Et si finalement j'avais eu raison
J.O. : Un sujet sur les photos

Marchand-mania


    Il restera de ces J.O. en plus de leur cérémonie d'ouverture pétante de modernité, cet engouement merveilleux pour un nageur fabuleux. Un gars dont on sait depuis si longtemps qu'il était le digne successeur des plus grands, si toutefois rien ne venait fracasser sa progression, que l'on peut, pour une fois, croire à ses performances (1), et qui enchaîne les exploits.

Alors on retiendra ces grappes de gens dans toutes sortes d'endroits et de situations, parfois inconnus entre eux l'instant d'avant, rassemblés au moins une fois par jour autour d'un privilégié muni d'un téléphone avec la bonne appli, toutes affaires cessantes, même les matchs ou les compétitions d'autres sports, et scandant des Léon ! Léon ! et rugissant de bonheur quand il gagne (une finale) ou se qualifie (dans une série). 
Toutes générations, classes sociales et origines confondues et même des personnes qu'à l'ordinaire le sport ne passionne guère.

La marche du monde n'en est pas moins périlleuse, et les guerres meurtrières et nos droits réduits, il n'en demeure pas moins que ces instants de bonheur collectif partagé, qu'est-ce qu'ils font du bien !

Merci infiniment à Léon Marchand et tout son entourage, technique comme affectif.

 

(1) de l'avantage d'être nageur sur le fait d'être cycliste : dans le 2ème cas il y aura toujours, même pour quelqu'un venu de l'enfance avec une progression admissible, suspicion de dopage mécanique, d'une assistance dans un moyeux, alors que pour le nageur, si le gars à bossé depuis des années avec une progression régulière raisonnable, on pourra s'offrir le luxe de ne pas trop douter, à moins qu'il n'existe des palmes invisibles.

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