Documentaire "Mères à perpétuité" de Sofia Fisher
Iwak #9 – Soleil (Sun)

Iwak #8 – Marche (Hike)


    J'ai failli tourner Hike en Run car la course à pied n'est pas au programme de cet Iwak, et que c'est un grave oubli à mes yeux. La course à pied m'a changé et me change la vie.

Mais rien ne m'empêchera, plus tard, d'y consacrer un billet.
Parce qu'au fond sur la marche aussi, j'ai quelques bricoles à écrire. Je suis issue d'une famille de gens qui marchent facilement. Ma mère me racontait que dans son enfance, tout le monde marchait beaucoup tout le temps : c'était un mode simple et sûr de déplacement. Et les écoliers n'étaient pas en reste : parcourir 5 km pour aller en classe n'était pas exceptionnel. C'était comme ça et pas autrement.
Mon père parlait aussi de longues marches faites du temps où il était au pensionnat (1), il parlait de la faim qui les tenaillait et que "les curés" (2) les emmenaient le jeudi et le dimanche après-midi marcher à travers champs, l'idée étant que l'air de rien, les gars trouveraient des bribes de trucs à chaparder et ne créeraient pas de problèmes devant l'absence de pitance au dîner. 
Et donc comme c'était normal de marcher, j'ai très vite adopté le fait que c'était normal de marcher (logique). Et puis l'école était à 1,5 km et il y avait à faire 4 trajets et seulement occasionnellement un adulte et une voiture pour nous y accompagner. 
Par ailleurs, je fais partie de ces générations d'enfants qui ont grandi en jouant dehors sans arrêt, dès que possible, tout le temps, et on gambadait en permanence, on jouait au foot sans relâche dès qu'on avait un instant.
La moindre réunion de famille se terminait en une longue balade. La question ne se posait même pas de si les petits on pouvait suivre ou pas.
Zou.

Il m'en est resté adulte, que je suis celle dont les collègues disent "Ne la crois pas si elle te dit que c'est pas loin" ; qu'à mes yeux la marche est l'activité la moins fatigante de 

 

(1) Il faudrait avant qu'il ne soit trop tard que je note ses souvenirs transmis. J'ai l'impression d'en avoir été seule détentrice. Il a beaucoup souffert et ne m'a pas tout dit - à ses yeux un père se devait d'être un homme fort et sans failles -.

(2) C'était un pensionnat de Salésiens dans les collines, les hauteurs au nord ou nord ouest de Turin.

 

Participation à Iwak ( Inktober with a keyboard ) en théorie : un article par jour d'octobre avec un thème précis. Je l'adapte à mon rythme et à ma vie. Peut-être qu'en décembre, j'y serai encore.
C'est Matoo qui m'
a donné l'impulsion de tenter de suivre.


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