Les survivants se rassemblent et ceux qui ont survécu à ceux qui n'ont pas survécu.
Nous avions tant d'estime et d'affection pour notre ami commun.
Beaucoup ont réagi par le travail.
Il a fallu, je crois, prendre ses distances.
Il y a : ceux qui dorment trop, ceux qui ne dorment plus.
Le corps physique a ses limites.
Les esprits, c'est fort, ne sont pas défaits.
Tu comprends que la jeunesse actuelle n'a rien d'un passé militant (conversation).
Les forces de l'ordre, certains, ne se cache même plus pour jouer les casseurs puis mettre un brassard. Ce qui permet de dire, il y avait des casseurs et nous avons chargé. Nous les avons dispersés (conversation)
Tu entrevoies un ami qui envisage le football. Les Émirats Arabes Unis ont disqualifié le Qatar par mercenaires interposés. Mais les supporters font semblant de croire qu'il s'agit encore d'une équipe de leur ville avec des joueurs qui n'iraient pas ailleurs pour davantage d'argent. Ils font aussi semblant de croire que l'issue de leurs paris compte moins que le sport, le score, l'honneur.
De nos jours un supporter, ça fait beaucoup semblant.
Un grand rugissement. Ils ont marqué, avance un ami, tout en démontant la tente. Pas certaine qu'il ne s'agissait pas de déception, dis-tu.
Il ne fait pas froid.
Tu ne peux pas dire : je ne souffre plus du froid depuis que votre père est mort. C'est pourtant la stricte, surprenante et dérangeante vérité.
Tu voudrais offrir son livre à ton grand vieil ami, ton presque frère. Mais tu n'as pas d'argent et l'ami pour te voir n'a plus du tout de temps. (double un peu triste constatation)
Nous avons les mêmes valeurs, presque les mêmes opinions mais nos sensibilités diffèrent sur Eddy Bellegueule et Merci Patron ! (conversation)
La police fait des rondes, tant et si bien que tu finis par te dire qu'effectivement il pourrait y avoir un danger. Mais ça t'es égal. Ils méritent qu'on le coure.
Tu as honte de te remettre lentement quand les vrais concernés font face vaillamment. Pleurer d'avoir en sus reperdu un amour perdu te semble d'une faiblesse ridicule. Notamment face aux filles sans [plus de] pères, qui sont là et sourient. Faire face à l'adversité.
Tu sais le score du foot dès la fin du foot, tu sais qu'il vaut mieux éviter de rentrer en vélib, pas de place près de chez toi où les raccrocher, les stations sont saturées (vie moderne).
Nous démontons la tente, sous la direction de M., notre grand spécialiste.
Ta grande amie est venue qui pour sa dédicace ne donne que son prénom. Je ne commets pas l'erreur d'expliquer à la jeune femme qui elle est. Mais, allez, avoue, ça t'a effleurée.
Tu remercies une femme remarquable pour son travail fait à la librairie où tu as appris le métier. C'était il y a quatre ou cinq ans. Elle réfléchit, puis se souvient. Avec un sourire triste. C'était ça ma vie d'avant. Les libraires, les réfugiés.
Elle raconte un cadavre de vélo à cause d'un chauffard colérique. (conversation)
Tu noies tes chagrins, celui du deuil en particulier, dans les verres de gingembre.
Un camarade âgé veut tout bouger. Et à plusieurs reprises. D'où lui vient cette bouffée d'énergie ?
Quelqu'un avait écrit dans la première version de transcription d'une interview que la femme qui le racontait avait eu pendant dix ans une relation avec un homme marié. Non seulement c'était faux mais elle se demande encore ce qu'elle a bien pu dire qui fut noté ainsi. Elle a pu [faire] corriger, du coup c'est resté drôle.
Tu rentres à pied munie d'un (petit) cadeau (alimentaire).
Je prends des billets de train pour le 1er mai.
Paradoxe de la belle soirée dont on aurait aimé qu'elle n'eût jamais lieu.
[À présent] Il faut dormir. Demain, mon ordi sera réparé.
Que deviennent les humains ?