propriétaires qui réclament plus ou moins discrètement quelques suppléments.
Tout se complique d'un cran pour les familles dites recomposées et leurs enfants sporadiques.
Bref, ce n'est pas tant le bâti qui manque que l'adéquation entre l'accession possible et les ressources des gens. Les HLM ne permettent de résoudre le problème que pour une partie des personnes qui n'ont pas les moyens du privé.
D'où le retour des bidonvilles en marge des cités, que la crise des réfugiés n'a pas fait diminuer (euphémisme) - mais le phénomène lui pré-existait -.
Je me souviens d'un temps où ceux-ci répondaient à une autre forme de crise : après guerre, avec le baby-boom et le plein emploi qui poussait les personnes à une mobilité professionnelle souvent aussi géographique, c'était les logements eux-mêmes qui manquaient. Les constructions.
Mes parents, couple sans doute assez typique de ce temps-là du moins de ce point de vue là : jeunes sans diplômes parce que la guerre était passée par là, et donc lui en usine (côté atelier) elle aussi (côté bureaux, perfo vérif ça s'appelait), deux salaires qui, avec les heures supplémentaires obligatoires (si, si - certificat médical pour obtenir une dispense) du samedi permettaient de vivre sans luxe aucun mais décemment, mes parents donc avaient été parmi les heureux (oui, en ce temps-là un privilège) accédants à des logements tout neufs (conçus en 1957 d'après cet article), construits dans les environs de l'usine. Il faut savoir que ce qu'on a considéré par la suite à juste titre comme des cabanes à lapins, sur le moments représentaient l'accès tant attendu à un confort certain, l'eau courante, les sanitaires privés à l'intérieur du logement, le chauffage central, l'eau chaude au robinet (4), le gaz sans les bonbonnes à se trimbaler ; l'accès aussi à l'intimité : plus besoin de partager le logis avec les générations antérieures, les jeunes couples pouvaient enfin disposer d'un chez soi.
Sur ce dernier point la plupart dans la plupart de ces endroits déchantèrent assez vite. L'isolation phonique n'avait pas fait partie des cahiers des charges, il fallait construire vite et à l'économie, ce qui fait que même pourvus de voisins tout à fait disciplinés, la promiscuité sonore était pénible. Pas de chaîne hi-fi mise à fond les ballons, ni même de nuisance sonore télévisuelle (la plupart des foyers n'étaient pas encore équipés, ou commençaient à peine), mais la radio (les fameux transistors), les ronflements, les conversations dès lors que le ton (joyeux ou colérique) montait, les galopades des enfants ("Mets tes patins ! Les voisins !"), tout s'entendait tout résonnait. Celui qui au travail faisait les 3/8 était condamné aux semaines de travail de nuit à dormir vraiment peu.
Dès qu'ils ont pu mes parents, et tant d'autres comme eux, ont quitté cette cité pour d'autres immeubles moins sociaux mieux conçus, où la pénibilité venait uniquement de voisins bruyants, ce qui déjà était un progrès. En revanche il leur fallait assurer eux-mêmes les trajets jusqu'à l'Usine (où s'il y avait une navette il fallait marcher loin la chercher). Il convenait d'acheter une voiture.
Ce sont les mêmes personnes, cette classe moyenne d'en bas, qui avait quelques aspirations de mieux, qui ont constitué le socle de l'expansion des banlieues pavillonnaires, leur rêve accessible (en trimant, en se privant), leur enfin [vraiment] chez soi.
Nous voilà donc globalement, collectivement, revenus à la case départ, avec un pas de côté toutefois. C'est l'argent qui manque [aux gens], davantage que les toits.
(1) Je crois qu'on ne mesure pas la difficulté qu'il y a, quand on n'est ni fortunés ni franciliens, à venir à Paris parce qu'on y a trouvé du boulot, surtout par ces temps où les premiers contrats sont presque forcément des CDD et où de toutes façons il y a le cap d'une période d'essai à passer. Les loyers sont tels et les conditions réclamées par des propriétaires ou des organismes rendus de plus en plus frileux par les impayés, que même avec de solides garants c'est mission (quasi) impossible.
(2) C'est très très bien expliqué par Égalitariste sur tumblr, même si son sujet au départ est différent.
(3) Il y aura toujours quelqu'un encore plus dans la mouise pour accepter de bosser pour encore plus presque rien.
(4) Ça paraissait presque un excès de luxe.
[photo : Beauregard près de Poissy ; carte postale datant probablement du début des années 60]
Le fiston a donc en juin réussi son DUT de réseaux et télécommunications.
Il a été pris à une formation d’ingénieur en Informatique et Réseau (Sup Galilée en Île de France, liée à CFA Sup 2000 ) en alternance mais il lui faut trouver une entreprise pour celle-ci. Il cherche donc un contrat de trois ans avec un rythme d'un mois en entreprise un mois en cours. Ce qu'il préfère pour l'instant c'est le travail dans le réseau (i.e. : administrateur réseau // sécurité réseau). Mais tout autre métier de l’informatique convient.
Toute piste est la bienvenue.
PS : profil LinkedIn
J'en ai déjà brièvement parlé à plusieurs reprises, Pierre Cohen-Hadria, Mathilde Roux, Anne Savelli et Joachim Séné forment un collectif L'aiR Nu, qui a commencé à travailler en 2015 lors d'une résidence auprès de la communauté de communes de Morêt sur Loing.
Un livre numérique a vu le jour, Une ville au loin mais le collectif aurait besoin d'un coup de main pour avancer. Tout est expliqué par ici et le lien est le même si vous pouvez aider.
Si vous souhaitez davantage d'informations :
- chez Liminaire, article très complet ;
- chez Diacritik une interview d'Anne Savelli qui explique elle aussi.
Et puis rien ne vous empêche de suivre les blogs et carnets des uns et des autres, ce sont de belles lectures :
- Pendant le week-end
- Quelque(s) chose(s)
- Fenêtres open space
- Fragments, chutes et conséquences
Sans parler du site du collectif lui-même.
Drôle de journée avec une excellente nouvelle concernant les études de l'un et une triste confirmation (mais qui commence à prendre des allures de définitive) concernant l'emploi de l'autre. Comme s'il n'y avait pas moyen de pouvoir savourer quelque chose de bon en paix ne serait-ce que cinq minutes.
Puis une soirée formidable, avec entre autre la confirmation de l'officialisation du talent d'un ami - bon, je le savais depuis longtemps mais ça y est il a passé la barre du petit groupe d'initiés pour se rapprocher du moyen public et c'est mérité - et à peine rentrée allumer l'ordi pour apprendre qu'un ou des attentats sanglants avaient encore eu lieu, et, même si c'est moins en sensation de péril immédiat qu'à Bruxelles ou Paris, puisqu'à Istanbul, ça procède des mêmes extrémismes et les victimes sont aussi nos frères.
En attendant, il faut rester calmes, s'efforcer de ne pas se laisser plomber, et tenter de poursuivre notre chemin.
L'avenir proche pour nous, et avant même la recherche d'un nouvel emploi par son père, c'est donc la recherche par le garçon devenu adulte d'une entreprise pour un contrat d'apprentissage d'ingénieur en Informatique et Réseau, d'une durée de trois ans (un mois en entreprise un mois en cours), si possible en Île de France puisque l'école y est (et aussi le logement).
Le fiston cherche tjrs un stage fin de 2ème année DUT : administrateur réseau ou technicien support informatique
Hé les amis ! La comédie croate qui m'a aidée à survivre pendant le rude hiver de l'an passé est sortie en France en salle.
Le titre, au demeurant très bien trouvé, ne ressemblant pas à l'original ("The priest's children" en équivalent anglais), je ne l'avais pas su et je crains qu'il ne soit déjà trop tard, il ne passe à Paris qu'aux "Sept parnassiens" séance à 20h.
Courrez-y vite, j'ignore s'il passera plus loin que mercredi.
Bigots s'abstenir.
RECTIFICATIF : Je croyais être en retard et d'avoir raté la sortie pour cause de titre différent j'étais en fait en avance. Il s'agit ce soir seulement d'une avant-première (aux 7 Parnassiens donc). Le film sort mercredi en salles, il vous faudra peut-être vous dépêcher d'y aller (avant que d'aucuns qui ont pris goût aux manifs et que l'ennui guette ne se mettent en tête d'en faire une cible)
PS : Et ça alors, je découvre que ce film parce que Charb en avait préparé les illustrations, se retrouve associé à l'esprit Charlie. Ce n'est peut-être pas un pur hasard, who knows ? Quand je vous disais que c'était un bon film ...
(après, c'est peut-être un tantinet réducteur, même s'il est subversif, on n'est pas dans la même gamme d'humour ; d'ailleurs c'est un film qui fera peut-être davantage sourire les femmes, et pleurer)
PS' : Pour ceux qui ne suivait pas à l'époque, quelques billets dans lesquels j'évoquais le film - pardon envers les amis qu'à l'époque j'ai tant bassiné, je le place juste après les "Tontons flingueurs" dans mon Panthéon personnel de films qui font rire mais pas que -
Le mauvais esprit
Ça passe crème
Parfois certaines personnes sont irremplaçables
Tiens ça faisait longtemps (que je ne vous avais pas embêtés avec ma comédie croate)
Comment j'ai pu craindre un instant d'avoir changé de sexe (mais non j'ai seulement rajeuni)
Choses qu'on peut faire même quand on est tout raplaplatis
Sans compter deux ou trois billets dans lesquels je parle de Krešo Mikić, l'acteur principal.
Au passage je découvre que les ennuis de plomberie début décembre 2013, déjà étaient là. Le blog est parfois la mémoire que tu n'as pas (ou plus).
C'est ce week-end, c'est à Namur, et je regrette beaucoup de ne pas pouvoir y aller
Benoît Poelvoorde Intime Festival
(en même temps, avantage de la période endéchée, c'est devenu si inaccessible de se payer des trucs, qu'on est dans l'option "rien du tout fors Arras", alors comme ça c'est simple, pas même se dire Et si j'y allais en car ? en covoiturage ? Et si je trouvais quelqu'un pour m'héberger ? Là, c'est mode zéro-dépenses tant que je n'ai pas refait surface du rouge et remboursé les amies. Donc pas vraiment de regrets, c'est impossible et puis c'est tout - et puis comme on a fourni certains livres ;-) c'est presque d'avoir une brindille participé -)
En attendant, et si jamais parmi les lecteurs d'ici certains peuvent y aller voir, le programme est somptueux. Extraits :
Je pense à Annie Ernaux qui doit être à pied d'œuvre à l'instant.
(et que j'admire tant, la dame et son travail)