Elle aura fait de gros dégâts en Bretagne et en Normandie, et relativement peu en Île de France où elle est arrivée calmée.
Certains transports avaient été arrêtés par précaution. Le Joueur de Pétanque n'avait pas de train pour aller travailler, qui a pris le métro et a failli une fois sorti s'envoler sur la dalle de La Défense.
J'étais en télétravail et ai passé la journée volets fermés : le temps que les rafales se calment, il faisait presque nuit.
En face de chez nous un immeuble en ravalement et je craignais d'éventuelles projections de matériels. Finalement seuls les voiles de protection auront morflé.
En milieu de journée, au moment où j'avais ma pause déjeuner, il faisait soleil. Mais les rafales étaient violentes. Le contraste entre une apparence de beau temps et la force du vent était troublant.
Il a plu, mais à d'autres moments.
Ma fille est parvenue à me communiquer par message via Chat RCS qu'elle allait bien mais n'avait plus aucun réseau.
Ma sœur et ma nièce ont répondu en soirée à un message que je leur avais envoyé en journée : le courant et les réseaux venaient seulement de leur être remis.
À l'heure où j'écris je m'inquiète encore ; pour quelques ami·e·s.
(et là je viens d'avoir des nouvelles de l'une d'elles, ouf, tout va bien mais coupés du monde).
Bizarrement, ou peut-être pas tant que ça vu ma part d'origines normandes j'ai pensé ensuite aux vaches et à leurs éleveurs, qui doivent souffrir pour la traite à moins d'avoir des groupes électrogènes dimensionnés costauds.
Le cinéma de #MaNormandie avait été fermé. J'aime beaucoup leur explication "Nous préférons ne faire courir aucun risque à nos bénévoles ainsi qu'à nos spectateurs restez donc au chaud et à l'abri". Sans compter que finalement ils n'ont sans doute pas eu d'électricité eux non plus donc les séances auraient dû être annulées.
La journée de boulot a été éprouvante : il y avait des clients impactés et d'autres dans des régions où rien de spécial et qui visiblement n'avaient pas pris la mesure de l'ampleur des dégâts et se demandaient d'où venait notre disponibilité moindre.
Je me suis arrachée pour caler une séance de course à pied after work after tempest, en tout 7,61 km (une séance censément avec des rythmes plus un cool down retour maison) en 63'46''. Il y avait des branchages qui jonchaient le sol encore humide, beaucoup de gens qui circulaient et couraient d'ailleurs, comme libérés après le coup de zeph et l'éclairage public n'est plus ce qu'il était. J'ai peiné à effectuer cette séance.
On dirait que si je n'ai pas été malade avant la tempête, c'est à présent que l'énergie m'abandonne, j'ai une sensation de naufragée déposée par le courant sur une plage, ma fatigue est incommensurable - et totalement démesurée par rapport à mes efforts certes soutenus mais relativement habituels (8h20 de travail de bureau et un peu plus d'une heure de course à pied) de la journée écoulée -.
Pour rester dans la tonalité kamoulox et "ça part dans tous les sens" de ce jour :
1/ une photo au rendu bizarre.
Je souhaitais simplement faire une photo d'équipement avant ma séance pour noter chaussures, bonnets et habits pour 10,5°c sous encore un peu de vent et de la pluie, et puis ça a rendu ceci. D'où diable viennent les tons bleus ?
2/ Au point où on en est on ne s'étonnera guère qu'apparaisse une nouvelle chanson des Beatles : Now and then
Que ne ferait-on pas faire à des outils issus d'IA ?!
On ne se refait pas : tout en étant parfaitement consciente du côté demi-supercherie de l'affaire, je n'ai pu m'empêcher d'être (légèrement) émue. Sans doute aussi du fait de la première tentative de 1995 et que presque trente ans après, hop, ça peut fonctionner.
3/ Je me rends compte à bientôt minuit que j'en avais complètement oublié le Goncourt, le Renaudot, bref que c'était la saison des prix littéraires parisiens.
4/ Et puis pour terminer sur une note un peu légère, malgré l'actualité qui ne l'est pas (1), la fameuse course des championnats néerlandais de cyclisme contre le vent a été annulée à cause du vent.
On dirait presque que la météo a voulu nous (êtres humains) donner une leçon.
(1) Si je ne parle pas ici des guerres en cours c'est parce que je sais n'avoir pas d'avis particulièrement pertinent, trop de données me sont inconnues, je suis seulement malheureuse pour les gens directement concernés et sur lesquels la violence (d'où qu'elle vienne) s'abat. Et tellement impuissante à pouvoir influer en quoi que ce soit.
Ça n'est pas parce que je n'en parle pas, que je n'y pense pas. Et ce d'autant plus que dans le monde moderne et connecté on finit toujours par connaître par ricochet au moins, des victimes, ou de leurs proches. Et dans certains cas, dans les différents camps.
Je crois que ça me donne de l'espoir ... pour les personnes atteintes de maladies graves. Survivre jusqu'à l'invention de la technique qui permettrait d'être sauvé (re)devient une solide option.