Iwak #2 – Découvrir (Discover)
09 octobre 2024
D'abord, il y aura eu l'internet et le monde entier à portée de clics. Même si les temps pionniers où l'on était entre gens de bonne volonté sont depuis longtemps révolus et les marchands et les haineux et les rétrogrades, racistes et autres belliqueux ont envahi ces espaces, il n'en demeure pas moins la possibilité infinie de se documenter soudain sur un sujet et d'en découvrir d'autres par sérendipité. Tant que je disposerai d'un cerveau en état de fonctionner, et d'un outil pour accéder, j'adorerai ça, sans me lasser.
Je suis quand même d'une génération qui devait se coltiner des heures de recherches dans toutes les bibliothèques du collège et de la ville et des environs et feuilleter tous les journaux que mon père avait conserver afin de dénicher une bribe d'information sur par exemple : LES CORONS (sujet d'exposé dont j'avais hérité). Reconnaissance éternelle à ma défunte mère qui à l'époque s'était trouvée malgré elle embarquée dans l'aventure.
Génération qui, lorsqu'elle dénichait enfin un élément de réponse, devait encore se mobiliser pour dégotter un lieu où en faire une photocopie !
J'ai l'impression écrivant ces lignes, de provenir de l'antiquité.
À présent, et même si aux heures perdues qui me manquent tant, je suis encore une grande voyageuse des liens pour s'instruire, et si possible dans des domaines totalement inutiles à quoi que ce soit pour ma vie quotidienne, le verbe "découvrir" me fait davantage songer à la course à pied.
C'est mon régal et plus fort encore depuis les confinements et la pandémie de Covid 19 : caler mes séances en endurance fondamentale avec de l'exploration de quartiers, campagnes, bois et chemins, routes et rues et passages encore inconnus. J'adore partir à la découverte. Je ne m'en lasse pas. Je tente, le plus souvent en vain, de me perdre, d'y aller au sens du vent et de Tiens ça a l'air joli par là, de prendre un train ou un métro jusqu'à un certain point et de gambader à partir de là. Puis quand approche l'heure de 2/3 de la séance, regarder sur le téléfonino où je suis rendue et concevoir un chemin de retour à peu près dans les temps.
Ce qui m'épate le plus souvent, ce sont non pas tant les découvertes de lieux ou d'ambiances si différentes et diverses en relative proximité, que la vitesse avec laquelle la ville change et par ailleurs notre capacité à être restés pendant des décennies, pris par le travail et la vie de famille avec parents vieillissants et enfants petits, à arpenter les mêmes circuits, les mêmes trajets, les mêmes quartiers. Nous vivions dans une agglomération, une région, sans les connaître vraiment.
Je ressentais déjà le besoin d'élargir le champ d'action, ce blog ne s'appellerait pas Traces et trajets sinon, mais j'étais loin d'imaginer l'ampleur de ce qui restait et reste encore à découvrir, à portée de Pass Navigo, combiné ou non avec le vélo. Chic alors !
[Rueil Malmaison, fin septembre, lors d'une des séances de course à pied ainsi improvisée, sur le mode, Tiens sur la carte on dirait qu'il y a une forêt]
Participation à Iwak ( Inktober with a keyboard ) en théorie : un article par jour d'octobre avec un thème précis. Je l'adapte à mon rythme et à ma vie. Peut-être qu'en décembre, j'y serai encore.
C'est Matoo qui m'a donné l'impulsion de tenter de suivre.