Anatole, chut !
21 mars 2024
Il a un œil bandé comme après une opération, mais l'autre bien vif, une trottinette qu'il pilote sûr de lui, et probablement 4 ou 5 ans, émettant, joyeux, un bruit strident - peut-être dans sa tête l'équivalent d'une sirène de pompiers, dans l'espoir que sur le trottoir les piétons le laissent passer -.
Sa mère le calme d'un :
Anatole, chut !
auquel il obéit.
Je marchais, j'ai pilé. Depuis une quinzaine d'années je m'étonne que ce prénom classique puis passé et donc peu porté ne soit pas revenu en grâce dans la même foulée que les Victor, ou Joseph, ou bien Hugo, Alphonse ou Grégoire. De plus que je sache, Anatole n'avait été porté par aucun dictateur rédhibitoire.
Enfin, Anatole revient !
PS : La gentrification de mon quartier encore populaire il n'y a pas si longtemps n'y est pas pour rien.