Sunday evening five o'clock blues
25 mars 2024
Jour de congé pour moi, que je passe au lit pour reprendre des forces. Plus tard j'irai chez le kiné pour remettre la carcasse d'aplomb. J'ai atteint un âge où maintenir une condition physique demande un effort quotidien.
Alors je rattrape mes retards de lecture, des blogs amis notamment et tombe sur ce billet de bon gros blues du dimanche soir.
Vieillir salariée ne permet pas d'y échapper. Et j'ai la chance d'avoir un emploi qui ne va pas contre mon éthique, je suis utile de façon terre à terre à d'anciens collègues et parfois le sous-effectif ou l'organisation de type centre d'appels (1) qui nous empêche d'assurer un suivi car assignés à d'autres sujets sans tarder, m'empêche de l'être comme je le souhaiterais, mais globalement je me rends utile.
C'est déjà pas mal pour un emploi nourricier.
Seulement je prends conscience en lisant Samovar d'à quel point l'âge induit un déplacement. Mon blues du dimanche soir prend désormais la force d'une inquiétude récurrente quant à ma capacité de tenir la semaine. Une sensation solide de : je ne vais pas y arriver (physiquement ; sachant que l'épuisement induit une brume de fatigue dans le cerveau, et rendent moins efficaces mémoire et réflexion).
Tenir, tenir encore cinq ans.
(1) Il faut avant tout prendre les appels, de façon indifférenciée, sauf pour quelques gros clients attribués à nos responsables.