Le choix d'une voiture (expérience inconnue)
15 juin 2025
Un élément que j'apprécie dans la lecture des blogs et de certains comptes sur certains réseaux sociaux, c'est d'être amenée à penser à des éléments de la vie que je ne connais guère, des questions que je ne m'étais jamais posées, ça fait réfléchir et je trouve ça très bien.
En ce dimanche, il s'agit d'une réflexion d'Alice sur son blog, au sujet de combien les possibilités de choix d'une automobile en peu d'années ont varié.
Il me semble que c'est encourageant, puisque l'on va vers du moins polluant pour l'air mais aussi déprimant puisque désormais il semble difficile d'échapper aux S.U.V., lesquels sont trop gros pour nos rues et abîment (les routes) et consomment davantage.
Je n'avais jamais réfléchi à ces questions. Je n'aurais sans doute personnellement pas à y réfléchir un jour : nous n'utilisons de voiture qu'avec parcimonie, ayant la chance de vivre en région parisienne et de pouvoir faire nos trajets quotidiens avec les transports en communs, le vélo et la marche à pied.
Nous en avons une vieille que j'aimerais faire classer en véhicule de collection. Et une grande familiale confortable qui au vu du peu de kilomètres que nous lui faisons faire chaque année devrait pouvoir nous durer. À moins de lois qui la rendraient inutilisable.
D'un point de vue strictement économique, nous devrions pouvoir nous contenter de louer une voiture pour nos déplacements ponctuels, et ça nous coûterait sans doute moins cher au bout du compte. Mais pour des raisons familiales, pouvoir partir de chez nous à n'importe quelle heure afin de pouvoir rallier en cas d'urgence notre Normandie reste indispensable. Souvent, le train est vraiment bien plus cher (1). Un jour des limites d'âge s'imposeront et qui feront si nous sommes toujours de ce monde, que l'achat d'un nouveau véhicule n'aura pas de sens.
À lire le billet, j'ai pris conscience que de ma vie je n'avais jamais choisi une voiture. Ce n'est pas un regret, c'est une constatation.
Ma toute première voiture celle du permis de conduire était une adorable Fiat 126 qui était la seconde voiture d'une dame du voisinage parental, et que mon père avait rachetée à bas prix car elle ne souhaitait plus la garder. Il l'avait fait retaper par le frangin de Jean-Mi (2) mon ami d'enfance, en lui laissant carte blanche. Le frangin avait laissé s'exprimer sa créativité artistique et l'avait repeinte en vert choux.
J'ai adoré cette voiture et plus tard elle a été transmise à ma petite sœur. It was so cute.
La seconde fut une 205 Junior. Nous étions un jeune couple, mon père bossait encore chez Peugeot et pouvait nous la faire préparer avec je crois un prix favorable. C'était selon ces dires le meilleur rapport qualité-prix. Nous l'avions laissé faire, occupés que nous étions à rembourser nos prêts étudiants et faisant totalement confiance en son jugement.
C'est celle-ci que je souhaiterais passer en voiture de collection.
L'actuelle est une Laguna de l'an 2000 environ achetée d'occasion par Le Joueur de Pétanque à un passionné de voiture qui souhaitait s'en séparer pour un nouveau modèle. L'époux avait eu un coup de foudre, le prix était extrêmement raisonnable, les enfants grandissaient et la 205 devenait trop petite. Comme les fois précédentes j'avais dit OK.
Et je ne sais toujours pas si elle est bleu marine très foncée ou noire.
C'est donc dire si la question d'un achat automobile me concerne peu.
Pour autant, ce billet chez une amie m'a fait prendre solidement conscience de combien notre rapport à ces véhicules avait changé.
"Il n'y a plus de pures essences [...], les voitures sont soit hybrides rechargeables, hybrides non rechargeables ou totalement électriques. C'est une chose de l'entendre à la radio, c'est autre chose d'en prendre réellement conscience dans une concession: quelle adaptation industrielle en quelques années".
Elle ajoute : "Nous sommes réellement en train de quitter le monde de nos grands-parents" et comme je suis plus âgée qu'elle, et que mon père travaillait pour l'industrie automobile, je dirais en train de quitter le monde de nos parents. Et ça m'impressionne également.
(1) Quand nous partons à deux avec du matériel (service à rendre, sport ou menus travaux)
(2) Dont je n'ai plus de nouvelles depuis qu'en 2017 je me suis fait voler le sac avec l'ordi et le carnet d'adresses papier et le téléphone quelques mois plus tôt. Le sien est sans doute un des nombreux 06 récupérés via une sauvegarde mais sans que leur correspondance n'ait suivie.