Épuisements du soir (my 3 hours a day life)
25 novembre 2024
J'avais repris espoir d'un semblant de vie personnelle retrouvée, après l'ouverture de la prolongation de la ligne 14 et qui me permet à la fois un gain de temps et une économie de fatigue pour aller et revenir du boulot.
Las, force est de constater que si les choses vont un peu mieux (je ne m'effondre plus à peine rentrée du boulot et douchée), ça n'est pas encore ça :
je crois rentrer en assez bon état, et effectivement sors du métro munie d'une fatigue supportable (sauf jours de taf particulièrement infernaux), et pas de problème pour douche, dîner, voire même une brève séance de course à pied (ou, le mardi soir, l'entraînement collectif à la piste) et puis il est 21:00, il me reste 2 ou 3h max de disponibles, je me dis je vais enfin pouvoir m'occuper de (suit une tâche de gestion familiale, ou rangement, ou message à répondre ...) et soudain la fatigue insurmontable rapplique et je n'ai que le temps de courir jusqu'au lit (1).
Ça ne s'arrange pas avec l'âge.
Au jour de télétravail je m'en sors un peu mieux (j'économise 2h30 à 3h de transports) mais la journée en elle-même est souvent plus fatigante (2) et dépourvue des brefs moments collectifs de décompression.
Reste que partant tous les jours travaillés, de chez moi à 08:15, pour rentrer vers 20:00, il ne me reste guère que 3h de temps personnel par jour, en admettant que je parvienne à résister au sommeil jusqu'à minuit. Ça fait peu pour une vie.
Et les week-ends passent trop vite (sport le matin ou "choses à faire" (les courses, des rangements, des petites réparations ...), sommeil récupérateur l'après-midi et grosses nuits de sommeil sauf quand des voisins organisent une fiesta dont les flonflons éloignent le sommeil).
Encore quatre ans à tenir à ce rythme si les lois ne re-re-re-re-rechangent pas. Je me demande si j'y parviendrai. Le temps de sommeil nécessaire me semble augmenter chaque année pour au final être à peine vaillante une fois à pied d'œuvre.
Je me souviens que lorsque j'étais dans ma cinquantaine et même si mon métier d'alors était particulièrement physique, je parvenais encore à faire quelque chose de mes soirées et à assurer les lendemains avec efficacité. Ces ans sont révolus.
Comment tenir ? Comment faire ?
(1) J'ai littéralement l'impression d'être une petite proie que poursuit le grand aigle du sommeil et qu'il peut s'abattre sur moi alors que je ne suis que dans le couloir qui mène de la cuisine à la chambre. La semaine dernière je me suis encore endormie entre deux chaussettes et sans avoir eu le temps de quitter un vêtement d'intérieur chaud qui est de trop sous la couette.
(2) Comme les personnes qui répartissent les appels, ne nous voient pas ces jours-là, elles ne peuvent savoir que nous venons à peine de traiter un appel et le suivant arrive alors que nous venons tout juste de raccrocher du précédent. De plus pour les cas compliqués nous sommes moins à même de nous faire seconder. De plus, je n'aime pas que le travail salarié envahisse mon espace privé.