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13 janvier 2025 - 19 janvier 2025

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Géant, vous dit-on


    It does ring a bell, ça me dit bien quelque chose, cette affaire d'iceberg géant à la dérive dont parle Matoo aujourd'hui
Je crois me souvenir que j'en avais entendu parler à l'époque. Mais qu'au fond, et comme c'était un temps où les infos passaient (1), ça avait glissé sur ma mémoire, mal enregistré comme lors de ma première impression, "iceberg géant", bah, comme celui qui a fait la peau du Titanic (2) mais en un peu pire plus grand, non ? 
Grâce à l'ami, je prends conscience 39 ans plus tard que le détachement, qu'il s'agit d'un truc vraiment gigantesque, 3 fois la taille de New-York, 33 fois Paris, 80 km de long.
Baptisé A23a, ce dont je ne me souvenais pas.
Sans doute, hélas, qu'on en reparlera.

Pendant ce temps, je passe un solide jour sans, pour retrouver un peu d'énergie vers le soir seulement, nuit de 9h17 entre vendredi et samedi, siestes. Je crains être de plus en plus sensible aux chutes de pression atmosphérique ; comme si ça entrait en phase avec ma tendance naturelle à l'hypotension. Et que ça tendait à faire de la digestion un effort physique palpable. L'inquiétude est d'être en état opérationnel pour la semaine de boulot à venir - Je sais d'expérience que le dimanche, hélas, va passer comme un souffle -, d'autant plus qu'une nouvelle tempête arrive.

 

(1) On en entendait parler à la radio, au journal télé pour qui la regardait, on lisait un article dans un quotidien ou un hebdo de papier, que l'on ne conservait pas forcément. De nos jours, en cas de doute on peut retrouver des liens, relire.
(2) Petite pensée pour celui des cousins de mon père qui épousa une des survivantes. Projet d'hypothétique retraite : écrire la biographie de ce cousin au destin fabuleux, auquel je dois probablement par ricochet, d'avoir pu jusque là me défendre dans la vie, mon père m'ayant enfant appris des rudiments de boxe qu'il tenait sans doute de lui, ou d'un engouement pour "le noble art" provoqué par le champion qu'il fut.


Malaise voyageur

(ou : quand on est soi-même épuisée, on peut difficilement aider)

 

Il se trouve qu'en allant au boulot ce matin en métro (1), j'ai assisté au malaise d'une voyageuse ... sans comprendre que c'en était un.
C'était une de ces rames où les sièges sont de part et d'autre du couloir. La personne était en face de moi mais donc pas aussi près que lorsqu'il y a des carrés perpendiculaires aux couloirs. 
Je lisais. J'ai vaguement perçu un mouvement et ce que j'ai entrevu quand ce mouvement m'a fait jeter un coup d'œil machinal, était : une jeune femme, vêtue et équipée comme quelqu'un qui va au boulot, était en train de s'assoupir en tombant légèrement sur l'épaule de sa voisine.
Rien qui me semblait extraordinaire pour un lundi matin, quand il faut reprendre le taf après un week-end où si l'on est jeune on peut avoir été tentés de profiter de la vraie vie. 
Rien qui me semblait extraordinaire pour moi qui suis parfaitement capable de faire une micro-sieste y compris debout, entre deux stations. J'ai juste trouvé un peu "sommeil profond" le fait qu'elle penche ainsi sur sa voisine.
C'est celle-ci qui a réagi, parce qu'elle avait dû j'imagine (je n'ai pas vu, je m'étais replongée dans ma lecture, car rien ne m'avait semblé inquiétant) secouer un peu la dame, Attention vous vous endormez, et constater qu'elle ne répondait pas. Et puis une autre personne qui était debout à côté et a vu que quand la voisine de la femme "endormie" s'était levée, se demandant quoi faire, celle-ci s'était affaissée. Cette deuxième personne a immédiatement appelé le poste de pilotage (2) et au même moment un homme jeune s'est présenté comme un infirmier et pouvant aider.
La personne en malaise est revenue à elle, surprise et encore sonnée. On arrivait en station. L'infirmier a proposé de descendre sur le quai. La personne malade avait suffisamment repris ses esprits pour saisir son sac ainsi qu'un livre qu'elle avait donné l'impression plus tôt de poser, et le suivre.
Le PC a posé les questions d'usage et la femme qui l'avait appelé a passé le message que le malaise était terminé et que la personne qui s'était sentie mal était descendue sur le quai accompagnée par un professionnel de santé.
Le retard ainsi, ne fut que léger.

C'était possiblement un simple malaise vagal, un symptôme d'épuisement ou de début de grossesse ; on peut espérer que rien de grave. Il n'empêche que ma totale bévue quant à la situation m'a marquée. C'est la première fois que ma fatigue forte perpétuelle me joue un tour envers autrui. Capable de tomber de sommeil, littéralement, j'ai perdu de vue que chez les personnes de pleine santé, ça n'est pas exactement un comportement normal.

Et par ailleurs je me dis que je vais devoir désormais éviter de piquer un roupillon dans une rame : au vu de la réaction rapide des personnes présentes ce matin, je pourrais inquiéter les autres et être la cause d'une perturbation alors que je ne ferais que finir ma nuit (ou au retour : l'entamer). 

Respect aux personnes qui ont réagi vite et puisse celle qui s'était sentie mal, n'avoir rien de grave.


PS : On dit souvent qu'il peut se passer n'importe quoi dans les transports et que personne ne bouge, mais ça fait un paquet de fois que j'assiste au contraire - ou que j'y contribue, parmi d'autres (OK, pas ce matin) -. Les quelques fois où j'ai fait de brefs malaises (merci la thalassémie et la tension basse), des personnes se sont immédiatement portées à mon secours (je me relevais déjà, le tout est d'avoir eu le temps de se sentir partir). Peut-être que globalement les gens sont moins indifférents qu'on ne le croit. Un relatif espoir est permis. 

 

(1) Depuis la grippe et les nouvelles stations de la ligne 14, ainsi que le froid hivernal, mon courage pour le vélotaf a malheureusement bien fondu.

(2) Ligne automatique, plus de signal d'alarme mais des panic buttons, permettant un lien vocal immédiat