Le GRP sur Cause Commune

 

    Demain soir sur la radio Cause Commune 93.1, à partir de 22h dans l'émission Côté Papier, je recevrais mes camarades du Gang du Roman Poétique et nous parlerons d'Hélène Bessette et de son travail et nous lirons des extraits et il y aura même de la musique en direct avec une lecture de la balade, bref, ça devrait dépoter. N'hésitez pas à écouter ! 


Le carnet trouvé (avis de recherche)

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Jeudi 21 février 2019 au matin j'ai trouvé sur les quais de la ligne 6 un carnet de travail de quelqu'un qui peint, fait des arts plastiques, prend des notes en cours, des croquis dans le métro et va au cinéma. Il n'y avait aucun nom de l'artiste, ni adresse, mais une page de photos d'identités dont j'ai toutes raisons de croire qu'il s'agit de celles de la propriétaire du carnet. 

Mon expérience personnelle des services d'objets trouvés, en tant que récupératrice fréquente et parfois victime de vols, me rend réticente à abandonner immédiatement ce carnet à l'un d'eux. D'autant plus que vu l'emplacement où je l'ai trouvé je peux autant supposer qu'il s'agit du reliquat d'un vol - aucune valeur marchande de revente immédiate, on bazarde et on garde le reste d'un sac dérobé -, que d'une chute hors d'une besace ou d'une absolue distraction. Or dans le premier cas la personne n'imaginera pas forcément que son carnet s'est retrouvé sur un quai de la ligne 6 et n'ira pas aux objets trouvés RATP ou de la gare Montparnasse. Je ne voudrais pas que les dessins soient promis à la destruction passé un certain délai, si d'aventure leur autrice ne vient pas les rechercher.

Bref, pour l'instant j'ai décidé de tenter la recherche via les internets. J'aimerais lui restituer son carnet, qui contient bien des notes pour des travaux en cours, sans tarder.

Voici un exemple des dessins, pour le cas où quelqu'un reconnaîtrait le style d'une personne qu'elle connaît.
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Une première recherche a permis de constater que la jeune femme n'étudie pas aux Beaux Arts. 
Si vous connaissez une école d'art aux alentours de la gare Montparnasse, n'hésitez pas à me faire signe. 

Merci par avance pour elle. 

 

 

 


Rencontre avec Thomas Gunzig

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Il est le gars des cafés serrés du mercredi, entre autre aussi le co-scénariste du film "Le tout nouveau testament" et l'auteur de "La vie sauvage" (1), ainsi que de plusieurs romans et d'une belle collections de nouvelles à l'humour tendre et décapant.
Bref, ami-e-s d'Île de France ou de Paris intra muros, c'est l'occasion ou jamais de venir découvrir un auteur qui vous réjouira.

C'est donc demain soir chez Charybde, à partir de 19h30 et autour d'un verre, une belle façon de se mettre en train avant un dîner en amoureux ou au contraire de pour une fois bien s'amuser malgré le côté plombant et discriminatoire des fêtes imposées.

Librairie Charybde
129 rue de Charenton
75012 Paris
métro gare de Lyon ou Reuilly-Diderot 
09 54 33 05 71

(1) lien vers la critique par Michel Torrekens sur Actualitté


Rencontre avec Anne Savelli


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Ça sera demain soir, à partir de 19h30 à la librairie Charybde. On parlera de la rue Daguerre, d'écriture, d'Agnès Varda, mais aussi de danse, de ce que ça travaille en nous, les corps, la peau, peut-être un peu de Marilyn et sans aucun doute d'une mystérieuse Dita (et d'un non moins mystérieux Mystag).
Bien sûr, on boira un coup ou plusieurs (avec ou sans alcool).

Si avec tout ça, vous ne venez pas ! 


Romain Slocombe chez Charybde

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C'est ce soir à la librairie.

Pour mémoire : Librairie Charybde 
129 rue de Charenton
75012 Paris
Métro Reuilly Diderot ou gare de Lyon selon votre ligne d'arrivée (nous sommes à 5 minutes de l'une comme de l'autre)

C'est à partir de 19h30 pour boire d'abord un coup puis causer à partir de 20h et ensuite re-boire un coup pendant que l'auteur dédicace

 

 


Librairie Charybde : on va commencer par faire la fête

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On va commencer par faire la fête, et vous êtes les bienvenus.

Pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, la librairie est là : 

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C'est non loin de la gare de Lyon ou du métro Reuilly Diderot. Si vous pouvez venir ça me fera plaisir de vous faire découvrir mon nouveau lieu de travail, et de nouvelles lectures.

[photo-montage par Hugues Robert à partir d'une photo prise par Marianne Loing à Arras le 1er mai 2016 ; je suis très touchée qu'ils aient tenu à fêter mon arrivée]

PS : Quant au petit chien il fut aimablement prêté par George Orwell (non, je rigole)


La photo perdue

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C'était jeudi soir dans le RER C, celui qui partait peu après 20h d'Ermont Eaubonne et se dirigeait, après une boucle intra-muros, vers le sud de Paris. 

Alors que je me levais Porte de Clichy, j'ai cru voir une dame s'engouffrer dans les escaliers de ce RER à étage après avoir quitté les places qui en étaient le plus proches, et sur lesquelles restait, comme tombée d'un sac, cette photo.

Je l'ai saisie, pensant rattraper la personne concernée. Mais déjà des gens montaient, sans tout à fait attendre la descente des derniers passagers dont je faisais partie. 

L'escalator qui menait vers la sortie était tout à côté, et pas très long avant les guichets et divers virages qui ne permettent pas une longue visibilité.

Dès lors, le temps que je m'extirpe de la mini-foule des montants, plus trace de la silhouette entrevue. 

Me voilà donc bêtement détentrice d'une image tirée sur papier en un format assez grand (13x18 dirait-on) et qui représente deux femmes assises pendant un événement probablement festif, la tenue de l'une et le verre de l'autre semblent l'attester. Si le tirage de l'image n'a pas été inversé, elles sont toutes deux droitières.

Si vous pouvez faire tourner, peut-être que la personne qui l'a égarée sera heureuse de la récupérer. 

PS : Aucune inscription au dos, rien, pas le moindre incide


La fin d'une vie

 

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Au termes de deux mois d'une lente descente vers l'extinction ma mère est donc morte ce matin. C'est à la fois trop long et néanmoins inattendu. Son état s'était soudainement dégradé entre jeudi et vendredi.

Elle était née en 1932 en Normandie et avait vécu les conséquences civiles du débarquement. Jeune adulte elle avait eu ce cran de "monter" à Paris. Plus tard elle y avait rencontré puis épousé un étranger, mon père, qui faisait alors partie de ces cohortes d'ouvrier que l'industrie française recrutait dans leur pays par le biais séduisants de contrats tout compris (le premier logement, une formation, du soutien logistique pendant tous les premiers temps, des cours de français sans doute aussi). Ma sœur et moi sommes donc d'une génération issue des conséquences d'une guerre. Jamais ni l'un ni l'autre n'auraient quitté leur région d'enfance et de prime jeunesse sans la pression féroce et stimulante de la nécessité.

Quand elle s'est sentie libérée de ses devoirs de mère, elle s'est mise (ou remise) à la poésie. Longtemps je lui ai tapé ses textes à la machine puis saisi sur l'ordi, avant que les turbulences (littéraires finalement aussi) de ma propre vie me rendent indisponible. Ma fille a pris un temps le relais. Ma mère m'avait signalé certaines de ses publications, offert quelques-unes. Je n'avais pas mesuré la réelle ampleur de son activité. 

Ce soir, j'en ai trouvé quelques traces numérisées. 

Quelques formes brèves : dans Traces 158
L'annonce d'une publication dans Poésie sur Seine n°45

Des petits cailloux éparpillés par là

Ma mère n'utilisait ni ordinateur ni aucun internet (pas même le minitel qui l'avait précédé), je n'avais donc pas songé à chercher des éléments de son travail dans ce coin-là. 

Mes parents et leurs frères et sœurs et les conjoints de chacun formaient un ensemble de vingt personnes. Trois seulement vivent encore. Quant à mes grands-parents, le dernier à rendre l'âme l'a fait en 1982, et je le connaissais finalement assez peu.
Le XXIème siècle aura réellement débuté en 2016. 
Nous sommes déjà les nouveaux anciens.

Non sans regret car elle avait la constitution pour devenir une vaillante centenaire, on peut considéré que ma mère est bien allé jusqu'au bout de sa vie, cycle complet, tous bonheurs et malheurs accomplis. Jusqu'à la perte de son énergie vitale, de l'élan.  

Ce soir nous sommes soulagés, c'était une tension difficile à soutenir que celle de savoir la malade seule sauf aux passages de soignants prévus et quand nous pouvions nous tenir (et encore, si impuissants), à ses côtés. Très vite nous serons épuisés. Puis viendra la conscience de l'éternelle absence et sans doute un fort chagrin.
Lorsque je lis ce soir certains de ses poèmes que je ne connaissais pas, j'avoue éprouver également une forme de fierté.

[photo : tout à l'heure, un arc-en-ciel en son jardin]