365 suite (Une photo par jour pendant une année)
19 septembre 2016
J'ai donc été une fois de plus d'un optimisme exagéré, puisque depuis le 16 septembre, fotolog sur lequel j'avais entamé ce petit défi à la suite d'Anne (Savelli) est en rade, sans que l'on sache s'il s'agit d'une panne ou à nouveau d'une fermeture, étrange qu'il n'y ait à ce point pas de com., aucun service à contacter. J'avais pris le pari qu'il était revenu, il n'en était rien.
La dernière photo que j'ai pu y poster était celle du 15 septembre dont j'avais aussi un double sur pinterest (chat échaudé ...) et depuis, je poursuis sur Clandestines Sardines - oui, j'avais pris mes précautions, je reste naïve mais je suis devenue méfiante -.
Ma participation aux 365 Une photo par jour, se poursuit donc, mais par ici :
16. L'avenue la nuit
17. Un lieu que j'aurais peu fréquenté
18. Courir au bord de l'eau
En vrac, période chargée
15 septembre 2016
Je parviens à faire du sport (chic alors c'est reparti), voir un peu les amis, mais c'est une de ces périodes où le travail prend tout : intense à la librairie pour cause de scolaire et de para-scolaire plus que de rentrée littéraire (dommage, il y a de belles choses), très physique, occupant du temps personnel pour cause de préparation d'une rencontre samedi 24 septembre et une autre début octobre. C'était déjà un peu le cas cet été, puisque la moindre fréquentation en clientèle était comblée par le travail lié aux commandes de manuels scolaires et que je lisais à fond en vue du prix America - Page, mais ça s'est accéléré.
Dès lors les infos et la marche du monde ne me parviennent plus qu'en pointillés selon une totale absence de hiérarchie : ce qui filtre, c'est l'instant. J'attends un bus, je feuillette mon téléfonino, je vois les articles qui passent à ce moment-là. Plus d'une fois il me manque les prérequis dont je n'ai pas eu le moindre écho, où pour lesquels j'avais cru comprendre un truc mais je m'aperçois qu'il a dû se passer autre chose entre temps.
Ainsi je découvre ce matin sur ma TL twitter que des manifs importantes semblent avoir lieu dans différentes villes, aujourd'hui, dont Paris, contre la Loi Travail. Or j'en étais restée qu'elle était passée dans l'été via le 49.3 . Alors peut-être que l'on proteste avant que ne soient publiés les décrets ? La semaine passée j'ai eu l'impression que des bonbonnes de gaz étaient retrouvées dans pas mal d'endroit en même temps et des personnes arrêtées. Peut-être s'agissait-il d'un seul événement traité de façon très différentes ?
Ce sont deux exemples parmi plusieurs, je n'ai pas le temps ensuite d'aller creuser les sujets, seulement celui de me dire, J'ai dû louper une marche, tout me paraît confus.
Restent que quelques articles me restent.
Par exemple celui-ci "Plus d'un Français sur deux se sent menacé par la pauvreté", dans lequel alors que nous faisons en théorie partie des privilégiés, je reconnais certains problèmes de notre vie courante - et à l'heure actuelle l'inquiétude de la recherche d'emploi pour celui dont le salaire assurait l'essentiel des revenus de la maisonnée -. Qu'est-ce que ça doit être pour la plupart des gens.
Ce qui est clair c'est que les working poors, en France aussi nous y sommes. Mon salaire ne permettrait pas de couvrir les dépenses de base si je vivais seule et devais me loger. Or pas mal de personnes sont dans mon cas, et déjà bien contentes de l'être (avoir un boulot, une paie régulière, officielle). Comment s'en sortent ceux qui n'ont même pas ça (même s'il existe des aides) ?
Cet autre, sur la pollution de l'air à Paris : Voies sur berges : le cri d'alarme des pneumologues . Ce serait un article de plus si je ne l'avais lu dans les mêmes jours où commençait pour moi un entraînement de course à pied dans un stade le long du périph. Courir m'était relativement facile, mais désormais habituée à un air respirable, là-haut sur la colline (1), j'avais du mal à respirer. Et après l'entraînement je toussais, petite toux d'irritation sèche qui m'a tenue compagnie pendant dix bonnes minutes même après avoir bu (2). D'autres que moi étaient tout essoufflés mais je ne saurais dire les concernant quelle était la part normale après un effort ou la part, L'air n'est pas assez bon. Quoi qu'il en soit, quand on en est à ce point de perception, ou de question, c'est que le danger y est.
Je m'efforce également de lire à nouveau les blogs - n'ai jamais renoncé, si ce n'est par manque de temps -. Il y a bien des billets chez Samantdi que j'aimerais pouvoir diffuser, mais son écriture est depuis un moment privée et compte tenu des ennuis que des personnes peuvent créer à d'autres dès lors qu'elles écrivent même de façon intelligente et modérée aussi sur leur métier, je comprends fort bien son besoin de discrétion. Et puis parfois il y a de bonnes nouvelles chez quelqu'un qu'on avait un peu perdu de vue (3). Et un billet lu tardivement lève un écho :
"Du temps où l'on y croyait"
Je me suis posée à plusieurs reprises et encore récemment, la même question. Et j'ai opté pour conserver une trace mais l'éloigner - au moins le temps nécessaire pour que revoir une image ne soit plus comme recevoir à l'intérieur un coup -, conserver parce que d'autres personnes peuvent y figurer qui seront peut-être heureuse un jour d'avoir un souvenir de ces moments, d'autant plus que pour eux il n'aura pas nécessairement de connotation "juste avant l'effondrement". Et puis il ne faut pas perdre de vue qu'une personne qui a soudain pour nous changé, révélant une face sombre qu'on ne lui soupçonnait guère, a quand même pu correspondre à ce que l'on croyait d'elle à un moment donné et qu'il serait bien que le bon ne passe pas entièrement à la trappe. Alors oui, garder les traces du temps où l'on y croyait, elles correspondaient sans doute à une réalité. Mais ne pas se laisser aller à les consulter tant que la guérison n'est pas largement avancée ou une (belle) étape suivante consolidée.
Concernant les photos il y a aussi cette particularité qu'une image peut être réussie, et présenter un intérêt y compris pour quelqu'un qui ne connaît pas la personne. Alors il peut être dommage de faire disparaître une image qui valait la peine d'être vue (même si à titre personnel elle rappelle désormais de mauvais souvenirs).
Un autre ami change de vie, et il semble si heureux que ça me fait rudement plaisir pour lui. Sans parler des amis qui sont installés à New-York pour un an. J'espère qu'ils écriront (je veux dire, collectivement), même si pour eux, très occupés dans cette nouvelle existence, le temps va forcément manquer.
Cette rentrée 2016 se présente de façon contrastée, mais intéressante. Puissent l'automne puis le printemps (pas de dates importantes (inter)nationales prévues pour l'hiver même) ne pas faire souffler un trop fort vent de catastrophes.
(1) Au demeurant sans doute pas mal pollué au kérosène, mais bon.
(2) Et je ne fume pas.
(3) C'est l'un des rares inconvénients de mon nouveau travail, je suis un peu trop hors de la vie de certains cercles d'amis, ne parvenant plus à croiser que ceux qui font le même type de métier que le mien avec des horaires similaires. Ma vie n'est plus complètement à Paris. L'Encyclopédie des guerres me manque ainsi que les Paris Carnets. Et surtout les amis que je n'y retrouve plus.
Bonnes nouvelles aussi (ou plutôt confirmation de bonne nouvelle) chez l'un de mes amis, mais je n'ai pas même eu le temps d'aller voir s'il en parlait officiellement chez lui.
Bonnes nouvelles également de la santé d'une amie. Ouf.
365 (Une photo par jour pendant une année)
01 septembre 2016
Il y a plusieurs jours déjà que je me suis dit que ça serait une bonne idée pour moi de relever le défi qu'Anne s'est fixé : une photo par jour pendant un an.
Je le faisais du temps du fotolog. Et d'ailleurs ça serait peut-être l'occasion idéale, puisque qu'après une disparition brutale sans préavis en janvier puis un retour en mode "Chronique d'une mort annoncée" (pour le 20 février), celui-ci semble (toujours sans la moindre explication) avoir ressuscité, de l'utiliser à nouveau.
J'ai besoin de jalons d'écriture et de photos quotidiens. La plupart du temps, la vie trop remplie pour prétendre à davantage mais au moins ça.
Aujourd'hui, pour les enfants, en France, c'était la rentrée. Bonne date pour commencer.
Allez hop c'est parti !
Et comme ma confiance en fotolog se trouve désormais un brin écornée, je m'efforcerais de maintenir une forme élégante de sauvegarde par ici.
Être parfois malgré soi la menace de quelqu'un
18 février 2015
nb. : Ce texte a été écrit bien avant le 07/01/15 ; les choses ont changé depuis (en pire), ainsi que les niveaux différents de préoccupation. Mais le texte témoigne d'un moment qui a existé. Alors je le laisse pour l'instant.
C'était l'an passé, j'avais assisté lors d'une rencontre littéraire à la présence revendicative de la mère d'un écrivain, laquelle se sentait abandonnée (transfuge social, il s'était, qu'il le veuille ou non, éloigné des siens) et trahie (toujours le problème pour les proches de qui écrit de pouvoir faire le tri entre réalité et fiction et de tout prendre comme une accusation (1)). En fait il s'était trouvé qu'elle se trouvait juste derrière moi et que j'avais tout entendu, même lorsqu'elle s'exprimait à mi-voix, de la façon dont elle jugeait son fils, sans une once de fierté pour ce qu'il avait réussi.
J'avais cru entendre ma propre mère, déjà assez reprochante et récriminante avant même que j'aie publié quoi que ce soit en papier.
Le lendemain j'y pensais encore.
Le surlendemain aussi.
Je me disais : c'est parce que je me mets à sa place (à lui), et que ce qui lui arrive me rends malheureuse pour lui.
C'est alors que j'avais un rêve dont je m'étais sortie plutôt amusée : les amis à la Foire du Livre défilaient à une dédicace de mon ex-bien-aimé (ex de part sa décision unilatérale : il avait rencontré quelqu'un et j'étais celle de trop, Va-t-en ou tiens-en toi à une stricte amitié m'avait-il comme si de rien n'était au détour d'un message écrit) et lui demandaient avec courtoisie mais fermement, ce qu'il avait fait de moi (2), que ça fâchait sa nouvelle amie, laquelle découvrait que contrairement à ce qu'il lui avait fait croire d'être un pauvre malheureux solitaire, il avait quand même un peu quelqu'un dans sa vie, qu'il lui avait menti ; que ça commençait à devenir pesant pour lui, bref, même s'il était encore dans le déni, quelque chose se faisait jour comme quoi ce n'était pas la femme quittée qui était folle et qui avait rêvé (3) mais qu'il avait peut-être quand même un peu de ce côté-là pas exactement été irréprochable. Voire assez loin de tout à fait.
Le rêve m'a réveillé d'un (peu charitable) rire car mon séducteur impénitent s'en prenait de guerre lasse à un lecteur qui venait quant à lui pour une dédicace tout simplement et se trouvait reçu par un Ne me parlez pas d'elle ! comminatoire.
Puis j'ai compris.
Ce qui m'avait AUSSI à ce point traumatisée dans le mouvement de manifestation désespérée de la mère de l'écrivain - même si elle avait tort, sa souffrance était réelle -, c'est que j'étais potentiellement moi-même la grenade dégoupillée et fauteuse de troubles potentiels de deux personnes auxquelles j'aurais pu, si tel avait été mon état d'esprit aussi venir demander des comptes, sur un mode Tu ne veux plus me voir mais j'existe et je ne comprends pas ce qui t'a pris. Pourquoi m'as-tu traitée ainsi ?
Bref, j'étais, bien malgré moi, la menace potentielle de quelqu'un. Et en position, comme la mère et son fils, de points de vue inconciliables, car si nous entreprenions de nous expliquer, nous ne pourrions mener qu'une discussion sans issue, la perception de ce que nous avions pourtant en commun vécu étant totalement disjointe.
En prendre conscience et même si je suis dépourvue d'esprit revendicatif de vengeance m'avait glacé un poumon. Ils avaient l'un comme l'autre fait ce qu'il fallait pour me placer dans un rôle détestable qui était mon exact contre-emploi. Et non seulement j'étais quittée mais également prise au piège de ça. Sommée de me désintégrer et disparaître du paysage (4) ou d'endosser le rôle de "méchante" qu'on m'avait assigné.
Ce qui avait été si difficile pour moi en assistant à cette scène tragique était d'être à même de percevoir les deux points de vue à la fois. Même si sans l'ombre d'un doute ma sympathie allait au garçon.
La vie nous place parfois à notre insu dans des situations sans issues.
(1) Cela dit une sous-objection de l'objection est presque inévitable : l'entourage de l'entourage ne faisant pas non plus le tri prend tout pour argent comptant et donc l'entourage se trouve confronté à toutes sortes de déplaisantes questions.
(2) Un petit côté Caïn, Caïn, qu'as-tu fait de ton frère ?
(3) Le déni de messages écrits me laisse encore perplexe, si longtemps après. Je pense qu'il est sincère dans l'oubli de ce qu'il m'avait si tendrement (je n'ose plus écrire amoureusement, et pourtant) écrit.
(4) Ce que j'ai fait puisque de toutes façons c'était foutu : quoi que je fasse ils ne m'aimaient plus, je leur étais devenue encombrante et leur sentiment avait glissé - sans que dans un premier temps je le sache, ni ne puisse le soupçonner - de la tendresse et de la bienveillance à l'exaspération.
Ce soir-là
07 janvier 2015
note du 27/04/15 en relisant : Ce billet-ci dûment affublé de la date du 7 janvier 2015 par la présentation actuelle de ce blog avait été posté dans la nuit du 6 au 7 janvier et en plus écrit bien avant. Il ne tient donc absolument pas compte des événements de cette journée.
(longtemps après)
Tu le savais depuis avant eux sans doute, puis tu avais supputé (compte tenu des circonstances) et puis il avait eu pour elle ce sourire un soir qu'elle indiquait rentrer et qui veut dire Bon OK j'ai compris, tu m'aimes mais il ne faut pas le dire, qui était le même que la nouvelle conquête de ton bien-aimé faisait sur cette video trace zélée de leur collaboration qui bien sûr n'était que littéraire (à d'autres !) et qui était sans doute le même que j'avais eu (avec ou sans rougissement je l'ignore) lorsque le boutiquier hypermnésique d'Uccle m'avait reconnue et un peu titillée (en mode assez élégant sur le thème Pour une parisienne vous venez souvent, et puis : histoire d'amour (et il oubliait quasiment le point d'interrogation à sa question, qui n'en était pas une de toutes façons - peut-être nous avait-il entrevus au Pain Quotidien, pas loin, et estimait-il que nous formions un beau couple -)).
Ce soir-là tu as compris qu'ils avaient hâte de se retrouver tes deux camarades amoureux, alors tu as dit la première que tu ne reprendrais pas une deuxième bière et les autres, bien sûr, ont suivi, surtout eux qui n'attendaient que ça - Enfin seuls ! -. Tu as fait le bout de chemin commun traditionnel en te demandant comment tu allais leur faire comprendre qu'il était inutile vis-à-vis de toi de faire semblant de préserver des apparences, et pourquoi diable ?, et puis l'amie avait pris les devant, sans doute parce qu'elle avait senti que tu avais pigé.
Tu lui en sus gré.
Il était si difficile pour toi de parler d'amour sept mois à peine après t'être fait si lâchement planter au prétexte que ça n'était pas de l'amour avec toi n'est-ce pas, car : Je t'ai envisagée (1), je peux le concéder, mais tu n'es pas attirante pour moi et je ne t'aimerais jamais (2).
C'était mieux que tu n'aies rien eu à dire, tu aurais pu être submergée par ta propre douleur. Or les amis n'étaient pour rien dans ton foutu destin d'être la femme de trop. Celle à qui un homme peut dire un soir de rien, quand tout semble aller bien, Depuis quinze ans tu n'es plus la femme de ma vie. Celle qui trouve toujours des excuses à ceux qu'elle aime, jusqu'à ce que leur comportement dépasse les bornes supportables et qu'elle comprenne qu'elle s'est une fois de plus laisser berner. Celle qui a assisté, impuissante (3), aux pires dénis y compris dans sa vie professionnelle.
Alors tu prends un vélo et tu rentres chez toi, soulagée que ça se soit passé comme ça, l'annonce, en délicatesse, mousse et pampre, que tu n'as rien eu à dire de particulier et pas tes larmes à retenir parce que tu sais que pour ta part tu es hors jeu pour toujours et à jamais alors que ton corps encore pourrait.
Tu t'efforces d'être ravie de la chance qu'un employé des vélos loués garnissent la station juste quand tu viens t'équiper, tu tentes de ne pas croire en une poisse carabinée lorsque qu'arrivée tu dois en faire quatre avant de trouver une et une place, tu te dis qu'il ne faut pas comme une enfant lier tout avec tout et que s'il te faut bien finir par admettre que pour l'amour tu souffres quand même d'un truc qui à force ressemble à une malédiction, le reste n'a rien à voir, pour le reste de la vie tu as un rôle à jouer, allez.
Et des amis sur qui compter.
Mais à l'heure de rentrer tu es la seule seule. Ou quasiment. Ou en tout cas personne vraiment ne t'attend. Ou celui qui est là souhaite ton départ (et le dit, dans ses sales moments).
Ce soir-là tu avais, sans pour autant avoir eu le temps de soigner ta mise, tu le trouves rarement, mis à tes pieds une paire de chaussures d'un bleu délicat, que l'homme dont tu te disais que tu pourrais l'aimer avait un jour admirées. Comble de malchance, il était absent.
Ce soir-là, l'amie intime, la presque sœur, qui avait failli huit ans plus tôt te tuer en te faisant croire elle aussi que tu comptais ("Gilda, tu n'encombres jamais") pour te planter là quand la maladie chez toi frappait, fêtait ses 55 ans.
Certains jours sur terre, on se sent de trop.
(1) Et envoyé tout ce qu'il fallait des regards aux mots tendres, pour te faire croire que tu plaisais. Et joué si parfaitement le rôle du malheureux solitaires que d'autres femmes, cruelles, ont brisé. Comment une pauvre poire délaissée dans mon genre aurait-elle pu résister ?
(2) Comment un homme peut-il être aussi péremptoire en n'ayant vu une femme de taille et de proportions moyennes, rien qui puisse a priori être rhédibitoire, même si rien en elle n'est spécialement provoquant, que dans ses épais vêtements d'hiver restera un mystère éternel pour moi.
(3) Car il est très difficile de faire face à un déni au moins autant que de prouver qu'on est innocent d'un crime quand les autres ont décidé que vous étiez le coupable idéal. D'autant que vous avez en face de vous un homme, généralement c'est un homme, et qui vous certifie que vous avez mal compris, que vous avez rêvé, qu'il n'a jamais dit ça. Et si vous détenez un écrit, quelque chose d'indéniable, il vous soutiendra que, oui bon d'accord, mais ça n'est pas ce qu'il avait voulu dire. Aux autres il dira que vous étiez, un peu fragile, un peu folle, voire hystérique ou pas commode. Bref, quoi que vous tentiez pour vous défendre de la façon dont vous êtes soudain traitée parce que Marilyn ou l'un de ses clones est passée par là, vous avez tort, punto basta. Et se retrouvent jetés à la poubelle parmi les plus beaux moments de votre vie, traversés pour votre part avec sincérité et sans avoir triché.
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Le petit jeudi des nouvelles pourries (une autre année que celle-ci)
02 janvier 2015
Cette année-là s'était pourtant bien terminée malgré qu'elle avait été particulièrement difficile non seulement pour toi mais aussi pour quelques-uns de tes amis, ainsi Benoît que tu aimais tant et dont la compagne gravement malade était morte, ce que tu n'avais su à cause de l'emploi que tu n'occupais plus, que longtemps plus tard et par lui-même - heureusement te voyant partie pour plaisanter des petites choses de la vie, il avait compris que tu ne savais pas et t'avais annoncé la si triste nouvelle d'emblée -.
Un bon ami vous avait invités, toute la petite famille, et ç'avait été l'un des réveillons les plus réussis de ta déjà longue vie. Une bonne ambiance, des personnes sympathiques, se régaler, boire et danser, ne pas se parler qu'en français.
Alors comme une enfant qui a subie impuissante certains événements tu t'étais raccrochée à cette pensée magique : c'est bon là, ça y est, la page est tournée, fin du mauvais épisode, oublie donc le mal qu'on t'a fait et les coups du sort.
Tu t'es efforcée d'y croire.
Ça n'avait pas duré deux journées.
Au matin du jeudi 2 janvier tu apprenais que la petite entreprise pour laquelle tu avais plusieurs années travaillé et dont tu avais été licenciée (économique) quelques mois plus tôt, non seulement n'avait finalement pas fermé mais que quelqu'un avait été embauché pour assurer les week-ends. Dans la foulée et parce que tu connaissais trop de monde dans votre milieu professionnel malgré une frontière et des lieux éloignés, tu avais pigé que le Grand Amoûûûûr pour lequel on t'avait en juin si brutalement quittée en fait n'allait pas si bien que cela, n'était surtout pas tant partagé et que l'élue s'était auprès d'une tierce personne gaussée de l'amant conquis, laquelle, ignorant le lien préalable entre toi et lui ou du moins sa nature qui n'était pas que de simple amitié (1) et trouvant l'affaire digne d'amusement ...
Alors que tu peinais un tantinet devant ce qui venait de t'être révéler à savoir qu'en l'année qui venait de s'achever tu avais perdu et un boulot et un amour, l'un comme l'autre qui te tenaient à cœur, qui n'étaient pas rien, qui avaient structuré ton existence depuis trois ou cinq ans (voire six pour l'oublieux Don Juan), pour RIEN. Ou du moins alors que ça aurait pu tout aussi bien ne pas s'arrêter là puisque l'un aurait finalement pu rester possible et que l'autre était plus tourmenté sans toi.
Tu avais servi de fusible. Et ça n'avait pas même permis de protéger les installations. Dans l'un comme l'autre cas, ce qui n'allait pas bien avant ton éjection se poursuivait. Te laisser pour compte n'avait en rien apporté d'amélioration et toi qui avais tant contribué à ce que les situations n'empirent pas, qui avais pendant tant de mois permis de sauver les meubles, tu te débattais avec les conséquences morales et matérielles de ce double abandon.
Bref, alors que déjà tu peinais à encaisser cette conjugaison là, tu appris par un mauvais tour de ton intuition redoutable, qui pour le coup volontairement, te fis aller aux nouvelles (2), tu appris qu'une femme que tu aimais beaucoup mais n'avais fréquentée hélas qu'au travers d'une grande amie commune, laquelle t'avais radiée un beau (!) jour de son carnet d'adresses sans raison apparente comme si votre amitié était un CDD et qu'il n'était pas renouvelé, et qu'en conséquence tu n'avais plus revue, avait fait une rechute d'une maladie très grave et se trouvait à nouveau en danger.
Tu t'étais alors empressée d'aller te coucher avant d'encaisser le coup suivant.
Tu avais bien dormi quand même, dans aucun des cas tu n'avais quoi que se soit à te reprocher. Il n'empêche, dans ton sommeil même, tu avais pleuré.
(1) Quoiqu'il ait prétendu par la suite, trop désireux d'être débarrassé.
(2) Peut-être un réflexe de survie afin d'éviter qu'une nouvelle mauvaise nouvelle ne te tombe dessus. Celle-là au moins tu es allée au devant d'elle.
L'habit providentiel
13 octobre 2014
C'était dans ces mois difficiles après que F. m'avait quittée avec une si grande désinvolture et une si splendide lâcheté. Je n'avais pu échapper à la video d'une rencontre en librairie dans laquelle il roucoulait avec celle que j'avais toutes les raisons de supposer être la femme qui l'avait fait me congédier (1), sur le mode nous devons désormais nous en tenir à une stricte amitié ; comme si c'était envisageable, ce côté Je veux bien te garder sur la feuille de match mais sur le banc des remplaçants. Contente-t-en.
J'avais en vue de façon fragile un nouvel emploi dont je rêvais déjà mais qui m'inquiétait pour l'écriture. Mon meilleur ami disait être trop pris, l'on ne se voyait pas. Quant à celui qui prétendait m'aimer, il faisait des sortes d'efforts qu'il ruinait aussitôt par des propos insultants ou une négligence avancée.
Je l'avais cependant convaincu de m'accompagner pour voir Jimmy P. qui passait au cinéma d'à côté. Mais il était d'une humeur massacrante, avait fait cramer une partie du dîner que la sortie lui avait fait préparer à l'avance. Il avait un début de crève, des tracas pros, bref, rien n'allait et je le payais.
Il avait filé dès la fin du film au prétexte que les enfants (majeurs, adultes, parfaitement capables de se préparer à manger) attendaient le repas.
Pour complèter la chance, c'était pile au premiers jours des premiers froids après un début d'octobre heureusement clément.
L'un dans l'autre j'étais sortie en larmes du film - à cause de l'émotion aussi, cette amitié entre les deux hommes, James Picard et Georges Devereux -. Et dès le coin de la rue malgré que j'étais chaudement vêtue j'ai été saisie par une crise de froid. Ces instants où la glaciation semble venir de l'intérieur du corps où l'on claque des dents, où l'on a peur de ne plus pouvoir faire un pas, prise dans des glaces invisibles mais si fortes.
J'avais hésité à rentrer. Seulement j'étais trop mal physiquement, et trop fauchée financièrement pour envisager une autre option. Arriver jusqu'à l'appartement allait déjà être un exploit. Remontant la partie élégante de la ville, j'ai failli heurter une poubelle, à cause des gestes que le grelottement saccadaient. Ce n'est pas que je ne l'avais pas vue, c'est que j'avais du mal à marcher. C'était une poubelle générale (2). Au dessus, dans un sac plastique du supermarché voisin, des vêtements, quelque chose de brun qui ressemblait à un manteau, soigneusement plié, et d'autres pièces de tissus, en dessous, mais plus petites. J'ai déplié l'objet, c'était une belle veste de cuir à la doublure molletonnée, et qui faisait précisément ma taille en un peu ample. Elle semblait propre, j'étais gelée (3), par dessus le blouson que j'avais, je l'ai enfilée. À la guerre comme à la guerre.
Au coin de la rue suivante, le froid avait cessé.
Et puis j'avais l'impression que quelqu'un quelque part m'avait voulu du bien, comme mes bons amis (4). Le petit dieu des livres sans doute (quand celui de l'amour violemment s'acharnait : quelle malédiction étais-je en train de payer, moi qui n'avais strictement rien à me reprocher sauf de n'être pas une belle (fausse) blonde ? Les hommes n'étaient-ils plus capables que d'honorer des femmes artificielles ? (5)).
J'avais ce soir-là été sauvée par une inconnue que son vêtement lassait mais qui avait pensé à le poser à part des autres rebuts dans le généreux souci que quelqu'un puisse en profiter. Je pense qu'elle n'avait pas imaginé qu'il s'agirait d'un si fort secours, ni si parfaitement coordonné. Laissée pour compte par les hommes, j'avais été sauvée par un vêtement qui l'était. La vie parfois ne manque pas de logique.
Le sac contenait quelques autres bricoles dont certaines un jour peut-être me serviraient.
(1) Sur les photos et les images elle correspondait en tout point au cahier des charges qu'il m'avait un jour énuméré pour expliquer qu'une de ses stagiaires était à ses yeux physiquement la femme idéale. Ce n'était pas la première fois que je croisais un homme avec des critères physiques de parfaite féminité (et qu'ils soient pour le caucasien de base si standardisés, la belle grande blonde aux yeux clairs sophistiquée aux jambes interminables, aux seins conséquents mais néanmoins aux attaches fines), c'était la première fois que j'en croisais un qui n'osait pas ( ou plus ? il avait l'âge de l'andropause) tenter de faire l'amour avec qui en divergeait - alors qu'il avait néanmoins entrepris la séduction avec soin et longuement -. Il s'était avec moi comporté comme un prédateur qui attrape, blesse grièvement une proie mais sans daigner conclure la chasse. Je n'avais pas su me remettre assez vite sur pied et m'enfuir. Ça avait donc été pour moi destructeur. D'autant qu'il avait ajouté à l'ensemble une forte dose de déni - si je n'avais pas eu d'écrits, j'aurais pu me croire folle, mais heureusement j'avais, je détiens toujours des preuves tangibles que je n'avais pas rêvé -.
(2) Je veux dire, non recyclable.
(3) alors qu'il faisait frais mais pas glacial
(4) C'était aussi une période durant laquelle ils s'étaient montrés formidables, qui m'avait invitée à la danse en attendant que je puisse repayer mon abonnement échu, qui m'avait prêté de l'argent pour me protéger d'un travail que j'avais failli prendre par désespoir financier, qui prenait sur son temps pour me voir alors que sa propre vie était très compliquée, qui m'invitait pour m'éviter le repli sur moi-même qui aurait été fatal, qui me refilait ses SP ... Bref, les proches d'entre les proches étaient défaillants mais les copains et surtout copines chaleureux et présents.
(5) Je finissais vraiment par me poser la question, surtout après avoir lu des choses étranges chez un ami que je savais sujet à d'éventuelles pannes d'origines, comment dire, esthétiques.
131013 2116
D'un avantage mignon du sous-équipement
09 octobre 2014
(one year ago at last)
C'est curieux ce besoin qu'a ma vie de se remplir toute seule. Je m'étais aperçue que lors de ma période sans travail salarié j'étais suis aussi peu chez moi au calme assise que lors de ma première session de #viedelibraire
D'où que je consultais sur mon petit téléphone les messages que j'avais reçus plus souvent qu'à mon tour. Son écran est à l'ancienne (c'est-à-dire pas bien grand) . Et ne permet pas vraiment, contrairement à celui confortable de l'ordinateur, de les afficher en entier.
J'avais rencontré quelqu'un ... qui semblait un fameux cinéphile. Il m'avait confié son adresse électronique pour pallier un trou de mémoire collectif une fois rentré d'un dîner où l'on était voisins. Lui aussi mène une vie bien remplie. Il m'avait répondu en décalé de quelques jours d'une question à laquelle je ne pensais plus tant - ne veux plus croire à rien, plus faire confiance à personne, plus jamais souffrir à ce point de l'avoir par trois fois au moins accordée à des personnes qui me l'ont bousillée -, mais entrevoir même en tout petit le titre cherché était réconfortant. Ainsi donc il n'avait pas oublié.
Ce n'est qu'au moment d'éteindre l'ordi et où ça m'a pris de vouloir me le rappeler, ce titre, que j'ai ouvert le message sur la machine ad'hoc en entier ... pour y découvrir que le début du message n'était que le prélude d'une grande liste complète et personnalisée, avec d'autres œuvres du même ordre que celles que nous avions cherchée.
Ce n'était pas la première fois que mon sous-équipement m'accordait de jolies joies à retardement.
Et que des personnes dont je n'attendais pas grand-chose, au mieux une info promise et qu'elle soit effectivement un peu plus tard livrée, se montraient attentives et secourables. Tentons donc de n'attendre rien le plus longtemps possible et retarder ainsi la prochaine déception, ou qu'elle ne soit pas si cruelle que ses aînées.
En attendant vive les outils rudimentaires qui nous accordent la fraîcheur de bonnes surprises à l'heure du coucher. J'avais pu rêver délivrée.
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C'était ce jour-là
11 septembre 2014
(en ce même jour, une autre année)
- Un film dont tu attendais la sortie depuis plus d'un an et qui ne t'avais pas déçue fors une romance superfétatoire (il fallait donner du boulot à l'actrice I presume) ;
- La librairie où tu aurais pu travailler si tu avais été une femme d'affaires ou accointée avec quelqu'un qui l'était et que tu vois splendide, alors que celle où tu travaillais était en train de fermer ; cette constatation combinée au fait d'avoir été quittée par ton bien-aimé, parce qu'il a rencontré quelqu'un d'autre, avait engendré une violente sensation qu'en ce monde quoi que tu fasses, même en n'ayant rien d'autre à te reprocher que de n'être pas la belle blonde requise et déjà fortunée (pour créer une entreprise), tu étais celle de trop ; le seul cas où tu ne l'es pas c'est pour dépoter à pas cher mais très efficacement du boulot fastidieux.
- L'homme d'ici malade un peu par sa faute à ne jamais vouloir prendre en respectant les posologies (il divise tout par deux, y compris le, non rien) les traitements prescrits, les rendant souvent inopérants. ; il t'avait en n'étant pas du tout stoïque dans son problème empêché de travailler efficacement pendant toute une matinée. Et empêché aussi de compatir. Lassitude aussi de se faire ouspiller lorsqu'on hasarde un conseil de bon sens, un geste de réconfort ;
- Avoir appris au passage d'un secours qu'il n'était finalement d'aucun secours (on ignorait qu'il avait été utilisé et rien ne permettait de s'en rendre compte) ;
- Le bien-aimé qui trois mois après une rupture qu'il avait choisie et menée avec désinvolture et lâcheté, persistait à manquer malgré la forme de mépris que désormais à son égard tu éprouvais. Il avait fallu pour un motif sérieux retrouver une adresse de messagerie qu'un correspondant avait communiquée en juin, et ré-entrevoir au passage ne serait-ce que les débuts de ses messages de juste avant le jour J, toi ne te doutant de rien, lui sachant déjà qu'il s'apprétait à mettre un terme à votre relation, sans doute après une nuit d'amour plus réussie que les précédentes avec sa nouvelle recrue femme, t'avait donné la nausée. Ce truc terrible des mois où l'on croit que l'autre est encore là, et que toutes ses pensées (et le reste aussi) vont déjà vers l'autre, mais tu l'ignores, tu es le petit bonhomme des dessins animés qui continue à marcher droit après que le bord de la falaise ait été dépassé (jusqu'au moment où tu regardes en bas et). Cela dit, revoir les amorces t'avait fait comprendre que non, tu n'avais pas pêché par naïveté (ce dont tu avais fini par te persuader, il t'avait quand même fait gober que l'amour, il ne pouvait plus et à le voir les larmes aux yeux, tu l'avais cru), qu'il avait été dissimulateur. Les messages jusqu'au dernier jour juste avant étaient toujours attentifs et tendres, vraiment ceux d'un homme aimant. Peut-être un peu plus brefs qu'avant.
- Un bon moment en soirée mais quand même un rendez-vous manqué - encore le syndrome de Gilbert Woodbrooke (1) -. Comprendre qu'il est inutile de tenter d'autre chance, tu ne les intéresses pas ;
- Des voisins nouveaux qui se font engueuler pour simples conversations sur le balcon, oui d'accord, tardives. Je regrette d'autant plus que comme effectivement ils n'avaient pas conscience de l'environnement, c'était pour moi un peu distrayant ;
- Un boulot qui se présente, que je dois accepter sous peine de naufrage financier, que je n'ai pas l'envie ni la force d'effectuer ;
- Un homme que je ne connaissais que de l'internet mais dont j'appréciais le travail (2) et donc l'annonce du décès survient dans la matinée, sans le moindre détail, brutalement. Je ne saurais dire exactement pourquoi mais je trouve ça pire lorsqu'on ne sait pas la cause de la mort et, en cas de maladie, si l'on ignorait ce qui se tramait ;
- Un autre homme au sujet duquel lors de notre rencontre je m'étais dit, C'est quelqu'un que je pourrais aimer. Mais j'étais à l'époque subjuguée par celui que je croyais amoureux de moi, et l'homme rencontré fort bien accompagné d'autant qu'il avait alors avec sa femme un projet de changement régional. Les nouvelles que j'avais eues les plus récentes étaient d'une satisfaction de leur nouvelle vie. Et puis voilà, apprendre en même temps qu'il y avait eu séparation et déjà de son côté une autre. Cette sensation d'autant plus cruelle d'avoir "loupé le coche" (comment dire autrement).
Alors malgré, de très bons livres sur la période, entre le "Kinderzimmer" de Valentine Goby et le "Confiteor" de Jaume Cabré, malgré un certain nombre d'éléments encourageants, c'était au soir une grande, une immense tristesse, relativement proche de celle d'un deuil important (j'insiste sur le relativement, je sais l'écart).
(1) Personnage de Romain Slocombe doté du moins jusqu'à un épisode de ses aventures très avancé, d'une poisse fidèle particulièrement en matière de sexualité - par exemple un rhume carabiné lors de l'unique nuit qu'il peut passer avec la femme de ses rêves (du moment) -.
(2) Sauf la part classement des blogs qui m'a toujours paru un truc de mecs hétéros : dès qu'ils sont deux il faut à tout prix qu'ils sachent qui pisse le plus loin. Ceci n'est pas une généralisation abusive mais du constaté dans 99,9 % des cas. J'aimerais des contre-exemples, j'aimerais me gourer.
addenda de longtemps plus tard (au moins un an) : Finalement le point 5 (chagrin amicalo-amoureux) t'avait fait manquer le point 8 (travail proposé) ; ce qui était demandé nécessitait d'être en pleine forme, beaucoup de part relationnelle, totalement incompatible avec les montagnes russes que la peine te causait. Un instant presque normale, le temps d'après au bord des pleurs. Et la tension qui tombait plus bas que bas, sans aucun signe avant coureur et te mettait au bord du malaise. Ça va mieux.
Je m'en étais rendu compte au dernier moment, que tout simplement physiquement ça ne passerait pas. Et ne remercierai jamais assez Satsuki qui m'a soulagée en ces mois difficiles de l'obligation financière d'accepter malgré mes défaillances. Ni non plus Sylvie qui m'a permis de retrouver du travail dans ce que je considère désormais comme mon métier (libraire).