Retour Vélotaf
17 août 2023
Je tente de sauver mes journées perdues à gagner ma vie par des vélotafs somptueux. Paris est d'un grand secours.
Il y avait aujourd'hui le test event du triathlon femme en vue des J.O. et j'étais coincée au bureau.
Beaucoup de boulot, et un sentiment d'utilité, la journée est passée vite, je ne veux pas dire.
Et ce Vélotaf, je l'ai vraiment savouré. Il faisait un temps idéal, parfait.
À l'anneau de vitesse de Longchamp que je longeais dans l'autre sens, j'ai croisé une amie du triathlon et nous faire signe a été mon petit encouragement d'après la journée de labeur.
Seulement une fois rentrée, à peine la force de prendre une douche, de dîner, d'étendre la lessive qui attendait depuis la veille au soir. Il ne restait plus rien sous la semelle.
J'étais triste et je savais pourquoi : une camarade du ciné-club avait été enterrée ce jour.
Prendre un jour de congé (c'était à Rosny sous Bois) n'était pas concevable un tel jour d'effectifs réduits. Trop de deuils ces deux dernières années dans mon entourage amical.
Je suis triste à l'idée que nous n'aurons sans doute jamais de petits-enfants et que si nous en avions nous serions terriblement inquiets pour leur avenir.
Des records de chaleurs sont franchis dans différents points du monde et si à titre personnel et tant que je dispose d'eau, je sais que je peux tenir assez longtemps assez haut, je sais qu'il faut s'inquiéter de cet avenir décomposé qui déjà survient.
L'humanité est en train de vivre en collectif "Flowers for Algernon" et on en est à la redescente et ça s'accélère.
La prochaine pandémie pourrait ne pas tarder (je ne parle pas de la résurgence du Covid, que l'on feint d'ignorer).
"Les enfants de septembre" de Jean-René Huguenin est d'une justesse infinie sur les aléas et duretés de la vie, mais contient des bouffées d'antisémitisme très pénibles. Tout en se montrant en soutien - l'un des jeunes protagonistes est un enfant dont les parents ont été déportés et la compassion y est -. Mais bon sang les idées reçues iniques et moisies ! Celles d'une époque où elles étaient considérées comme allant de soi, j'en voyais les ravages sur la génération de ma mère, mode "les bienfaits de la civilisation" sur les catégories inférieures "on". Une éducation collective qui laisse des traces.
Je puise consolation dans une brève vidéo de Rhys Mclenaghan.