Navalny
"Combien de poèmes je ne commence pas"

J'ai connu la fin du Rêve


    Après une soirée émouvante et délicate à la librairie de l'Attrape-Cœurs à l'occasion de la parution du nouveau roman de Karine Reysset "Dans la maison familiale" (avec lecture à trois voix + chansons, + mise en musique par Gilles Marchand), je suis rentrée en prenant conscience que ce sont les bibliothécaires du Crédit Lyonnais dans les années 1998 à 2000 qui en agissant un tantinet d'autorité envers moi :

"C'est le fils d'un collègue et c'est un vrai écrivain, tu verras" (et Françoise d'autorité m'enregistre "Je vais bien ne t'en fais pas" d'Olivier Adam sur ma carte et me colle le bouquin entre les mains)

"Tu y vas 5 minutes, tu pars après, mais tu y vas" pour m'obliger à aller à la rencontre avec Marie Desplechin alors que j'avais une réunion pour une méchante urgence pro.

qui ont changé (en beaucoup plus vif) le cours de ma vie.
Sans parler de la toute première rencontre, celle avec Nicolas Bouvier qui m'avait donnée les capacités pour réfléchir à ma vie autrement.

Ce soir, brièvement car j'étais éreintée après une journée de travail chargée de devoir répondre comme suite à des problèmes généraux auxquels je ne pouvais rien que servir de courroie de transmission pour les informations entre ceux qui pouvaient le résoudre et ceux qui en pâtissaient, j'ai savouré que ma vie avait été rendue belle, quoique rude, et qu'il en restait les échos actifs, braises vives prêtes à être rallumées dès que je serai maître d'un peu de mon temps.

PS : Le titre de ce billet, c'est une phrase que j'ai réellement prononcée dans une conversation de la soirée et qui est vraie.

Commentaires